La ministre de la Fonction publique Marylise Lebranchu
a estimé mardi 2 juillet que 2014 serait "une mauvaise année
budgétaire à passer" mais s'est voulue néanmoins "optimiste",
alors que le gouvernement devait défendre dans la journée
à l'Assemblée nationale ses premières orientations pour l'an prochain.
“Je pense qu’on a une mauvaise année budgétaire à passer, bien évidemment. On le savait avant d’arriver aux responsabilités”, a déclaré la ministre. Mais, a-t-elle aussitôt souligné, “ce n’est pas pour cela qu’il ne faut pas envisager l’action publique du XXIe siècle”.
“L’exercice est extrêmement difficile, mais c’est un exercice qui n’est pas de fermeture de l’action publique. On n’est pas en train de dire : “on n’a plus de moyens budgétaires, on arrête l’action publique et on laisse aller les choses”, non pas du tout”, a insisté Mme Lebranchu.
Réductions des effectifs - Les premières orientations budgétaires rendues publiques vendredi 28 juin prévoient notamment une réduction nette de 3.200 postes de fonctionnaires, les 10.000 créations d’emplois dans l’enseignement, la justice et la sécurité étant plus que compensées par environ 13.000 suppressions ailleurs, dont plus de 7.000 à la défense et 2.300 dans l’administration des finances.
Pour Mme Lebranchu, il y “a effectivement un engagement du président de la République de rééquilibre des comptes de la France”, donc “on est obligé de faire des efforts”, mais “il faut arrêter de lier le mot moderne au mot suppressions de postes”. “Le drame de ce pays, c’est qu’à chaque fois qu’on a une crise”, on “tape sur les fonctionnaires”, et “c’est du populisme”, a ajouté la ministre évoquant une “période difficile”, mais se disant “optimiste”.
Elle a par ailleurs refusé de commenter le rapport de la Cour des comptes paru le 27 juin, qui suggérait, pour pouvoir dégeler le point d’indice, qui sert de base au calcul des salaires des quelque 5,2 millions de fonctionnaires (Etat, Territoriale et Hospitalière) et est inchangé depuis 2010, de réduire les effectifs voire d’augmenter le temps de travail des agents.
(*) [Voir notre application interactive sur l'évolution de la rémunération des fonctionnaires]
DÉCENTRALISATION02/07/2013
DÉCENTRALISATION02/07/2013
Devant le Cner, Anne-Marie Escoffier défend le volet économique du projet de décentralisation
La ministre déléguée chargée de la décentralisation se dit confiante quant à la capacité des différents niveaux de collectivités à s’entendre sur la réalisation d’un schéma régional de développement économique. Et estime que le seul point de difficulté à venir dans les débats à l’Assemblée nationale sur le projet de loi de modernisation de l’action publique concerne le Grand Paris.
Devant une trentaine de représentants des agences de développement économique, la ministre déléguée chargée de la décentralisation est venue défendre son projet de loi, le 2 juillet 2013, lors d’un colloque organisé par le Cner. « La priorité est donnée à l’économie, qui est le moteur de notre redressement », a assuré Anne-Marie Escoffier devant les membres de la fédération. Et la ministre de défendre en premier lieu la réaffirmation de la clause de compétence générale pour les départements et régions, « sous réserve de règles très précises, pour qu’il n’y ait pas de redondances ». La ministre se dit confiante dans « la capacité des régions à définir une stratégie de développement économique… mais avec les départements, le niveau communal et le bloc intercommunal ».
Personne ne doit donc être exclu, de même que « les métropoles qui pourront avoir des orientations spécifiques, sous réserve qu’elles s’inscrivent dans le schéma stratégique régional ». Et comme pour prévenir toute critique, Anne-Marie Escoffier rappelle que la conférence territoriale de l’action publique sera « ce lieu de dialogue » qui empêchera la réforme du gouvernement d’être source de « complexification ».
Inquiétudes sur le Grand Paris
L’ancienne sénatrice se dit sereine quant aux débats à venir à l’Assemblée nationale, le texte étant examiné en séance publique à partir du 16 juillet. « Nous [avec Marilyse Lebranchu, ministre de tutelle] étions hier devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, qui a reçu plus de 700 amendements qui encadrent, qui enrichissent le texte. Qui le contredisent ?… Aucun ! », a-t-elle assuré.
L’ancienne sénatrice se dit sereine quant aux débats à venir à l’Assemblée nationale, le texte étant examiné en séance publique à partir du 16 juillet. « Nous [avec Marilyse Lebranchu, ministre de tutelle] étions hier devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, qui a reçu plus de 700 amendements qui encadrent, qui enrichissent le texte. Qui le contredisent ?… Aucun ! », a-t-elle assuré.
Seul un sujet semble promis à de vifs débats selon elle : la métropole du Grand Paris, « le point le plus difficile », d’ailleurs repoussé lors de la première lecture au Sénat. Et de citer les interrogations subsistant sur les départements limitrophes de la capitale et le sort des petites communes. Le tout avant de fixer pour la future métropole parisienne deux priorités, « deux problématiques à organiser ensemble : le logement et le transport ».
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