Après quatre jours de discussion en
séance publique, les députés ont adopté par 294 voix contre 235 le projet de
loi sur la modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des
métropoles, mardi 23 juillet 2013. Des nouveautés importantes sont à souligner
par rapport au texte adopté par le Sénat il y a un mois et demi. La Gazette en
a sélectionné quatre. Le projet de loi doit maintenant être discuté en seconde
lecture au Sénat à la rentrée.
1. Election au
suffrage universel direct pour les conseillers des métropoles
L’Assemblée nationale
a entériné, par 61 voix contre 45, l’élection au suffrage universel direct à
partir de 2020 des conseillers communautaires des métropoles. Cette disposition
relève d’un amendement de dernière minute du gouvernement. Une loi ultérieure
précisera les modalités de cette élection, a précisé la ministre de la
Décentralisation, Marylise Lebranchu.
Une démarche aux antipodes de la confiance - Les écologistes,
qui réclamaient une telle mesure depuis le début des débats, se sont dits
satisfaits d’avoir été entendus. Mais la
droite et le Front de gauche ont conjugué leurs voix pour
dénoncer tant la forme que le fond de cette décision qu’ils considèrent comme «
un coup de force » du gouvernement. Jacques Pélissard, député-maire (UMP) de
Lons-le-Saunier et président de l’Association des maires de France (AMF), a
vivement réagi, et notamment sur la méthode adoptée. Le parlementaire a dénoncé
« l’absence de concertation sur un sujet aussi important pour l’avenir des
communes membres de métropoles ». « C’est une démarche aux antipodes de la
confiance », a-t-il fait remarquer, au moment où l’on parle de
« construire une nouvelle relation de confiance et de dialogue ».
L’ancien ministre Patrick
Ollier (UMP) a accusé Marylise Lebranchu de « marcher allègrement sur les
droits du Parlement » et a souligné que le gouvernement « préparait la mort
annoncée des maires et des communes alors qu’il passe son temps à dire que les
communes sont nécessaires à la démocratie ».
2. Création d’un
observatoire de la gestion publique locale
Les membres du Palais
Bourbon ont par ailleurs voté la
création d’un Haut conseil des territoires (HCT), instance de
concertation entre l’Etat et les collectivités, vue comme « une réelle avancée
», par Jacques Pélissard, à condition de « resserrer sa composition »,
d’améliorer sa représentativité et d’élargir ses compétences. Présidé par le
Premier ministre, ce Haut conseil associera représentants du gouvernement, du
Parlement et de chaque catégorie de collectivités territoriales.
L’Assemblée nationale
a décidé, sur proposition de Jacques Pélissard, que ce Haut conseil pourra être
saisi par le président de l’AMF, celui des départements de France (ADF) et des
régions de France (ARF). Il pourra être consulté sur la politique du
gouvernement à l’égard des collectivités territoriales, sur la programmation
pluriannuelle des finances publiques, et apporter au gouvernement son expertise
sur les questions liées à l’exercice de leurs compétences par
les collectivités.
Démocratie administrative parallèle - Les députés de l’opposition se
sont dits « inquiets » face à l’apparition d’une strate supplémentaire.
« Vous engendrez un monstre technocratique, une sorte de démocratie
administrative parallèle », a soutenu Sylvain Berrios (UMP). « Vous créez un
Haut conseil, qui va lui-même créer des commissions, lesquelles vont se réunir
régulièrement », a ajouté Etienne Blanc (UMP), qui a demandé sa suppression.
« Vous créez donc une structure, un appareil complexe, au service de la
décentralisation, dont vous défendez fortement la cause. En réalité, ce Haut
conseil traduit votre volonté de recentraliser ce que vous nous dites
aujourd’hui vouloir décentraliser. » Jacques Pélissard, de l’opposition
également, a néanmoins défendu la création de cette instance car « la rencontre
entre ces différents niveaux territoriaux en charge de la gestion globale de
l’Etat paraît indispensable ».
Sur proposition du
gouvernement, les députés se sont aussi prononcés pour la création d’un «
observatoire de la gestion publique locale » qui sera rattaché au HCT. L’une de
ses fonctions-clés sera « de favoriser l’échange d’informations et la mise en
place de systèmes d’informations statistiques communs entre l’Etat, les
collectivités et les autres acteurs, notamment les organismes payeurs de
prestations sociales », a expliqué Marylise Lebranchu. Composé de
fonctionnaires de l’Etat et des collectivités, cet observatoire sera chargé de
collecter des données sur la gestion des collectivités, d’assurer le traitement
de ces données et la diffusion de ces travaux afin de favoriser le
développement de bonnes pratiques. Il réalisera, à la demande des collectivités
ou du HCT, des évaluations de politiques publiques locales ainsi que des
missions d’expertise et d’audit.
3. Le Grand Paris
réintégré
Le Grand Paris, qui figurait
dans le projet initial et que le Sénat avait torpillé, retrouve une place dans
le texte issu de l’Assemblée nationale à la suite d’une proposition de la
commission des lois. La nouvelle structure (EPCI) entrera en vigueur début 2016. Elle
regroupera la capitale et l’ensemble des communes des départements de la petite
couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-de-Marne). La métropole sera
administrée par un conseil composé pour un quart de représentants du Conseil de
Paris et pour trois quarts de ceux des conseils municipaux des autres communes.
Elle aura en charge
les questions d’habitat, d’environnement et d’aménagement, tandis que les
transports continueront à relever de la région Ile-de-France. Elle devra, entre
autres, établir un plan climat-énergie métropolitain en cohérence avec les
objectifs nationaux en matière de réduction des émissions de gaz à effet de
serre, d’efficacité énergétique et de production d’énergie renouvelable. La
métropole du Grand Paris devra également élaborer un plan métropolitain de
l’habitat et de l’hébergement. Les règles budgétaires seront établies par le
gouvernement par ordonnance dans les 18 prochains mois.
Les socialistes ont
voté pour la création de cette nouvelle entité, qui remédiera selon eux au «
morcellement » et à la « complexité » de l’organisation territoriale en
Ile-de-France. L’UMP, l’UDI (démocrates) et le Front de gauche ont voté contre,
condamnant, là aussi, « un monstre technocratique » générateur de « doublons ».
Écologistes et radicaux de gauche se sont abstenus.
Beaucoup d’interrogations demeurent - « Beaucoup d’interrogations
demeurent sur le fonctionnement de cette gouvernance », a soutenu Patrick
Ollier. Il n’est pas suffisamment précis ni juridiquement bordé. » « Il n’est
pas possible, dans notre pays, dans notre démocratie, d’engager un tel big bang
institutionnel pour la région Ile-de-France en introduisant subitement un
amendement gouvernemental à mille lieues de l’intention initiale que le
gouvernement défendait au Sénat dans son projet initial, a soutenu pour sa part
François Asensi (GDR). Aucune consultation n’a eu lieu sur cet amendement. Nous
avons été tout simplement baladés. »
4. Pour le monde rural
: des pôles d’équilibre et de coordination territoriaux
Afin que «
l’organisation territoriale de la République marche sur ses deux pieds », les
députés ont voté la mise en place de pôles d’équilibre et de coordination
territoriaux (PECT). Les sénateurs avaient introduit la possibilité de créer
des pôles ruraux d’aménagement et de coopération, mais les députés en ont
changé l’appellation afin de dépasser l’opposition rural/urbain.
Ils ont également
précisé et étendu les compétences des anciens pôles ruraux considérés comme
trop « restrictifs ». « Il convient de fédérer ces territoires, de leur donner
la capacité de créer des coopératives d’établissements publics intercommunaux
», a soutenu Florent Boudié (PS), rapporteur pour avis de la commission de
l’aménagement du territoire. L’objectif est ainsi de développer les velléités
de mutualisation entre EPCI et de renforcer les démarches volontaires de
coopérations intercommunautaires.
Conférence des maires – Ces PECT correspondent à des
établissements publics constitués par accord entre plusieurs EPCI à fiscalité
propre au sein d’un périmètre d’un seul tenant et sans enclave, correspondant à
un bassin de vie ou à un bassin de population. Ils sont organisés sous forme de
syndicats mixtes. Dans les dix-huit mois suivant sa mise en place, le PECT
élabore un projet de territoire qui a pour objet de définir les conditions d’un
développement économique, écologique, culturel et social du périmètre du pôle.
Une conférence des maires a également été instituée sur amendement de Cécile Untermaier (PS). Cette conférence, composée des maires des communes du pôle ou de leurs représentants, sera consultée lors de l’élaboration et de la modification du projet de territoire.
Une conférence des maires a également été instituée sur amendement de Cécile Untermaier (PS). Cette conférence, composée des maires des communes du pôle ou de leurs représentants, sera consultée lors de l’élaboration et de la modification du projet de territoire.
Les associations d’élus très critiques
Dans des communiqués de mardi 23 juillet, l’Association des maires de
France (AMF) ainsi que son homologue des régions (ARF) se montrent très
critiques face à ce projet de loi. Concernant les métropoles bien sûr. « La compétence
essentielle du développement économique reste émiettée et fragmentée. La
reconnaissance du fait métropolitain ne doit pas remettre en cause la cohérence
des politiques régionales en matière de filières et d’aide aux entreprises, de
soutien à l’innovation ou de pilotage des pôles de compétitivité », souligne
ainsi l’ARF. « L’AMF a toujours défendu une construction intercommunale forte
au service des habitants qui ne nécessite absolument pas la création d’un
niveau de collectivité supplémentaire. Elle rappelle son attachement aux
principes de gestion mutualisée, de subsidiarité et de complémentarité, dans
une logique de maîtrise des dépenses publiques souvent absente des débats. »
Par ailleurs, selon l’association, « l’institution d’une DGF territoriale ou le
transfert des impôts ménages exige que toutes les communes aient donné leur
accord avant de devenir totalement dépendantes de la fiscalité métropolitaine
et rompre tout lien financier direct avec l’Etat ».
Et l’AMF rappelle sa « ferme opposition à l’attribution automatique par la
loi de la compétence PLU aux communautés d’agglomération et aux communautés de
communes, inscrite dans le projet de loi ALUR [à l’origine prévue dans le
troisième projet de loi de décentralisation, ndlr]. Un PLUi ne peut être en
effet que la traduction d’un projet politique partagé entre les communes et
porté par les élus. »
Les communes et les maires se trouvent « fragilisés » selon l’AMF, qui met par ailleurs « en garde contre la vision dogmatique qui considère comme un progrès d’éloigner les citoyens de leur collectivité de proximité ».
Les communes et les maires se trouvent « fragilisés » selon l’AMF, qui met par ailleurs « en garde contre la vision dogmatique qui considère comme un progrès d’éloigner les citoyens de leur collectivité de proximité ».
« Bilan mitigé », « un
pas en avant, un pas en arrière », « l’ambition portée par le président de
la République d’un véritable Acte 3 de la décentralisation est bien loin d’être
satisfaite »… L’ARF n’est pas tendre non plus face à ce projet de loi nouvelle
version. Les conférences territoriales de l’action publique ne lui conviennent
pas. « Les CTAP ne doivent pas être une instance supplémentaire venant ralentir
et renchérir le temps et le coût de l’action publique. Et si la présence de
l’Etat peut y être nécessaire lorsqu’il est directement concerné (comme par
exemple lors de délégations de compétences de l’Etat vers une collectivité), on
peut s’interroger sur le rôle que souhaite donner le gouvernement à la CTAP,
qu’il a toujours présentée comme une instance de dialogue entre collectivités.
»
Les autres principales dispositions du projet de loi
Une métropole pour Lyon
Les députés ont aussi voté la création, début 2015, de la métropole de
Lyon, fusion de la communauté urbaine de Lyon et de la portion du département
du Rhône situé sur le périmètre urbain, et qui avait déjà obtenu l’aval du
Sénat. L’idée de cette entité avait été lancée fin 2012 par deux sénateurs, le
maire de Lyon Gérard Collomb (PS), et Michel Mercier (UDI), alors président du
conseil général du Rhône. Comme pour Paris, UMP et Front de gauche ont demandé
la suppression de l’article créant la métropole.
Une métropole pour Aix-Marseille-Provence
La métropole d’Aix-Marseille-Provence a également été adoptée. Elle avait
déjà été votée en première lecture au Sénat avec l’appui du sénateur-maire
(UMP) de Marseille, Jean-Claude Gaudin. Le projet prévoit la création d’une
nouvelle entité de 1,6 million d’habitants qui se substituera aux six
intercommunalités existantes.
Les métropoles de droit commun
Les métropoles de droit commun, qui seront créées par décret, seront
Toulouse, Lille, Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Rennes, Rouen, Grenoble, Montpellier
et Brest. Elles s’ajouteront à la métropole de Nice, la seule actuellement
existante, et à celles de Paris, Lyon et Aix-Marseille-Provence, qui
disposeront de statuts spécifiques. Elles se substitueront aux
intercommunalités existantes et disposeront de compétences étendues
(développement économique, tourisme, transports, habitat, environnement, eau,
etc.).
Le projet de loi rend automatique la transformation en métropoles des intercommunalités de plus de 400 000 habitants si elles se situent au centre d’une aire urbaine de plus de 650 000 habitants, ou sont des capitales régionales.
Le député-maire d’Orléans, Serge Grouard (UMP), a regretté dans le débat le caractère restrictif de ces critères, en soulignant que « tout le centre de la France n’aura aucune métropole ». « Etre métropole à n’importe quel prix ne doit pas être l’objectif », lui a répondu la ministre Marylise Lebranchu, en soulignant la complémentarité entre la métropole parisienne et les communautés urbaines du centre de la France.
Le projet de loi rend automatique la transformation en métropoles des intercommunalités de plus de 400 000 habitants si elles se situent au centre d’une aire urbaine de plus de 650 000 habitants, ou sont des capitales régionales.
Le député-maire d’Orléans, Serge Grouard (UMP), a regretté dans le débat le caractère restrictif de ces critères, en soulignant que « tout le centre de la France n’aura aucune métropole ». « Etre métropole à n’importe quel prix ne doit pas être l’objectif », lui a répondu la ministre Marylise Lebranchu, en soulignant la complémentarité entre la métropole parisienne et les communautés urbaines du centre de la France.
Le stationnement dépénalisé
L’Assemblée a également voté la dépénalisation du stationnement, déjà votée
par le Sénat, qui permettra aux maires de fixer à la fois le prix du
stationnement et l’amende qui sera infligée par le conducteur qui ne l’aura pas
payée.
Pour le sénateur à l’origine de cette mesure, Jean-Jacques Filleul (PS), le cadre juridique actuel est inadapté « puisque la sanction du non-paiement est une amende pénale dont le montant est uniforme sur tout le territoire, sans lien ni avec le lieu, ni avec le tarif de stationnement pratiqué ». « Peu dissuasive à Paris, elle est excessive dans nombre de petites communes », juge-t-il. Le prix des amendes de stationnement était passé à 17 euros le 1eraoût 2011, alors qu’il était resté à onze euros depuis 1986.
Les députés ont par ailleurs retiré au préfet de police, au profit du maire de Paris, le soin de gérer la circulation et le stationnement sur les grands axes routiers de la capitale (boulevard périphérique, voies sur berge, axes au débouché des autoroutes et routes nationales, et principaux axes Nord-Sud et Est-Ouest).
Les commissions des lois et du développement durable de l’Assemblée avaient introduit dans le projet de loi une disposition donnant au maire de Paris, qui a déjà autorité sur les autres rues de la capitale, la police de la circulation et du stationnement sur ces grands axes. Du fait du front commun des députés parisiens (PS, écologistes et UMP), l’Assemblée a rejeté un amendement du gouvernement qui voulait supprimer cette disposition.
Pour le sénateur à l’origine de cette mesure, Jean-Jacques Filleul (PS), le cadre juridique actuel est inadapté « puisque la sanction du non-paiement est une amende pénale dont le montant est uniforme sur tout le territoire, sans lien ni avec le lieu, ni avec le tarif de stationnement pratiqué ». « Peu dissuasive à Paris, elle est excessive dans nombre de petites communes », juge-t-il. Le prix des amendes de stationnement était passé à 17 euros le 1eraoût 2011, alors qu’il était resté à onze euros depuis 1986.
Les députés ont par ailleurs retiré au préfet de police, au profit du maire de Paris, le soin de gérer la circulation et le stationnement sur les grands axes routiers de la capitale (boulevard périphérique, voies sur berge, axes au débouché des autoroutes et routes nationales, et principaux axes Nord-Sud et Est-Ouest).
Les commissions des lois et du développement durable de l’Assemblée avaient introduit dans le projet de loi une disposition donnant au maire de Paris, qui a déjà autorité sur les autres rues de la capitale, la police de la circulation et du stationnement sur ces grands axes. Du fait du front commun des députés parisiens (PS, écologistes et UMP), l’Assemblée a rejeté un amendement du gouvernement qui voulait supprimer cette disposition.
L’Epadesa dissous
Les députés ont enfin
voté un amendement écologiste demandant la dissolution de l’Etablissement
public d’aménagement de La Défense Seine Arche (Epadesa). Denis Baupin
(Écologiste) et Alexis Bachelay (PS) ont présenté chacun un amendement demandant
la dissolution de l’Epadesa, créée en 1958, en arguant que sa raison d’être
avait disparu puisque « l’essentiel des opérations de construction » du
site sont désormais achevées. Un amendement analogue avait été déposé lors de
la lecture au Sénat, a rappelé la députée FG Jacqueline Fraysse, mais avait été
finalement retiré à la demande du gouvernement.
Marylise Lebranchu a réitéré vendredi 19 juillet dans l’hémicycle son opposition à la dissolution de l’Epadesa, rappelant qu’elle s’était « engagée », au Sénat, « à ce que l’on reprenne le dossier ». Elle a du reste demandé à nouveau que MM. Bachelay et Baupin retirent leurs amendements. Au moment du vote, le premier, celui de M. Baupin, a été adopté à mains levées. Le président de séance, Christophe Sirugue (PS), n’a pas fait voter le second amendement, celui de M. Bachelay, et a rapidement embrayé sur l’article suivant.
Au groupe écologiste, on ne cachait pas que l’amendement avait peu de chances de survivre à la navette parlementaire. Le projet de loi doit, en effet, être examiné en seconde lecture au Sénat, à la rentrée. L’Epadesa avait été au centre d’une polémique en 2009 lorsque Jean Sarkozy, fils de l’ancien président, avait envisagé de le présider.
Marylise Lebranchu a réitéré vendredi 19 juillet dans l’hémicycle son opposition à la dissolution de l’Epadesa, rappelant qu’elle s’était « engagée », au Sénat, « à ce que l’on reprenne le dossier ». Elle a du reste demandé à nouveau que MM. Bachelay et Baupin retirent leurs amendements. Au moment du vote, le premier, celui de M. Baupin, a été adopté à mains levées. Le président de séance, Christophe Sirugue (PS), n’a pas fait voter le second amendement, celui de M. Bachelay, et a rapidement embrayé sur l’article suivant.
Au groupe écologiste, on ne cachait pas que l’amendement avait peu de chances de survivre à la navette parlementaire. Le projet de loi doit, en effet, être examiné en seconde lecture au Sénat, à la rentrée. L’Epadesa avait été au centre d’une polémique en 2009 lorsque Jean Sarkozy, fils de l’ancien président, avait envisagé de le présider.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire