Sécurité : Existe-t-il « un vrai Prism (*) à la française » comme l’affirme une enquête du Monde ? Non répond catégoriquement Matignon pour qui les « interceptions de sécurité » réalisées le sont dans le cadre strict de la loi de 1991 et n'ont dès lors rien de comparable à celles de la NSA.
Selon une enquête publiée par Le Monde, les services de renseignements français n’auraient nullement à envier leurs homologues américains et leur programme Prism (* cliquez pour en savoir plus ndlr cfdt mpm ).
« Le Monde est en mesure de révéler que la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE, les services spéciaux) collecte systématiquement les signaux électromagnétiques émis par les ordinateurs ou les téléphones en France, tout comme les flux entre les Français et l'étranger » écrit ainsi le journal.
Matignon : des interceptions oui, mais légales et toutes traçables
Plusieurs services de l’Etat contestent ces conclusions, et notamment Matignon. Pas de Prism à la française qui permettrait ainsi, comme aux Etats-Unis, aux agences de renseignement de collecter des données, de manière massive, et en dehors d’un cadre juridique stricte.
Dans un article (payant) du Monde, Matignon qualifie « d’inexactes » les informations du journal. Certes des services peuvent procéder à des « interceptions de sécurité », mais « l'ensemble de ces interceptions sont régies par la loi de 1991. » Et leur traçabilité est par ailleurs garantie, précisent encore les services du premier ministre.
Dans un billet publié sur son blog, le député Jean-Jacques Urvoas, membre de la CNCIS (Commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité), conteste la conclusion selon laquelle les citoyens français seraient « soumis à un espionnage massif et permanent en dehors de tout contrôle. »
La DGSE n'est pas la NSA pour Jean-Jacques Urvoas
Pour le député PS, pas possible non plus de comparer la NSA, « service technique uniquement dédié à l’interception » et la DGSE française, « un service généraliste », dont les méthodes n’auraient selon lui rien en commun.
« On pourrait donc dire que face à la 'pêche au chalut' que semble réaliser la NSA, la DGSE pratique une 'pêche au harpon' dans le cadre de ses attributions » écrit Jean-Jacques Urvoas.
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