© Zigazou76 (Flickr)
En place depuis début juin, le réseau de
vidéosurveillance du Mans est au centre d'une polémique. Contrairement aux
engagements pris par la municipalité, les caméras fonctionnent en continu et la
police nationale procède à un visionnage en direct des images, autrement dit à
une télésurveillance
Ce couac constitue une
sacrée entrée en matière pour le « comité d’éthique de la vidéosurveillance »
dont la première réunion se tenait ce mardi 2 juillet.
Son rôle est résumé dans la délibération du 6 décembre 2012 qui avait entériné le déploiement du réseau dans le centre-ville : « au-delà des dispositions légales (respect de la vie privée, accès aux images, destruction des données…) auxquelles le projet de la ville du Mans se conformera », il s’agit « de favoriser le contrôle du dispositif et d’en assurer un fonctionnement transparent ». Ses membres, élus, personnes qualifiées et représentants socio-professionnels, entrent donc dans le vif du sujet.
Son rôle est résumé dans la délibération du 6 décembre 2012 qui avait entériné le déploiement du réseau dans le centre-ville : « au-delà des dispositions légales (respect de la vie privée, accès aux images, destruction des données…) auxquelles le projet de la ville du Mans se conformera », il s’agit « de favoriser le contrôle du dispositif et d’en assurer un fonctionnement transparent ». Ses membres, élus, personnes qualifiées et représentants socio-professionnels, entrent donc dans le vif du sujet.
Satisfecit de la DDSP - Tout est parti des déclarations, mercredi 26
juin, du directeur départemental adjoint à la sécurité publique au micro de la
radio France Bleu Maine. Revenant sur la Fête de la musique qui coïncidait
cette année avec Les 24 Heures du Mans, le policier, Guillaume Carabin, se
félicite alors de la performance du nouveau système. Les 14 caméras « tournent
le jour et la nuit, il y a un visionnage en direct et il y a également la
possibilité de récupérer les images lorsqu’un fait nous intéresse
particulièrement (…) », indique-t-il.
De quoi relancer les
débats sur un sujet qui divise la majorité de gauche. Les élus verts,
communistes et du Parti de gauche avaient refusé en effet, il y a six mois, de
suivre sur ce dossier leurs pairs socialistes, lesquels avaient par contre reçu
le renfort de la droite. Le vote précise que la vidéosurveillance ne porte que
sur la tranche horaire 21 heures – 7 heures, dans un périmètre concentrant « le
plus d’établissements de nuit ». L’enregistrement des images est censé se faire
« sans exploitation en temps réel par la collectivité », celles-ci ne pouvant
être regardées « qu’a posteriori dans le cadre d’une procédure judiciaire » et
devant être « systématiquement » détruites dans un délai de 14 jours.
Expérimentation ? - Or le local où se trouve le terminal est
également relié au commissariat qui ne s’est pas privé de s’y connecter en
permanence. D’où le malaise. Dans un communiqué, la préfecture tente
aujourd’hui de se dédouaner et évoque « une phase d’expérimentation » durant le
premier mois d’exploitation « pour vérifier les angles de vue et les caches
protégeant l’espace privé ». L’Etat promet qu’à l’avenir, « seuls des policiers
dûment habilités » y auront accès uniquement en cas de nécessité, procédure qui
sera encadrée par une convention avec la mairie. De son côté, Yves Ollivier,
adjoint au maire élu sous l’étiquette des Verts, « demande que soit coupé le
tuyau amenant les images jusqu’au commissariat ».
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