Extrait du compte rendu :
"M. Patrick Mennucci. Je souhaite rendre un hommage appuyé à la ministre, Mme Lebranchu, pour sa détermination courageuse à aider notre territoire à sortir de la situation dans laquelle il se trouve. La tâche a été difficile mais les travaux du Sénat ont été très positifs.
J’aurais personnellement aimé que le projet de loi aille plus loin, pour ce qui concerne notamment le conseil général des Bouches-du-Rhône sur le territoire de la métropole. Monsieur Gaymard, on peut s’interroger sur le rôle de MM. Collomb et Mercier à Lyon, mais sachez que nous sommes plusieurs à Marseille qui aurions bien aimé avoir un Gérard Collomb et un Michel Mercier ! En effet, ce qui a été fait à Lyon est d’une parfaite logique.
De l’article 30 du présent projet de loi, on peut discuter plusieurs points de détail. Vaut-il mieux parler d’Aix-Marseille ou de Marseille-Aix ? Faut-il rétablir au 1er janvier 2015 la date d’entrée en vigueur de ces dispositions, que le Sénat a reportée au 1er janvier 2016 ? Nous nous sommes beaucoup interrogés aussi sur les futurs conseils de territoire, dont j’avoue que je n’étais pas un farouche partisan. Mais après avoir pris connaissance des débats au Sénat et m’être longuement entretenu avec le préfet délégué M. Théry, je conviens qu’ils sont indispensables au bon fonctionnement de la métropole et qu’ils permettront de gérer la proximité, à l’instar des mairies d’arrondissement ou des mairies de secteur auxquelles les Marseillais sont très attachés. On peut également espérer que ces structures deviennent plus démocratiques : j’ai déposé, avec ma collègue Nathalie Appéré, un amendement visant à ce qu’une partie au moins des conseillers métropolitains soit élue au suffrage direct en 2020.
Un amendement a été adopté au Sénat, limitant les transferts financiers de l’État vers la métropole. Ma question essentielle porte sur ce point : comment justifier la création de la métropole d’Aix-Marseille-Provence par la situation économique dramatique de notre territoire où n’existe aucun réseau décent de transports en commun, ni à l’intérieur de la ville de Marseille ni pour relier les bassins d’emploi entre eux, si dans le même temps on limite les transferts de l’État ? Que compte faire le Gouvernement ? Si cette question n’était pas réglée, on risquerait de donner raison à ceux qui pensent que l’article 30 n’introduit qu’un simple changement organisationnel et non un changement économique, appuyé sur une réelle volonté de développement."
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