Forte augmentation des maladies thyroïdiennes
en Corse après Tchernobyl
La catastrophe nucléaire de Tchernobyl (1986) a provoqué
une forte augmentation des maladies thyroïdiennes,
dont des cancers, en Corse, l'une des régions françaises
les plus exposées au nuage radioactif, selon une enquête
indépendante italienne présentée jeudi 4 juillet 2013 à Ajaccio.
Selon le document, le nombre de cancers de la thyroïde a augmenté de 28,29 % chez les hommes en Corse, après le passage du nuage radioactif (pas de chiffre significatif chez les femmes). L’augmentation du pourcentage de thyroïdites a été de 55,33 % chez les femmes et de 78,28 % chez les hommes.
Concernant les enfants, selon l’enquête, “le risque de thyroïdites chez les moins de 18 ans vivant en Corse et exposés au nuage de Tchernobyl est augmenté de 62,5 % par rapport aux enfants n’ayant pas été exposés”.
Concernant les enfants, selon l’enquête, “le risque de thyroïdites chez les moins de 18 ans vivant en Corse et exposés au nuage de Tchernobyl est augmenté de 62,5 % par rapport aux enfants n’ayant pas été exposés”.
Réalisée par le groupement Ospedali Galliera de Gênes, cette “Enquête épidémiologique rétroactive concernant les conséquences du nuage de Tchernobyl sur les populations de Corse” a été remise à la Collectivité territoriale de Corse (CTC) qui l’avait commandée.
Appel d’offres européen lancé en 2011 par la CTC - L’équipe de 25 chercheurs, dirigée par le professeur Paolo Cremonesi de l’hôpital Galliera, avait emporté l’appel d’offres européen lancé en 2011 par la CTC.
Inédite au plan européen, selon ses auteurs, l’étude a été effectuée sur la base de 14 000 dossiers médicaux archivés et plus particulièrement sur 5 500 dossiers “complets” concernant des patients ayant consulté avant et après l’accident de la centrale nucléaire ukrainienne du 26 avril 1986.
Alors que les autorités françaises avaient nié tout effet du passage du nuage radioactif sur la France en 1986, cette enquête va notamment permettre à des associations de patients de demander réparation en justice, a indiqué la présidente de la commission Tchernobyl de l’Assemblée de Corse, Josette Risterucci.
D’autres régions ? - Mme Risterucci a souhaité que d’autres régions puissent s’inspirer du travail des chercheurs italiens pour dénoncer le “mensonge d’Etat” qui avait suivi en France la catastrophe et obtenir réparation.
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