De l'iode radioactif en Chine et en Corée
Les experts pensent que du combustible des réacteurs 1 à 4 a vraisemblablement commencé à fusionner dans les heures qui ont suivi le tsunami, dégageant des rejets radioactifs. La centrale, construite il y a plus de 40 ans, à 250 km au nord de Tokyo, n'était pas conçue pour résister au tsunami de 14 mètres de haut qui a déferlé sur la zone.
En 1969, le réacteur d'Oyster Creek connut un accident qui annonçait celui de Fukushima.
Les gendarmes du nucléaire américain et japonais sont sous le feu des critiques. Le premier est accusé d’avoir autorisé un système controversé de dépressurisation des réacteurs à eau bouillante. Le second est critiqué pour son laxisme.
Malgré les difficultés inhérentes à la présence de nombreuses sources de radioactivité, les techniciens de Tepco ont contribué à légèrement améliorer la situation, ce week-end. Grâce à l’arrivée d’une barge militaire américaine, les premières injections d’eau douce ont pu être réalisées dans les bâtiments réacteurs 1, 2 et 3. Trois installations qui sont toujours considérées «dans un état particulièrement critique», par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire ( IRSN).
Egalement réalimentées en eau douce, les piscines de refroidissement des 4 premières tranches ont aussi vu leur température baisser.
Tous les réacteurs et les trois premières salles de commande sont de nouveau connectés au réseau électrique. Mais les experts japonais peinent encore à déterminer l’état des installations (les pompes des systèmes de refroidissement, notamment). Seules les fonctions de refroidissement et de contrôle des piscines 5 et 6 ont été totalement rétablies.
Trois travailleurs qui posaient des câbles électriques ont subi, le 26 mars, une très forte irradiation des membres inférieurs, après un contact avec de l’eau contaminée au césium 137. Deux d’entre eux ont subi une irradiation, de 2 grays pour l’un, et de 6 grays pour l’autre. A ce jour, il s’agit des cas les plus graves d’irradiation depuis le début de la catastrophe.
De l’eau très fortement contaminée a été découverte à proximité des réacteurs n°2 (un débit d’équivalent de dose de 1.000 millisieverts/heure) et n°3 (un débit d’équivalent de dose de 750 millisieverts/heure). «Ces analyses, associées aux valeurs de pression mesurées dans les cuves semblent permettre de conclure à la perte d’étanchéité des cuves 2 et 3 ou de leurs circuits de connexion», avance l’autorité de sûreté nucléaire française, dans un communiqué. Le même constat peut être également fait pour les enceintes métalliques des deux réacteurs. Et si l’on considère que les combustibles de ces deux tranches ont fondu, il y a fort à parier que les rejets liquides et gazeux de radioactivité vont se poursuivre.
Faute d’étanchéité, les lixiviats radioactifs continuent de contaminer le milieu marin. «Le 26 mars, la radioactivité de l’eau prélevée à 300 mètres au large de la centrale était 1.850 fois supérieure à la valeur relevée en temps normal», constate l’ASN. Ce qui n’inquiète pas l’autorité de sûreté nippone, la Nisa. «Les courants marins vont disperser les particules radioactives. La radioactivité sera extrêmement diluée quand elle atteindra les poissons et plus encore quand les poissons seront consommés par les humains», indique-t-elle dans un communiqué. Un optimisme qui ne semble pas tenir compte de la faculté de la chaîne trophique à concentrer les polluants. Sans parler de certains mollusques, comme les moules ou les huitres qui, en filtrant l’eau de mer, en concentrent aussi les polluants.
A cet égard, l’association Robin des bois rappelle que les eaux côtières et hauturières du Pacifique du Nord-ouest sont «la zone de production la plus productive de l’océan mondial». Une zone où les pêcheurs exploitent anchois, maquereaux, encornets, seiches, calmars et pétoncles.
«Il est important du point de vue sanitaire d’installer en Europe une vigilance renforcée sur les ressources halieutiques en provenance des tous les pays pêchant dans le Pacifique du Nord-ouest ou transformant des produits de cette zone. En ce qui concerne la France, cette vigilance devrait en particulier être exercée sur les marchés internationaux de Rungis et de Boulogne-sur-Mer, sur les importateurs et sur les distributeurs de poissons et de sushis», estime l’association.
Au Japon et aux Etats-Unis, la grogne monte contre les autorités de sûreté. Scientific American rappelle que l’un des frères jumeaux américains des tranches accidentées à Fukushima, le réacteur d’Oyster Creek, fut en 1969 le théâtre d’un accident au caractère prémonitoire. Trois ans plus tard, le patron de feue l’Atomic Energy Commission (AEC) fustige l’inefficacité du système de dépressurisation du réacteur à eau bouillante conçu par General Electric. Stephen Hanauer pointe notamment les risques d’importante production d’hydrogène en cas de panne du système de refroidissement. En conclusion de sa note du 20 septembre 1972, il recommande que l’AEC « décourage» l’utilisation du système de dépressurisation utilisant la piscine torique. Il ne sera pas entendu. Et aujourd’hui, General Electric a beau jeu de rappeler que jamais, en 40 ans d’exploitation, les autorités de sûreté n’ont interdit le dispositif.
Autre critique, formulée cette fois par un rapport de l’académie américaine des sciences: la situation des piscines de refroidissement des combustibles usés. Ces piscines, à l’origine d’incendies et d’explosions dans la centrale japonaise, sont installées au-dessus du réacteur. Ce que dénoncent de nombreux experts. «Après le Japon, nous devrons regarder de très près les piscines de combustibles usés», estime Robert Norris, l’un des anciens patrons de la Tennessee ValleyAuthority , un électricien américain qui exploite trois réacteurs à eau bouillante.
Au Japon, les critiques sont plus acerbes encore. Ce week-end, Tepco a annoncé que la radioactivité de l’eau échappée de sa centrale était «10 millions de fois plus élevée» que lanormale. Quelques heures plus tard, l’exploitant reconnaissait s’être trompé d’un facteur 100. Magnanime, l’autorité de sûreté a demandé à la compagnie «de ne pas recommencer».
Cette indulgence de la Nisa, que d’aucuns qualifient de laxisme, commence à énerver sur l’archipel. Et la presse japonaise –jusque-là assez prude- de rappeler nombre d’affaires mettant en cause Tepco, sans que l’électricien ne soit sanctionné.
A cet égard, la description faite par l’ Asahi Shinbum des conditions de travail des sous-traitants de l’électricien tokyoïte est particulièrement stupéfiante. Pour ne pas ralentir les opérations de maintenance, ces prestataires extérieurs éteignent leurs dosimètres. Tout retard dans l’exécution des travaux étant fortement pénalisé. «La gestion de la radioprotection est tout simplement terrible», assène un ancien employé de Tepco, sous couvert d’anonymat.
Dans un entretien accordé au correspondant du Monde, Eisaku Sato, ancien gouverneur de la préfecture de Fukushima, affirme que Tepco avait, plusieurs années durant, falsifié des documents d’inspection sans provoquer la moindre intervention de la Nisa.
Tout aussi grave: la non-prise en compte par l’autorité de sûreté et par les électriciens du risque de… tsunami. Jusqu’en 2006, affirme le New York Times, les règles de sûreté nippones n’imposaient pas de protéger les installations du littoral contre ces grandes ondes marines. Le brise-lame protégeant Fukushima Dai Ichi contre les ouragans ne faisait pas plus de 7 mètres de haut. Trois fois plus haute, la lame fatidique du 11 mars l’a littéralement balayé.
Les règles sismiques n’étaient pas des plus drastiques. Prenant pour étalon un séisme survenu en 1600, les experts de la sûreté japonaise ont exigé que les centrales nucléaires résistent à un séisme d’une magnitude de 7,5. Bien en deçà de celui du 11 mars.
Cette limite était de toute façon erronée, indiquent deux études menées par le service géologique américain (USGS) et l’université de Californie du Sud. Car même d’une magnitude de 7,5 un séisme peut provoquer un tsunami. La sous-estimation de ce risque par les autorités japonaises «est le fruit d’une cascade d’erreurs stupides qui a conduit au désastre», conclut Costas Synolakis, professeur de génie civil à l’université de Californie du--------------------------------------------------------------------------------
L'état alarmant du réacteur 3 de la centrale de Fukushima
26/03/2011 | Mise à jour : 09:17 Réactions (162)
Fumée noire s'échappant du réacteur 3 de Fukushima. Crédits photo : -/AFP
L'enceinte de confinement fuit, et les spécialistes craignent la fusion totale du cœur, synonyme de rejets radioactifs massifs.
Rien n'est réglé à la centrale japonaise de Fukushima, même si les techniciens parviennent peu à peu à rétablir l'électricité sur le site dévasté. Après une deuxième semaine sans explosions ni événements catastrophiques majeurs, un nouveau sujet d'inquiétude émerge, qui pourrait avoir de très graves conséquences. vendredi matin, la firme Tepco, qui exploite la centrale, a annoncé dans un communiqué que la cuve du réacteur 3 contenant les barres de combustible hautement radioactif pourrait être endommagée. Un responsable l'a confirmé de vive voix à l'AFP. C'est la première fois que l'entreprise évoque aussi nettement cette possibilité.
L'annonce de Tepco ne surprend pas ceux qui, depuis le 12 mars, étudient la situation à l'intérieur de la centrale. Depuis plusieurs jours, les experts de la cellule de crise de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) n'écartent pas l'hypothèse que l'enceinte du réacteur ne soit plus étanche. Ils ont maintenant des signaux plus précis. «Depuis peu, les courbes de pression à l'intérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 3 se sont effondrées, et elles restent plates, au même niveau que la pression atmosphérique, explique Tvendrediry Charles, directeur des centrales à l'IRSN. La température restant élevée à l'intérieur du réacteur, il y a forcément une fuite quelque part.» Ce qui expliquerait pourquoi Tepco n'a plus besoin d'effectuer des rejets de vapeur radioactive pour faire chuter la pression.
À l'IRSN, on se montre néanmoins très prudent car les deux capteurs qui mesurent la température, la pression et le niveau d'eau à l'intérieur de chaque réacteur peuvent eux aussi être endommagés. «Sous forte irradiation, les connexions électriques peuvent ne pas résister» , note Karine Herviou, qui pilote l'équipe chargée des réacteurs au sein de la cellule de crise. Les données quotidiennes transmises par Tepco ne reflètent donc pas forcément la situation réelle.
Le réacteur 3 n'est pas le seul à avoir subi une chute de pression. Le même phénomène s'est produit à peu près au même moment au sein du réacteur 2. Ce qui différencie les deux réacteurs, c'est la température dans laquelle leurs combustibles ont baigné au cours de la semaine écoulée. «L'enceinte de confinement du réacteur 2 a toujours été mieux refroidie que celle du réacteur 3, souligne Tvendrediry Charles. Pendant plusieurs jours, les techniciens japonais n'ont pu injecter que 1 m3 d'eau de mer par heure dans le second, contre 20 m 3 /h dans le premier.» Or, dans un réacteur mal refroidi, les gaines métalliques - du zirconium - enfermant les combustibles nucléaires se dégradent et montent en température. Les combustibles et le métal forment alors une sorte de magma (ou corium) hautement radioactif qui entre en fusion et peut percer la cuve du réacteur, voire l'enceinte de béton de tout l'édifice. Ce scénario ne s'était pas produit lors de l'accident de la centrale américaine de Three Mile Island, en 1979, puisque la moitié du cœur du réacteur seulement avait fondu.
De nombreux paramètres à prendre en compte
Le processus de fusion a-t-il débuté à l'intérieur du réacteur 3, et le corium va-t-il percer la cuve ? vendredi, l'IRSN n'écartait pas cette hypothèse. La cellule de crise est même en train de modéliser ce scénario en fonction des combustibles radioactifs chargés à l'intérieur et de leur puissance thermique. Il s'agit de savoir comment le processus pourrait se dérouler et s'il pourrait entraîner des relâchements massifs de radioactivité. Le fait que le réacteur 3 soit chargé d'une petite partie de MOX, un mélange d'uranium et de plutonium, ne constitue pas, aux yeux de nombreux spécialistes, un facteur de risque aggravant.
Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte. «Sur les réacteurs japonais, les grappes de commande sont situées au-dessous de la cuve et non au-dessus, comme dans les réacteurs d'EDF », explique Karine Herviou. Le fond de la cuve est donc traversé par toute une série de tiges, ce qui pourrait le fragiliser. L'IRSN livrera bientôt les résultats de ses recherches. La fusion d'un cœur de réacteur ou, a contrario, sa progressive baisse en puissance sont des phénomènes qui peuvent s'étaler plusieurs semaines, voire p.Japon : l'état alarmant
du réacteur 3 de Fukushima
L'enceinte de confinement fuit, et les spécialistes craignent la fusion totale du cœur, synonyme de rejets radioactifs massifs.
» Les événements de la journée de jeudi
.À 10.000 km de Fukushima,
l'IRSN ausculte la centrale
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Depuis le 12 mars, une centaine d'experts sont mobilisés jour et nuit pour suivre la situation et ses conséquences.
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Tepco manque
de transparencMots clés : réacteur 3, nucléaire, séisme, JAPON, Fukushima
Par Yves Miserey
26/03/2011 | Mise à jour : 09:17 Réactions (162)
Fumée noire s'échappant du réacteur 3 de Fukushima. Crédits photo : -/AFP
L'enceinte de confinement fuit, et les spécialistes craignent la fusion totale du cœur, synonyme de rejets radioactifs massifs.
Rien n'est réglé à la centrale japonaise de Fukushima, même si les techniciens parviennent peu à peu à rétablir l'électricité sur le site dévasté. Après une deuxième semaine sans explosions ni événements catastrophiques majeurs, un nouveau sujet d'inquiétude émerge, qui pourrait avoir de très graves conséquences. vendredi matin, la firme Tepco, qui exploite la centrale, a annoncé dans un communiqué que la cuve du réacteur 3 contenant les barres de combustible hautement radioactif pourrait être endommagée. Un responsable l'a confirmé de vive voix à l'AFP. C'est la première fois que l'entreprise évoque aussi nettement cette possibilité.
L'annonce de Tepco ne surprend pas ceux qui, depuis le 12 mars, étudient la situation à l'intérieur de la centrale. Depuis plusieurs jours, les experts de la cellule de crise de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) n'écartent pas l'hypothèse que l'enceinte du réacteur ne soit plus étanche. Ils ont maintenant des signaux plus précis. «Depuis peu, les courbes de pression à l'intérieur de l'enceinte de confinement du réacteur 3 se sont effondrées, et elles restent plates, au même niveau que la pression atmosphérique, explique Tvendrediry Charles, directeur des centrales à l'IRSN. La température restant élevée à l'intérieur du réacteur, il y a forcément une fuite quelque part.» Ce qui expliquerait pourquoi Tepco n'a plus besoin d'effectuer des rejets de vapeur radioactive pour faire chuter la pression.
À l'IRSN, on se montre néanmoins très prudent car les deux capteurs qui mesurent la température, la pression et le niveau d'eau à l'intérieur de chaque réacteur peuvent eux aussi être endommagés. «Sous forte irradiation, les connexions électriques peuvent ne pas résister» , note Karine Herviou, qui pilote l'équipe chargée des réacteurs au sein de la cellule de crise. Les données quotidiennes transmises par Tepco ne reflètent donc pas forcément la situation réelle.
Le réacteur 3 n'est pas le seul à avoir subi une chute de pression. Le même phénomène s'est produit à peu près au même moment au sein du réacteur 2. Ce qui différencie les deux réacteurs, c'est la température dans laquelle leurs combustibles ont baigné au cours de la semaine écoulée. «L'enceinte de confinement du réacteur 2 a toujours été mieux refroidie que celle du réacteur 3, souligne Tvendrediry Charles. Pendant plusieurs jours, les techniciens japonais n'ont pu injecter que 1 m3 d'eau de mer par heure dans le second, contre 20 m 3 /h dans le premier.» Or, dans un réacteur mal refroidi, les gaines métalliques - du zirconium - enfermant les combustibles nucléaires se dégradent et montent en température. Les combustibles et le métal forment alors une sorte de magma (ou corium) hautement radioactif qui entre en fusion et peut percer la cuve du réacteur, voire l'enceinte de béton de tout l'édifice. Ce scénario ne s'était pas produit lors de l'accident de la centrale américaine de Three Mile Island, en 1979, puisque la moitié du cœur du réacteur seulement avait fondu.
De nombreux paramètres à prendre en compte
Le processus de fusion a-t-il débuté à l'intérieur du réacteur 3, et le corium va-t-il percer la cuve ? vendredi, l'IRSN n'écartait pas cette hypothèse. La cellule de crise est même en train de modéliser ce scénario en fonction des combustibles radioactifs chargés à l'intérieur et de leur puissance thermique. Il s'agit de savoir comment le processus pourrait se dérouler et s'il pourrait entraîner des relâchements massifs de radioactivité. Le fait que le réacteur 3 soit chargé d'une petite partie de MOX, un mélange d'uranium et de plutonium, ne constitue pas, aux yeux de nombreux spécialistes, un facteur de risque aggravant.
Beaucoup de paramètres sont à prendre en compte. «Sur les réacteurs japonais, les grappes de commande sont situées au-dessous de la cuve et non au-dessus, comme dans les réacteurs d'EDF », explique Karine Herviou. Le fond de la cuve est donc traversé par toute une série de tiges, ce qui pourrait le fragiliser. L'IRSN livrera bientôt les résultats de ses recherches. L
Leo Nouvtonne18/02/2011 (source Sortir du Nucléaire) Avalanche d'anomalies de série sur 19 des plus anciens réacteurs français : rien ne va plus ! Nouvelle découverte d'anomalies de série Probablement échaudée par l'alerte lancée vendredi dernier par le Réseau « Sortir du nucléaire » sur une grave anomalie sur le système principal de prévention de fusion du coeur en cas de fuite importante du circuit primaire(i), EDF se voit obligée de révéler une nouvelle anomalie qui met en péril la sûreté nucléaire (ii). Il s'agit d'une usure prématurée des « coussinets » des groupes électrogènes de secours, usure qui peut entraîner leur défaillance. Ces groupes électrogènes sont censés prendre le relais en cas de perte d'alimentation électrique extérieure, pour continuer à assurer les « fonctions vitales » de la centrale. La perte d'alimentation électrique d'un réacteur est un facteur de risque d'accident nucléaire majeur. C'est la deuxième génération de coussinets qui pose des problèmes depuis 2009. Comme EDF n'a pas encore conçu de nouveaux coussinets, elle est condamnée à remplacer les coussinets usés prématurément par d'autres coussinets au défaut d'usure similaire (iii). Ce défaut concerne 19 réacteurs de 900 MW déjà fragilisés par l'anomalie non résolue sur les systèmes de refroidissement de secours. Le problème a été classé au niveau 1 de l'échelle INES sur les centrales du Blayais (Gironde), Bugey (Ain), Chinon (Indre-et-Loire), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Gravelines (Nord), Saint-Laurent des Eaux (Loir-et-Cher). Au Tricastin (Drôme), l'anomalie a été classée au niveau 2, tous les groupes électrogènes des réacteurs 3 et 4 étant concernés, ainsi que celui de la centrale (iv). Tous ces réacteurs sont donc doublement vulnérables au risque de fusion du coeur. Rafistoler à grands frais ou fermer pour de bon ? Plus que jamais, le parc nucléaire français se révèle un colosse aux pieds d'argile. Malgré les déclarations rassurantes d'EDF, ce cocktail explosif d'accumulation de défauts de sûreté, dans un contexte de vieillissement des réacteurs, fait froid dans le dos. Combien de défauts graves pour la sécurité restent encore à découvrir ? Les centrales concernées par l'anomalie atteignent leurs 30 ans. Montrant des signes évidents d'usures, elles font l'objet de vastes projets de rafistolage généralisé. Chaque défaut générique constaté a un coût significatif, qui se rajoute à celui d'une grande campagne de renouvellement des générateurs de vapeurs vieillissants (v) ; le tout aura inévitablement des répercussions sur le prix de l'électricité nucléaire. En repoussant la fermeture de réacteurs vieillissants et à la sûreté défaillante, les autorités imposent à la population un risque inacceptable. La première priorité est d'enclencher dès maintenant un plan de sortie du nucléaire, pour doter enfin la France d'énergies vraiment propres et vraiment sûres. Le Réseau « Sortir du nucléaire » réclame donc à nouveau la fermeture préventive des réacteurs concernés, à commencer par les réacteurs 3 et 4 du Tricastin, et la mise en oeuvre au plus vite d'une transition vers un avenir sans nucléaire.
Le 28/03/2011 à 15:53 Alerter Répondre
Leo NouvtonneURGENT: lisez ceci: http://www.sortirdunucleaire.org/sinformer/themas/seismes2/lobbying.pdf Leo
Le 28/03/2011 à 15:48
.Japon : l'état alarmant
du réacteur 3 de Fukush...