lundi 28 mars 2011

Bannie d'Iran pour avoir joué dans le film américain Mensonges d'Etat, avec Leonardo Di Caprio






samedi 26 mars 2011, par Collectif LP

Le printemps d’une belle Iranienne



 Si Tu Meurs Je Te Tue, avec Golshifteh Faharani, film de  Hiner Saleem


samedi 26 mars 2011, par Collectif LP

L’actrice iranienne Golshifteh Farahani est un bien joli symbole de renouveau, dans son personnage de jeune Kurde perdue à Paris, où elle est venue retrouver un fiancé qui n’est pas au rendez-vous. (Ocean Films) PORTRAIT - Golshifteh Faharani est l’héroïne de Si tu meurs je te tue, comédie burlesque de Hiner Saleem qui se déroule à Paris.


Àl’heure où les Kurdes et les Iraniens célèbrent le printemps et le Nouvel An du calendrier zoroastrien, le réalisateur kurde Hiner Saleem apporte sur les écrans une comédie pleine de sève malgré son titre noir, Si tu meurs, je te tue. Une histoire de déracinement, de deuil et de renaissance. Et son interprète, l’actrice iranienne Golshifteh Farahani est un bien joli symbole de renouveau, dans son personnage de jeune Kurde perdue à Paris, où elle est venue retrouver un fiancé qui n’est pas au rendez-vous.






« Cette situation m’a plu, dit Golshifteh Farahani : une étrangère à qui il ne reste rien que des défis, et qui veut les affronter. Siba est capable de vivre seu le. Elle et moi, on a quelque chose en commun, on cherche la liberté, mais pas la superficialité, une liberté liée à une intériorité, à des choses profondes. »






Le propos s’accorde à la beauté grave et pure de la jeune Iranienne, qui s’est exilée de son pays depuis deux ans et demi. Fille d’un écrivain, metteur en scène et acteur qui était un opposant au chah et qui a vécu la désillusion d’un régime pire, elle a grandi dans le monde du spectacle et de la discussion politique. Elle a abandonné la musique classique parce que « c’était trop élitiste. Je voudrais travailler pour le peuple, et le cinéma permet de faire passer des messages ». Elle avait déjà tourné trois films quand Ridley Scott lui a apporté une notoriété internationale avec Mensonges d’État (2008). C’est alors qu’elle a décidé de quitter l’Iran : « J’aurais pu y revenir, même après avoir paru sans voile sur le tapis rouge, mais peut-être pas repartir. La question du voile est très importante pour une actrice : si on ne peut pas utiliser sa chevelure, son corps, quelque chose manque. J’ai pensé que je ne pourrais pas travailler librement. »






Elle trouve dans le film de Hiner Saleem un reflet juste de la complexité et des contradictions du Moyen-Orient : « On a des filles et des garçons libres, éduqués, cultivés, mais aussi des hommes comme le beau-père de Siba, avec leur despotisme sombre de gardiens de la tradition. Il n’est pas noir noir, d’ailleurs, il a des côtés attachants. Mais il est incapable de faire confiance. »






Prochaines étapes pour Golshifteh Faharani, le nouveau film de Marjane Satrapi Poulet aux prunes, une histoire d’amour dans l’Iran des années 1930, tournée dans des studios allemands : « J’ai pleuré d’émotion en entrant dans le décor : j’avais l’impression de marcher dans les rues de Téhéran. » Et puis un film de Roland Joffé sur la guerre d’Espagne, et le voyage de deux femmes en Amérique, mis en scène par Rachid Bouchareb : « encore des filles qui cherchent la liberté ». Elle ne s’en lasse pas, Golshifteh Faharani.






LA CRITIQUE






Philippe (Jonathan Zaccaï), juste sorti de prison, rencontre Avdaï (Billey Demirtas), un Kurde qui attend l’arrivée de sa fiancée, Siba. Lorsque Avdaï meurt subitement, Philippe entre en contact avec la communauté kurde, pour faire prévenir Siba. Mais elle est en route, et débarque à Paris sans rien savoir, déconcertée de ne pouvoir joindre Avdaï. La nouvelle, transmise par sa famille, l’atteint dans la chambre du modeste hôtel où elle a échoué, seule et perdue au fond d’une capitale inconnue. Pourtant, lorsque le père de son fiancé viendra la chercher, elle refusera sa protection pour continuer son chemin seule. Il est question de tristesse, de solitude, de courage, de liberté et de confiance dans la vie, au fil de cette fantaisie mélancolique et burlesque, qui varie joliment les tonalités et donne à Paris un charme exotique. C’est vivant et tonique

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