mardi 18 février 2014

Easyjet : un sous-traitant condamné pour non respect du droit du travail.Nayak, entreprise italienne, est accusée par la CFDT de ne pas respecter les règles de durée du travail et de repos hebdomadaire.

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Easyjet : un sous-traitant condamné 

pour non respect du droit du travail

Nayak, entreprise italienne, est accusée par la CFDT de ne pas respecter les règles de durée du travail et de repos hebdomadaire.


Nayak est un sous-traitant d'Easyjet qui assure la maintenance de ses appareils à l'aéroport de Roissy. DR / le Nouvel ObservateurNayak est un sous-traitant d'Easyjet qui assure la maintenance de ses appareils à l'aéroport de Roissy. DR / le Nouvel Observateur


Ce n'est pas la première fois que l'écosystème des compagnies aériennes à bas prix est pointé du doigt pour ses conditions de travail. Cette fois, c'est l'entreprise italienne Nayak, un sous-traitant d'Easyjet assurant la maintenance de ses appareils à l'aéroport de Roissy, qui se trouve sous les feux de la rampe. Elle a été condamnée par la justice lundi 17 février pour non-respect de la législation du travail.
Nayak, accusée par la CFDT de ne pas respecter les règles de durée du travail et de repos hebdomadaire, s'est vu rappeler le droit français et européen en la matière, dans une ordonnance rendue lundi par le juge des référés du tribunal de Bobigny et consultée par l'AFP.
Cette société gère depuis quelques mois l'assistance en escale et la maintenance des avions d'Easyjet à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, où elle emploie une cinquantaine de salariés. Elle est également implantée dans les aéroports d'Orly, Lyon, Toulouse, Marseille et Nice.
L'entreprise Nayak, qui a repris fin 2013 l'activité de la société française Derichebourg, avait été assignée en justice à la mi-janvier par le syndicat CFDT-Aériens, après seulement quelques semaines d'activité.
"Il y avait des personnes qui travaillaient 12 heures par jour, 10 jours d'affilé alors qu'une directive européenne demande au moins un jour de repos tous les sept jours de travail", explique l'avocat de la CFDT, Me Eric Moutet, évoquant une pratique de "dumping social".
Pour l'avocat, le rôle des salariés de Nayak est pourtant crucial pour la sécurité des avions et des passagers. "Ce sont des gens qui vérifient que les boulons sont au bon endroit avant le décollage", explique-t-il.
Le tribunal a reconnu que la société Nayak a depuis modifié ses plannings pour revenir à dix heures journalières, le maximum autorisé par le Code du Travail sauf circonstances exceptionnelles, dérogation ou accord de branche.
Il interdit toutefois à l'entreprise de planifier ses salariés plus de 10 heures par jour, 40 heures par semaine pour les travailleurs de nuit et sept jours consécutifs sans repos hebdomadaire de 24 heures, sous astreinte de 500 euros pour cette dernière infraction.
La Fédération nationale de l'avion marchande (FNAM), principale organisation professionnelle du secteur, s'était jointe à la procédure aux côtés de la CFDT, son avocat Me Cédric Jacquelet dénonçant "une concurrence déloyale".
Contactée par l'AFP, l'entreprise Nayak n'était pas disponible dans l'immédiat.

(Avec AFP)

Sur le web : Pierre Gattaz appelle à ne pas "stresser" les entreprises - 18/02

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