Un plan emploi à double tranchant
PUBLIÉ LE 19/01/2016 À 09H30par Aurélie Seigne
Lors de ses vœux aux acteurs de l’entreprise et de l’emploi, le président de la République a présenté un « plan d’engagement total pour l’emploi, la seule question qui vaille au-delà de la sécurité des Français ».
La principale annonce porte sur la formation de 500 000 demandeurs d’emploi en 2016, sur les emplois non pourvus et ceux qui émergent dans le numérique et la transition énergétique, mais aussi dans d’autres secteurs : aéronautique, bâtiment, sécurité, tourisme, services à la personne, etc. Développement de l’apprentissage et des contrats de professionnalisation, élargissement du portage salarial, incitations renforcées à la création d’entreprise, révision du système des qualifications… le gouvernement a visé large. Si la CFDT entend prendre toute sa part pour permettre aux chômeurs de retrouver le chemin de l’emploi, elle a accueilli les autres annonces du chef de l’État avec une certaine réserve.
C’est le cas de la nouvelle prime à l’embauche en CDI ou CDD de plus de six mois d’un jeune ou d’un demandeur d’emploi dans une entreprise de moins de 250 salariés, d’un montant de 2000 euros par an, pour une durée de deux ans. Laurent Berger avait mis en garde contre les « effets d’aubaine » d’une telle mesure. Le secrétaire général de la CFDT a par ailleurs exprimé son désaccord vis-à-vis du futur plafonnement des indemnités prud’hommes, qui priverait les salariés victimes d’un licenciement abusif du droit à la réparation intégrale de leur préjudice. Une mesure présentée comme une « simplification des règles du licenciement ». Au risque que le gouvernement ne sacrifie la sécurité des salariés à celle des entreprises…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire