Point d’indice : le ton se durcit encore entre syndicats et gouvernement
Publié le
• Par
Agathe Vovard
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Les trois organisations
syndicales qui ont appelé à la mobilisation le 26 janvier indiquent dans
un communiqué qu’elles entendent bien continuer à faire pression sur le
gouvernement pour une augmentation du point d’indice. La FSU pourrait
également se joindre à ce mouvement en cas de proposition
insatisfaisante, a laissé entendre la secrétaire générale Bernadette
Groison, au cours d’une conférence de presse jeudi 28 janvier 2016.
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Les syndicats de la fonction publique CGT, FO et Solidaires
appellent dans un communiqué à une nouvelle journée d’action le jour de
l’ouverture des négociations sur les salaires (dont la date n’est pas
encore connue à ce jour).
Ils souhaitent « continuer de peser de manière unitaire » sur le rendez-vous salarial. « Dans un contexte difficile d’état d’urgence, nos organisations syndicales considèrent qu’il était indispensable, à la veille de ce rendez-vous, de rappeler l’opposition des personnels à la politique d’austérité et aux différentes réformes régressives », indiquent-ils dans un communiqué.
La FSU, qui a accepté de signer le protocole PPCR, organisait jeudi 28 janvier une conférence de presse pour annoncer son congrès qui se tiendra au Mans du 1er au 5 février. La position de ce syndicat pourrait se durcir. « Nous attendons du gouvernement autre chose qu’une mesure symbolique sur le point d’indice », a expliqué sa secrétaire générale Bernadette Groison. « Un effort considérable a été imposé aux fonctionnaires, et nous n’avons pas vu à quoi les 7 milliards d’euros économisés ont profité. Les agents doivent avoir un retour sur cet effort et une reconnaissance de leur travail. »
Dès le début du congrès du Mans, la FSU compte « mettre une pression très forte. Le rendez-vous salarial de février est le seul rendez-vous du gouvernement avec la fonction publique. (…) Si le gouvernement passe à côté, il trouvera la FSU sur son chemin. » « Si la proposition est trop faible, nous en appellerons à la mobilisation des personnels », a clairement expliqué la responsable. « Il faut arrêter de parler pour ne rien dire. Soit le gouvernement sait que le geste sera faible et il le dit, soit il ne sait pas encore. »
Selon la responsable, « s’engager pleinement dans la journée d’action du 26 janvier était compliqué, car la date avait été choisie au préalable pour des actions concernant la réforme du collège, mais certains syndicats de la FSU ont soutenu cette journée ».
« On parle souvent du gel, mais je rappelle aussi qu’entre 2006 et 2010, le point n’a augmenté que de 0,13 euro… », insiste le représentant syndical.
Bernadette Groison s’est également exprimée sur la proportion d’électeurs FN parmi les fonctionnaires. Le syndicat a mis en place un observatoire, pour aller rencontrer et échanger avec les agents sur le terrain.
Les organisations syndicales disent contester ces chiffres qui « sous-estiment, encore une fois, les taux de grévistes et l’ampleur de la mobilisation ». Elles revendiquent un total de plus de 15 000 manifestants à Paris et plus de 150 000 sur tout le territoire. Pour elles, les fonctionnaires et agents publics ont « répondu présents ».
Elles dénoncent de la part du ministère « un trucage qui démontre la rupture forte qui existe entre les différents ministres en charge du secteur public et les fonctionnaires et agents publics ».
Ils souhaitent « continuer de peser de manière unitaire » sur le rendez-vous salarial. « Dans un contexte difficile d’état d’urgence, nos organisations syndicales considèrent qu’il était indispensable, à la veille de ce rendez-vous, de rappeler l’opposition des personnels à la politique d’austérité et aux différentes réformes régressives », indiquent-ils dans un communiqué.
Vers une amplification du combat
Le 10 février est prévue une nouvelle rencontre entre syndicats, à laquelle les trois organisations invitent leurs homologues qui partagent leur démarche revendicative, pour amplifier le combat unitaire.La FSU, qui a accepté de signer le protocole PPCR, organisait jeudi 28 janvier une conférence de presse pour annoncer son congrès qui se tiendra au Mans du 1er au 5 février. La position de ce syndicat pourrait se durcir. « Nous attendons du gouvernement autre chose qu’une mesure symbolique sur le point d’indice », a expliqué sa secrétaire générale Bernadette Groison. « Un effort considérable a été imposé aux fonctionnaires, et nous n’avons pas vu à quoi les 7 milliards d’euros économisés ont profité. Les agents doivent avoir un retour sur cet effort et une reconnaissance de leur travail. »
Dès le début du congrès du Mans, la FSU compte « mettre une pression très forte. Le rendez-vous salarial de février est le seul rendez-vous du gouvernement avec la fonction publique. (…) Si le gouvernement passe à côté, il trouvera la FSU sur son chemin. » « Si la proposition est trop faible, nous en appellerons à la mobilisation des personnels », a clairement expliqué la responsable. « Il faut arrêter de parler pour ne rien dire. Soit le gouvernement sait que le geste sera faible et il le dit, soit il ne sait pas encore. »
Selon la responsable, « s’engager pleinement dans la journée d’action du 26 janvier était compliqué, car la date avait été choisie au préalable pour des actions concernant la réforme du collège, mais certains syndicats de la FSU ont soutenu cette journée ».
13 centimes
C’est le cas du SNUTER-FSU, Syndicat national unitaire de la territoriale dans la FSU, créé en décembre dernier de la fusion du SnuACTE-FSU et du SNUCLIAS-FSU. « Nous avons appelé à la mobilisation le 26 janvier, explique Didier Bourgoin, secrétaire général du SNUTER-FSU. Si la proposition de Marylise Lebranchu est une mesure symbolique, nous lui répondrons que les salaires et le pouvoir d’achat, ce n’est pas du symbole. Une grande partie des agents sont recrutés sur les plus bas salaires et restent dans la même échelle indiciaire toute leur carrière. »« On parle souvent du gel, mais je rappelle aussi qu’entre 2006 et 2010, le point n’a augmenté que de 0,13 euro… », insiste le représentant syndical.
Bernadette Groison s’est également exprimée sur la proportion d’électeurs FN parmi les fonctionnaires. Le syndicat a mis en place un observatoire, pour aller rencontrer et échanger avec les agents sur le terrain.
Manque d’ambition
Enfin, concernant le projet de loi « déontologie », actuellement examiné par le Parlement, Bernadette Groison a indiqué regretter que « le gouvernement n’ait pas mis mieux en perspective un projet pour la fonction publique ». Le quinquennat de François Hollande a certes permis selon elle « d’entendre des discours sur la fonction publique et les organisations syndicales différents de ceux qui prévalaient sous l’ère Sarkozy, mais il manque des mesures qui permettent vraiment de changer le quotidien et de redonner des perspectives aux agents ».
Focus
Bataille de chiffres
Dans un communiqué du 26 janvier au soir, le ministère indique que selon les estimations disponibles à 17 h, les taux de participation à la grève sont de 10,32 % dans la fonction publique de l’Etat, de 5,78 % dans la fonction publique hospitalière et de 4,60 % dans la fonction publique territoriale.Les organisations syndicales disent contester ces chiffres qui « sous-estiment, encore une fois, les taux de grévistes et l’ampleur de la mobilisation ». Elles revendiquent un total de plus de 15 000 manifestants à Paris et plus de 150 000 sur tout le territoire. Pour elles, les fonctionnaires et agents publics ont « répondu présents ».
Elles dénoncent de la part du ministère « un trucage qui démontre la rupture forte qui existe entre les différents ministres en charge du secteur public et les fonctionnaires et agents publics ».
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