jeudi 8 septembre 2011

APRES L'ACCUSATION,LA DEFENSE :Déclaration de Jean-Noël Guérini à la Presse

 

Par Administrateur, à 19:46 à Marseille
Jean-Noël Guérini, au sortir de son audition qui a duré 4 heures, s’est adressé à la Presse. Alors que ses avocats ont vigoureusement contesté les motivations de sa mise en examen et les conditions dans lesquelles l’enquête s’est jusqu’à présent déroulée, a dénoncé un choix politique. Pour lui, un nouveau nouveau combat commence. Voici sa déclaration :
» Comme mes avocats viennent de vous l’indiquer, le Juge d’Instruction a décidé de me mettre en examen. Ce n’est pas une surprise.
C’était un scénario écrit à l’avance. C’est une décision politique.
Cela fait plus de deux ans et demi que se poursuivent des investigations, que l’on m’écoute et que l’on m’épie.
Depuis 2009, des pièces confidentielles du dossier sont communiquées aux médias et des cabinets noirs sont à l’œuvre, autant à Marseille qu’à Paris.
Les intrigants et les ambitieux de tout poil répandent leur fiel et leur venin, les adversaires et les faux amis cherchent à ruiner ma réputation et celle de mon parti à base d’allégations mensongères et de lettres anonymes.
Le secret de l’instruction n’a cessé d’être violé par les protagonistes de l’enquête. Le procureur de la République m’en a d’ailleurs donné acte par écrit au mois de février dernier, déplorant comme moi, je cite :
« les atteintes caractérisées et répétées au secret de l’instruction qui ne peuvent que nuire à la bonne marche de l’enquête et à la sérénité qui doit présider aux investigations diligentées par le magistrat instructeur. Il va de soi que la confidentialité de la teneur des actes d’enquête participe de la bonne fin d’une information judiciaire. »
Je reste dans l’attente des conclusions de l’enquête préliminaire ouverte par Monsieur le procureur de la République.
Je ne vous cache pas que je ne dispose pas aujourd’hui de toutes les garanties suffisantes pour exclure tout doute légitime sur l’impartialité de la juridiction. Dans ce contexte, je m’interroge donc sur la manière dont est conduite cette instruction, son instrumentalisation et ses objectifs réels.
Que l’on me comprenne bien, je ne demande pas à échapper à la justice. Je souhaite simplement voir mes droits respectés. Comme tout citoyen, j’ai droit à la présomption d’innocence et je rappelle fortement qu’une mise en examen n’est pas une condamnation.
Aujourd’hui, comme je le souhaitais depuis longtemps, j’ai été entendu. J’ai désormais accès au dossier et je vais donc pouvoir me défendre mot à mot, pied à pied.
Je vais prouver mon innocence.
Pour autant, je suis obligé de constater le malaise général qui entoure cette affaire et je ne veux pas mettre en difficulté mon parti, ni le Conseil général.
C’est pourquoi, le temps d’assurer ma défense, j’ai pris deux décisions très importantes :
- Premièrement, dès maintenant, je me mets en congé du Parti Socialiste pour ne pas gêner mes camarades au moment où est engagé le processus des primaires, si important pour l’avenir de notre pays.
Inutile de vous dire que je reste fidèle à mes idéaux.
- Deuxièmement, en ce qui concerne le Conseil général, je délègue temporairement une grande partie de mes prérogatives à mon 1er vice–président.
Pour autant je ne démissionne pas de la présidence et je reste le pilote et le garant de la politique suivie.
Je le dois aux électeurs et à mes amis conseillers généraux qui m’ont récemment renouvelé leur confiance avec une large majorité, faisant fi des nombreuses rumeurs qui circulaient déjà.
Je veux, en passant souligner que le Conseil général n’est en rien concerné par cette enquête.
Ma gestion n’a aucunement été mise en cause et l’on ne me soupçonne ni d’enrichissement personnel, ni de malversations.
C’est donc un homme libre de se défendre et de se battre pour son honneur qui est aujourd’hui devant vous. Vous me connaissez, je vais le faire sans peur, avec pugnacité et conviction.
Je vais le faire pour moi, pour mon épouse et pour ma fille, pour mes amis et tous ceux qui me soutiennent, mais aussi pour que se poursuivent et se développent les politiques de solidarité et de justice que j’ai engagées au Conseil général en faveur des citoyens de ce département, et notamment des plus humbles. »

RAPPEL DES SCHEMAS D'ACCUSATION





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