jeudi 8 septembre 2011

Granié ,adjoint au maire de Fos sur Mer(*) , encore Président du SAN Ouest Provence (pour quelque temps..): dernière ligne droite avant la case "Monopoly"(pas la case départ )

(*) Flash-back avec l’INA sur le complexe industriel de Fos-sur-Mer, près de Marseille


Pétrochimie, sidérurgie, raffinage, activités portuaires : aujourd’hui, le paysage de Fos-sur-Mer et des environs semble avoir toujours connu ces cheminées, ces gigantesques cuves, ces monstres d’acier… Et les odeurs et la pollution qui vont avec, rançon des emplois qu’elles amènent. Suite à un article de Rue 89 sur ces désagréments (des médecins parlent notamment d’ »omerta« ), l’Institut national de l’audiovisuel (Ina) lui a fait parvenir deux vidéos qui nous rappellent l’histoire de ce complexe industrialo-portuaire sorti de terre dans les années soixante.
Les usines moins tristes au soleil
Le site d’information en tire son miel, avec des perles comme « les usines seront moins tristes sous le soleil du Midi« , tirée d’un commentaire télé, ou ce « Oui, on polluera, un peu« , du directeur du port autonome de Marseille de l’époque. Des extraits qui résument bien la plongée passionnante dans l’esprit de l’époque – où l’on rêvait d’opposer à l’énorme zone rhénane le Grand Delta, qui engloberait une zone de Fos jusqu’à Lyon au nord et Nice à l’est – que ces document constituent. On y (re)découvre que l’Etat, qui ne faisait pas dans la dentelle au niveau concertation, prévoyait à l’origine une zone de la taille de Paris.
« Fos est la projection d’un imaginaire, symbiose féconde entre les grandes aspirations gaulliennes et les utopies idéologiques technocratiques… Fos désert et marais, incarne l’arriération totale, le non-développement. La plaine de Fos sera une cité idéale, conquise sur le désert et gagnée sur les eaux« , écrivait le sociologue Bernard Paillard dans La Damnation de Fos. Une vision mythique (on parlait à l’origine de créer 200 000 emplois), revue à la baisse avec le premier choc pétrolier et l’effet d’entraînement plus faible qu’escompté, qui fera que Fos n’atteindra qu’un tiers de la taille prévue.
Un ville nouvelle de plus d’1 millions d’habitants
Dans une autre vidéo datant de 1972, où l’on aperçoit un Jean-Pierre Elkabbach du temps de l’ORTF, le journaliste François-Henri de Virieu parle du « plus audacieux pari de géographie volontaire que la France aie jamais tenté dans son histoire. Il s’agit de construire en moins de 30 ans et en rase campagne une ville de plus d’1 million d’habitants« .
Mais avant d’introduire l’enquête de terrain, il s’interroge : « la greffe prendra-t-elle ? » Avant de lancer : « il est de toute manière aujourd’hui trop tard pour faire marche arrière« . Car le tableau brossé par le reporter de terrain est moins optimiste que les plans de Paris. Comme ce syndicaliste CFDT qui liste « les problèmes d’emplois, de conditions de travail, de logement, de transport, d’équipements collectifs« . La « géographie volontaire » a ses limites…
Un lien Le reportage envoyé à Rue 89 décrypté et resitué dans le contexte,  par le site Repères Méditerranéens (animé par l’Ina et la Région Paca)
Un lien Pot-pourri des vidéos de l’Ina sur Fos-sur-Mer
Un lien Un documentaire sur le complexe de Fos, diffusé sur Canal Maritima
Un lien Une enquête sociologique sur les travailleurs de l’usine sidérurgique Solmer
Un lien Malgré quelques progrès, la qualité de l’air reste critique en France, par Le Monde
Un lien La qualité de l’air dans la région de Fos, sur le site Airfobep
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Carrefour du Flamant, 13270 Fos-sur-Mer, France




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