dimanche 30 novembre 2014

Cadres de la fonction publique :Le rôle de la CFDT dans les élections par Laurent Berger





Après un revers chez Orange, la CGT a l’oeil rivé sur les élections dans la fonction publique

Publié le  • Par  • dans : A la Une RHActu EmploiFranceToute l'actu RH
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Détrônée chez Orange par la CFDT, empêtrée dans une profonde crise interne, la CGT traverse une passe difficile, à dix jours des élections professionnelles dans la fonction publique, son bastion, où elle veut garder sa domination intacte.
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Cet article est paru dans
Le Club Ressources Humaines
Vendredi 21 novembre, le syndicat a perdu sa première place chez l’opérateur télécom, du jamais vu dans l’histoire du groupe, chutant de trois points à un peu moins de 20 % contre plus de 30 % il y a dix ans.
C’est le deuxième scrutin récent d’ampleur où la centrale perd des plumes, après EDF (près de 4 points perdus) et la SNCF (- 1,69 %).
Progression du nombre de cadres - « C’est un mouvement de fond, ce n’est pas fini », prévient Bernard Vivier, président de l’Institut supérieur du travail. Ces résultats sont des « clignotants qui indiquent le risque réel d’affaissement électoral de la CGT ». La raison ? Une « progression du nombre de cadres » dans le monde du travail alors que le syndicat « a une image ouvrière et une vision du syndicalisme « centrée sur la préservation des acquis sociaux » qui n’est « pas adaptée », explique-t-il à l’AFP.
« On a une image un peu caricaturale d’ouvriériste » et les cadres ne sont « pas notre première force », reconnaît Marie-José Kotlicki, secrétaire générale de l’Ugict (CGT-cadres). Mais, relève-t-elle auprès de l’AFP, la centrale est deuxième au plan national chez les cadres « juste derrière la CFDT et devant la CFE-CGC ».
Wall street management - Selon elle, confrontés au développement d’une forme de « Wall street management », les cadres se retrouvent « isolés », « plus individualistes » face à un « syndicalisme qui représente un collectif ». La CGT doit offrir « un syndicalisme utile au cadre au quotidien dans son travail », avec des propositions sur le rythme de travail ou la reconnaissance des qualifications, poursuit-elle.
Les yeux sont braqués sur le scrutin du 4 décembre, lors duquel 5 millions de fonctionnaires sont appelés à voter. La CGT est aujourd’hui en tête (25,4 % des voix) avec plus de 6 points d’avance devant la CFDT. Ses bastions sont la FPT et l’hospitalière, mais à l’Etat, qui compte bien plus de cadres (53 %, en catégorie A), le syndicat n’est que troisième derrière FO et la FSU.
Pas de bouleversement en vue ? - « Pour l’instant, je n’ai pas d’éléments qui permettent de dire qu’il y a lieu d’être inquiet. Il n’y a pas de thermomètre qui nous dise aujourd’hui qu’il y a des endroits où on sent la catastrophe arriver », assure Jean-Marc Canon, numéro un de la fédération de fonctionnaires CGT.
Le syndicat ayant six points d’avance (et ayant progressé de près de deux points lors des dernières élections en 2011), M. Canon « ne croit absolument pas à un bouleversement » du même ordre que celui vécu chez Orange. Et il refuse l’idée « que la CGT serait par nature une organisation uniquement prolétarienne ». « C’est un scrutin déterminant pour nous et pour toute la CGT », dit-il.
Autre défi la semaine prochaine: les élections à La Poste, où le syndicat est aussi en tête.
« Coup de tonnerre extraordinaire »- Pour M. Vivier, si la CGT perd beaucoup de terrain chez les fonctionnaires, « ce serait une vraie alarme » et « ce serait un coup de tonnerre extraordinaire si le syndicat perdait la première place ».
Ces difficultés électorales interviennent en pleine crise interne, aggravée par l’affaire des travaux coûteux dans l’appartement de fonction du numéro un, Thierry Lepaon. « L’affaire qui a fait le buzz médiatique a donné lieu à des réactions, mais est-ce que vraiment ça a une influence sur le vote ? » se demande M. Canon. Sûrement pas, estime le principal intéressé : « Ca intéresse un microcosme politique. »
M. Lepaon reconnaît toutefois que la centrale doit « repenser ses modes de fonctionnement ». Il a reçu récemment les membres du bureau confédéral, notamment ses opposants, pour des échanges « francs et sincères ».
Pour autant, « la crise interne reste profonde », selon un analyste.

jeudi 20 novembre 2014

CFDT MPM sur listes CFE-CGC a cause de l'obstruction du bureau d'interco 13

Fonctions publiques : le costume ne fait pas le super-héros

PUBLIÉ LE 19/11/2014 À 12H23par CFDT
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Réalisé pour la dernière ligne droite des élections dans les fonctionspubliques elle met en scène avec humour et second degré les différences du syndicalisme CFDT.  


























LISTES présentées par le syndicat CFE-CGCPDFImprimerEmail

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mardi 18 novembre 2014

La réflexion globale menée sur les carrières de la fonction publique sera l’occasion d’évoquer la situation des gents territoriaux spécialisés des écoles maternelles


Publié le 17/11/2014 • Par Jean-Marc Joannès • dans : Réponses ministérielles
Interrogé sur un manque de reconnaissance des agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM) et sur une éventuelle revalorisation de leur statut, le ministre en charge de la fonction publique a précisé que les ATSEM sont chargés d’assister le personnel enseignant pour la réception, l’animation et l’hygiène de très jeunes enfants, de la préparation et la mise en état de propreté des locaux et du matériel servant directement à ces enfants. Ils peuvent également surveiller les très jeunes enfants dans les restaurants scolaires et des mêmes missions dans les centres de loisirs en dehors du domicile parental et, éventuellement, d’assister les enseignants dans les classes ou établissements accueillant des enfants handicapés.
Contrairement à la majorité des cadres d’emplois de la catégorie C, le cadre d’emplois des ATSEM ne comporte plus de grade qui relève de l’échelle 3 de rémunération, soit le moins élevé, afin de prendre en compte les responsabilités exercées.
Le Gouvernement n’envisage pas de modifier leur statut, mais une réflexion plus globale, actuellement menée sur l’avenir de la fonction publique et les parcours professionnels, les carrières et les rémunérations des agents, sera l’occasion d’évoquer leur situation.

Retraite des agents : calcul des droits à pension :pour FCP ,VV ,NM , ISMa (EPFPACA ) , CTr (OPHLM AIX) et consorts .....



Publié le 17/11/2014 • Par Sophie Soykurt • dans : JurisprudenceJurisprudence RH
La constitution des droits à pension d’un fonctionnaire territorial détaché sur un emploi d’agent contractuel, relevant du régime général, est régie par les dispositions applicables à son corps ou cadre d’emplois d’origine.
Sa pension est donc liquidée sur la base du traitement correspondant à l’emploi ou au grade détenu dans ce corps ou cadre d’emplois.



Références

Conseil d'État 

N° 366168    
ECLI:FR:CESSR:2014:366168.20140827 
Inédit au recueil Lebon 
1ère sous-section jugeant seule
M. Denis Rapone, rapporteur
M. Alexandre Lallet, rapporteur public
SCP ROUSSEAU, TAPIE ; SCP ODENT, POULET, avocats


lecture du mercredi 27 août 2014
REPUBLIQUE FRANCAISE

AU NOM DU PEUPLE FRANCAIS



Texte intégral

Vu la procédure suivante :

Procédure contentieuse antérieure

M. A...B...a demandé au tribunal administratif de Paris, d'une part, d'annuler la décision du 3 décembre 2010 par laquelle le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, agissant en qualité de gestionnaire de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales, a rejeté la demande de révision de sa pension de retraite et, d'autre part, d'enjoindre à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales de calculer ses droits à pension sur la base du dernier traitement dans son grade d'origine à l'imprimerie municipale de la ville de Paris, revalorisé en fonction de l'augmentation du barème des salaires de la presse quotidienne parisienne.

Par un jugement n° 1101679 du 20 décembre 2012, le tribunal administratif de Paris a rejeté la demande de M.B....

Procédure devant le Conseil d'Etat

Par un pourvoi sommaire et un mémoire complémentaire, enregistrés les 19 février et 14 mai 2013 au secrétariat du contentieux du Conseil d'Etat, M. B...demande au Conseil d'Etat :

1°) d'annuler ce jugement n° 1101679 du tribunal administratif de Paris du 20 décembre 2012 ;

2°) réglant l'affaire au fond, de faire droit à son appel ;

3°) de mettre à la charge de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales la somme de 3 000 euros au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative, ainsi que les dépens.

Vu :
- les autres pièces du dossier ;
- la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983 ;
- la loi n° 84-53 du 26 janvier 1984 ;
- le décret n° 94-415 du 24 mai 1994 ;
- le décret n° 2003-1306 du 26 décembre 2003 ;
- le code de justice administrative.


Après avoir entendu en séance publique :

- le rapport de M. Denis Rapone, conseiller d'Etat, 

- les conclusions de M. Alexandre Lallet, rapporteur public.

La parole ayant été donnée, avant et après les conclusions, à la SCP Rousseau, Tapie, avocat de M.B..., et à la SCP Odent, Poulet, avocat de la Caisse des dépôts et consignations.





Considérant ce qui suit :

1. Il ressort des pièces du dossier soumis aux juges du fond que M. B..., fonctionnaire des administrations parisiennes titularisé le 1er avril 1976 en qualité de mécanicien de conduite adjoint au sein du service de l'imprimerie municipale, a été détaché, après la suppression de ce service en 1985, sur des emplois contractuels de surveillant, d'agent de maîtrise puis d'agent supérieur d'exploitation de la direction de la voirie et des déplacements de la ville de Paris. Pour garantir à M. B...un niveau de rémunération mensuelle équivalent à celui détenu dans son grade d'origine, revalorisé en fonction de l'augmentation du barème des salaires de la presse quotidienne parisienne, la rémunération afférente à ses emplois de détachement était complétée par une " indemnité de reclassement ". Par un arrêté du 16 mars 2010, M. B...a été admis par le maire de Paris à faire valoir ses droits à la retraite à compter du 10 juillet 2010. Par une lettre du 3 décembre 2010, le directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, agissant en qualité de gestionnaire de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales, a rejeté la demande de la ville de Paris tendant à ce que la pension de M. B... soit liquidée sur la base de la rémunération correspondant à son grade d'origine et a décidé de liquider sa pension sur la base de la seule rémunération afférente à son dernier emploi de détachement. Par un jugement du 20 décembre 2012 contre lequel M. B... se pourvoit en cassation, le tribunal administratif de Paris a rejeté sa demande d'annulation de cette décision.

2. Aux termes du premier alinéa de l'article 64 de la loi du 26 janvier 1984 portant dispositions statutaires relatives à la fonction publique territoriale : " Le détachement est la position du fonctionnaire placé hors de son cadre d'emploi, emploi ou corps d'origine mais continuant à bénéficier, dans ce corps, de ses droits à l'avancement et à la retraite ". Aux termes de l'article 65 de la même loi, dans sa rédaction applicable au litige : " Le fonctionnaire détaché ne peut, sauf dans le cas où le détachement a été prononcé dans une administration ou un organisme implanté sur le territoire d'un Etat étranger ou auprès d'organismes internationaux ou pour exercer une fonction publique élective, être affilié au régime de retraite dont relève la fonction de détachement, ni acquérir, à ce titre, des droits quelconques à pensions ou allocations, sous peine de la suspension de la pension de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales. / (...) Il reste tributaire de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales et effectue les versements fixés par le règlement de cette caisse sur le traitement afférent à son grade et à son échelon dans le service dont il est détaché. / Dans le cas ou le fonctionnaire est détaché dans un emploi conduisant à pension du régime de retraite des fonctionnaires affiliés à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales ou relevant du code des pensions civiles et militaires de retraite, la retenue pour pension est calculée sur le traitement afférent à l'emploi de détachement (...) ". 

3. Il résulte de ces dispositions que la constitution des droits à pension d'un agent titulaire de la fonction publique territoriale détaché sur un emploi d'agent contractuel, relevant du régime général, est régie par les dispositions applicables à son corps ou cadre d'emplois d'origine et que sa pension doit être liquidée sur la base du traitement afférent à l'emploi ou au grade détenu dans ce corps ou cadre d'emplois et non sur la base de la rémunération afférente à l'emploi d'agent contractuel occupé en détachement. Par suite, en jugeant que la pension de M.B..., fonctionnaire des administrations parisiennes affilié à la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales, devait être liquidée sur la base de la rémunération afférente à son dernier emploi contractuel de détachement en qualité d'agent supérieur d'exploitation de la direction de la voirie et des déplacements, le tribunal administratif a commis une erreur de droit.

4. Il résulte de ce qui précède que M. B...est fondé à demander l'annulation du jugement qu'il attaque. Le moyen tiré de l'erreur de droit ainsi commise suffisant à entraîner cette annulation, il n'est pas nécessaire d'examiner les autres moyens du pourvoi. 

5. Il y a lieu, dans les circonstances de l'espèce, de mettre à la charge de la Caisse des dépôts et consignations le versement à M. B...d'une somme globale de 3 000 euros au titre des dispositions de l'article L. 761-1 du code de justice administrative et de l'article R. 761-1 du même code dans sa rédaction en vigueur à la date d'introduction du pourvoi.



D E C I D E :
--------------
Article 1er : Le jugement du tribunal administratif de Paris du 20 décembre 2012 est annulé.
Article 2 : L'affaire est renvoyée au tribunal administratif de Paris.
Article 3 : La Caisse des dépôts et consignations versera une somme de 3 000 euros à M. B... au titre des articles L. 761-1 et R. 761-1 du code de justice administrative.
Article 4 : La présente décision sera notifiée à M. A...B...et à la Caisse des dépôts et consignations.

vendredi 14 novembre 2014

Agents de MPM : Voter pour les candidats CFDT MPM sur les listes CFE-CGC à MPM , c'est élire des collègues engagés au quotidien

“Voter CFDT, c’est élire un collègue engagé au quotidien”

PUBLIÉ LE 03/11/2014 À 16H20par Marie-Nadine Eltchaninoff
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Pourquoi voter CFDT jusqu’au 4 décembre ? Les explications de Brigitte Jumel, la secrétaire générale de la CFDT-Fonctions publiques.
Quelques semaines nous séparent des élections professionnelles du 4 décembre. Quel message souhaites-tu adresser aux agents de la fonction publique à la veille de cet important rendez-vous ?
Les agents doivent comprendre le sens du vote CFDT. Ils ne vont pas élire une étiquette ou un sigle, mais un collègue qui partage leur réalité professionnelle, leurs préoccupations et qui s’engage à agir pour améliorer leur quotidien. Les délégués syndicaux sont proches d’eux, et c’est en leur nom qu’ils siégeront dans des instances dont la plus importante au sein d’un établissement est le comité technique (CT), équivalent du comité d’entreprise dans les entreprises privées. L’instance réunit autour d’une même table les représentants des agents, titulaires et contractuels, et les représentants de l’employeur public, DRH d’un ministère, d’un hôpital ou d’une collectivité territoriale.
Sur quels sujets le comité technique est-il consulté ?
Sur les grandes orientations en matière de politique indemnitaire, mais aussi, grâce à l’élargissement de ses prérogatives, sur les projets de réorganisation de services, la formation, l’égalité professionnelle, la lutte contre les discriminations, les évolutions technologiques et leur impact sur le travail. Le comité technique a certes un rôle consultatif ; toutefois, il donne aux représentants du personnel la possibilité de pointer des difficultés, d’influer sur les orientations, de proposer des solutions. La CFDT – et c’est sa marque de fabrique – s’implique activement dans ce dialogue et obtient des retours pour les agents, quand d’autres organisations restent sur une posture. C’est également vrai en matière de dialogue social national.
La CFDT a joué ces dernières années un rôle moteur en signant un certain nombre d’accords. En quoi contribuent-ils à améliorer la situation des agents ?
La loi Sauvadet de 2012, issue d’un accord que nous avions négocié et signé un an auparavant, a permis de résorber la précarité, de mieux encadrer le recrutement de contractuels et d’éviter qu’il ne se substitue à l’emploi titulaire. En 2013, nous avons conclu deux accords, l’un en faveur de l’égalité professionnelle, l’autre sur la prévention des risques psychosociaux, qui donnent accès à de nouveaux droits, comme dans le privé. Les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) ont été étendus à toute la fonction publique. Les agents peuvent ainsi reprendre la main sur l’organisation du travail. Toutes ces avancées créent les conditions d’un vrai dialogue social, à condition qu’une culture de la négociation se développe à tous les niveaux de la fonction publique.
Propos recueillis par mneltchaninoff@cfdt.fr

Aix Marseille Provence Métropole AMPM et GPMM un amendement qui va dans le sens de la simplification





Un amendement pour la gestion locale des ports ?


Depuis fin 2012  www.pupi.fr  enquête sur les grands ports maritimes français, plus particulièrement sur les  deux premiers d'entre eux: Marseille/Fos,  Le Havre et sur le grand port Belge d'Anvers.
De même que les deux rapports du Sénat nous avions conclu que l'une des deux conditions pour l'essor des grands ports maritimes consistait à transférer la gestion aux autorités locales ( Région, Métropole, Communauté urbaine. .... ) comme à Anvers et Rotterdam.

A ce titre, nous avons rencontré en juin un des députés les plus qualifiés, qui à notre avis aura la capacité å faire évoluer la situation.  Il est  député de Marseille et à  été candidat å la mairie.
 Il a  eu l'audace de proposer la remise en cause du "fini-parti" (3h30 de travail par jour pour les éboueurs, d´après le rapport de la Cour Régionale des Comptes), la fin de la cogestion du personnel de la Mairie avec le syndicat FO et du "système Guérini".
Ces propositions audacieuses et indispensables ont dû lui coûter de nombreuses voix.
Toujours est-il qu' il fallait être capable de le dire.

Nous avons suggéré au député de déposer une proposition de loi : trop compliqué et trop long nous a-t-il dit , un amendement à la loi sur l'organisation des territoires serait plus judicieux (plus simple et plus rapide).  
La première loi sur la redéfinition des régions est repassée le 29 et 30 octobre devant le Sénat. Elle repassera une dernière fois å l'Assemblée Nationale.
La seconde loi, celle " Portant nouvelle organisation de la République"  transmise au Sénat le 18 juin 2014 et qui traite des compétences des organisations territoriales passerait au Sénat (les lois sur l'organisation du territoire passent d'abord au Sénat ) fin décembre début janvier au mieux. Et seulement ensuite à l’Assemblée Nationale.  Elle « pourrait être inscrite » à l'ordre du jour de  l'Assemblée, d´après un courrier du Secrétaire d´Etat aux Relations avec le Parlement,  entre janvier et mars.

Il se peut que le député ait rencontré des oppositions, soit locales soit à l'échelon national, à toute modification de la répartition des pouvoirs concernant la gestion des grands ports maritimes.  
L'amendement sera-t-il déposé ?  Les circonstances nous paraissent exceptionnelles : le député,  le ministre concerné, le premier ministre  ne sont ni X-Ponts ni énarques. Car il se pourrait que "la technostructure" soit fermement opposée à cette réforme, alors qu'elle aussi, aurait tout à gagner à gérer deux grands ports maritimes 2 à 4 fois plus importants en nombre de conteneurs.  On ne voit pas pour quelles raisons les postes de Directeurs Généraux des grands ports (au nombre de 8) ne seraient pas toujours ouverts aux X Ponts et aux énarques même si le port de Marseille Fos a été confié il y a peu à une personne ayant une grande expérience commerciale.

Un million de conteneurs en plus par an, c’est d’après les professionnels , 10 000 emplois directs (Anvers manutentionne chaque année 8 millions de conteneurs)

 
PATIENTONS

Joseph Chantraine, François et Michel Escoffier, Gilles Pansu
Paris le 12/11/2104

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J. Chantraine, F et M Escoffier, G Pansu Réaction (0)12/11/2014
LETTRE OUVERTE AUX DOCKERS CGT DE MARSEILLE-EST
La CGT  DETIENT UNE DES TROIS CLEFS DE LA SURVIE DU PORT  DE COMMERCE

Cet article fait suite à l'interview de JP Salducci et de l'article publié  la semaine dernière :"Le Havre progresse, Marseille Ouest Fos, stagne et Marseille Est est en danger"
 Nous avons rencontré plusieurs fois les responsables CGT des dockers de Marseille Est.
Ils ne seront assurément pas d'accord sur les propositions qui suivent, mais nous disons aux responsables que ce n'est pas défendu  de changer de stratégie quand sa survie est en cause.

La CGT détient une des  trois clefs  de l'avenir, de la survie, du port de commerce de Marseille-Est. La  seconde étant détenue par l'Etat  et la troisième par les armateurs./stés de manutention.

siège des dockers CGT de Marseille-Est 

POUR SURVIVRE: PARTICIPER UNIQUEMENT A  DES GREVES EUROPEENNES
On a vu dans l'article de la semaine dernière que l'image d'un port en grève colle toujours à la peau de Marseille Est.
 Grève de deux heures le 3 février en solidarité aux travailleurs portuaires du Portugal";  le 6 février grève  de 24   heures "Action contre la politique gouvernementale, et le 12 février (24 heures de grève) ;"Problématiques spécifiques aux métiers portuaires". La  grève de 2 heures du 3 février était une grève européenne, elle ne nuit pas aux ports français, les deux autres de 24 heures, des grèves franco-francaises qui continuent à enfoncer les ports et plus particulièrement celui de Marseille Est, en très mauvaise santé.

Si Marseille Est veut survivre (hors croisière), il est vital que les grèves en France et particulièrement à Marseille-Est soient des grèves organisées à l'échelle européenne. Une grève européenne a été organisée en.2002 et 2003. La Commission européenne, sous la pression des armateurs,  voulait que tous les dockers soient transformés en plombiers polonais (1).


SNCF, RATP, PORTS FRANCAIS : PAS EGAUX DEVANT LA GREVE
Les ports Français ne sont pas dans la même situation que la SNCF et la RATP: ces dernières se mettent en grève, pas d'échappatoire,  à la fin de la grève, on reprend le TER, le TGV (attention, un concurrent, l'avion), le RER, le métro. IMPOSSIBLE de faire autrement. On connait les résultats quand la majorité doit prendre la voiture.

Les chargeurs, les armateurs  ont compris depuis des dizaines d'années que les ports n'ont pas de frontières. Une grève ici, je vais ailleurs.
                                                                           


tour   CMA-CGM, le port  de commerce  de Marseille-Est, tourné  vers le futur ?

Si Marseille-Est qui est sous perfusion (Les pilotes  et le port lui même ont accordé des réductions)    s'engageait publiquement sur cette voie, en contrepartie les employeurs des dockers devraient s'engager dans un accord donnant- donnant sur 10 ans par exemple, à ne pas revenir sur les avantages acquits. On pense particulièrement aux statuts des portiqueurs et grutiers qui travaillent nettement moins que  leurs homologues belges/flamands. (2)

A ce jour le port de Marseille (Est et Ouest)  bien que ce soit sujet à polémique, est compétitif, il ne revient pas plus cher de débarquer à Marseille qu'à Anvers. Lire la note (3) en bas de page de la Cour des Comptes dans son rapport de  2011. Cet avantage comparatif est il toujours d'actualité en 2014 ?

A supposer que Marseille-Est devienne plus attractif de par l'investissement de Mourepiane et l'engagement de la CGT, les armateurs et les chargeurs verraient leurs coûts réduits, Ils gagneraient plusieurs jours  en s'arrêtant à Marseille plutôt que de remonter à Anvers ou Rotterdam. Ils seraient moins tentés de débarquer leurs marchandises à Barcelone et de  les envoyer par le train en France (cf entretien JP Salducci).

Si  la CGT Marseille-Est s'engageait  sur cette voie, elle devrait exiger une seconde contrepartie: la réalisation de ĺ´investissement de Mourepiane.


UN COMPROMIS DONNANT-DONNANT: EST CE RENIER ?
Si la Cgt de Marseille-Est s'engageait sur un tel compromis, elle aurait sans doute l'impression de trahir ses collègues membres de la Fédération, de ne pas être solidaire, d'être traitée de poule mouillée, de jaune (la pire des insultes).  La survie est à ce prix,
Traite-on  un malade très affaibli comme un bien portant ? 
Ce type de décision demandera du courage, en pensant à leurs enfants et à ceux des  quartiers nord de Marseille, ils pourraient y arriver.
Les dirigeants de la Fédération Nationale des Ports et Docks (CGT) à Montreuil devraient accepter pour  Marseille-Est de jouer la carte du développement durable....de l'emploi.
Ce serait un pas supplémentaire dans une pratique ignorée à ce jour du grand public et qui est déjà en application:

LES ENGAGEMENTS DE  CONTINUITE DE SERVICE en cas de mouvements sociaux. Exemple pour le  minerai d'aluminium ou les fruits et légumes,
le trafic  est assuré quoiqu'il arrive. Engagements valable à Marseille-Est et Ouest

Ce n'est pas l'habitude de la centrale de Montreuil, la CGT, de signer des accords, des compromis. Ce n'est pas défendu de faire une exception quand l'un de ses membres est gravement malade. Est ce honteux de signer un compromis qui satisfasse les deux parties ?

Les  environs de la future gare de Mourepiane :  
un investissement  prometteur   si toutes les conditions sont  réunies

NOTES
(1) projet de directive sur l'auto-assistance, refusé par le Parlement Européen.
Ce projet, du point de vue des armateurs aurait été un coup d'épée dans l'eau. Imaginez que les armateurs paient leurs dockers recrutés aux Philippines un bol de riz par jour.  Qui peut s'imaginer que les chargeurs, leurs clients, ne vont pas réclamer aussitôt une baisse des tarifs. Les centrales d'achat de la grande distribution par exemple, deviendraient-elles   subitement   des enfants de coeur !


(2) Information puisée directement à la source et vérifiée par ailleurs, les portiqueurs anversois effectuent un shift (temps de travail journalier) de huit heures interrompu par une pause repas de 30mn. Il n'y pas davantage d'accidents qu'en France. En France, ils travaillent deux heures et s'arrêtent deux heures
Ce métier va évoluer. A Rotterdam, les portiqueurs ne sont plus dans un portique mais dans un bureau, ils manipulent les conteneurs sur ordinateur.

(3) Le coût du passage d’un navire n’y est pas particulièrement élevé́, par comparaison avec ses principaux concurrents. En 2007, Marseille se situait, par exemple, à la neuvième place (sur un classement de douze ports européens, par ordre décroissant de coûts).  Pour le coût du passage portuaire d’un porte-conteneur de 8500 EVP (« équivalent vingt pieds ») : celui-ci s’élevait à 272 000 € à Fos contre 504 000 € à Hambourg et 332 000 € à Barcelone. Seuls, la Spezia, Gênes (246 000 ) et Zeebrugge étaient plus attractifs. Le passage portuaire coûtait entre 1,5 et 2 fois plus cher dans les ports allemands de Brême et de Hambourg, un quart de plus au Havre et à Anvers, environ un cinquième de plus à Rotterdam et Barcelone. En Méditerranée, le GPMM se situait entre les ports espagnols, plus coûteux, et les ports italiens, dont le tarif était environ 10 % moins élevé́.