mardi 30 novembre 2010

(1) 3 pages dans la PRAVDA [a] sur les affaires de Marseille ([a]=le journal aux ordres du Chateau{*} )


{*} chateau = siège depuis 15 ans de petit "dark vador " et de " roi de de la trottinette "


TROIS PAGES
1) pour dire ce que tout le monde sait depuis trois ans (au moinnnssss!)
2) Ce qui est inadmissible ce n'est pas cela c'est la complicité des responsables publics que sont les élus (Maires et Présidents )
3) et la complaisance de certains fonctionnaires qui courent après l'éphémère et les petits avantages liés ...à qui nous ne jetterons pas la première ....et que nous défendrons s'il y a lieu ..!

CES TROIS LIGNES DONC ,
POUR ADRESSER NOTRE DESAPPROBATION AUX RESPONSABLES POLITIQUES SANS HURLER AVEC LA MEUTE DES FAUX CULS ...!

lundi 29 novembre 2010

Marseille roulée par les banquiers US pendant que l' "on "(1) s'excite sur les affaires locales


Marseille roulée par les banquiers US
IMMOBILIER / vendredi 26 novembre par XAVIER MONNIER

(1) voir articles suivants



En 2007, la banque Lehman Brothers acquiert la moitié de la rue de la République à Marseille. Le géant promet des rénovations à la mairie, qui commence des travaux pour satisfaire son généreux acheteur. Depuis, rien.

Outre-Atlantique, les grands financiers ont toujours eu un petit faible pour Marseille. Voire une franche addiction. Une dépendance bien antérieure au rachat par la banque américaine Lehman Brothers de près de la moitié de la rue de la République, artère haussmanienne qui relie le Vieux Port aux docks.

Au sortir de la guerre et jusque dans les années 80, les yuppies yankee s’éclatent les veines et la tête avec l’héroïne marseillaise, de la French Connection. A croire que le sevrage fut trop rude. Les lointains héritiers des rois de la finance revinrent vers Phocée au tournant du XXIe siècle. Avec leur nouvelle came, la spéculation immobilière.

Si addictive qu’elle a failli faire éclater tout le système bancaire mondiale, dans le sillage du crash de son symbole, la banque d’affaires Lehman Brothers (LB).

A force de jouer à la roulette russe sur les marchés, le 5e établissement d’investissement américain -tout de même- s’est retrouvé en faillite, le 15 septembre 2008. Depuis sa chute, une litanie de procès décryptent petit à petit l’étendue des turpitudes de ses dirigeants.

A l’instar de la Class Action (action collective) lancée devant le tribunal du district de New York le 30 octobre 2009 par 67 actionnaires chafouins (voir encadré en fin d’article). Une procédure qui dévoile que Lehmann prend depuis bientôt trois ans les dirigeants marseillais pour des jambons !

Tout à leur rêves de refondation du centre ville, les cadors du Vieux Port croient possible de transformer la vieille et populeuse artère haussmanienne en avenue chic. Et au passage à modifier population et électorat. Secteur clé de la ville, le quartier qui s’étend du Panier au Vieux Port la porte d’Aix a une fâcheuse tendance à voter à gauche. À l’investisseur Eurazeo échoit la charge d’amender la partie basse de la rue, tâche que l’émanation de la banque Lazard a menée à bien. À Lehmann Brothers ; l’accès vers les docks.

"REDORER L’IMAGE DE MARSEILLE"

En 2007, selon les documents consultés par Bakchich, Lehmann délie sa bourse afin d’acquérir un petit pied-à-terre à Marseille : 135 millions de dollars contre 600 logements, 50 000 m2 de bureau. La moitié de la rue de la République passe sous étendard américain sous les hourras de la mairie de Marseille.

"Ce ne sont pas des opérations de spéculation pure et dure mais des gens qui ont la volonté de valoriser leur patrimoine, clame alors Jean-Claude Gondard, secrétaire général de la ville. De telles signatures financières redorent encore plus l’image de Marseille. " Évidemment.

Pour faire bonne accueil aux invités yankees et à sa filiale française Atemi, la mairie collabore avec entrain. Et ripoline joyeusement la Rue de la République. Élargissement de trottoirs, passage du nouveau tramway, réfection de la chaussée… expulsion de locataires gênants. Au moins 300 familles délogées. Le pouvoir public fait le boulot. Y compris le sale. Après tout, Lehmann a promis de casquer 100 millions pour refleurir son coin de République.


Dessin de PieR
Las, aucun échafaudage ne vient décorer les murs de la rue. Ni rafraîchir les noirâtres façades des immeubles qui ponctuent la vue des passants, du rond-point Sadi Carnot à la Joliette. Seuls quelques filets verts apparaissent ici ou là. Pour empêcher que des volets ou des pierres ne chutent… A l’intérieur même des bâtiments, nul gros œuvre n’a été initié, malgré la crainte des associations, notamment en centre ville, de voir le patrimoine vendu à la découpe. La grande curée n’arrive pas.

En mai 2008, Lehman Brother se contente d’une opération qui ressemble fort à une opération "de spéculation pure et dure". La banque cède ses biens à son propre fonds d’investissement immobilier Lehman Brothers Real Estate Partners (LBREP pour les intimes). Pour 150 millions de dollars, soit une plus-value de 19%… qui engendrera la Class Action américaine.

Quatre mois plus tard, le géant américain est liquidé. Mais pas son fonds LBREP, ni sa filiale Atemi. Lesquels, sur Marseille, restent discrets. Et continuent à gentiment louvoyer. Sans que la mairie pipe mot… Jusqu’en mai dernier.

RIEN NE BOUGE

Tout colère de constater que son pharaonique projet de rénovation n’avance pas, le maire Jean-Claude Gaudin convoque le 6 mai le boss d’Atemi, Guy de Boisgrollier et le patron du fonds immobilier, Mark Newman. Le grand bandit poursuivi par ses actionnaires aux Etats-Unis est reçu à la mairie. Et les élus de se faire menaçants. Si aucune rénovation n’est entreprise, ils pourraient se fâcher. Tout rouge. Voire songer à des mesures de rétorsion, "de la préemption d’appartement à l’expropriation des biens" décrit alors la Tribune.

Des extrémités très vite repoussées. Toujours selon la Tribune, un protocole d’accord pour une reprise de travaux serait même signé le 6 mai. Le chouchou de Gaudin, son premier adjoint Roland Blum annonce alors que "Tout devrait être terminé pour la fin de 2013". Six mois plus tard en novembre, aucun travaux n’a été lancé. Un arrêté d’insalubrité a même été imposé sur l’îlot 21, qui menace de s’effondrer.

Contacté par Bakchich, Roland Blum, qui affiche fièrement dans son site l’annonce de la signature d’un protocole d’accord, renvoie gentiment à la presse parue. Et à son cabinet, bien incapable de détailler ledit protocole d’accord ou d’assurer qu’un accord a bien été trouvé ! Directeur général d’Atemi Méditerranée, Jean-Claude Aznavour n’a pas répondu à nos sollicitations.

"Franchement ça devient n’importe quoi. Pour terminer la rénovation la rue de la République, l’urgence est de se débarrasser de Lehmann Brothers, pointe un opérateur marseillais. Mais la mairie ne bouge pas. Soit elle ne comprend rien au film, soit elle négocie quelque chose. Mais quoi ?"

En attendant, les expulsions ont repris. Début octobre, une famille chinoise a été délogée par les forces de l’ordre. "La promesse de l’ancien préfet Frémont de ne pas expulser tant que des travaux de rénovation n’était pas acté a été rompu par le préfet Sappin, peste Patrick Lacoste de l’association un centre ville pour tous. Mais pourquoi expulser quand aucune réfection n’est annoncé ?" Parce qu’une habitation se détériore plus vite quand elle est inhabitée.

NOUVELLE ENTOURLOUPE

Malgré leurs procès aux États-Unis, Mark Newman et ses associés cherchent à réaliser une nouvelle bascule. Racheter, à prix cassé, la dette d’acquisition des immeubles de la rue de la République, créance détenue par… la filiale allemande de Lehman Brothers. Négociations en cours, a confirmé à Bakchich l’avocat des plaignants américains, Ted Parker. Et que la dégradation du patrimoine ne peut que faciliter.

Lehman n’a pas fini de faire banquer la République

dimanche 28 novembre 2010

le chômage en baisse en octobre


Le 28 Novembre 2010 - Revue de Presse ...... Libération ( le chômage en baisse en octobre)
Par PDUS, dimanche 28 novembre 2010 à 09:33 :: Infos générales Centraux :: #2734 :: rss


le chômage en baisse en octobre

Il y avait 20 300 demandeurs d’emplois de moins en France en octobre : le chômage a baissé de 0,8 % sur un mois dans la catégorie A, celle qui représente les personnes à la recherche de tout type de contrat et n’ayant pas du tout travaillé sur la période. Si cette baisse est «la plus forte depuis février 2008», selon le ministre du Travail et de l’Emploi, Xavier Bertrand, le nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A reste en hausse sur un an, de 1,8 %, ceux ayant exercé une activité réduite ont progressé de 5 % sur l’année. 2,67 millions de personnes restent sans activité en France, un nombre qui passe à 3,99 millions en incluant celles ayant une activité réduite

CAP :Quand la forme tient le fond, note sous CAA MARSEILLE 10 novembre 2010... A propos du droit de la fonction publique territoriale

Quand la forme tient le fond, note sous CAA MARSEILLE 10 novembre 2010... A propos du droit de la fonction publique territoriale
Par adrem.avocats le 02/02/10
voici reproduit ci-dessous un commentaire que je trouve personnellement trés instructif.

Il a été rédigé par Audrey SENATORE, expert juridique auprès de l'Ecole Nationale Supérieure des Officiers Sapeurs Pompiers et est également disponible sur le Portail National des Ressources et des Savoirs (http://pnrs.ensosp.fr/Plateformes/PNJ) un site sur lequel professionnels du droit mais aussi sapeurs pompiers professionnels ou volontaires peuvent participer.

Merci à Elle pour cette autorisation de reproduction.

Quand la forme tient le fond

Suite à l'avis défavorable de la commission administrative paritaire, M. M. a été licencié de ses fonctions de sapeur pompier professionnel de 2ème classe stagiaire par une décision du président du CASDIS. Il demande au tribunal administratif d'annuler l'arrêté de licenciement et d'enjoindre le SDIS à le réintégrer au poste et au grade qui auraient dû être les siens si l'arrêté litigieux n'avait pas été pris. Le jugement de première instance rejette sa requête. Aussi, M. M fait appel de ce jugement devant la cour administrative d'appel, laquelle accueille favorablement sa demande en annulant l'arrêté de licenciement ainsi qu'en donnant au président du CASDIS l'injonction de le réintégrer dans le service.

Le non partage des voix d'une CAP ne saurait être assimilé à un avis défavorable

En matière disciplinaire, les erreurs de procédure peuvent affecter substantiellement la décision de sanction. Si la commission administrative paritaire n'a pas été régulièrement saisie d'une question relative à la discipline d'un agent, quand bien même l'autorité administrative n'a pas à se conformer à sa décision, son avis demeure obligatoire (L'avis du conseil de discipline recours lie quand à lui pour partie l'autorité territoriale. Celle-ci ne peut retenir une sanction plus sévère que celle proposée par le conseil de discipline de recours. Et ceci, même si l'avis de ce dernier lui paraît entaché d'illégalité (CE, 24 janv. 1986, Ville de Mantes la Jolie : Rec. CE, p. 20. - 11 juill. 1986, Santo : Rec. CE, p. 436). Il ne s'agit non pas d'un avis conforme, mais bien d'un avis obligatoire aux effets cependant contraignants pour l'autorité territoriale, puisque cette dernière commet une faute de nature à engager sa responsabilité si elle maintient la sanction initiale (CE, 25 mai 1988, n° 73628, Cne Quillan). V. D. JEANPIERRE « La procédure disciplinaire dans la fonction publique territoriale », JCP A, n° 6, 3 fév.2003, 1133 p.153.) .

L'avis rendu par le conseil de discipline, qui est une émanation de la CAP en effectif restreint, ne lie pas l'autorité territoriale. Il doit être motivé et communiqué à l'agent poursuivi et à l'autorité territoriale investie du pouvoir disciplinaire. Cet avis doit être exprimé à la majorité des suffrages exprimés. En l'espèce, la commission paritaire n'a pas recueilli la majorité des suffrages exprimés. Comme le rappelle le juge d'appel, le décret du 17 avril 1989 prévoit que « par suite d'un partage égal des voix, [...] aucun avis n'a pu être formulé ». En pareil cas le président du CASDIS pouvait tout à fait légalement adopter un arrêté de licenciement. L'irrégularité de procédure vient du fait que le procès-verbal de réunion, à la place d'indiquer qu'aucun avis n'a pu être formulé, mentionnait clairement un avis défavorable.

Si l'avis de la CAP ne lie pas l'autorité territoriale, il influence nécessairement son jugement

Le juge devait alors s'interroger sur la question de savoir si le vice de forme du procès-verbal de la CAP entachait substantiellement la décision de licenciement de l'autorité territoriale. Le juge d'appel marseillais a décidé que le président du CASDIS avait été « induit en erreur sur l'opinion de la commission administrative paritaire ; que même si l'autorité administrative n'était pas tenue par l'avis de ladite commission et si la décision litigieuse aurait pu légalement intervenir même en l'absence d'avis [...], l'irrégularité de cet avis qui présente un caractère substantiel a entaché d'illégalité la décision refusant de titulariser M. M. ».

Le juge confirme ici la nature même de l'avis, dont l'objet est par définition de donner son opinion, voire un conseil, afin de permettre à celui à qui il s'adresse d'adopter une décision en toute connaissance de cause. Le président du CASDIS ne pouvait donc pas régulièrement arrêter le licenciement de M. M. sur un avis erroné.

L'irrecevabilité des demandes nouvelles en appel

L'illégalité de l'arrêté de licenciement constitue une faute qui pouvait engager la responsabilité du SDIS. Ainsi, notre jeune sapeur-pompier présentait également dans sa requête en appel une demande d'indemnisation du préjudice causé par l'arrêté litigieux, mais une règle essentielle de contentieux administratif lui avait échappée. En effet, les demandes nouvelles en appel sont irrecevables en raison du principe de l'immutabilité de l'instance, la règle du double degré de juridiction.

Le demandeur de première instance ne peut modifier son argumentation quand il passe de la première instance à l'appel. Si, devant les premiers juges, le requérant n'a soulevé, à l'encontre de la décision attaquée, que des moyens de légalité interne, il ne peut, pour la première fois devant le juge d'appel, soulever un moyen de légalité externe (irrégularité de la procédure), fondé sur une cause juridique distincte (CE 10 mai 1995, Min. de l'Équipement, du Logement, des Transports et de l'Espace c/ M. Abbal, req. no 137820 ; V. aussi 26 juin 1995, Assoc. Seine-et-marnaise pour la sauvegarde de la nature, req. no 136278. Si le requérant a soulevé en première instance, un moyen tiré d'une cause juridique et qui s'est avéré inopérant, il peut soulever en appel un moyen relevant de la même cause juridique (CE 25 avr. 1994, Choquet et autres, Rec. table, p. 1148).

En outre, de même qu'il ne serait pas recevable à demander en appel l'indemnisation d'un préjudice dont il aurait pu – et dû – demander réparation aux premiers juges, un requérant n'est pas recevable à demander pour la première fois en appel le remboursement de sommes exposées devant le tribunal administratif (CE 21 juill. 1995, Min. du Budget c/ Garamont,. ; V. aussi, CAA Nantes, 23 janv. 1992, Brice, AJDA 1993.149 ; Paris, 14 juin 1994, Ferrara, req. no 93PA00146 , Lebon T 1128 ; V. aussi A. BONNET, Irrecevabilité de conclusions chiffrées pour la première fois en appel, concl. sur CAA Lyon, 26 juin 1996, Belle, AJDA 1996. 792 et s.)

En conséquence de l'annulation rétroactive de la décision de licenciement, le pouvoir d'injonction du juge impose au service la réintégration du sapeur pompier dans la position à laquelle il était avant l'application du décret illégal. Le juge ne pouvait assortir son injonction d'astreinte, car il n'a pas été expressément saisi de conclusions à cette fin (Le juge ne peut prononcer d'astreinte d'office, mais dès lors qu'il est saisi de conclusion en ce sens, il est libre d'en prononcer ou non, d'en déterminer le point de départ, la durée – limitée ou illimitée –, le taux et la nature (provisoire ou définitive)) il mentionne qu'elle doit être exécutée dans les deux mois suivant la notification de l'arrêt.


Audrey SENATORE


Docteur en droit


Expert juridique de l'ENSOSP

Mort d'une jeune femme SDF à Marseille cette nuit: un scandale de notre époque !

Une femme sans domicile fixe d’une quarantaine d’années a été retrouvée morte ce soir à Marseille. Son décès serait dû au froid, a-t-on appris auprès du Samu Social de la cité phocéenne.

C’est dans un hall d’immeuble du 1er arrondissement de Marseille que la victime a été retrouvée, par une habitante. Il s’agit de la première victime de l’hiver. Cette femme est inconnue du Samu Social de Marseille. Selon les premiers éléments de l’enquête, des places d’hébergement d’urgence étaient encore libres.

Le collectif Les morts de la rue ont dénombré 406 sans domicile fixe décédés en 2009. Mardi dernier, un SDF était retrouvé mort à Lille, portant à 276 le nombre de victimes pour cette année.

Il manque bien évidemment des places d’hébergement. A titre d’exemple, il manquerait 5000 places à Paris. Mais au-delà du nombre, c’est aussi la qualité de ces hébergements qui est en cause. Parfois insalubres, ces chambres sont aussi quelque fois très mal isolées, bruyantes et non sécurisées. Dans ce contexte, les femmes sont les premières victimes.

samedi 27 novembre 2010

Val-de-Marne : grave pollution radioactive - le Réseau "Sortir du nucléaire" met en doute les mesures de radioactivité de l'IRSN


Val-de-Marne : grave pollution radioactive - le Réseau "Sortir du nucléaire" met en doute les mesures de radioactivité de l'IRSN Le Commissariat à l'Énergie Atomique (CEA) contamine depuis neuf mois la ville de Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne, Ile-de-France) et ses habitants, avec des déchets nucléaires issus de la fabrication des bombes atomiques. Une forte pollution radioactive au tritium touche en effet une zone résidentielle de Saint-Maur-des-Fossés, contaminant l’environnement et les riverains jusqu'à plusieurs centaines de mètres de la source. Le Réseau "Sortir du nucléaire" met en doute les mesures de radioactivité effectuées par l'IRSN. Alors que les vents dominants soufflent en direction du collège Camille Pissarro voisin, les deux tiers des prélèvements ont été effectués dans la direction opposée (1). Ce nouveau scandale prouve que le CEA n'est pas capable de mesurer la radioactivité des objets qui sortent de ses installations nucléaires militaires. Le CEA doit faire toute la lumière sur les dysfonctionnements qui ont conduit à ce scandale sanitaire. La population doit connaître la vérité, et être informée des mesures prises pour empêcher une nouvelle dissémination incontrôlée de radioactivité. Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande, dans les meilleurs délais, que toute la lumière soit faite sur la contamination radioactive des habitants et de l’environnement du quartier concerné, et notamment sur les risques sanitaires encourus par les élèves du collège Camille Pissarro. Ces investigations doivent être menées par des experts indépendants de l’État et du lobby nucléaire.Cette contamination aux conséquences très graves est encore inexplicable. Manifestement, le CEA croyait qu'il s'agissait d'un tamis neuf lorsqu'il l'a envoyé à son prestataire 2M Process. Ce dernier ignorait donc tout de la radioactivité de l'objet. Comment un tel enchaînement de dysfonctionnements, mettant en danger la population et les prestataires du CEA depuis 9 mois, a-t-il été possible ? Les organismes officiels concernés (IRSN, ASN, DGS...), les autorités sanitaires et politiques (ministères de la Santé et de l'Industrie...) doivent absolument prendre la mesure du scandale sanitaire en cours, et mettre en oeuvre des solutions rapides et efficaces. Rappel des faitsLa pollution radioactive a été provoquée par un tamis contaminé au tritium (hydrogène radioactif), objet provenant du centre du CEA de Valduc (Côte-d'or), où l’on fabrique les bombes atomiques. Ce tamis moléculaire, qui sert à filtrer le tritium, se trouvait dans les locaux d'un prestataire du CEA, l'entreprise 2M Process, installée à Saint-Maur-des-Fossés (2). Il aura fallu 9 mois pour détecter les rejets radioactifs du tamis, une pollution incontrôlée et dangereuse (3). La contamination de cinq personnes vivant à proximité immédiate est déjà avérée. À 200 mètres de la source de contamination se trouve le collège Camille Pissarro (4), qui accueille des centaines d'adolescents. Les autorités de sûreté n'ont toujours pas communiqué sur la radioactivité de la source contaminante. À l’entrée des locaux de l'entreprise 2M Process, la contamination en tritium est 100 fois supérieure à celle que l'on mesure autour des installations nucléaires les plus polluantes (5). Les autorités sanitaires, l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN), l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) et la Direction Générale de la Santé (DGS) tentent activement de banaliser cette catastrophe (6). Aucune information sur la radioactivité du tamis n'a encore été diffusée. Selon l’IRSN, les niveaux de doses de tritium inhalées par les riverains contaminés « sont inférieurs à la dose reçue en une heure à bord d'un avion à 10.000 mètres d'altitude » (7) mais en juillet dernier, le même institut s’interrogeait, dans une synthèse d’études, sur le tritium et « les lacunes de connaissances sur ses effets sanitaires et environnementaux » (8). L’IRSN demandait dans le même document « une évaluation, dans des conditions réalistes d’exposition, des effets biologiques et sanitaires du tritium sur les organismes vivants » (9). Le Réseau "Sortir du nucléaire" condamne fermement toute banalisation de cette contamination radioactive qui met en danger les habitants de Saint-Maur-des-Fossés. Le tritium est un élément radioactif qu’il est difficile de confiner, et qui se substitue à l’hydrogène dans l'organisme humain. Les effets sanitaires de l’incorporation et de l’accumulation du tritium chez l’homme sont méconnus. Selon plusieurs experts internationaux, la radiotoxicité du tritium est actuellement sous-évaluée (10).Ce scandale vient confirmer que le nucléaire ne peut en aucun cas se prétendre une technologie « propre ». CONTACT PRESSE : Jean-Pierre Minne 06 71 07 24 47 ----------------Photos HD exclusives de la décontamination à Saint-Maur-des-Fossés dans notre dossier TRITIUM : http://www.sortirdunucleaire.org/dossiers/tritium.html

Accord sur l’AGFF : Ce dispositif qui finance la retraite complémentaire des salariés jusqu’à leur 65 ans a été prolongé jusqu'au 30 06 2011


La première séance a permis d’aboutir à un accord sur l’AGFF. Ce dispositif qui finance la retraite complémentaire des salariés jusqu’à leur 65 ans a été prolongé jusqu’au 30 juin 2011

Il s’agissait d’une revendication forte de la CFDT qui avait tiré la sonnette d’alarme depuis déjà plusieurs mois. « C’est une décision importante car de nombreux salariés proches du départ à la retraite étaient extrêmement inquiets, souligne Jean-Louis Malys, secrétaire national de la CFDT. Il fallait leur donner un message rassurant le plus rapidement possible. »L'âge minimal pour une retraite complète est resté fixé à 65 ans à l'Agirc-Arrco.

Si l'AGFF n'avait pas été reconduit, les assurés liquidant leur retraite de base avant 65 ans auraient pu continuer à liquider en même temps leur retraite complémentaire après le 1er janvier, mais moyennant une décote pouvant atteindre jusqu'à 22%.



Jean-François Pillard, représentant du Medef à la table des négociations, l’a d’ailleurs reconnu au sortir de la séance. « Compte tenu de l’environnement social de ces derniers mois, il convenait de créer avec les partenaires sociaux les conditions d’un dialogue équilibré, a-t-il expliqué. Sur un sujet aussi anxiogène, il ne convenait pas d'en rajouter. »

Au cours de cette première rencontre, les partenaires sociaux ont également balayé les principaux sujets qui devront être abordés pendant la négociation et se sont mis d’accord sur un premier calendrier. Cinq séances sont dorénavant programmées : le 21 décembre, les 4 et 26 janvier et les 11 et 24 février. « Ce ne sera pas une négociation facile, prévient dès à présent Jean-Louis Malys. Il y a aura certaines des décisions difficiles à prendre. »

Jérôme Citron

vendredi 26 novembre 2010

Le compte secret au Luxembourg qui relance les affaires de Marseille





Le compte secret au Luxembourg qui relance les affaires de Marseille
Hervé Gattegno
L'enquête sur d'éventuelles fraudes autour des marchés du conseil général des Bouches-du-Rhône (photo) et de la communauté urbaine de Marseille s'accélère. Le juge d'instruction Charles Duchaine a découvert l'existence d'un compte bancaire au Luxembourg détenu par Alexandre Guérini, dirigeant de plusieurs sociétés de traitement des déchets et frère du président (PS) du conseil général, Jean-Noël Guérini. Bloqué par la justice, il abriterait 4 millions d'euros d'origine inconnue. Les enquêteurs soupçonnent le même Alexandre Guérini d'entretenir des liens avec le clan de Bernard Barresi, truand marseillais arrêté au mois de juin après dix-huit ans de cavale. L'un des associés de Guérini, Damien A., écroué le mois dernier, avait son siège dans une villa de Gardanne qui abritait aussi la compagne du gangster, elle-même gérante d'une société de gardiennage sous contrat avec le département. Avec un autre membre du réseau, Patrick B., interpellé en Espagne, il animait en outre une kyrielle de sociétés gigognes, dont plusieurs attributaires de marchés du département. L'audition d'Alexandre Guérini - visé par des perquisitions l'an dernier, mais qui a toujours nié toute implication - paraît désormais inévitable.

Climat délétère, presse servile

Ceci est un article de La Marseillaise qui donne un "salmigondis" homogène de conflits d'intérêts
Il semble important, de bien se souvenir de tous ces groupements et de savoir que les donneurs de leçons sont souvent (quasi toujours) au service d'un groupe financier!

Le journaliste parle du Chef de l'Etat:

Il s'est octroyé le droit de nomination des présidents de l'audiovisuel public Il a installe Hees et Val à la tête de Radio-France et France Inter (et les têtes tombent).

Il a tenté de peser sur le choix des actionnaires du quotidien Le Monde qui quelque temps plus tard a déposé une double plainte pour violation des sources professionnelles en rapport avec l'affaire Woerth-Bettencourt.
Quatre journalistes travaillant sur cette affaire ont été cambriolés et leurs ordinateurs dérobés.

Il ne condamne pas ces mystérieux vols, mais dit : "Je ne vois pas en quoi cela me concerne ".

Il est accuse par Le Canard enchaine et Médiapart d'espionner les journalistes.

Climat délétère. Le bilan social de ce gouvernement est un des pires que la France ait connu dans la période contemporaine.

Mais l'essentiel de la presse écrite des radios et des chaînes de télévision passe son temps à minimiser la révolte face au démantèlement des retraites, à gloser pendant des mois sur le remaniement puis à tenter de masquer la farce que représente ce processus pathétique et incongru.

Pourquoi cette complaisance alors que c'est la dissolution de l'Assemblée Nationale et la convocation à de nouvelles élections qui devraient être à l'ordre du jour?

La réponse est d'une simplicité biblique : d'abord en raison du contrôle direct des principaux medias par Arnaud Lagardère, Serge Dassault, Martin Bouygues et Vicent Bolloré et les autres.
Tous des amis de Sarkozy.

Arnaud Lagardère, actionnaire français de référence du groupe EADS, est le premier éditeur français: Il possède une quinzaines de maisons d'édition.
Il est le détenteur du principal réseau de librairie de France
via les relais Relay dans les gares et le métro parisien.
Il possède trois stations de radio (Europe 1, Europe 2,RFM,
quatorze chaines de télévision CanalJ,MCM,Mezzo,Tiji ,
la chaîne météo, Canal Satellite,
Planète,PlanèteFuture ,
Planète Thalassa, Canal Jimmy, Season, Ciné Cinéma et
Euro Channel, ainsi que le site informatif Allo Ciné Info.
Il possède aussi Paris Match, Elle,
le Journal duDimanche,Nice Matin et La Provence.

Martin Bouygues est le premier , groupe de bâtiment et travaux publics de France et propriétaire d'un des trois réseaux de téléphonie mobile.
Il possède TFl et ses atellites:LCI,Odyssée,
Histoire,Ushuaia TV,Cinétoile, Ciné Star
Telétoon,fosport, Serie Club, TF6,TV Breitz
Il contrôle aussi des sociétés de production et de distribution de films, ainsi que le quotidien gratuit Metro.

Serge Dassault possède Le Figaro, L'Express, le Figaro Magazine et Valeurs Actuelles ... Enfin,

Vincent Bolloré possède Direct TV, les gratuits Direct Soir et Matin Plus, en sus du groupe publicitaire Havas ou figure la firme RSCG de Jacques Séguéla . Ainsi que l'institut de sondage CSA.

Deux autres instituts de sondage sont détenus par des proches du président, l'IFOP par la patronne des patrons français, Laurence Parisot, présidente du MEDEF, et Opinion Way, le plus grand bénéficiaire des contrats publicitaires de la présidence Sarkozy.

Sur le moment Sarkozy on peut lire l'essai d'Emmanuel Todd
Après la démocratie (folio-actuel, même s'il reste parfois trop à la surface.

De rares titres indépendants, dont Le Monde diplomatique; Politis ou La Marseillaise, et de plus en plus, Internet permettent l'expression d'analyses plus critiques: Médiapart, Rue89, Backchich, et d'autres parmi lesquels le site de René Naba, correspondant de presse durant des décennies.
Il est l'auteur de « De notre Envoyé Spécial, un correspondant sur Ie théâtre du monde» (L'Harmattan, 2009) bien utile pour en savoir plus sur les dessous des guerres au Moyen-Orient au Liban, en Irak et en Palestine.
On trouvera sur son site des informations précieuses sur Ie « dispositif médiatique français », notamment sur des couples femmes journalistes/hommes politiques : http://www.renenaba.com/

jeudi 25 novembre 2010

REPONSE DE LA CFDT EN DATE DU 8 JUILLET A FO AVEC UN "LEGER" MENSONGE PAR TRACT DU 22 NOVEMBRE SUR LE SERVICE MINIMUM


LES VALEURS DE LA CFDT
"Les hommes et les femmes qui nous rejoignent sont des esprits libres, animés de convictions et porteurs de projets. Ils connaissent votre quotidien, car c'est leur quotidien. Ils s'associent pour porter et défendre vos droits, vos aspirations, votre désapprobation. Ils ont la volonté de porter haut vos couleurs.CFDT MPM tel. 0668314094 ou au 0632875359."

vendredi 9 juillet 2010
CFDT MPM pourquoi et comment la contacter
CFDT MPM -
Siège: 13 place CANOVAS 13015 Marseille
Tél: 04 91 63 64 21 Email syndicalmarseille@orange.fr ou cfdtmpm@gmail.fr

Consultez le blog CFDT MPM : http://cfdt-mpm.blogspot.com/
ou tapez cfdt MPM par google :

NOUS DISONS NON, à la collusion syndicalo politique majoritaire à MPM et à la VdM !
"ILS PRETENDENT DETENIR L'UNIVERSELLE AUTORITE, ET S'EN SERVIR, JUSTICE OU INJUSTICE, POUR L'AVANTAGE DE LEUR POUVOIR." G. CLEMENCEAU
Les représentants syndicaux CFDT de MPM dénoncent la collusion syndicalo polique majoritaire au sein de notre administration, ce groupe de personnes influentes et puissantes fait obstacle sciemment ou non au développement du dialogue social , voulu semble-t-il par la (courte) majorité en place à MPM?

Mais c'est sans compter sur la capacité des personnels territoriaux de MPM à réfléchir, à agir, et à prendre en compte leurs problèmes avec l'appui des représentants CFDT à MPM (Secrétaire de la CFDT MPM, Mr louis FABBRI à contacter au 04 91 63 64 21 ou au 06 68 31 40 94) .

Alors nous disons, aux responsables hiérarchiques qui sont concernés par cette réflexion, CESSEZ cette exclusive syndicale vis à vis des agents dont vous avez la charge et faites en sorte de vous assurez du bon fonctionnement de vos services et surtout du bien être des personnels placés sous votre responsabilité.

CHERES ET CHERS COLLEGUES, OSEZ PARLER, OSEZ TEMOIGNER,
L'injustice au travail cela peut être; une non titularisation , la non reconnaissance d'un accident imputable au service, un abus d'autorité pour refuser une promotion ,la remise en cause des congés annuels , une mutation d'office , la suppression de primes ,d' indemnités après avoir eu une sanction disciplinaire , une saisie illégale par trésor public etc....... des pratiques très proche du harcèlement moral.
Ce ne sont que quelques exemples et témoignages que nous avons reçu et tous ont engendré de notre part des réactions syndicales saisine du Président de MPM et si elles n'étaient pas pris en compte saisine du Tribunal Administratif de Marseille.
Il est évident que toutes et tous nos collègues sont le plus souvent dans leurs droits.
C'est en pensant à tous ces maux au travail de nos collègues que nous avons décidé d'ouvrir un espace de dialogue destiné à toutes celles et tous ceux qui souhaitent témoigner de leur mal être au travail.
Nous ferons en sorte que vos témoignages ne restent pas lettres mortes, bien au contraire nous souhaitons qu'ils contribuent à une meilleure prise en compte de la maltraitance psychologique au travail dont sont coupables certaines et certains responsables hiérarchiques.
Vous souhaitez témoigner, adressez nous votre récit par courrier (pour CFDT MPM :- 13 place Canovas 13015 Marseille , un ancien local de cantonnement de la DPU dans les quartiers Nord) ou par Email (syndicalmarseille@ville.orange.fr ou cfdtmpm@gmail.fr ) ou part notre blog: tapez cfdt mpm (par google)
UN CONSEIL A DEMANDER, UN PROBLEME A DEMELER, UNE PROMOTION ATTENDUE ET NON OBTENUE ,UNE SOUFFRANCE A EXPRIMER,
LES REPRESENTANTS CFDT DE MPM SONT LA POUR VOUS AIDER.

mercredi 24 novembre 2010

La crise financière l'a changé ...François Chérèque .


Dans un long entretien accordé à l'Express daté du 24 novembre 2010, François Chérèque tire un premier bilan de la mobilisation contre la réforme des retraites et trace les perspectives pour les mois à venir.

Qui a gagné la bataille des retraites ?
Même si la loi a été promulguée, nous avons gagné la bataille de l’opinion. Les syndicats ont réussi à faire passer l’idée que cette réforme était injuste et non financée et qu’il en fallait une autre. Le gouvernement a donc été obligé d’accepter une nouvelle mise à plat, en 2013. On ne peut plus continuer à réformer nos retraites sans revoir complètement le système actuel sauf à accroître les inégalités et provoquer non pas une contestation, mais une révolte. A nous d’utiliser le rendez vous de 2013 pour faire une vraie réforme à long terme. Un an après l’élection présidentielle, voilà une occasion unique de travailler à un consensus. Il est clair que toute réforme sera compliquée, qu’il faudra un débat contradictoire fort dans le pays. A la CFDT, cela ne nous fait pas peur.

Nicolas Sarkozy paiera-t-il en 2012 le fait d’avoir imposé sa loi ?

Ceux qui ont manifesté contre cette réforme s'en souviendront. Mais, pour le président de la République, les difficultés commencent dès aujourd’hui. Lors de son interview à la télévision [émission du 16 novembre], il a parlé d’emploi pendant trois minutes à peine au cours d’une intervention qui a duré une heure et demie. Or la crise financière a fait ressortir tous les problèmes de la société française, de manière plus aiguë. A certains endroits, les tensions sont fortes. A l’hôpital, par exemple, où se cumulent la contrainte financière et la désorganisation du système de santé.

Le rééquilibrage des pouvoirs entre l’Elysée et Matignon est-il important pour un leader syndical ?

Depuis 18 mois, les ministres étaient davantage des directeurs de cabinet du conseiller social de l’Elysée [Raymond Soubie] que des responsables politiques. Si les ministres deviennent de vrais décideurs, cela devrait faciliter le dialogue. La vraie question, demeure celle de la relation entre l’Etat et les partenaires sociaux. Depuis un an, les entorses se multiplient. D’abord, il y eu la difficulté de dialoguer sur la réforme des retraites, puis la quasi désignation du président du Conseil économique, social et environnemental par le Conseil des ministres, ou encore la ponction dans certains fonds gérés de manière paritaire par les syndicats et le patronat, sans concertation. Enfin, l’hostilité de l’UMP à l’organisation du dialogue social dans les petites entreprises, et les propos de Jean-François Copé, son nouveau secrétaire général, qui n’a vu que des transgressions syndicales là où s’exprimait la souffrance de la population.

Mais étiez-vous prêt à négocier sur les retraites?

Je n’ai jamais dit que tout devait être réglé par une négociation sur ce sujet qui relève de la loi. Mais je n’ai pas cessé de faire des propositions d’adaptation, y compris financières.

Avez-vous compris les propositions de Martine Aubry ?

La position du PS reste floue. Mais, pour 2012, nous aurons la même exigence vis à vis de tous les partis pour qu’ils nous disent quel système ils veulent construire. Se contenter d’adapter l’architecture actuelle, ce serait perpétuer les inégalités.

La retraite sera-t-elle l’un des grands thèmes pour 2012 ?

Le grand thème sera la réduction des inégalités en termes d’emploi, de salaires, de fiscalité, de protection sociale. La retraite est au cœur de ces sujets, car elle est le résultat de toutes ces inégalités.

La CFDT sort-elle renforcée ou affaiblie de ce conflit ?

Deux mots dominent chez nous : fierté et cohésion. Nous avons le sentiment d’avoir mené une bataille pour défendre nos valeurs. En sortira-t-on renforcé ? Je vous répondrai plus précisément en avril prochain quand nous aurons le chiffre de nos adhérents pour 2010. Déjà, nous notons un signe encourageant : le triplement des adhésions par Internet.

A la télévision, avec Bernard Thibault, vous étiez volubile et lui, taiseux, vous surveillant du coin de l’oeil…

Qu’il me regardait comme vous le dites, je n’en ai pas eu conscience. Quant à nos différences d’expression, elles s’expliquent. La CFDT avait débattu des retraites et fait des choix. Pas les autres organisations, en particulier la CGT. A partir du moment où nos deux syndicats étaient d’accord sur l’essentiel, nous pouvions avoir, parfois, des expressions différentes.

Au sein de la CFDT, certains pensent que la CGT tire davantage profit du conflit que vous.

Je ne sais pas qui s’exprime comme cela car je n’ai rien entendu de tel au cours de notre dernier bureau national. Cela dit, il faut être réaliste. Ceux qui sont d'une culture d’opposition plus que de proposition sont toujours plus visibles. Mais la CFDT a su à la fois exprimer cette opposition et avancer des propositions alternatives. Cela fait notre force, notre identité et notre fierté. Aujourd’hui, il est vrai qu’il est plus difficile de montrer notre efficacité dans des réformes concrètes que de camper sur la protestation. Mais l’histoire n’est pas finie.

Justement, voyez-vous votre alliance tactique avec la CGT se transformer en alliance stratégique ou allez vous plutôt vous rapprocher de l’Unsa pour constituer un pôle réformiste ?

L’enjeu pour le syndicalisme réformiste, c’est la capacité à faire des propositions communes crédibles. Avec l’Unsa, avec laquelle les contacts sont anciens, mais aussi avec la CGC, la CFTC et d’autres si elles le veulent.

Y compris la CGT ?
Je ne suis pas obsédé par la CGT. Nous allons bientôt négocier deux importants sujets, l’assurance-chômage et les retraites complémentaires. Historiquement, la CGT s’est toujours extraite de ces compromis. Va-t-elle changer ?

Que faire pour l’emploi des jeunes, sujet récurrent depuis 30 ans ?

Contrairement à ce qu’affirme le gouvernement, la France ne se sort pas mieux de la crise que les autres. En Allemagne, la croissance redémarre quatre fois plus fort, et surtout, le chômage y est plus bas qu’à l’entrée dans la récession. Pourquoi ? Parce que les Allemands ont utilisé tous les outils du dialogue social, chômage partiel, réduction du temps de travail, etc, pour maintenir les salariés dans l’entreprise. En France, nous avons réussi à négocier des dispositifs similaires, mais les entreprises françaises ne les utilisent pas assez. Elles ont fait le choix de rééquilibrer leurs marges financières tout de suite et ont donc licencié alors que les Allemands ont préféré privilégier la sortie de crise. Pour les jeunes, l’enjeu n’est pas de mettre en place de nouveaux dispositifs, mais d’arrêter le bizutage social de la précarité. Laurence Parisot [présidente du Medef] dit que le passage de l’âge légal de la retraite de 60 à 62 ans va provoquer un choc psychologique chez les employeurs. Alors, je leur dis, ça y est sortez de votre divan, l’analyse est terminée ! Gardez les seniors, sans les opposer aux jeunes.

Le président veut multiplier par deux le nombre de contrats en alternance. Là encore, sujet récurrent…

Le gouvernement a une feuille de route, c’est le livre vert de Martin Hirsch sur la jeunesse, qu’il l’applique ! Sur les problèmes de formation, d’orientation, sur les contrats aidés, l’alternance, tout est sur la table, on ne va pas recommencer. Le problème de l’alternance, c’est que les entreprises n’accueillent pas assez de jeunes. Ou bien celles-ci acceptent de reconnaître leur responsabilité sociale, ou bien elles vivent hors-sol, en dehors des réalités. Mais alors qu’elles cessent de ricaner sur les lacunes de la formation des jeunes !

Sur la réforme de la dépendance, quels sont vos souhaits et vos craintes ?

Le président a parlé de créer un cinquième risque de la Sécurité sociale, cela correspond aux ambitions de la CFDT. Notre crainte, c’est que le financement ne soit pas équitable. Par exemple, si le gouvernement décide de récupérer les aides à la dépendance sur les patrimoines au moment de leur transmission, les plus riches se dispenseront de demander des prestations et pourront céder leur fortune sans aucune retenue. Les plus pauvres, eux, seront contraints de recourir à l’aide et verront leur petit patrimoine amputé. Ou, pis, ils renonceront à l’aide. En revanche, si le gouvernement décide d’une taxation sur toutes les transmissions de patrimoine, pour financer la dépendance, cela nous paraîtrait plus juste.

Et une hausse de la CSG des retraités ?
Il serait temps que la solidarité intergénérationnelle fonctionne aussi des plus âgés vers les jeunes. A revenu égal, l’imposition à la CSG doit être égale, que l’on soit actif ou retraité. On ne peut pas créer un nouveau service pour les plus âgés, qui soit uniquement financé par les actifs.

Regrettez-vous le départ de Raymond Soubie ?

Malheureusement pour lui, il part à un moment qui n’est guère positif alors qu’il a à son actif un long parcours dans le dialogue social. Il n’est pas en cause, mais il s’est retrouvé dans la situation de décideur politique, ce qui n'aurait pas dû être son rôle.

Etes-vous content de retrouver Xavier Bertrand ?

Au moins, on n’aura pas à lui expliquer les dossiers !

Ce conflit vous a-t-il changé?
Ce n’est pas ce conflit qui m’a changé mais la crise financière. Quand j’entends qu’un haut dirigeant de LVMH se fait 18 millions de bénéfices en revendant ses stocks options dans la journée ! Qu’en même temps, Bernard Arnault, PDG de LVMH et actionnaire de Carrefour, cherche à imposer à cette entreprise une vision de rentabilité à court terme, toujours néfaste pour les salariés. Le capitalisme financier est responsable de la crise et on la fait payer aux salariés pour que tout redevienne comme avant ! C’est inacceptable. Demain, si les gens ne vont pas voter, s’ils mènent des actions radicales dans les entreprises, il ne faudra pas s’en étonner.

Ce printemps, vous vous êtes posé la question de quitter la CFDT, avant la fin de votre mandat, pour prendre la tête de la Confédération européenne des syndicats. Pourquoi y avoir renoncé?

Je ne vois comment j’aurais pu m’impliquer dans ce conflit important tout en me projetant à Bruxelles. Et puis j’ai envie de doter la CFDT d’un avenir fort.

Certains disent que vous avez émis le souhait de ne pas aller jusqu’au bout de votre mandat?

Aujourd’hui, je ne me pose pas la question.

Vous vous l’êtes posée ?
Tous les matins, je me demande si je suis à la bonne place. C’est mon caractère. Mais la question de mon départ anticipé ne se pose pas. Maintenant que la cohésion de la CFDT est forte, laissez-moi en profiter (rires) !

Souhaitez-vous que Laurent Berger devienne votre successeur ?

A la Commission exécutive, nous avons des responsables jeunes et brillants. Quatre ou cinq sont susceptibles de me succéder. Pour le moment, nous sommes dans une dynamique d’équipe plus que de personnes. Mais le débat de mon avenir n'est pas d'actualité, comment y penser quand on est une période d’activité si intense ?

Propos recueillis par Corinne Lhaïk

Plan de départs anticipés pour 3.000 salariés chez Renault: ils attendront 4 ans pour la retraite à 62 ans(*) !


Plan de départs anticipés pour 3.000 salariés chez Renault
mercredi 24 NOVEMBRE 2010, 07:30 Economie
le lendemain de la journée d'action contre l'injuste réforme des retraites :

Plusieurs milliers de manifestants à Paris contre la réforme des retraites Plusieurs milliers de personnes manifestaient mardi en milieu de journée à Paris, de l'Opéra à la place de la Bourse, pour redire une énième fois leur refus de la réforme des retraites, promulguée il y a deux semaines. Cette manifestation intervenait dans le cadre d'une journée d'action interprofessionnelle "multiforme" à l'appel des syndicats CGT, CFDT, FSU, Solidaires (syndicats SUD et autres) et Unsa, avec des cortèges ou rassemblements organisés un peu partout dans le pays. Ni les organisateurs ni la police n'avaient encore fourni de chiffres de participation au cortège en tout début d'après-midi. Cette initiative avait aussi pour thèmes de revendication l'emploi,


Le constructeur Renault propose 3.000 départs anticipés à la retraite sur trois ans. Les syndicats y voient un dégraissage.

A peine la réforme des retraites votée, Renault s'engouffre dans la voie ouverte sur la pénibilité. Le constructeur automobile a proposé mardi des départs anticipés à la retraite à 3.000 salariés sur trois ans. Un dispositif réclamé par les syndicats mais perçu comme un dégraissage, dans la mesure où la direction n'a pas encore annoncé d'embauches en parallèle. La présidente du Medef, Laurence Parisot, a elle-même jugé cette mesure "étonnante".

La mesure serait ouverte aux ouvriers, employés, techniciens et agents de maîtrise de la maison-mère et des filiales industrielles en France, âgés de 58 ans et plus début 2011, et ayant effectué 15 années de travail posté ou ayant une incapacité permanente d'au moins 10%. Les salariés concernés partiraient dans un cadre financé par l'entreprise jusqu'à l'âge légal de départ à la retraite. Renault joue sur les mots et précise qu'"il ne s'agit pas d'une préretraite". Le salaire de remplacement pourrait s'élever à 75% du salaire brut. Chez Renault "au moins 95% des personnes éligibles vont y souscrire, c'est une demande forte", évalue la CFE-CGC.

Les syndicats de Renault étaient en effet demandeurs d'un tel dispositif. Mais ils avaient déjà fait part de leurs craintes d'un plan de départs anticipés la semaine dernière. Selon eux, l'annonce de Renault cache un dégraissage. "Le souci est que l'on n'a pas eu le niveau des embauches en parallèle, donc pour l'instant tout cela ressemble à une diminution des effectifs", a estimé un responsable de la CFE-CGC. La CGT dénonce également "un plan de réduction ou d'ajustement d'effectifs qui ne dit pas son nom".

La présidente du Medef Laurence Parisot a indiqué trouver "tout à fait étonnant que, quelques jours après l'adoption d'une réforme importante pour l'économie du pays et pour les salariés, un signal contradictoire soit émis par une entreprise dont un des actionnaires est l'Etat". (Source Europe 1)


(*) comme cela leurs 4 dernières années ne compterons que pour 75% de leur salaire !

mardi 23 novembre 2010

Maintes fois reporté, le débat sur la réforme de la dépendance et son financement va être entamé dans les semaines à venir,


Illustration : Vallancien
Maintes fois reporté, le débat sur la réforme de la dépendance va être entamé dans les semaines à venir. Le financement de la perte de l’autonomie sera au cœur des débats.

La question centrale du reste à charge pour les familles, raison première de la réforme, ne sera pas le seul sujet mis sur la table, puisque les termes du débat sont nombreux – qualité de l’accompagnement, lieu de résidence des personnes âgées, lisibilité, organisation et gouvernance du système… Six mois ne seront pas de trop afin de définir une prise en charge efficace et équilibrée des personnes dépendantes, dans le respect de leur dignité. En effet,la CFDT revendique une prise en charge universelle de la perte de l’autonomie, c’est-à-dire sans limite d’âge. Cela suppose un regroupement des prestations attribuées aux personnes âgées et de celles dont bénéficient les personnes en situation de handicap. Un tel scénario était envisagé par les pouvoirs publics en 2007, mais, devant le coût qu’il représente, il semble aujourd’hui mis de côté. Aujourd’hui, (l’Apa aide personnalisée d’autonomie) est réservée aux personnes de plus de 60 ans.

La perte d'autonomie, un risque finançable


Bien entendu, le coût de la dépendance sera le point névralgique du débat qui s’ouvre. Le ministre du Budget a estimé à 30 Md€ par an le besoin de financement de l’aide à l’autonomie. Les dépenses étaient de 22 Md€ en 2009. « Le défi financier est à relativiser, observe Véronique Descacq, secrétaire nationale de la CFDT chargée du dossier. Même si cette somme évolue significativement, elle doit être comparée aux 261 Md€ versés en 2009 au titre des pensions de retraite. La perte d’autonomie est un risque finançable. » Cependant, à long terme, le véritable coût de la dépendance se révèle très délicat à estimer. Beaucoup d’incertitudes pèsent sur l’évolution du nombre d’individus concernés.

Actuellement, 1,1 million de personnes bénéficient de l’Apa, soit 6,7 % des 16,4 millions de personnes de plus de 60 ans. La proportion de personnes âgées en bonne santé continue de croître, mais le nombre de personnes dépendantes augmente également avec la hausse de l’espérance de vie. Mais pour la CFDT, dans l’immédiat, il s’agit de trouver « un financement mutualisé, solidaire et pérenne ».

Frédéric Delaporte




Le financements de la dépendance en chiffres


En 2009, la perte d’autonomie a représenté 22 Md€ de dépenses. La partie publique du financement comprend les dépenses prises en charge par la Sécurité sociale, à hauteur de 13,5 Md€, dont 11 Md€ pour les soins remboursés par l’assurance-maladie. Ces derniers représentent donc la moitié des dépenses totales.

La CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie), créée en 2004, prend en charge une partie de la dépendance proprement dite, c’est-à-dire les dépenses d’équipement ou de services à domicile financées par l’Apa. Ses ressources proviennent de la CSA (contribution solidarité autonomie), assise sur une participation de 0,3 % des employeurs publics et privés (engendrée par la très contestée journée de solidarité…), sur une contribution de 0,3 % sur le patrimoine et les produits de placement et de 0,1 % de CSG sur les revenus d’activité. Les départements financent 70 % de l’Apa ; ils en assument la gestion et le service. Le reste à charge pour les ménages représente 700 M€.

Dans la Fonction Publique Territoriale, coexistent 2 modes de calcul des retenues sur rémunération pour grève : autant choisir le plus avantageux !


Dans la Fonction Publique Territoriale, coexistent 2 modes de calcul des retenues sur rémunération pour grève : autant choisir le plus avantageux !


Optimiser le coût d'une grève: c'est possible à la territoriale !

Les retenues pour grève dans la Fonction Publique Territoriale sont proportionnelles à la durée d’interruption du service fait, mais cette proportion est calculée au 1/30ème ou au 1/60ème si l’on fait grève une journée ou une demi-journée, et au 1/151,67ème si l’on fait grève une heure… ce qui n’est pas pareil ! Car 151,67 heures de travail correspondent à 21,67 jours de travail et non pas à 30 : la retenue à l’heure coûte proportionnellement plus cher qu’à la journée ou demi-journée.

Ainsi, pour une rémunération de 1 200 €, une grève d’une demi-journée cause une retenue de 20 €, alors que 3,5 heures de grève entraînent une retenue de 1 200 x 3,5 / 151,67 = 27,69 € ! Il vaut même mieux déclarer une demi-journée de grève que 3 heures : la retenue serait alors de 23,74 €.

Ces écarts sont encore plus grands pour les agents qui travaillent à temps partiel ou non complet, car les concernant, les retenues calculées à la journée ou la demi-journée se font toujours sur le 1/30ème ou le 1/60ème, mais les retenues à l’heure sur leur temps de travail : respectivement 1/75,83ème, 1/121,33ème et 1/136,5ème pour un travail à 50%, 80% et 90%. Ainsi, pour un agent à mi-temps, mieux vaut déclarer une demi-journée de grève (10 € de retenue pour une rémunération de 600 €) que 2 heures (600 x 2 / 75,83 = 15,82 €).

Donc, autant inciter les agents à faire leurs calculs et à déclarer leur temps de grève plutôt en journée ou demi-journée. Et puis, rappeler la réglementation aux DRH qui peuvent « l’oublier » : le trentième vient du décret n°62-765 du 6 juillet 1962, et le soixantième est mentionné dans l’arrêt de la Cour Administrative d'Appel de Nancy du 31 mai 2001, requête n°97nc00480.

Temps complet
temps de travail : 35h/semaine, soit 151,67 heures/mois
rémunération brute durée de
la grève 1 heure (1/151,67) 2 heures (2/151,67) 3 heures (3/151,67) 1/2 journée (1/60e) journée (1/30e)
1 200,00 retenue 7,91 15,82 23,74 20,00 40,00
Temps partiel 50%
rémunération brute durée de
la grève 1 heure (1/75,83) 2 heures (2/75,83) 3 heures (3/75,83) 1/2 journée (1/60e) journée (1/30e)
600,00 retenue 7,91 15,82 23,74 10,00 20,00

dimanche 21 novembre 2010

AMENDEMENT 730....REDOUTABLE MAIS CENSURE PAR LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL(*)!!



Effectivement cet amendement('1), passé en catimini dans la grande Loi détruisant, pour les ouvriers exposés, le droit de partir à la retraite à soixante ans, réduit l'avis d'expert donné par les médecins.




Cet amendement 730 vise à supprimer l’indépendance des médecins du travail dans les missions posées par la loi 46-2195 du 11 octobre 1946 relative à l’organisation des services médicaux du travail. Cet amendement n’est que la reprise d’un projet du MEDEF, qui a été refusé à l’unanimité par les syndicats de salariés.

La loi de 1946 a été transcrite dans les articles
L4622-1 à 6 du du code du Travail.

L’article L4622-3 du code du Travail précise le rôle du médecin du travail qui a pour but « éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait de leur travail ».

Un amendement destructeur pour la médecine du travail !

C'est tout le système qui est remis en cause!

C'est l'arrivée d'une retraite par CAPITALISATION, avec les bêtises faites par les Banquiers, qui nous sera proposée.*

Bien sûr nous allons travailler plus....pour manger tout simplement!!

(1)








(1) Le Conseil constitutionnel a invalide le 9 Novembre les 13 articles relatifs à la réforme de la médecine du travail, à savoir les articles 63 à 75 du texte. Le Conseil constitutionnel a estimé que ces dispositions (réforme de la médecine du travail) ajoutées au cours du débat parlementaire par voie d'amendement "n'avaient pas de lien avec le projet de loi initial", constituant donc des "cavaliers législatifs".

(*)L'un de ces articles disposait notamment que les missions définies étaient exercées, « sous l'autorité de l'employeur », par les médecins du travail. Cette disposition remettait en cause, selon ses détracteurs, l'autonomie du médecin dans le domaine médical. Or, les médecins du travail sont déterminants pour évaluer la pénibilité au travail. Le gouvernement sera obligé de présenter ces dispositions dans un autre texte de loi.

Eric Woerth a précisé dans un communiqué que « compte tenu du caractère indispensable de la réforme de la médecine du travail pour la santé des salariés, les articles censurés feront (...) l'objet d'un projet de loi spécifique dans les meilleurs délais

samedi 20 novembre 2010

Retraites:analyse du bureau national de la CFDT



° 63 du 19 novembre 2010


Synthèse et analyse de la loi du 9 novembre 2010
portant réforme des retraites


La loi sur la réforme des retraites a été adoptée dans les mêmes termes par l’Assemblée nationale et le Sénat à la fin du mois d’octobre. Validé par le Conseil constitutionnel à l’exception des articles concernant la médecine du travail, le texte a été promulgué par le président de la République et publié le 10 novembre au journal officiel. La CFDT prend acte de cette publication sans que cela ne modifie son appréciation négative sur un texte injuste et inefficace.

Quelques concessions ont été obtenues par le mouvement social. Parmi elles : le maintien dérogatoire d’un âge de départ sans décote à 65 ans pour les parents de 3 enfants, la possibilité de départ à 60 ans pour les salariés exposés à des facteurs de pénibilité ayant entraîné une incapacité comprise entre 10% à 20%, la prise en compte de la situation des « titulaires sans droits » de la fonction publique. Ces quelques concessions ne modifient pas le caractère profondément régressif d’une loi très dure envers les salariés les plus modestes.

Certaines dispositions ne sont pas incluses dans le texte de loi. Le volet concernant les ressources nouvelles sera précisé par la loi de financement de la sécurité sociale et la loi de finance pour 2011. Il devrait confirmer le recours symbolique à la fiscalité sur les hauts revenus et les revenus du patrimoine ainsi que la dilapidation du Fonds de réserve des retraites sans solution de remplacement pour prendre en charge le pic démographique du papy-boom au cours de la décennie 2020. Par ailleurs, des décrets d’application sont attendus, notamment en ce qui concerne le dispositif de départ anticipé pour carrière longue, dont les conditions d’accès sont durcies.

L’ouverture d’un débat public, à compter du 1er semestre 2013, sur une réforme des retraites plus globale constitue une forme d’aveu : la loi récemment votée n’apporte pas de réponse pour garantir le système de retraite sur le long terme. Il est temps désormais de reprendre le travail de reconstruction amorcé par la loi de 2003, pour déterminer collectivement les termes d’une refondation juste et pérenne de la retraite par répartition.

Cette circulaire détaille thématiquement les principales mesures de la loi, dont le texte est joint en annexe. Elle fournit également des éléments d’analyse CFDT.


1. MESURES PARAMETRIQUES POUR L’ENSEMBLE DES REGIMES

1.1. L’âge légal de départ à la retraite est progressivement reporté à 62 ans entre 2011 et 2016. Pour les assurés nés en 1951 et dont la pension « prend effet à partir du 1er juillet 2011 », l’âge légal est ainsi porté à 60 ans et 4 mois. L’augmentation est ensuite de 4 mois par année civile jusqu’à 62 ans pour la génération 1956.

 Pour la CFDT, le recul de l’âge légal de départ est une mesure profondément injuste, qui fait porter principalement les efforts sur les épaules des salariés qui ont commencé à travailler jeunes.

1.2. L’âge de départ sans pénalité est progressivement reporté à 67 ans entre 2016 et 2021. Pour les assurés nés en 1951, l’âge de départ sans pénalité est ainsi porté à 65 ans et 4 mois. L’augmentation est ensuite de 4 mois par année civile jusqu’à 67 ans pour la génération 1956. Quatre exceptions prévoient le maintien de l’âge du taux plein à 65 ans, pour :
• les assurés nés entre le 1er juillet 1951 et le 31 décembre 1955, parents d’au moins 3 enfants, qui ont interrompu ou réduit leur activité professionnelle suivant la naissance d’un des enfants dans des conditions à préciser par décret,
• les parents d’un un enfant handicapé (titulaires d’un nombre minimum de trimestres de majoration de durée d’assurance pour enfant handicapé ou parent d’enfant bénéficiaire de la prestation de compensation du handicap),
• les assurés ayant interrompu leur activité en raison de leur qualité d’aidant familial,
• les assurés handicapés.

 Le recul de l’âge légal de départ sans pénalité est une mesure injuste, qui pénalise principalement les salariés aux carrières morcelées, les travailleurs précaires et les femmes. Les exceptions concernent un nombre limité d’assurés et sont construites sur des critères parfois discutables, par exemple la situation familiale pour les parents de 3 enfants, sans prise en compte du niveau de pension.

1.3. Le dispositif de départ anticipé pour carrière longue fait l’objet d’un durcissement de ses conditions d’accès. Les modalités précises de départ anticipé doivent être précisées par décret et devraient ouvrir des droits à :
• 58 ou 59 ans pour les salariés ayant commencé à travailler à 14 ou 15 ans,
• 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler à 16 ans,
• 60 ans pour les salariés ayant commencé à travailler à 17 ans (aujourd’hui hors du dispositif de départ anticipé). Cette extension diminue partiellement les effets négatifs de la réforme pour les personnes concernées : pas de modification de l’âge de départ mais augmentation de la condition de durée d’assurance de 41 à 43 ans.

 Le durcissement des conditions d’accès devrait être mis en place progressivement, à raison d’un recul de 4 mois par année civile. Si la condition minimale de durée d’assurance reste fixée à 43 ans (durée d’une carrière complète plus deux ans), les durées effectives d’activité seront bien souvent supérieures, par exemple 44 ans pour les salariés ayant commencé à travailler à 16 ans.

1.4. Le rythme d’ajustement de la durée d’assurance ouvrant un droit à taux plein est modifié. Celle-ci est définie non plus tous les 4 ans mais chaque année par décret, pour l’ensemble des assurés nés la même année, en fonction des règles de calcul fixées par l’article 5 de la loi de 2003 .

 La durée d’assurance ouvrant un droit à taux plein serait portée de 41 ans en 2012 à 41 ans et 1 trimestre dès 2013. Le rythme choisi, à confirmer par décret, est particulièrement rapide.

1.5. Pour les régimes spéciaux hors fonction publique, un rapport du gouvernement sur le relèvement des âges de départ est remis au Parlement avant le 1er janvier 2017.


2. FONCTIONS PUBLIQUES

2.1. Pour les fonctionnaires en catégorie active, les paramètres de calcul des pensions sont progressivement reculés de deux ans, pour les pensions prenant effet à compter du 1er juillet 2011, qu’il s’agisse de :
• l’âge minimal de départ en retraite, d’ici 2016,
• la limite d’âge ouvrant un droit à pension sans pénalité, d’ici 2021,
• la durée minimale de services actifs effectifs d’ici 2016, sauf pour les agents ayant réuni, dans un corps en voie d’extinction, la durée minimale requise avant l’entrée en vigueur de la loi.

2.2. Pour les agents, notamment les infirmiers, qui opteraient pour la catégorie A dans le cadre de la loi du 5 juillet 2010 sur le dialogue social dans la fonction publique, l’âge minimal de départ à la retraite est maintenu à 60 ans et l’âge limite à 65 ans.

 Le dispositif est complexe : Le choix de rester en catégorie B conduit à un âge minimum de 57 ans en 2016, le choix de la catégorie A maintient l’âge minimal à 60 ans, tandis que les nouveaux recrutés se voient appliquer le recul de l’âge légal à 62 ans.

2.3. Le taux de cotisation à la charge des fonctionnaires « prend en considération » le taux de cotisation salariale à la retraite des salariés du secteur privé soit 10,55% pour la partie de la rémunération inférieure au plafond de la sécurité sociale.

 Le texte ne précise pas le rythme de l’augmentation des cotisations des fonctionnaires, portées de 7,85 % à 10,55 %. Selon les annonces du gouvernement, cette mesure serait mise en œuvre en 10 ans. Elle pénalise le pouvoir d’achat des fonctionnaires en période de gel de la valeur du point.

2.4. La durée minimale de services permettant d’ouvrir à droit à pension dans un régime de la fonction publique est ramenée de 15 ans à une durée fixée par décret. Jusqu’au 1er janvier 2013, les périodes d’activité comme agent non-titulaire peuvent continuer à être prises en compte comme services effectifs (dans un délai de deux ans après la titularisation).

 La situation des titulaires sans droits est prise en compte, et la condition de durée de services de 15 ans est supprimée. Elle amenait de nombreux agents aux carrières courtes à voir leurs droits à la retraite reversés au régime général et à l’Ircantec, avec demande de paiement de cotisations rétroactives. Dans l’exposé des motifs de l’amendement du gouvernement introduisant cette disposition, la nouvelle durée minimale de services est de deux ans, ce qui reste à confirmer par le décret d’application.

2.5. Le minimum garanti est conditionné à l’obtention du pourcentage maximum de pension c’est-à-dire sans décote. Cette condition est applicable aux pensions liquidées à compter du 1er janvier 2011, sauf pour les départs en retraite pour invalidité, les départs anticipés au titre du handicap, pour les parents de 3 enfants et les parents d’un enfant handicapé.

 Le durcissement des conditions d’accès au minimum garanti pénalisera en premier lieu les carrières incomplètes et les retraités les plus modestes, notamment les femmes.

2.6. L’acquisition de droits nouveaux dans le dispositif de départ anticipé pour les fonctionnaires parents de 3 enfants est fermée à partir du 1er janvier 2012. Les fonctionnaires réunissant avant cette date les conditions d’ouverture de droit - 15 ans de services et 3 enfants - conservent leur droit au départ anticipé quelle qu’en soit la date. Par ailleurs les règles de calcul des pensions sont durcies pour tous les dossiers déposés à compter du 1er janvier 2011 (avec application de la décote). Les modalités de calcul actuelles sont maintenues pour les fonctionnaires qui, au plus tard le 1er janvier 2011, sont à moins de 5 ans de l’âge d’ouverture des droits applicable avant l’entrée en vigueur de la loi. Les agents concernés par ce dispositif devront être informés avant le 15 décembre 2010.

 La CFDT considère que ce dispositif de départ anticipé a vocation à évoluer afin de ne pas inciter les femmes à se retirer précocement du marché du travail, compte-tenu du niveau parfois faible de leurs droits à pension. Les modalités retenues à l’issue du débat parlementaire sont moins brutales que les annonces initiales du gouvernement. L’information à fournir aux agents sur l’impact de cette mesure sera un aspect important dans sa mise en œuvre

2.7. La cessation progressive d’activité est abrogée. Les agents admis dans le dispositif avant le 1er janvier 2011 en conservent le bénéfice.

 Ce mécanisme est supprimé, alors même que la transition progressive entre activité et retraite correspond aux souhaits de nombreux agents. Il aurait sans doute pu être adapté.


2.8. La bonification d’un an pour enfant né avant le 1er janvier 2004 est liée à une condition d’arrêt d’activité. Elle est désormais étendue aux situations de réduction d’activité.

2.9. Les règles de calcul de la surcote sont alignées sur le régime général. Elles ne prennent plus en compte les bonifications de durées de services ni les majorations de durée d’assurance, sauf celles accordées au titre de la présence d’enfant ou d’un handicap. En parallèle, le plafond de surcote fixé antérieurement à 20 trimestres est supprimé.


3. PENIBILITE

3.1. Dispositions relatives à la Prévention

3.1.1. Une traçabilité des expositions aux facteurs de risque professionnel est organisée par l’employeur par l’intermédiaire d’une fiche individuelle d’exposition. Celle-ci est transmise au médecin du travail et complète le dossier médical en santé travail. Elle recense les conditions de pénibilité, la durée d’exposition ainsi que les mesures de prévention prises par l’employeur. Une copie de la fiche d’exposition est remise au salarié à son départ de l’établissement . L’employeur doit analyser l’exposition des salariés à des facteurs de pénibilité et mettre en œuvre des actions de prévention. Le dossier médical en santé au travail, déjà prévu par la réglementation, est désormais défini dans la loi. Constitué par le médecin du travail, il recense les informations concernant l’état de santé du travailleur et les expositions auxquelles il a été soumis.

 La CFDT a revendiqué la traçabilité des expositions aux facteurs de pénibilité tout au long de la carrière. Le dispositif législatif, s’il précise les modalités d’élaboration des documents individuels traçant l’exposition, prévoit la conservation des données dans le dossier médical. La CFDT revendique que ces données individuelles qui n’ont pas de caractère médical, soient la propriété du salarié et soient transmises aux Caisse d'assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) pour conservation au compte individuel retraite de chaque salarié. Un tel dispositif permettrait à la fois une meilleure conservation des données sur la carrière et une meilleure information des Carsat sur les expositions aux pénibilités générées par les entreprises dans un but de prévention.

3.1.2. Des accords ou des plans relatifs à la prévention de la pénibilité doivent être mis en place à compter du 1° janvier 2012 par les entreprises ou les branches, pour une durée maximale de trois ans. Sont assujetties les entreprises d’au moins 50 salariés comportant une proportion minimale d’entre eux exposée aux facteurs de risques de pénibilité. Les entreprises sont soumises à une pénalité de 1% au maximum de la masse salariale concernées lorsqu’elles n’ont pas conclu d’accord ou de plan d’action au niveau de l’entreprise ou du groupe, ou ne sont pas couvertes par un accord de branche étendu. Ce taux de pénalité peut être modulé en fonction des efforts de prévention de la pénibilité réalisés par l’entreprise. Le produit de la pénalité est versé à la branche Accidents du travail et Maladies Professionnelles.

 La CFDT n’était pas favorable à un dispositif de prévention négocié par entreprise qui va exclure les plus petites d’entre elles. Le système de pénalité financière déterminé par l’autorité administrative, étant indépendant de la gouvernance de la branche par les partenaires sociaux, est déséquilibré. La branche va recevoir des fonds sans pouvoir les redistribuer pour aider les entreprises notamment les plus petites et ne va pas s’investir pour définir une cartographie précise des entreprise générant la pénibilité. La CFDT avait proposé un dispositif mutualisé adossé sur la branche AT-MP. Basé sur les risques de pénibilité existant par secteur professionnel, cette surcotisation AT-MP devrait prévoir un système de bonus malus en fonction de la mise en œuvre d’actions de prévention.

3.1.3. Institué par la réglementation en 2008, le Conseil d’orientation sur les conditions de travail (Coct), acquiert un statut législatif.

 La CFDT avait revendiqué la mise en place du Coct. Son existence est consacrée par la loi, ce qui renforcera sa légitimité.

3.2. Compensation de la pénibilité

3.2.1. La possibilité de départ anticipé à 60 ans et à taux plein, est octroyée aux salariés qui présentent :
• un taux d’incapacité permanente au moins égal à 20% (à fixer par décret) lié à une maladie professionnelle ou un accident du travail,
• un taux d’incapacité permanente au moins égal à 10% et inférieur à 20% (à fixer par décret) directement lié à une exposition passée à un ou plusieurs facteurs de pénibilité (au sens de la loi et du décret à paraitre) pendant une durée minimale, après validation de ce lien direct par une commission pluridisciplinaire régionale.
Le financement de ces départs anticipés liés à l’incapacité permanente est assuré par une contribution de la branche AT-MP de la sécurité sociale (Accidents du travail et Maladies professionnelles) fixée annuellement, elle se fait au travers d’une majoration de la cotisation AT-MP versée par les entreprises qui peut être modulée par secteur d’activité.

 La CFDT continue de dénoncer la non prise en compte des effets différés liés à la pénibilité. En effet la réduction de l’espérance de vie et de l’espérance de vie sans incapacité qui en découle est au centre des inégalités face au bénéfice de la retraite liées aux conditions de travail. Par ailleurs, le dispositif de prise en compte de l’incapacité prévu par le texte est très contestable : les maladies professionnelles font l’objet de sous-déclarations, et la plupart des salariés concernés bénéficient déjà d’un dispositif de départ à 60 ans au titre de l’invalidité à 50 % ou de l’inaptitude médicale.

3.2.2. Un comité scientifique constitué avant le 31 mars 2011 a pour mission d’évaluer les conséquences de l’exposition aux facteurs de pénibilité sur l’espérance de vie avec et sans incapacité des travailleurs.

 La mise en place d’une réflexion et d’un travail scientifique, si elle n’est pas négative reflète l’absence de volonté politique de reconnaître dés à présents les effets différés liés à la pénibilité qui ne souffrent d’aucune discussion scientifique comme le travail de nuit ou l’exposition aux cancérogènes.

3.2.3. Des accords collectifs de branche peuvent à titre expérimental, jusqu’au 31 décembre 2013, créer un dispositif d’allègement ou de compensation de la charge de travail des salariés occupés à des travaux pénibles. Les salariés peuvent bénéficier de ce dispositif s’ils ont été exposés pendant une durée minimale définie par l’accord à un des facteurs de pénibilité prévu par la loi et le décret à paraître et ont cumulé pendant une durée définie par le même accord deux de ces facteurs. Les droits ouverts consistent en :
• un allègement de la charge de travail qui peut prendre la forme d’un passage à temps partiel jusqu’à liquidation de la retraite, ou de l’exercice d’une mission de tutorat,
• du versement d’une prime,
• de l’attribution de journées supplémentaires de repos ou de congés.
Ces dispositifs sont cofinancés par des fonds mis en place dans chaque branche professionnelle, avec une contribution par les entreprises de la branche sauf celles couvertes par un accord d’entreprise et un fonds national de soutien relatif à la pénibilité, créé par la loi jusqu’au 31 décembre 2013, financé par l’Etat et la branche AT-MP (dans la limite de la dotation de l’Etat). Ces dispositifs feront l’objet d’une évaluation d’ici le 30 septembre 2013.

 Les dispositions prévues ayant recours à la négociation par branche vont pérenniser les inégalités de traitements entre branches, entre les entreprises (notamment vis-à-vis des plus petites) et donc entre les salariés pourtant exposés aux mêmes pénibilités. La CFDT réfute l’instauration du principe des primes pour compenser la pénibilité qui va à l’encontre de la prévention et incite à la poursuite de l’exposition comme au non dédommagement ultérieur de leurs conséquences en fin de carrière ou après la cessation d’activité. Tous les droits prévus concernent les aménagements de fin de carrières, cela n’est pas suffisant. En lien avec les dispositions concrètes de prévention de la pénibilité, il faut aussi prévoir un aménagement des carrières, des parcours professionnels, de la formation et la mutualisation de certains métiers plus légers au sein d’une même branche voire sur les territoires, accessibles, sans perte de revenu, aux salariés ayant une première partie de carrière pénible.


4. MESURES DE SOLIDARITE

4.1. Les titulaires de l’Allocation Equivalent Retraite au 31 décembre 2010 continuent à en bénéficier au-delà de 60 ans, en fonction du recul progressif de l’âge minimal de départ en retraite.

 Le texte ne dit rien sur l’éventuelle prolongation de l’AER pour les nouveaux demandeurs ni sur les modalités de financement de cette mesure.

4.2. Les possibilités de départ anticipé pour handicap son étendues. Elles concernent non seulement les titulaires d’un taux d’incapacité de 80% mais aussi les personnes reconnues comme travailleurs handicapés.

 Il s’agit d’une extension utile du périmètre des départs anticipés pour handicap, le taux d’incapacité étant restrictif.

4.3. Pour les salariés victimes de l’amiante, les conditions d’accès au dispositif de cessation d’activité sont modifiées : il faut avoir l’âge de 60 ans moins le tiers de la durée d’activité dans les établissements « amiante », et au minimum 50 ans. L’allocation est versée jusqu’à ce que l’assuré atteigne au minimum l’âge de 60 ans et bénéficie du taux plein par l’âge (à 65 ans à titre dérogatoire), ou par la durée d’assurance (41 ans), auquel cas le départ est possible avant l’âge légal en vigueur.

4.4. L’assurance veuvage est rétablie. Sa gestion est assurée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse.

 Il s’agit d’une allocation pour le conjoint survivant, dont le montant est écrêté au-delà d’un seuil de ressources personnelles. Elle avait été mise en extinction progressive par la réforme de 2003 compte-tenu de la suppression, à l’époque, de la condition d’âge pour bénéficier d’une pension de réversion. Cette condition d’âge pour la réversion a été réintroduite par la loi de financement de la sécurité sociale pour 2009 (55 ans). En conséquence, il s’avérait indispensable de prévoir un dispositif permettant de prendre en charge le veuvage précoce. Le rétablissement de l’assurance veuvage répond à cette urgence mais ne règle pas la question de la pauvreté qui survient fréquemment dans ces situations, et qui appelle des réponses nouvelles.

4.6. La majoration pour conjoint à charge dans le régime général est supprimée à compter du 1er janvier 2011. Elle est maintenue pour les bénéficiaires actuels de la mesure.

 Il s’agit d’une prestation versée en sous condition de ressources individuelles du conjoint à charge, indépendamment des ressources globales du foyer, qui concerne 12 000 nouveaux assurés chaque année.


5. EGALITE ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES

5.1. Les indemnités journalières maternité versées à compter du 1er janvier 2012 sont assimilées à des salaires dans le calcul des droits à la retraite. La mesure sera prise en charge par le Fonds de Solidarité Vieillesse.

 Les trimestres de congé maternité étaient jusqu’alors validés en durée d’assurance, sans prise en compte des indemnités journalières perçues. Cette disposition permet une meilleure reconnaissance de la maternité, mais son effet positif dans le calcul des pensions est appelé à rester marginal. Elle n’aura aucun caractère rétroactif.

5.2. Un plan d’action destiné à assurer l’égalité professionnelle doit enrichir, dans les entreprises de plus de 50 salariés, le contenu du rapport annuel sur la situation économique de l’entreprise ou du rapport de situation comparée des hommes et des femmes . Ce plan doit comporter des indicateurs et objectifs de progression et les actions permettant de les atteindre. Une pénalité d’un montant maximum de 1% de la masse salariale s’appliquera aux entreprises d’au moins 50 salariés qui ne seraient pas couvertes, au plus tard le 1er janvier 2012 par un accord ou, à défaut d’accord, par un plan d’action relatif à l’égalité professionnelle. Le montant de la pénalité est fixé en fonction des efforts constatés dans l’entreprise en matière d’égalité professionnelle. Cette sanction pécuniaire est versée au Fonds de Solidarité Vieillesse (FSV).

 Cette sanction pécuniaire s’apparente, dans ses grandes lignes, à celle prévue pour les entreprises qui ne sont pas couvertes par un accord ou un plan d’action en faveur de l’emploi des seniors. Les limites de ces dispositions tiennent notamment à l’absence de visibilité sur la place réelle du dialogue social. On peut aussi s’interroger sur leur articulation avec la définition, par la négociation, de mesures de résorption des écarts salariaux. De plus, l’affectation des fonds au FSV n’est pas cohérente : ces ressources devraient être destinées à une politique active en direction de l’égalité professionnelle.
 La réduction des inégalités de pension entre les hommes et les femmes passe par :
• une politique volontariste en matière d’égalité professionnelle, se traduisant par des actions concrètes et des résultats constatés, tant en matière d’égalité salariale que de formes d’emploi,
• une politique familiale active permettant la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle, à travers le développement massif des modes de garde ainsi qu’un congé parental plus court et mieux rémunéré,
• une reconfiguration des droits familiaux de retraite en direction des ménages modestes.

5.3. La surcotisation sur la base d’un temps plein pour les salariés à temps réduit entre désormais dans le champ de la négociation annuelle obligatoire concernant les objectifs d'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes.

5.4. La surcotisation sur la base d’un temps plein pour les salariés contraints à travailler à temps réduit relevait du pouvoir discrétionnaire de l’employeur. Ce thème est désormais inclus dans la négociation annuelle obligatoire, ce qui ne doit pas occulter les inégalités qu’une telle approche peut comporter, entre entreprises et entre salariés dans une même situation de temps partiel. C’est un sujet sur lequel il conviendra de revenir dans le cadre de l’agenda social.

5.5. En cas de divorce, la fixation par le juge du montant de la prestation compensatoire tient compte de la diminution des droits à la retraite liée aux choix professionnels faits pendant la vie commune pour l'éducation des enfants.

 Cette disposition ne concerne que les procédures de divorce,


6. EMPLOI DES SENIORS

6.1. Une aide est prévue pour les entreprises embauchant en CDI ou CDD d’au moins 6 mois un demandeur d’emploi âgé de 55 ans ou plus. L’aide n’est pas versée en cas de licenciement économique sur le poste au cours des 6 mois précédant l’embauche.

 Il s’agit d’une mesure a minima, qui aborde la question de l’emploi des seniors sous l’angle exclusif du coût du travail. L’adaptation des organisations, des rythmes et des temps de travail pour les salariés seniors n’est quasiment pas abordée par la loi. Par ailleurs, pour la CFDT, les exonérations de charges sociales doivent être conditionnées à des objectifs en termes d’emploi.

6.2. Les employeurs de salariés de plus de 55 ans qui effectuent du tutorat auprès de jeunes de moins de 26 ans embauchés en contrat de professionnalisation peuvent bénéficier d’un financement au titre du développement de la formation professionnelle. Ce financement correspond à la prise en charge d’une partie de la rémunération des salariés seniors.

 Il s’agit d’une mesure potentiellement intéressante mais au périmètre très restreint compte-tenu des conditions à remplir.

6.3. Les conditions d’accès à la retraite progressive sont modifiées à la marge
• La condition d’âge évolue progressivement au-delà de 60 ans en fonction du recul de l’âge minimal de départ,
• La condition d’exercice d’une activité à titre exclusif est supprimée.

 Cette modification est très insuffisante et ne parviendra pas à rendre plus attractif un dispositif dont les conditions d’accès restent beaucoup trop restrictives, notamment la condition de durée d’assurance de 150 trimestres. La retraite progressive constitue pourtant un dispositif à développer pour faciliter les transitions entre travail et retraite.


7. EPARGNE RETRAITE

7.1. Une définition générale de l’épargne retraite est donnée par le texte.

 L’ensemble des dispositions concernant l’épargne retraite étaient absentes du texte initial et ont été introduites par voie d’amendement parlementaire sans aucune concertation préalable avec les organisations syndicales. Les dispositions retenues par le texte n’ont pas de cohérence d’ensemble, les avantages fiscaux qui sont octroyés ne font l’objet d’aucune étude d’impact et leur pertinence est discutable. Pour la CFDT, le thème de l’épargne retraite doit faire l’objet d’une délibération sociale avant un débat législatif spécifique.

7.2. Les droits inscrits sur un compte épargne temps et les jours de repos non soldés, hors compte épargne-temps (dans la limite de 5 jours par an), peuvent être versés sur un Perco (Plan d’épargne pour la retraite collectif) ou un régime de retraite supplémentaire collectif et obligatoire.

 Un des enjeux consiste à éviter le gonflement des comptes épargne temps. Ces extensions des possibilités d’alimentation de dispositifs d’épargne retraite sont donc contestables du point de vue de la conciliation des temps de vie.

7.3. La moitié des sommes versées au titre de la participation sont versées par défaut sur un Perco déjà existant dans l’entreprise, sauf demande contraire du salarié.

 Ce type d’orientation par défaut d’une partie de la participation relève davantage de la négociation d’accords collectifs que de la loi, compte-tenu de la diversité des réalités professionnelles.

7.4. L’existence dans l’entreprise d’un dispositif de retraite chapeau pour une partie des salariés implique la mise en place, d’ici le 31 décembre 2012, d’un dispositif d’épargne retraite pour tous les salariés. Il peut s’agir soit d’un Perco soit d’un régime de retraite supplémentaire obligatoire.

 La mise en place d’un dispositif collectif d’épargne retraite pour tous les salariés ne saurait justifier l’existence de retraites chapeau inégalitaires. Pour autant, l’obligation de négocier un régime collectif va plutôt dans le bon sens.

7.5. Les exonérations fiscales sont étendues aux versements individuels et facultatifs réalisés dans les plans de retraite d’entreprise à cotisations définies et adhésion obligatoire (article 83).

 Il s’agit d’une nouvelle niche fiscale. On peut s’interroger sur la cohérence de cette mesure par rapport aux autres dispositifs d’épargne retraite existants.

7.6. Les sorties en capital sont autorisées pour les Perp (Plan d’épargne retraite collectif) et les contrats souscrits auprès de la Caisse nationale de prévoyance de la fonction publique (Prefon), dans la limite de 20% des droits.

 Pour le Perp, la mesure consiste à renforcer l’attractivité d’un dispositif individuel d’épargne retraite. Elle ne s’inscrit pas dans la bonne direction.


8. DROITS DES ASSURES

8.1. Le droit à l’information fait l’objet de plusieurs extensions. Chaque assuré doit, à compter du 1er janvier 2012 :
• recevoir une information générale sur la retraite lors de son entrée dans la vie active,
• pouvoir commander, par voie électronique, un relevé actualisé des droits acquis,
• se voir proposer à partir de 45 ans un entretien de bilan sur ses droits à pension dans les régimes légaux, droits contributifs et éléments de redistribution. Une simulation du montant de pension lui est remise à cette occasion, en fonction de plusieurs hypothèses d’âge de départ à la retraite (à l’âge minimal ou à l’âge du départ sans pénalité).

 La CFDT est favorable au renforcement du droit à l’information des salariés en matière de retraite, afin d’augmenter leur capacité à effectuer des choix éclairés sur la date et le rythme de leur cessation d’activité. Le cadre collectif doit permettre d’organiser ces choix individuels. Les simulations de montant de pension en fonction de scenarios de date de fin d’activité seront des outils d’aide à la décision utiles aux assurés sociaux.

8.2. Les retraités qui perçoivent une pension à fréquence trimestrielle (notamment les retraites complémentaires ARRCO et AGIRC) peuvent demander à la percevoir mensuellement à compter du 1er janvier 2013. Cette option est irrévocable.

 Il s’agit d’une option utile pour les retraités.

8.3. Les remboursements des versements de cotisations dans le cadre du rachat de trimestres pour la retraite sont possibles, sur demande, à condition que les versements initiaux aient été réalisés avant le 13 juillet 2010 et que la retraite n’est pas encore liquidée. Les cotisations à rembourser sont calculées sur la base des cotisations versées et revalorisées en fonction de l’indice des prix à la consommation.

 Il s’agit d’une mesure indispensable de protection des droits des salariés ayant effectué un versement volontaire de cotisations pour la retraite qui s’avère inutile compte-tenu du recul des bornes d’âge de départ.


9. PILOTAGE DU SYSTEME DE RETRAITE

9.1. Un comite de pilotage des régimes de retraites est institué. Composé de représentants de l’Etat, de parlementaires membres du conseil d’orientation des retraites, de représentants des régimes de retraite légalement obligatoires, de représentants des organisations syndicales et du patronat, ses missions sont :
• de rendre un avis annuel sur la situation financière des régimes de retraite,
• de proposer des mesures en cas de « risque sérieux » sur la pérennité financière du système,
• d’organiser une « réflexion nationale » sur « les objectifs et les caractéristiques d’une réforme systémique ». La réflexion devra notamment porter sur les conditions de mise en place d’un régime universel par points ou en comptes notionnels, une plus grande équité entre régimes, les moyens d’une plus grande liberté de choix des assurés sur le moment et les modalités de leur départ en retraite.

 La composition de ce comité de pilotage est proche de celle du conseil d’orientation des retraites. Les missions de ces deux instances se recoupent partiellement, notamment en ce qui concerne le suivi du financement du système de retraite (annuellement pour le comité de pilotage, d’ici 2018 pour le COR). Le texte a beaucoup évolué sur ce point au cours du débat parlementaire et on peut s’interroger sur la cohérence du schéma global de pilotage qui a été retenu. Le comité de pilotage est appelé à jouer un rôle spécifique à la fois de comité d’alerte en cas de dérapage financier et d’organisateur d’une réflexion nationale sur une réforme systémique. Cependant, la compatibilité des deux missions reste à démontrer, l’une consistant à adapter le système existant, l’autre à faire émerger sa refondation. L’ouverture d’un débat citoyen sur une refonte globale du système de retraite, que la CFDT appelle de ses vœux, est un élément positif. Il faut souhaiter que cette mission devienne prioritaire et supplante la perspective de réforme paramétrique en 2018 que le texte de loi porte également en germe.



http://www.fonction-publique.gouv.fr/article1806.html