dimanche 29 novembre 2009

Entourage et "collaborateurs"

le monde du travail dans la tourmente de la crise

27/11/2009
Hausse du chômage : le monde du travail dans la tourmente de la crise
Retrouvez la déclaration d'Annie Thomas, secrétaire nationale, suite à l'annonce de la hausse de 52 400 du nombre personnes inscrites à Pôle emploi en octobre.
Les chiffres du chômage publiés hier rappellent cruellement que le monde du travail ne vit pas une sortie de crise : 52 400 personnes se sont inscrites à Pôle-Emploi en octobre. Ce chiffre élevé est en augmentation par rapport aux mois précédents. Il revêt un caractère alarmant pour les jeunes et les plus de 50 ans. Il révèle aussi une forte hausse du chômage de longue durée. Il s’agit des premiers salariés touchés par la crise il y a un an et qui n’ont pas retrouvé d’emploi.

Malheureusement, les économistes ne prévoient pas de baisse ou de stabilisation dans les mois à venir. Face à cette deuxième phase de la crise de l’emploi, la CFDT demande une mobilisation à la hauteur des problèmes que vivent les salariés et les entreprises.

A l’opposé de l’optimisme de façade du gouvernement sur la situation économique, la CFDT souligne que la question des fins de droits ne manquera pas d’intervenir vu la hauteur des entrées au chômage et la faiblesse des créations et offres d’emploi. Les partenaires sociaux s’impliquent dans le cadre des négociations sur la gestion sociale de la crise. Ils attendent aussi des pouvoirs publics des réponses et des engagements.

Il convient de prolonger les mesures de chômage partiel et de formation. La mission d’accompagnement des demandeurs d’emploi et des entreprises par Pôle-Emploi doit être renforcée pendant cette période particulière. Des moyens supplémentaires doivent être donnés aux organisations qui sont sur le terrain : AFPA, associations et entreprises d’insertion…

L’après crise se prépare aujourd’hui, la CFDT y prend sa part. Elle mobilise tous ses militants dans les entreprises. Un rassemblement de 1 000 délégués syndicaux a lieu vendredi 4 décembre sur ces questions.
© CFDT (mis en ligne le 27 novembre 2009)

mercredi 25 novembre 2009

MARSEILLE (AFP) MPM - 25.11.2009 09:16: Le tri sélectif n'est plus assuré depuis fin octobre

MARSEILLE (AFP) - 25.11.2009 09:16

AFP - Michel Gangne
Le tri sélectif n'est plus assuré depuis fin octobre dans l'agglomération marseillaise, tous les déchets ménagers étant en réalité acheminés à la décharge d'Entressen (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris mercredi de sources concordantes.

"Tout le monde est grugé, y compris l'organisme Eco-Emballages" qui organise le tri des emballages ménagers avec la communauté urbaine Marseille Provence Métropole (MPM), a confié à l'AFP un industriel du secteur.

"Ce n'est plus la peine, actuellement, de se fatiguer à trier ses déchets, car ils finissent tous au même endroit" même si la collecte séparée a toujours lieu, a déploré un élu local.

Cette situation résulte d'un récent renouvellement du marché du tri des déchets, explique-t-on à MPM. Le contrat des deux prestataires qui le partageaient jusqu'à présent est arrivé à échéance en octobre. La totalité du marché a été attribuée cette fois à la société Sita, filiale de Suez, aux dépens d'un groupement de deux sociétés, Queyras Environnement et Bronzo dont la grève des éboueurs avait noyé Marseille sous les poubelles il y a trois semaines.

Selon ces mêmes sources, Sita l'a emporté car son offre était 30% moins chère, mais elle ne dispose pas des capacités de tri nécessaires, ce qui explique le transfert actuel des déchets vers Entressen, une décharge à ciel ouvert déjà très controversée.

Dans un document qu'elle a tardé à transmettre aux services de MPM, Sita s'est engagé à adapter ses moyens de tri sur son site des Pennes-Mirabeau (Bouches-du-Rhône) dans un délai de six mois. En attendant, une partie des déchets triés sera brûlée à l'incinérateur de Vedène (Vaucluse), l'autre enfouie dans une décharge de Sita située à Narbonne (Aude), à 250 kilomètres de Marseille.

Contacté par l'AFP, le groupe Sita n'a pas pu confirmer ni commenter ces informations dans l'immédiat.

Une source à MPM a reconnu que l'offre de Sita n'était "pas la meilleure d'un point de vue technique" mais qu'il y avait "un gros écart de prix" qui a fait la différence. "Il est possible que dans six mois on relance un appel d'offres, cette affaire risque de durer longtemps", a-t-elle ajouté.

La décharge d'Entressen doit en principe fermer en 2010 avec la mise en service d'un nouvel incinérateur destiné à traiter les déchets de MPM à Fos-sur-Mer.

© 2009 AFP

La CFDT de MPM prépare avec vous les CAP du 11 décembre 2009 :appelez les délégués CFDT au 0491636421 ou n° en tête de site

La CGT et la FSU rejoignent les signataires de l'accord sur la santé et la sécurité au travail dans la Fonction publique

#
La CGT et la FSU rejoignent les signataires de l'accord sur la santé et la sécurité au travail dans la Fonction publique

Le vendredi 20 novembre, Eric WOERTH, ministre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l’Etat, annonçait que le premier accord sur la santé et la sécurité au travail dans la Fonction publique avait été signé par la CFDT, FO, l’UNSA, la CFTC, la CGC, la Fédération hospitalière de France (FHF), en présence du représentant du collège employeur du Conseil supérieur de la Fonction publique territoriale.

ATMEL une lutte totale des salariés avec la CFDT pour l'emploi

Fin de la grève chez Atmel-Rousset



FRANCE. Les 1200 salariés du groupe de microélectronique américain Atmel à Rousset (près de Marseille dans le sud de la France) ont repris le travail mercredi 25 novembre 2009 après une semaine de grève, à la suite de la signature d'un accord de fin de conflit.

" Atmel s'engage à impliquer le personnel dans le choix du repreneur", a déclaré un porte-parole de la direction, en soulignant qu'Atmel va étendre l'application du plan de sauvegarde de l'emploi jusqu'au 31 mars 2011 pour les 300 salariés de l'unité ASIC.

"Le CE sera décisionnaire pour le futur repreneur qui nous sera présenté avant le 18 décembre. Dans le cas où le repreneur n'est pas capable d'assurer la pérennité du site, Atmel engagerait une procédure de fermeture sur une période variant entre 12 et 24 mois", dans le cadre de laquelle le plan de sauvegarde de l'emploi sera mis en œuvre, a indiqué Jean-Yves Guerrini, délégué du personnel CFDT.

"On a obtenu une garantie pour les salariés en cas de licenciement mais pas ce qu'on cherchait en premier lieu, c'est-à-dire la pérennité du site", a toutefois regretté M. Guerrini.


mardi 17 novembre 2009

A Marseille on a le nez dans les poubelles

Enquête pour corruption sur le marché marseillais des déchets
Cyrille Louis à Marseille
25/11/2009 | Mise à jour : 08:00 | Ajouter à ma sélection
Une information judiciaire contre X a été ouverte après qu'un courrier de dénonciation a été envoyé au procureur de la ville. Des perquisitions ont eu lieu dans l'entourage du président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône.

La nouvelle a fait l'effet d'un coup de tonnerre au sein du microcosme politique marseillais. Le 18 novembre dernier, des gendarmes agissant dans le cadre d'une commission rogatoire délivrée par le juge Charles Duchaîne ont perquisitionné le domicile d'Alexandre Guérini, frère du président (PS) du conseil général des Bouches-du-Rhône, Jean-Noël Guérini, ainsi que les ­locaux de quatre sociétés spécialisées dans le marché de l'environnement au sein desquelles il joue un rôle actif. «De nombreux documents ont été saisis et des réquisitions ont été adressées aux services fiscaux pour aider les enquêteurs à y voir clair dans le fonctionnement de ces structures», explique une source proche du dossier.

Très vives tensions politiques

Intervenant dans un contexte politique passablement tendu, ces perquisitions constituent le dernier développement d'une enquête qui a démarré en février 2009 par l'envoi d'une lettre anonyme dactylographiée au procureur de Marseille, Jacques Dallest. «Ce document, qui dénonce de façon circonstanciée un prétendu système mêlant trafic d'influence et prise illégale d'intérêt sur divers marchés publics, cite le nom de Jean-Noël Guérini et met explicitement en cause son frère Alexandre», précise une autre source informée. Au palais de justice, on tempère prudemment : «L'enquête commence tout juste. Il n'est donc pas impossible que nous ayons affaire à une dénonciation calomnieuse dont l'objectif serait d'éclabousser Jean-Noël Guérini.»

Pour en avoir le cœur net, le parquet a ouvert en avril dernier une information judiciaire contre «X», notamment pour «corruption, trafic d'influence, faux et usage de faux, abus de biens sociaux et prise illégale d'intérêt». Les gendarmes de la section de recherches de Marseille, qui ont d'emblée été chargés de ce dossier, viennent de se voir confier une commission rogatoire portant plus spécifiquement sur les marchés de traitement des déchets dans la Cité phocéenne. «Ce rapprochement a été décidé en partant de l'hypothèse qu'il pouvait exister des points de contact entre les deux dossiers», précise une source proche de l'enquête. Ouvertes dans la plus grande discrétion, ces deux procédures prospèrent au moment même où l'attribution des marchés de collecte des déchets marseillais donne lieu à de très vives tensions politiques. Le 9 novembre dernier, le député (UMP) Renaud Muselier s'en est ainsi publiquement pris aux patrons socialistes de la communauté urbaine de Marseille, les accusant à mots couverts d'irrégularités dans le choix des sociétés retenues avant de leur offrir un exemplaire du livre de Roberto Saviano Gomorra et d'asséner : «Marseille n'est pas Naples !»

Manifestement embarrassé par les récentes péripéties judiciaires, l'entourage de Jean-Noël Guérini se borne pour sa part à souligner qu'«aucune enquête ne vise le conseil général». Dans un communiqué, le patron socialiste du département fustige en outre «des insinuations malveillantes» et déplore que «certains profitent de cette circonstance pour procéder à un amalgame visant à salir (sa) personne et (son) action».

LIRE AUSSI :


A Marseille, le PS le nez dans les poubellesScoop / mardi 17 novembre par Xavier Monnier de bakchiche info


Une enquête est en cours sur l’attribution des marchés publics des ordures à Marseille. Empêtrés dans les sacs bleus : le patron du PS local Jean-Noël Guérini et son frère Alexandre, qui gère deux décharges dans le département.

Depuis octobre, un magistrat enquête sur les marchés des ordures à Marseille. Une affaire qui risque de compliquer la route de Jean-Noël Guérini, président PS du Conseil général, à la succession du maire Jean-Claude Gaudin. Et tourne les regards vers le frère Alexandre Guérini, fantôme des poubelles locales.

Dossier complet "La chute de la maison Guérini" à lire dans Bakchich Hebdo n°9, en vente mercredi 18 novembre chez tous les marchands de journaux.

Si vous avez raté le début, relisez ci-dessous "Un parfum de Gomorra" :

Jean-Noël Guérini sur un tas d’or… dures ?Dessin de PieR
Dans sa course qui vise à en faire définitivement la plus belle ville du monde, Marseille se distingue par une politique étonnante, l’étalage de ses ordures. Une grève des éboueurs, genre Naples, s’est achevée le mercredi 5 novembre.

Mécontents du résultat d’un appel d’offres -soit de la délibération souveraine des élus de la Communauté Urbaine de Marseille (CUM), qui gère la collecte des déchets- les salariés de la société Bronzo, filiale de Veolia, ont bloqué le ramassage et transformé la ville en dépotoir.

Victoire des boueux ! Le patron de la CUM, le socialiste Eugène Caselli, a annulé l’appel d’offres. Et tant pis si la société choisie, ISS Environnement, proposait un service moins cher de 4 millions. Quand on aime Bronzo, on ne compte pas.…

Une annulation qui a reçu le blanc seing de Jean-Noël Guérini, dit « Nono », le boss des socialistes locaux, sans lequel Eugène Caselli ne va même pas faire pipi…

Et qui a également comblé le vice-président de la CUM, aussi dite Marseille Provence Métropole (MPM), le délégué à l’assainissement Antoine Rouzaud, qui s’était permis de blâmer le choix de la commission d’appel d’offres. "Pour la première fois depuis 93 on était arrivé à négocier une réorganisation sans conflit. Mes services avaient fait des analyses sur ces sociétés, la commission des marchés en a décidé autrement. Il faudra savoir pourquoi."

Une bien étrange déclaration. Si un pacte a été scellé avant la délibération, pourquoi s’emboucaner dans un appel d’offres ? Peut-être parce qu’un tel pacte aurait des atours illégaux ?

Las, le même 5 novembre, un nouvel appel d’offres, sur un marché de tri et de transfert de déchets, a encore échappé à Bronzo, cette fois associée à la société Queyras. Et c’est Sita, filiale de Suez, moins-disante de 5 millions d’euros, qui a été choisie.

Ce marché est une longue histoire. Le 6 mai 2009, il avait déjà été attribué à Sita, après un bon moment de réflexion puisque le vote a été reporté trois fois. "Les élus ont résisté face à la pression mais l’ambiance était délétère après le vote. Impossible de faire avancer un dossier, témoigne une administratif de MPM. Entre Le Pharo et le vaisseau bleu (le conseil général ndlr), la tension était palpable".

Puis le marché a été annulé le 8 juin par le vétilleux Caselli au motif "d’irrégularité dans les procédure". Irrégularité ? Un nouveau gros mot à Marseille.


"On colporte des méchancetés"

Sitôt, ici, qu’il est question de poubelles les regards se braquent vers l’est. Pas Moscou, mais là où siège Nono Guérini, et un peu plus loin de son frère Alexandre, basé à la Farre-les-Oliviers où il règne sur les dépôts d’ordures.

Alex Guérini, lui aussi membre influent du PS (il siège au conseil fédéral après avoir été vice président de la commission des adhésions) et spécialiste -"depuis 30 ans" précise-t-il à Bakchich Hebdo- des ordures ménagères, via sa société de traitement et d’enlèvement. "Evidemment, dès qu’il y a un problème on colporte des méchancetés sur moi". Du genre Eugène Caselli, qui a annulé l’appel d’offres défavorable à Bronzo, a-t-il eu à souffrir de pressions ? "Jamais de la vie", nous dit Alex.

Et les liens qui existent entre Alexandre le bienheureux et Antoine Rouzaud, l’élu qui clame qu’un pacte a été conclu avant l’’appel d’offres ? "Oui Rouzaud est un ami. De même, le patron de Queyras est un jeune, qui s’est fait tout seul comme moi, et à qui je donne un coup de main".

A Marseille, le feuilleton des ordures n’en est qu’à ses débuts

lundi 16 novembre 2009

Préfectures :cartes grises

Communiqué de presse
Depuis le mois d’octobre et la mise en service du nouveau logiciel de saisie des cartes grises, rien ne va plus dans les préfectures. Alors que le déploiement du nouveau système informatique devait initialement fluidifier et simplifier la délivrance des titres, les dysfonctionnements du système sont à l’origine d’un engorgement sans précédent des services et une détérioration inacceptable des conditions de travail du personnel que dénonce la fédération Interco-CFDT.

Les agents d’accueil des préfectures en sont réduits aujourd’hui à gérer des files d’attente d’un public d’autant plus exaspéré que les mêmes dysfonctionnements constatés auprès des garagistes désormais habilités à procéder eux-mêmes à la saisie, incitent ces derniers à renvoyer leurs clients aux services préfectoraux.
Aujourd’hui, là où 300 dossiers étaient traités chaque jour, le même service ne peut péniblement qu’en traiter 60. Pour pouvoir écouler la file d’attente des usagers dans la journée, les services des cartes grises sont obligés de fermer leur accès l’après-midi. L’engorgement est désormais tel qu’aucun dossier transmis par courrier n’a pu être traité depuis la fin septembre et le ministère – qui ne communique qu’avec circonspection – semble n’entrevoir aucune solution avant plusieurs mois.

Au nombre des « problèmes » rencontrés par les utilisateurs du fameux logiciel citons :
- La complexification de la saisie. La somme des champs à renseigner pour remplir et valider un dossier de carte grise a multiplié par trois le temps de saisie qui est passé de 3 à 10 minutes… lorsque tout fonctionne.
- Le système est désormais « mono-tâche ». Une fois une procédure de saisie entamée, impossible d’intervenir sur l’État Civil du demandeur par exemple, obligeant bien souvent à multiplier les opérations de saisie, augmentant d’autant le traitement d’un dossier.
- Sans prévenir et de manière récurrente, le système « plante ». L’agent confronté à un écran noir n’a pas d’autre choix que de reprendre toute la procédure une fois le système réinitialisé,
- Apparemment sous-dimensionné, le système informatique ne parvient pas à traiter simultanément l’ensemble des requêtes qui lui sont soumises, générant des gels, des ralentissements, des dénis de service d’autant plus fréquents depuis l’ouverture du système aux véhicules d’occasion.

En réponse, le ministère n’a pas eu d’autres réponses que de compatir par courrier aux difficultés rencontrées par les agents en leur allouant une indemnité « compensatrice » de 150 €.
Dans certaines préfectures, on invite désormais le personnel à venir travailler le samedi matin pour 50€ afin de tenter d’écouler le stock de dossiers qui va croissant !

Cette situation en peut plus durer, ni pour les personnels aujourd’hui excédés et découragés par l’image lamentable qu’ils sont contraints de donner d’un service public auquel ils sont attachés, ni pour le public qu’ils sont censés servir et aujourd’hui traité de manière lamentable.

Il devient urgent pour le ministère de :
-corriger les dysfonctionnements patents du SIV en y mettant les moyens appropriés ;
-se rapprocher du personnel pour leur faciliter les tâches de saisie en simplifiant les trop nombreux enchaînements d’écrans ;
-recruter un personnel suffisant pour éponger les dossiers en souffrance.



Fin du communiqué

Ludivine Jalinière
Secrétaire Nationale
Fédération Interco CFDT
© CFDT (mis en ligne le 13 novembre 2009)

jeudi 12 novembre 2009

Le Canard Enchaîné: une belle "cagade" dans les poubelles de Marseille

Une belle "cagade" du PS dans les poubelles de Marseille
.

CHAUDE ambiance sur la Canebière. Lundi 9 novembre, en pleine séance de la communauté urbaine de Marseille, I'UMP Renaud Muselier s'est avance vers Le président PS Eugene Caselli pour lui offrir un petit cadeau; « Gomorra », Le bouquin de Roberto Saviano sur la Camorra napolitaine. Le tout, en criant ; « Marseille, ce n'est pas Naples! » Oh fan ...

Comme on dit, depuis, sur Ie Vieux-Port, « Muselier s'est lâché ». Pourtant, en accusant la gauche d'avoir géré « a la napolitaine » la récente crise des ordures a Marseille, il a fait sourire jusque dans les rangs socialistes, ou certains s'interrogent aussi sur les vraies raisons du coup d'éclat de Caselli> Le 4 novembre, en effet, pour mettre fin a la grève des éboueurs, Ie patron PS de I’ agglomération n'y est pas allé de main morte. Il a subitement décrèté l'annulation d'un gros marche de ramassage des ordures dans Le centre-ville, attribue au géant danois ISS, au détriment de la société locale Bronzo.
Amicales pressions

A l'origine de ce choix, les membres de la commission des marches (trois élus UMP et un PC contre deux PS) n'avaient pourtant pas force sur le pastis avant de voter; ISS réclamait 61,5 millions et disposait d'une cinquantaine d'agents de plus que Bronzo, dont l'offre n'était pas donnée (65,7 millions). Les dirigeants de Bronzo ont mal pris l'affront et lancé la grève.

Officiellement, Caselli a fini par céder sous la pression mal¬odorante des poubelles qui s'en¬tassaient dans les rues depuis six jours. En réalité, d'autres pressions l'ont un peu aidé a ca¬pituler; celles du grand chef PS des Bouches-du-Rhône, Jean-Noel Guerini, et de son frérot, Alexandre, autre éminent socialiste et manitou local du traitement des ordures.

Le 24 octobre, soit trois jours après la décision de la commission des marches, quelques socialistes ont ainsi pu assister a une dr61e de scène a Berre- l'Etang, commune voisine de Marseille. A l'issue d'une réunion interne du PS, Jean-Noel Gue¬rini a pris Caselli a part pour lui dire tout le mal qu'il pensait de l'attribution du marche au danois ISS. Le ton est vite monté entre ces deux vieux camarades. Soudain, Caselli a envoyé valdinguer une chaise a coups de pied, avant de lâcher un peu fort, devant témoins : « J'irai pas en prison pour vous !» Motif de l'embrouille : Guerini venait tout bonnement de demander a son fidele second d'user de son pouvoir de président de la communauté urbaine pour casser l'appel d'offres. Mais, joint par « Le Canard ", l'intéressé nie: «Ce n'est pas vrai, je le jure. On s'est accrochés sur la stratégie pour les régionales. Je n'ai jamais pesé sur Eugene. Et Bronzo, je m'en tape!»

Une autre sévère engueulade a eu lieu peu de temps après, en pleine grève, dans Ie bureau de Caselli. Ce dernier campant sur ses positions, Jean-Noel Guerini, accompagne de proches collabo¬rateurs et de son frangin Alexandre, est revenu a la charge, lui rappelant gentiment tout ce qu'il lui devait ; « On t'a
_ donne la présidence de la communauté. » Et Caselli de rétorquer ; « Eh bien, si vous la voulez, vous la reprenez ! »

Finalement, ce pauvre Caselli - coince, peuchère, entre ses tas

d'immondices et la famille Gue¬rini - a jeté l'éponge. Alors qu'il parlait encore, la veille, d'attaquer Bronzo en justice, il a brusquement décidé d’annuler toute la procédure et de lancer un nouvel appel d'offres. Jusqu'a ce que Bronzo soit retenu ? « C'est que cela devient une habitude, ironise un elu UMP. L'été dernier, la gauche avait déjà tente de revenir sur un marche de tri sélectif qui avait échappé a Bronzo. »
Amicales embauches
C'est une longue histoire.
Bronzo est une filiale de la Société des eaux de Marseille, elle-même filiale de Veolia, groupe avec lequel les Guerini entretiennent une vieille amitié. Comme l'a déjà raconté« Le Ca-; nard ", Jean-Noel Guerini a oc¬cupé, entre 1990 et 1995, d'obs¬cures fonctions a la Sarp, une branche de la Générale des eaux (devenue Veolia) spécialisée dans les déchets toxiques, pour laquelle il allait se promener tous les deux mois en Italie, moyennant 20 000 F mensuels. Quant a Alexandre, gestionnaire de plusieurs décharges locales et patron de La Vautubière, une entreprise du secteur en pleine sante (7,5 millions de chiffre d'affaires), il s'est vu confier a plusieurs reprises des missions par Veolia. C'est du propre.
Christophe Nobili

mardi 10 novembre 2009

AFP: Le ramassage des poubelles pourrait redevenir 100% public à Marseille

Le ramassage des poubelles pourrait redevenir 100% public à Marseille
[ 09/11/09 - 13H11 - AFP ]

© AFP/Archives - Michel Gangne

Le président socialiste de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli, a proposé à son tour le passage en régie publique de la collecte des déchets à Marseille après le dernier conflit des éboueurs, lundi lors d'une assemblée houleuse de la collectivité.

La semaine dernière, le vice-président de Marseille Provence Métropole (MPM) en charge du secteur de la propreté, Antoine Rouzaud (PRG), avait suggéré la même chose, de même que le syndicat Force ouvrière des agents territoriaux.

Alors que des montagnes de poubelles s'amassaient dans la ville, M. Caselli a mis fin, le 4 novembre, au blocage des centres de déchets par les salariés de la société Bronzo, l'un des acteurs privés de la collecte, en annulant une procédure d'appels d'offres qui avait recalé Bronzo au profit d'ISS Environnement.

Craignant une "récidive" à la grève s'il lance un nouvel appel à candidatures, M. Caselli a proposé lundi de "mettre en régie publique l'ensemble des arrondissements" et d'intégrer tous les salariés privés actuels au sein de MPM.

Actuellement, le ramassage des ordures est effectué par des sociétés privées dans certains arrondissements de Marseille et par les agents de MPM dans les autres, avec un système de rotation et des appels d'offres réguliers pour redistribuer les cartes.

Ce système mixte avait été introduit par l'ancien maire socialiste Gaston Deferre.

Des élus socialistes, communistes et écologistes ont soutenu la proposition de M. Caselli en l'invitant à la concrétiser formellement, tandis que l'opposition accusait celui-ci d'avoir cédé au chantage des grévistes et le sommait de s'expliquer sur les soupçons d'arrangements mafieux engendrés, selon elle, par l'affaire.

Le député UMP Renaud Muselier est allé jusqu'à offrir à M. Caselli un exemplaire du livre Gomorra sur la Camorra napolitaine, en affirmant que "Marseille n'est pas Naples" et que "les Marseillais sont des républicains".

Il a également réclamé la suspension de la délégation de M. Rouzaud jusqu'au lancement d'un nouvel appel d'offres.

M. Caselli a qualifié ces propos de "très graves" en jetant par terre l'ouvrage qu'on lui tendait. Il a renvoyé M. Muselier à la lecture d'un rapport de la Chambre régionale des comptes de Provence-Alpes-Côte d'Azur sur les appels d'offres passés sous l'ancienne mandature de MPM, présidée par l'UMP.

Cette passe d'armes a été la plus vive à MPM depuis l'instauration d'une "gouvernance partagée" à Marseille en 2008, liée au basculement surprise de la communauté urbaine à gauche, la mairie restant à droite.

Le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin, présent dans l'hémicycle, n'est cependant pas intervenu dans le débat. M. Rouzaud l'a remercié de ne pas avoir "jeté de l'huile sur le feu" durant le conflit des poubelles, contrairement à d'autres.

Rue89 :A Marseille, le conflit des ordures c'est micmacs à tire-larigot

A Marseille, le conflit des ordures c'est micmacs à tire-larigot
Par Rémi Leroux | Rue89 | 07/11/2009 | 13H35
Partager:Changer mon statut sur 'Twitter'Partager sur 'Facebook'Partager sur 'del.icio.us'Partager sur 'Reddit'Partager sur 'Digg'Partager sur 'Blogmarks'Partager sur 'LinkedIn'Partager sur 'Viadeo'Partager sur 'Netvibes'Partager sur 'Google'Changer mon statut sur 'HelloTxt'Buzzer !sur Yahoo!


(De Marseille) La volte-face incroyable qui a mis fin au conflit qui durait depuis six jours à Marseille autour de la collecte des ordures ménagères dans le 1er arrondissement reste largement inexpliquée.

Comment la direction de la communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole a-t-elle pu céder aux exigences de grévistes qui dénonçaient les conclusions d'un appel d'offres défavorable à leur entreprise ?

Public, privé… la collecte partagée

Retour en arrière. Jeudi 29 octobre, une centaine de salariés de la société privée Bronzo se mettent en grève pour dénoncer le fait que leur entreprise n'a pas été retenue dans le cadre d'un appel d'offres lancé par la communauté urbaine portant sur la collecte des déchets dans le centre-ville de Marseille. Ils exigent par ailleurs des assurances en cas de transfert vers la nouvelle société mandatée.

Jusqu'à présent, c'est le public qui gérait la collecte dans le Ier arrondissement. A partir du 1er janvier 2010, MPM prévoyait de la céder au privé (déjà présent dans d'autres secteurs de la ville) et, inversement, de faire passer certains arrondissements au public.

Une pratique de « turn over » mise en place l'ancien maire Gaston Defferre, poursuivie sous l'ère Gaudin mais dont certains dysfonctionnements et abus ont été dénoncés par la chambre régionale des comptes. Un système qui, depuis quarante ans, place la question de la propreté -ou plutôt de la saleté- au coeur de la vie politique marseillaise.

Les salariés de Bronzo ont alors bloqué l'accès à une demi-douzaine de sites par lesquels transitent habituellement les déchets et, en quelques jours, les tas d'ordures se sont accumulés dans tout Marseille.

Officiellement, Eugène Caselli, président PS de la communauté urbaine, a mis en avant mercredi l'état d'insalubrité avancé dans les rues pour justifier le retrait de l'appel d'offres, s'assurer du déblocage rapide des centres de collecte et permettre la reprise du ramassage.

Jean-Claude Gaudin, pour sa part, a déclaré prendre « acte » de cette décision « qui correspond à ce que réclamaient les agents de Bronzo ».

La commission des marchés a-t-elle bien fait son travail ?
En coulisses pourtant, « la gestion de la grève a été catastrophique », estiment plusieurs observateurs.

Tout est donc parti de la décision de la commission des marchés de MPM qui a considéré comme mieux-disante la société ISS Environnement (déjà présente dans les IIe et XVIe arrondissements de la ville) pour assurer la collecte dans le Ier arrondissement.

L'offre d'ISS était effectivement plus intéressante pour deux raisons principales :

Financièrement, l'offre du géant danois -qui pèse 8,5 milliards de chiffre d'affaires en 2007- était inférieure de près de 4 millions d'euros sur la durée de l'appel d'offres (6 ans) ;
Techniquement, sur le même lot, ISS mettait à disposition une cinquante d'agents en plus que son concurrent.
Premier élément pour le moins curieux : les déclarations d'Antoine Rouzaud, élu communautaire (PRG) en charge de l'assainissement, qui a expliqué le week-end dernier que ses services « avaient fait des analyses » mais que « la commission des marchés en avait décidé autrement ». Autrement ?

Faut-il comprendre que la société Bronzo avait eu la préférence des services techniques de MPM avant même que ne siège la commission des marchés ? Même si ce genre de pratique « n'a malheureusement rien d'étonnant, il est aussi extrêmement facile d'orienter un rapport technique préalable à une commission d'appel d'offres », nous a confirmé un agent territorial.

Le cas présent, toutes les appréciations techniques du dossier d'ISS Environnement auraient été sous-évaluées par les services de MPM. Une fois les « erreurs » rectifiées par les membres de la commission, l'offre du géant danois est passée en tête…

Bronzo, filiale du groupe des Eaux de Marseille (Véolia)

Bronzo a-t-elle été « choisie » au préalable et si oui pour quelle raison ?

A Marseille, la société en question est connue pour être une filiale du Groupe des Eaux de Marseille (ex-SEM), dirigée par plusieurs proches du sénateur-maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP). Le groupe en question appartient pour moitié à Véolia, omniprésente dans la gestion de la ville, et Suez.

Quel intérêt la gauche, qui dirige MPM, aurait-elle eu à privilégier Bronzo ? Un élu communautaire a sa version :

« Tout était programmé à l'avance. A Bronzo le Ier arrondissement, à Sita (Suez) tel autre, à ISS un troisième… le redécoupage et les attributions avaient été négociés depuis longtemps. D'où la surprise de la gauche lorsque ISS Environnement est sorti du chapeau. »


Tout s'est donc joué en commission d'appel d'offres. Y siègent six membres, trois de la majorité de gauche (2 PS + 1 PC) et trois UMP. Lors du vote, ces derniers et l'élu communiste ont opté pour ISS Environnement compte tenu des dossiers technique et financier, les deux représentants PS ont soutenu Bonzo. Un élu UMP s'amuse :

« En choisissant ISS, nous avons travaillé pour M. Caselli en faisant faire des économies à MPM. Mais nous avons également travaillé pour M. Mennucci, le maire du 1er arrondissement, en lui permettant de disposer d'une main d'oeuvre plus importante dans son secteur. »


Les élus PS apprécieront l'ironie…

Silence complice de Jean-Noël Guérini ?

Politiquement, les conséquences pourraient être lourdes pour Eugène Caselli, le président de MPM, qui passait jusqu'à présent pour un négociateur plutôt avisé et apprécié, y compris par l'opposition.

Son stupéfiant revirement -donner raison aux salariés en grève d'une société non retenue à un appel d'offres en déclarant celui-ci « sans suite“- n'a cependant pas surpris tout le monde :

‘Je ne vois qu'un élément ayant poussé Caselli à casser l'appel d'offres : il a reçu un ordre, l'ordre de faire machine arrière.’


Or, à Marseille, les donneurs d'ordre au PS ne sont pas légion. Jean-Noël Guérini, tout puissant patron du conseil général des Bouches-du-Rhône, passe généralement pour le premier d'entre eux.

D'ordinaire si prompt à intervenir dès qu'un sujet intéresse Marseille, il est cette fois-ci resté muet sur une question -la propreté- qui était pourtant au coeur de sa campagne électorale des municipales en 2008. ‘Marseille propre en six mois’, promettait-il alors…

‘Les services de la communauté n'avaient pas assez ficelé les dossiers’
De retour d'un voyage en Tunisie, Jean-Noël Guérini s'est d'ailleurs contenté de saluer la ‘décision courageuse’ prise par Eugène Caselli.

Mais certains suggèrent que le président du conseil général épaulé par son frère Alexandre Guérini auraient ‘décidé du redécoupage de la collecte depuis longtemps’. Un élu communautaire :

‘Ils cherchent notamment à privatiser le IVe arrondissement où s'est jouée la dernière élection municipale et où Jean-Noël Guérini a été battu par Bruno Gilles.

Que Bronzo ait été écarté signifiait tout simplement que les services de la communauté urbaine n'avaient pas ficelé suffisamment les dossiers. Caselli s'est fait soufflé dans les bronches par les Guérini…’



Alexandre Guérini, personnage de l'ombre, particulièrement présent tout au long de la semaine dit-on, dirige une société (SMA la Vautubières) qui gère… l'une des principales décharges du département.

Une histoire de déchets, encore…

Grêve des éboueurs CFDT BRONZO :dépêche Reuters

Fin de la grève de la collecte des ordures à Marseille

MARSEILLE (Reuters) - Les éboueurs de Marseille en grève qui bloquaient depuis près d'une semaine l'accès aux centres de déchets de la ville ont suspendu leur mouvement mercredi, apprend-on de source syndicale.
Plus de 12.000 tonnes de déchets s'entassaient dans les rues depuis le début de la grève, jeudi dernier.
"On a levé tous les blocus. Le retour à la normale dans les rues marseillaises devrait se faire d'ici la fin du week-end", a dit à Reuters Gérald Garcia, délégué CFDT de l'entreprise Bronzo dont les agents sont à l'origine de la grève.

Les grévistes ont décidé de la fin du conflit après la décision du président socialiste de la communauté urbaine, Eugène Caselli, de relancer la procédure d'appels d'offres pour la réorganisation de la collecte des ordures à Marseille. La société Bronzo avait été écartée des appels d'offres précédents.
"C'est une bonne chose, tout a été remis à plat. Les compteurs sont à zéro", a estimé Gérald Garcia."

Provence, Marseille, Les poubelles de la ville deviennent encombrantes
November 3rd, 2009Bernard TRITZLeave a commentGo to comments


Par Corinne MATIAS –


Les salariés de la société de collecte Bronzo ont claqué la porte de la réunion à MPM. “Une heure de perdue !” Les salariés de la société Bronzo ont claqué hier la porte, furieux. La réunion à la Communauté urbaine au Pharo aura duré bien plus longtemps, mais sans le résultat escompté. “On a un sentiment de dépit et de dégoût”, résume Gérald Garcia, délégué CFDT de Bronzo. “La seconde fois, on est partis au bout de 30 secondes. On voulait des assurances écrites sur nos salaires, M. Caselli n’a pas pu nous les donner. Il ne garantit rien, si ce n’est à l’oral”, s’emporte le délégué. Le conflit concerne depuis jeudi une centaine d’agents de Bronzo qui bloquent les centres de transfert des déchets des Aygalades et de la Capelette et certaines plateformes de tri, rendant impossible l’évacuation des déchets vers Entressen. La grève est partie quand ils ont appris que leur société, qui briguait la collecte et le nettoiement dans le 1er arrondissement, avait été écartée des appels d’offres au profit d’ISS Environnement. “Pourtant, selon les analyses effectuées par les services de la Communauté urbaine, on était bien placés.” Président PS de MPM, Eugène Caselli a tenté hier de les convaincre, en vain. “On ne peut pas s’adresser aux sociétés choisies par la commission”. a-t-il expliqué, tant que le délai de recours de 10 jours n’est pas terminé. Ce délai devrait s’achever la semaine prochaine. “Je leur ai donné les garanties qu’ils seraient repris par les sociétés choisies au même niveau salarial. Je leur ai demandé de lever les barrages. Ils veulent continuer, c’est de leur responsabilité”, a ajouté M. Caselli. Dans la population, qui commence à lourdement ressentir les effets du blocage, la colère gronde. Ville et Communauté urbaine s’efforcent d’expliquer que la collecte n’est cette fois pas en cause. Mais les bennes sont pleines et on ne peut pas les vider. “On ne peut pas accepter que dans notre pays, 100 personnes prennent en otage 860000, ajoute le président de MPM, qui parle de “faire appel au tribunal si les barrages ne sont pas levés. Le reste regarde la sécurité publique”. À gauche comme à droite, on en appelle à la sérénité dans l’esprit de gouvernance partagée qui anime depuis plusieurs mois Ville à majorité UMP et MPM socialiste. Bruno Gilles, maire UMP des 4e et 5 e arr. est plus radical: “Alors qu’ils promettaient de ‘rendre Marseille propre en 6 mois’, force est de constater l’échec des socialistes aux responsabilités à la Communauté urbaine. La réponse apportée au problème du nettoiement dans notre ville a été la privatisation. Le résultat après un an et demi de pouvoir? Une ville insalubre et une grève.” Chez Bronzo, qui s’occupe de collecte et de nettoiement sur Marseille depuis les années 80, Charles Castelli, le directeur, est amer. “Le 1er arrondissement nous intéressait compte tenu du personnel important qu’il permettait d’employer. Il semble que la commission des marchés n’en ait pas tenu compte.” La société écartée pourrait déposer un recours. En attendant, sur les sites bloqués, les salariés s’organisent, pour tenir.