Elections SNCF: CGT 1ère mais en recul, progression de l’Unsa et CFDT

25 mars 2011 par Trains & Trainz Actu





La CGT a enregistré un nouveau recul lors des élections à la SNCF avec 37,3% des voix mais reste le premier syndicat de l’entreprise publique, alors que l’Unsa (21,4%) et la CFDT (13,7%) progressent et que SUD-Rail reste stable à 17,3%, selon des résultats publiés vendredi par la direction.
Le score de la CGT continue à s’éroder puisqu’elle perd presque deux points par rapport à 2009 (-1,93%), année où elle avait déjà perdu presqu’un point.
Les gagnants de cette élection sont clairement l’Unsa, qui avec une nouvelle percée de plus de trois points continue de prendre de l’importance à la SNCF, et la CFDT qui gagne deux points, alors qu’elle avait fait un score décevant en 2009.
Ces deux syndicats dépassent ensemble la barre des 30% qui leur permettra de signer des accords sans l’appui d’une autre organisation, ce qui renforce le pôle dit réformiste et ne peut que satisfaire la direction de la SNCF.
SUD-Rail ne progresse plus, contrairement au scrutin de 2009, mais reste la troisième organisation syndicale.
Thierry Nier, secrétaire fédéral CGT, a indiqué à l’AFP que l’organisation était « confortée dans sa place de première organisation syndicale à la SNCF ».
Selon lui, le « léger tassement » de la CGT dans les résultats, qui est « loin d’être dramatique », s’explique en partie par le fait que la participation s’est établie aux environs de 75% (un taux plutôt habituel), 40.000 cheminots ne s’étant pas exprimés, et parce que certains ont choisi de se tourner « vers des organisations plus consensuelles ».
Il affirme que l’organisation conserve « une position incontournable » et assure qu’elle « jouera pleinement son rôle ».
Marc Baucher, secrétaire général de l’Unsa, se réjouit d’une « très belle progression » (+3,4%) pour son organisation. « Les organisations qui progressent sont les organisations réformistes; c’est une prime à la négociation plutôt qu’à la radicalisation et un changement profond au sein de l’entreprise », a-t-il déclaré à l’AFP. Pour lui, « les cheminots en ont marre des grèves à répétition ».
Côté CFDT, malgré une progression, Arnaud Morvan, le secrétaire général, est partagé: « Le résultat est positif pour la CFDT, nous avons plus d’élus et sommes maintenant présents dans 22 comités d’établissements sur 27, mais nous n’avons pas obtenu les 15% qu’on s’était fixés ».
« Par contre, aujourd’hui, il n’y a plus de minorité de blocage au sein de l’entreprise », a-t-il également souligné.
Les autres syndicats en lice (FO, CFE-CGC et CFTC) n’ayant pas dépassé les 10%, ils ne sont toujours pas représentatifs au niveau national à la SNCF. FO a toutefois recueilli 8,5% des voix, la CFTC 1% et la CFE-CGC 0,4%.
Pour Eric Falempin, secrétaire général de FO, même si son syndicat a progressé, « ce n’est pas suffisant ». Privé de représentativité au niveau de l’entreprise, et donc de moyens syndicaux, Force ouvrière sera néanmoins représentatif dans huit des 27 comités d’établissements de la SNCF.
« La CFDT et Unsa dépassent à eux deux les 30% et vont devoir prendre leur responsabilités. C’est intéressant, parce que pendant deux ans, il n’y a eu aucune négociation dans l’entreprise », a-t-il commenté.