jeudi 30 mars 2017

Pourquoi l'intersyndicale majoritaire à la Métropole apporte son soutien au mouvement sur les poubelles à Marseille



















Préparation aux concours adjoint techniques et agents de maîtrise : information de l'intersyndicale de la métropole AMP



Le 25 avril, préparation à l’examen d’Agent de Maîtrise (AM)  qui se déroulera le 11 mai dans le Var (83)
-Le 24 mai « Matinée Mathématiques » remise à jour Adjoint technique 1ère classe  et AM pour la partie mathématique (Surfaces, unités diverses, pourcentages … et autres questions).
-6 juin préparation à l’examen d’Agent Technique 1ère classe qui se déroulera le 21 juin dans le Var (83).
-13 juin préparation à l’examen  d’Agent de Maîtrise qui se déroulera le 29 juin en Corse (2B).

mercredi 29 mars 2017

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Assurance chômage : syndicats et patrons proches d’un accord

Par Alexia Eychenne

Au terme d’une longue journée de négociation, mardi, la CFDT, FO, la CGC et la CFTC se disent prêts à signer un texte de compromis. Les employeurs concèdent une légère hausse de cotisations, mais la majoration des CDD très courts disparaît. Perdants de l’accord, les chômeurs de plus de 50 ans.

Est-ce la proximité de la présidentielle qui a joué? La peur de donner du grain à moudre aux détracteurs du paritarisme en cas d’échec du dialogue social? Au terme d’une négociation incertaine, le patronat et quatre syndicats se sont mis d’accord, mardi en fin de soirée, sur un projet de nouvelle convention d’assurance-chômage. La CFDT, FO, la CGC et la CFTC jugent le texte final «équilibré» et devraient le parapher. En échange d’une durée d’indemnisation réduite pour les seniors et de la fin des majorations sur les contrats courts, ils obtiennent une très légère hausse des cotisations employeurs, le maintien du statu quo sur les CDD d’usage et un accès facilité aux allocations pour certains précaires. Seule la CGT juge «peu probable» de signer. L’accord fixe notamment les règles d’indemnisation des quelque trois millions de demandeurs d’emploi qui bénéficient d’une allocation. Après sa signature par les centrales syndicales, ce texte, valable trois ans, devra être agréé par le prochain gouvernement. La dernière convention, signée en 2014 par la CFDT, la CFTC et FO, avait été prolongée par l’exécutif en juillet dernier, faute de consensus, à l'époque, entre les partenaires sociaux.
Les syndicats abordaient les débats avec une même idée fixe: dissuader les entreprises d’embaucher en CDD de trois mois, un mois, voire moins, en tapant au porte-monnaie. Ils n’y sont pas vraiment parvenus. Côté patrons, le Medef, la CPME et l’U2P (artisans et professions libérales), qui s’exprimaient d’une même voix, excluaient toute hausse «sèche» des cotisations. Alexandre Saubot, leur négociateur, a mis sur la table une revalorisation généralisée de 0,05% des cotisations chômage des employeurs. Mais ce geste «exceptionnel», chiffré à 270 millions d’euros par an, n’allait pas sans contreparties. Les patrons réclamaient la fin des sur-cotisations de 0,5 à 3% qui pesaient déjà, depuis 2013, sur les CDD très courts. Ils mettaient aussi dans la balance une baisse de 0,05% de la cotisation à l’AGS, le régime qui garantit les salaires en cas de liquidation d’une entreprise.

Statu quo sur les CDD d’usage

Un jeu à somme quasi nulle qui n’avait «même pas l’apparence de l’équilibre», tonnait Denis Gravouil, secrétaire général de la CGT Spectacles, à l’ouverture de la séance. «Hors de question de supprimer les majorations actuelles», prévenait aussi Michel Beaugas, secrétaire confédéral chez FO. La CFDT, de son côté, était prête à lâcher du lest sur les sur-taxations de 2013. Selon elle, ce dispositif n’avait pas prouvé son efficacité et le léger gain de recettes avait été compensé par les exonérations de cotisations sur les CDI des moins de 26 ans. En revanche, le syndicat mettait son veto à la disparition de la majoration de 0,5% sur les CDD d’usage (CDDU). Dans certains secteurs, ces contrats ultra-souples échappent aux garde-fous des CDD classiques: reconduction limitée, délai de carence et prime de précarité. «Ils ont explosé ces dernières années et il y a beaucoup d’abus», pointait Véronique Descacq, secrétaire générale adjointe de la CFDT.
La centrale réformiste et le Medef ont fini par trouver un terrain d’entente. Vers 21 heures, le patronat a accepté de maintenir la surtaxation des CDDU pendant dix-huit mois, en échange de la validation de ses autres propositions: légère hausse des cotisations patronales, disparition des majorations sur les CDD courts et baisse des contributions à l’AGS. Un désaveu pour les syndicats, que ces derniers ont tenté de nuancer. Un comité de pilotage se réunira une fois par an pour vérifier que les branches négocient bien des accords sur les contrats courts, promettent-ils, et la hausse des cotisations pourra être abrogée en fonction de leurs progrès.

Les quinquas pénalisés

Autre point de tension: l’indemnisation des chômeurs de plus de 50 ans. Les «quinquas» sont moins touchés par le chômage que les autres catégories d’âge, mais ils y restent plus longtemps. L’actuelle convention leur permettait de toucher des allocations pendant trois ans maximum, contre deux pour les autres demandeurs d’emploi. Or, le patronat voulait reculer à 59 ans l’âge minimum pour bénéficier de cette «filière seniors». Avant de proposer une solution par paliers. C’est sur cette option que les deux camps ont négocié sec, hormis la CGT, hostile jusqu’au bout à une refonte des seuils.
Selon le compromis final, les chômeurs auront droit à 30 mois de chômage complétés par des droits supplémentaires à la formation entre 53 et 55 ans, puis à 36 mois à partir de 55 ans. Soit cinq ans plus tard qu’aujourd’hui. FO estime avoir concédé une «ouverture assez conséquente» en validant cette dernière mouture. La CFDT s’est dit satisfaite que les chômeurs ne deviennent plus «seniors» à 50 ans. «Jusqu’à maintenant, on disait aux DRH qui négociaient des plans de départs volontaires qu’ils pouvaient se débarrasser des salariés à partir de cet âge. On supprime l’incitation à les virer», estime Véronique Descacq. Mais la mesure a surtout vocation à rapporter près de 400 millions d’euros d’économies, sur les 891 millions attendus dans la nouvelle convention...

Un accès élargi pour les précaires?

Les représentants des patrons ont en revanche reculé sur une proposition qui a crispé le camp adverse durant une bonne partie de la journée. Le Medef et ses alliés ont cherché à modifier la durée minimale d’affiliation, c’est-à-dire le temps pendant lequel il faut avoir travaillé pour prétendre à une allocation. Les règles actuelles imposent un minimum de 122 jours «calendaires» ou de 610 heures, au cours des 28 derniers mois. Le patronat voulait que le seul critère retenu soit celui des 610 heures. Un coup dur pour les salariés à temps partiel: selon la CGT, 100 000 personnes, dont une majorité de femmes, risquaient de perdre leurs droits à l’indemnisation.
Mais le patronat a vite accepté un retour aux règles actuelles. Les syndicats ont même réussi à négocier une disposition plus favorable aux demandeurs d’emploi: 88 jours «travaillés» suffiront pour ouvrir des droits au chômage. Un mode de calcul mieux adapté aux travailleurs les plus précaires, qui enchaînent les CDD de quelques jours seulement. Concrètement, 34 000 nouvelles personnes pourraient avoir droit à une indemnisation, pendant que 102 000 autres devraient plus facilement pouvoir faire valoir leurs droits. Les patrons ont aussi accepté de réduire le différé maximal. Les chômeurs qui quittent leur dernier poste avec des indemnités supérieures à ce que prévoit la loi peuvent aujourd'hui patienter jusqu’à 180 jours avant de toucher leur allocation. Ce délai sera réduit à 150 jours. Une réforme surtout favorable aux cadres. Elle était d’ailleurs réclamée par la CFE-CGC, qui a obtenu là de quoi justifier sa signature du texte.
Alexia Eychenne



protocole_accord_assurance_chomage_du_28_mars_2017.pdf

Ce qui va changer après l'accord sur l'assurance chomage.Ce compromis, qui doit encore être validé par les instances dirigeantes des organisations patronales et syndicales, a été jugé "équilibré" par les délégations de la CFDT, de la CFTC, de Force ouvrière (FO) et de la CFE-CGC du côté syndical, par le Medef, la CPME et l'U2P du côté patronal.


Assurance chômage :

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Surprise ! Les partenaires sociaux, aiguillonnés par l'approche de l'élection présidentielle, sont finalement parvenus mardi soir à un compromis sur une nouvelle convention d'assurance chômage, après avoir échoué en juin dernier. Au programme, des mesures visant à lutter contre la multiplication des CDD et un gros tour de vis pour les actifs de plus de 50 ans.
Ce compromis, qui doit encore être validé par les instances dirigeantes des organisations patronales et syndicales, a été jugé "équilibré" par les délégations de la CFDT, de la CFTC, de Force ouvrière (FO) et de la CFE-CGC du côté syndical, par le Medef, la CPME et l'U2P du côté patronal. Seule la CGT a laissé entendre qu'elle rejetterait cet accord, qui constitue, selon son négociateur, Denis Gravouil, un "recul des droits considérable" des salariés et chômeurs. Le président de la République a salué l'accord, jugeant qu'il démontrait que les partenaires sociaux "savent assumer leurs responsabilités dans la gestion des régimes paritaires, y compris face à des décisions difficiles."
Selon les calculs de l'Unedic, organisme gestionnaire de l'assurance chômage, les mesures décidées permettront de faire près de 900 millions d'euros d'économies au total en régime de croisière, à quoi s'ajouteront quelque 270 millions de recettes. De quoi réduire (du moins en partie) le déficit chronique de ce système, cogéré par les syndicats et le patronat depuis près de 60 ans, dont la dette cumulée a atteint 30 milliards d'euros fin 2016. En attendant une éventuelle nouvelle remise en cause de ces règles après la présidentielle (deux des principaux candidats, Emmanuel Macron et François Fillon, remettent en cause le fonctionnement de ce système), voici les principales mesures sur lesquelles les partenaires sociaux se sont accordés :
>> Durée maximale de chômage réduite entre 50 et 55 ans
De 50 à 52 ans compris, la durée maximale d'indemnisation est alignée sur le régime de droit commun de 24 mois, alors que ce actifs bénéficiaient de 36 jusqu'alors. S'il suit une formation pendant cette période, l'allocataire verra son compte personnel de formation (CPF) abondé jusqu'à 500 heures. De 53 à 54 ans inclus, la durée d'indemnisation est portée à 30 mois, auxquels peuvent s'ajouter six mois de formation. A partir de 55 ans, la durée d'indemnisation maximale est portée à 36 mois.
>> Des mesures pour lutter contre la multiplication des CDD
Le Medef a refusé jusqu'au bout le bonus-malus voulu par les syndicats. Mais il est prévu d'inviter les organisations représentatives d'employeurs et de salariés des secteurs les plus concernés à négocier "des solutions en matière de conditions et d'organisation du travail", ainsi que de régulation des contrats à durée déterminée (CDD) dit d'"usage".
En échange, les employeurs prendront à leur charge une "contribution exceptionnelle temporaire" équivalente à 0,05% de l'assiette des cotisations à l'assurance chômage, soit environ 270 millions d'euros de recettes supplémentaires pour l'Unedic. Cette contribution sera compensée par une baisse des cotisations versées par les entreprises à l'Assurance garantie des salaires (AGS), organisme patronal qui prend en charge les salaires et indemnités de licenciement des sociétés défaillantes. Un comité de pilotage qui se réunira tous les ans, pourra décider de suspendre cette contribution en fonction du résultat des négociations dans les branches.
Par ailleurs, la surtaxation des contrats de moins de trois mois hors intérim, remplacements et saisonniers, instaurée par l'accord national interprofessionnel de 2013 est supprimée, sauf pour les CDD d'"usage", pour lesquels elle est maintenue pendant 18 mois. Là aussi, le comité de pilotage pourra décider de prolonger ou de suspendre cette surtaxation en fonction des négociations dans les branches.
>> Réduction du différé d'indemnisation
La CFE-CGC a obtenu de réduire le décalage du paiement des allocations chômage aux demandeurs d'emploi bénéficiaires d'indemnités supérieures à ce que prévoit la loi lors de la rupture de leur contrat de travail. Le différé maximal est réduit de 180 à 150 jours.
>> Harmonisation des conditions d'affiliation
Les conditions d'affiliation à l'assurance-chômage du régime général et des intérimaires sont harmonisées : pour avoir droit à une allocation, il faudra avoir travaillé au moins 88 jours ou 610 heures au cours des derniers 28 mois. Selon l'Unedic, cela permettra à 100.000 demandeurs d'emploi d'avoir droit plus vite à l'indemnisation et à quelque 34.000 autres, qui en seraient autrement exclus, d'y accéder, tout en remédiant à des inégalités selon la nature des contrats.
>> Interpellation de l'Etat
Les partenaires sociaux demandent à l'Etat de reprendre la part qu'ils lui imputent dans l'endettement de l'Unedic, notamment en ce qui concerne le financement de Pôle Emploi ou la prise en charge des travailleurs frontaliers. La contribution de l'Etat au financement de Pôle emploi représente moins d'un tiers du budget de cet opérateur et l'indemnisation des frontaliers, ainsi que son financement, relèvent d'accords internationaux, soulignent-ils. Une fois réglées ces questions et prises les mesures "de nature à maintenir durablement l'équilibre financier du régime", les partenaires sociaux envisagent de se passer de la garantie de l'Etat sur le financement de la dette de l'Unedic.

lundi 27 mars 2017

Prescription pénale : la loi qui pourrait faire plaisir aux fraudeurs financiers. Au départ, l'objectif principal de cette loi était pourtant d'augmenter les délais de prescription. Dans les cas "classiques" ils ont en effet été doublés, de 3 à 6 ans pour les délits et de 10 à 20 ans pour les crimes. Mais un amendement, émis par la commission des lois du Sénat puis repris par le gouvernement, est venu assouplir le délai de prescription pour certaines infractions "astucieuses".



Prescription pénale : la loi qui va faire plaisir aux fraudeurs financiers


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Voilà une mesure qui fait tâche en pleine affaire Fillon… le Parlement vient d'adopter une loi qui va potentiellement permettre aux auteurs d'abus de biens sociaux ou de fraude fiscale d'échapper plus facilement aux poursuites pénales lorsque les faits sont anciens.
C'est une mesure passée relativement inaperçue, mais qui pourrait avoir un impact sensible sur toutes les affaires relatives à des fraudes financières. Une proposition de loi sur la prescription pénale, adoptée définitivement le 16 février par le Parlement, vient en effet d'entériner une mesure qui pourrait potentiellement permettre aux auteurs d'abus de biens sociaux, de prise illégale d'intérêts ou encore de fraude fiscale d'échapper plus facilement à des poursuites lorsque les faits sont anciens.
Au départ, l'objectif principal de cette loi était pourtant d'augmenter les délais de prescription. Dans les cas "classiques" ils ont en effet été doublés, de 3 à 6 ans pour les délits et de 10 à 20 ans pour les crimes. Mais un amendement, émis par la commission des lois du Sénat puis repris par le gouvernement, est venu assouplir le délai de prescription pour certaines infractions "astucieuses".
Pour ces dernières infractions, la jurisprudence avait acté le report du point de départ du délai de prescription au moment où elles ont été découvertes (et non au moment où les faits ont été commis). En clair, pour un délit entrant dans cette catégorie, la prescription de 3 ans ne démarrait qu'à partir du moment où les faits étaient mis au jour.
Plus précisément, ce report était accepté au cas par cas, pour 2 principaux types d'infractions : "occultes" ou "dissimulées". Cela concernait principalement des fraudes de nature économique et financière : abus de confiance, abus de biens sociaux, publicité trompeuse, malversation, tromperie, trafic d'influence, fraude fiscale, prise illégale d'intérêts… comme le détaille l'étude d'impact de ce texte.
L'amendement adopté bouleverse ces règles en instaurant un nouveau délai de prescription, courant à partir du jour où l'infraction a été commise, pour les infractions de nature "occulte" ou "dissimulées". Ce délai est fixé à 12 ans pour les délits et à 30 ans pour les crimes. Une règle qui est donc plus dure que pour le droit commun… mais tout de même plus favorable aux fraudeurs que la situation actuelle. "En effet, une fois la loi promulguée, un délit "occulte" ou "dissimulé" qui serait découvert cette année, mais aurait été commis avant 2005, ne pourrait pas faire l'objet de poursuites...", résume Benjamin Blanchet, chargé de mission à l'Union syndicale des magistrats.
L'adoption de cette mesure a suscité son lot de critiques. L'avocate et ancienne députée européenne Corinne Lepage a par exemple dénoncé une décision "inadmissible". "Ce vote qui correspond à une demande très ancienne et très constante d’une partie des chefs d’entreprise, arrange bien le monde politique", dénonce-t-elle. Mais d'autres relativisent. "La prescription est parfois considérée comme une injustice, mais c'est aussi un moyen d'empêcher des poursuites infinies. Il est très compliqué de juger une affaire lorsque les faits remontent à 20 ou 30 ans, car la qualité des preuves et des témoignages s'érode avec le temps" souligne l'avocate Marie Dosé, spécialisée en droit pénal.
Reste une question : les rémunérations touchées par Penelope Fillon s'étalant de 1986 à 2013, les faits reprochés à la famille Fillon pourraient-ils être en partie prescrits une fois ces nouvelles règles entrées en vigueur ? "C'est un point qui prête à débat, car le texte de loi peut être interprété de plusieurs manières", avance Clarisse Taron, présidente du syndicat de la magistrature. Cela pourrait en tout cas offrir un nouvel angle d'attaque aux avocats du candidat à la présidentielle…
Thomas Le Bars
Lire aussi : 

Métropole d'Aix Marseille Provence : les chauffeurs de bennes du garage de la Cabucelle ont cessé toute collect de nuit dans les 1er , 4ième , 5 ième , 6 ième , 7 ième et 13 ième arrondissements de Marseille

 

 

 

 

La grève des poubelles se poursuit dans certains arrondissements de Marseille

Par Tony Selliez, France Bleu Provence et France Bleu vendredi 24 mars 2017 à 11:44 Mis à jour le dimanche 26 mars 2017 à 20:01


Des bennes qui débordent un peu partout à Marseille ; ici dans le 6e arrondissement
Des bennes qui débordent un peu partout à Marseille ; ici dans le 6e arrondissement © Radio France - Tony Selliez

Depuis une semaine, les déchets s'entassent dans cinq arrondissements de Marseille. Une grève à l'initiative de la CGT. Elle devrait se poursuivre ce lundi.
Des bennes qui débordent en centre-ville, c'est une image récurrente à Marseille. D'énormes progrès ont été réalisés ces dernières années, en matière de propreté. Mais voilà un nouveau mouvement de mécontentement depuis le 20 mars dernier. Un mouvement lancé par le syndicat CGT des agents territoriaux de la métropole Aix-Marseille-Provence.

La métropole dénonce un mouvement "très minoritaire"

En fait, les agents ont bloqué à plusieurs reprises le garage de la Cabucelle, dans le 15e arrondissement où sont garés les camions-bennes. Les grévistes ont bloqué la sortie de plusieurs véhicules.
"Une poignée d'agents a bloqué pendant deux soirs le départ de 15 bennes intervenant dans le centre-ville, sur les 180 qui réalisent la collecte sur l'ensemble de la commune de Marseille", selon un communiqué de la métropole
Les chauffeurs revendiquent notamment des primes et exigent le retrait de sanctions infligées après un droit de retrait.
"Plus le conflit tarde, plus ceux qui ont commencé n'ont plus rien à perdre. Tous les jours, on interpelle la mairie et la préfecture pour lancer des négociations. Mais tant qu'ils ne nous répondent pas, on continue." Eric Rabito, responsable CGT sur la métropole



Place du Général de Gaulle à Marseille, là aussi des déchets qui débordent et s'entassent, abandonnés, sur les trottoirs - Radio France
Place du Général de Gaulle à Marseille, là aussi des déchets qui débordent et s'entassent, abandonnés, sur les trottoirs © Radio France - Tony Selliez

Selon la métropole, des petits engins de collecte et des bennes supplémentaires ont été déployés pour suppléer aux véhicules des grévistes. Et samedi 25 mars, la police a été envoyé au garage de la Cabucelle pour empêcher les grévistes de bloquer les départs de bennes.
Sur 180 bennes, 15 sont à l’arrêt. Le mouvement touche plusieurs quartiers de la ville, dans cinq arrondissements : les 1er, 4e, 5e, 6e et 7e.

À Marseille, "des rats gros comme des chats et des poubelles jetées par les fenêtres"

mardi 21 mars 2017

Une majorité de salariés aiment leur travail, mais ils en jugent la charge "excessive" et 36% déclarent avoir déjà fait un burn out. C'est ce que révèle l'enquête de la CFDT réalisée auprès de 200.000 personnes. L'enquête "Parlons travail" a été réalisée en ligne entre septembre et décembre 2016 pour mettre ce sujet au coeur du débat présidentiel.

Enquête CFDT. 77% des Français aiment leur travail


Une majorité de salariés aiment leur travail, mais ils en jugent la charge "excessive" et 36% déclarent avoir déjà fait un burn out. 
C'est ce que révèle l'enquête de la CFDT réalisée auprès de 200.000 personnes. L'enquête "Parlons travail" a été réalisée en ligne entre septembre et décembre 2016 pour mettre ce sujet au coeur du débat présidentiel. 
"C'est une enquête ambivalente, parce qu'elle montre que les travailleurs ont besoin de davantage de coopération, qu'ils en ont assez d'une vision verticale du travail, où on leur impose des choses", a commenté Laurent Berger sur Europe 1. 
Articuler vie professionnelle et vie personnelle 
Pour le secrétaire général de la CFDT, cette enquête prouve aussi qu'il y a "une volonté d'articuler la vie professionnelle et la vie personnelle et d'avoir un peu de libre choix". C'est pour cela que la CFDT propose "une banque du temps tout au long de la vie", a-t-il ajouté. 
Une vingtaine de thèmes 
L'étude fait le point sur une vingtaine de thèmes : santé, temps de travail, vie au travail, parcours professionnel, chômage, salaires, discriminations, syndicats, sexisme, stress, grève... Selon la première analyse des résultats, 35% des sondés considèrent que leur travail nuit à leur santé. En outre, à cause de leur travail, 44% disent ressentir souvent des douleurs physiques, 34% dorment mal et 36% ont fait un burn out. 51% critiquent une charge de travail qu'ils jugent "excessive", 58% déclarant ne pas avoir le temps de le faire "correctement". Une des causes des problèmes de santé engendrés par le travail serait son intensification et sa charge. Dans ce contexte, 97% des personnes interrogées considèrent qu'il est juste de tenir compte de la pénibilité du travail dans le calcul de la retraite et 59% que cela ne serait "pas compliqué". 
Les salariés en demande d'autonomie 
Le manque d'autonomie est la seconde source de mal-être au travail : 74% préféreraient plus d'autonomie à plus d'encadrement. Pour 42%, la durée légale du temps de travail "n'est pas le problème". Jusqu'à 39 heures par semaine, ils sont plus de 65% à penser que les horaires s'accordent bien avec leur vie personnelle. Entre 40 et 47 heures, ils ne sont plus qu'un salarié sur deux à le penser et moins de 30% au-delà de 48 heures. 32% préféreraient travailler moins et 66% gagner plus. Enfin, 77% disent aimer leur travail, sont fiers de ce qu'ils font (57%) et ne travaillent pas avant tout pour gagner le plus d'argent possible (54%). "Même si 81% des répondants travaillent avant tout pour subvenir à leurs besoins, l'engagement au travail dépasse la contrepartie financière", a souligné la CFDT, qui a présenté cette étude comme la plus importante jamais réalisée en France. 
Des candidats appelés à réagir
François Fillon et Benoît Hamon interviendront dans l'après-midi au siège de la CFDT, à Paris. Jean-Luc Mélenchon sera, lui, représenté par son porte-parole, Alexis Corbière. Une intervention filmée d'Emmanuel Macron est également prévue. Marine Le Pen n'a, pour sa part, pas été conviée, parce qu'elle "porte une vision de notre pays, du monde du travail, totalement incompatible avec celle de la CFDT", a lancé Laurent Berger.
Le danger, on le combat, c'est le Front national "Dans cette élection, il y a beaucoup d'enjeux et un danger. Le danger, on le combat, c'est le Front national", a-t-il ajouté.

© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/economie/enquete-cfdt-77-des-francais-aiment-leur-travail-16-03-2017-11437022.php#closePopUp

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Présidentielle: Laurent Berger (CFDT) fixe des "lignes rouges".."La CFDT n'a pas de parti, pas de candidat" .Mais"elle ne veut pas du Front national". Le syndicat a envoyé lundi un questionnaire aux principaux candidats sur le travail, l'Europe, le système de soins ou le pouvoir d'achat. Laurent Berger loue les réformes sociales mises en place depuis 2012, que son syndicat a validées, dont la très décriée loi travail........ Parmi elles: les droits rechargeables, la garantie jeune, le compte personnel de formation, la présence des salariés dans les conseils d'administration des entreprises à partir de 5.000 employés ....."

Présidentielle: Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, n'a "pas de candidat" à l'élection, mais fixe des "lignes rouges"


"Remise en cause des syndicats", "attaque des fonctionnaires" ou "partenariat avec le Front national": Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT, n'a "pas de candidat" à la présidentielle, mais fixe des "lignes rouges".
"La CFDT n'a pas de parti, pas de candidat", prévient d'emblée Laurent BERGER , dans un entretien à l'AFP, à son siège parisien.
"Mais il y a des lignes rouges à ne pas franchir", 

poursuit-il.
- 'Le syndicalisme porteur de l'intérêt général' -
En premier lieu, "toutes les questions de préférence nationale et de repli sur soi". Et dans cette logique, il n'a pas de mots assez durs contre le parti de Marine Le Pen: "On ne veut pas du Front national".
Son organisation a envoyé lundi à ses militants "un argumentaire
pour "combattre" le FN et lancera en avril un appel au vote "car si on veut combattre le FN, il faut voter au premier tour". "Nous demanderons à chaque candidat, le moment venu, à s'engager à ce que le FN ne soit jamais un partenaire", poursuit M. Berger. 
Et si Marine Le Pen arrive au second tour, il "oeuvrera" pour une manifestation avec la CGT le 1er mai, ce qui n'est plus arrivé depuis 2012.
Il s'agira alors de "montrer que le monde du travail pense qu'on peut construire un autre type de société que celle de l'exclusion, du repli sur soi, de la xénophobie, de l'impasse économique et sociale que propose le FN".
Autre "ligne rouge": la "remise en cause du syndicalisme, dans l'entreprise ou au niveau national", comme le font François Fillon, Emmanuel Macron, et même, selon lui, Benoît Hamon ou Jean-Luc Mélenchon.
Tous, "par un bout ou un autre, ont des impensés sur ce qu'est le syndicalisme aujourd'hui", en considérant qu'il n'y a qu'"une organisation ultra-majoritaire contestataire", notamment.
"Le syndicalisme a bougé, il est porteur de l'intérêt général", assure-t-il. "Notre place dans la gestion des services sociaux est à respecter", insiste-t-il, en réponse à la proposition d'Emmanuel Macron d'étatiser l'Unédic, l'organisme qui gère l'assurance chômage, ainsi que la formation professionnelle. Pour l'Unédic, il est d'accord pour "du tripartisme plus assumé" syndicats-patronat-Etat. Mais c'est "niet" si on considère "que les partenaires sociaux n'ont rien à voir avec ces dispositifs".
- 'Il faut des discours positifs' -
Il défend les fonctionnaires, quand MM. Fillon et Macron promettent des coupes claires.
"L'attaque en règle contre les fonctionnaires, est une ligne rouge", dit M. Berger. Il refuse qu'on fasse "croire que le fonctionnaire est un coût avant d'être un apport indispensable à la cohésion sociale, à la performance économique". Certes, il faut "rénover" l'action publique, mais seulement après "un vrai débat" et non "sous l'angle comptable bête et méchant".
Pas question non plus de toucher aux acquis sociaux obtenus sous ce quinquennat comme les comptes personnels de formation (CPF), d'activité ou pénibilité.
Laurent Berger loue les réformes sociales mises en place depuis 2012, que son syndicat a validées, dont la très décriée loi travail, quitte à être critiqué pour sa trop grande proximité avec le pouvoir.
Parmi elles: les droits rechargeables, la garantie jeune, le compte personnel de formation, la présence des salariés dans les conseils d'administration des entreprises à partir de 5.000..., énumère-t-il.
Sous François Hollande, "il ne s'est pas rien passé!" Mais il aura échoué "à montrer un cap, une vision de progrès. Ce qu'attendent les citoyens, c'est ça et pas des mesures qui se succèdent".
Il y a "les ratés" aussi, comme le débat sur la déchéance de nationalité, "insupportable", ou "l'incapacité de peser davantage sur le patronat pour qu'il puisse prendre sa part de responsabilité dans les aides données à l'entreprise". 
Le syndicat a envoyé lundi un questionnaire aux principaux candidats sur le travail, l'Europe, le système de soins ou le pouvoir d'achat.
"Notre pays est dans une sorte de dépression. Il faut la soigner en montrant qu'on a une vision. Il faut des discours positifs sur ce qu'est le vivre ensemble", insiste-t-il.

mardi 14 mars 2017

Les projets de circulaires sur le temps de travail et sur l’absentéisme feront l’objet d’une réunion de travail le 23 mars entre les services du ministère de la Fonction publique et les organisations syndicales.

Projets de circulaires

Temps de travail et absentéisme : les employeurs bientôt poussés à agir


Les projets de circulaires sur le temps de travail et sur l’absentéisme feront l’objet d’une réunion de travail le 23 mars entre les services du ministère de la Fonction publique et les organisations syndicales. Selon une première version des textes, il serait bien rappelé aux employeurs publics qu’ils doivent faire appliquer la règle des 35 heures par semaine et des 1 607 heures annuelles. Tout en adaptant le service public aux besoins des usagers et en assurant une bonne qualité de vie au travail aux agents.
En attendant la réunion du 23 mars entre le ministère de la Fonction publique et les organisations syndicales, des premières versions des projets de circulaires relatives au temps de travail et à l’absentéisme dans la fonction publique ont été rédigées.
Comme l’avait indiqué la ministre Annick Girardin la volonté est de rappeler aux employeurs publics leurs responsabilités dans l’application des règles dans ces domaines et qu’ils doivent aussi veiller à adapter le service public aux besoins des usagers et à la qualité de vie au travail des agents.


En matière de temps de travail, le projet de circulaire reprend en grande partie le rapport Laurent de mai 2016. Il serait suggéré aux employeurs que sont les collectivités territoriales de « réexaminer » les dérogations à la durée légale de travail accordée par la loi en 2001. Le ministère y rappelle que la règle des 35 heures par semaine et de 1607 heures par an doit s’appliquer à l’ensemble des agents publics des trois versants de la fonction publique !
« Cette obligation légale constitue le pivot du droit applicable en matière de temps de travail », est-il écrit dans le projet de texte.
Pour ce qui est des autorisations spéciales d’absence (ASA) et des RTT, là aussi, il serait demandé aux employeurs publics de revenir à l’application des règles. Les ASA ne sont qu’une « faculté, accordée par le chef de service » dans certaines conditions (situations individuelles particulières, continuité du service public), souligne le projet de circulaire.
Pour le ministère, ces autorisations sont à utiliser avec grande modération, le recours aux facilités horaires compensées ou aux jours des RTT devant plutôt être privilégiés quand ils existent. Autre rappel à venir : les RTT ne peuvent être attribués que lorsque l’agent effectue plus de 35 heures hebdomadaires. Les jours non travaillés (ASA, congés) n’ouvrent pas droit aux RTT.

Prévention des absences

Le projet de circulaire vise aussi à rappeler aux employeurs publics que c’est bien le service public qui doit s’adapter aux besoins des usagers. En d’autres termes, l’organisation des services et donc du travail (horaires d’ouverture des services publics) serait à revoir en s’appuyant sur le dialogue social, sur l’encadrement de proximité appelé à jouer un rôle essentiel dans l’information et la formation des agents, et sur les chartes du temps de travail (prévues par une circulaire du 8 juillet 2013).
On retrouve le même credo dans le projet de circulaire sur l’absentéisme « pour raison de santé dans la fonction publique » : rappel des règles, impératifs de continuité et d’efficacité de service public, action sur les « déterminants organisationnels et managériaux », amélioration des conditions de travail, avec en plus un fort accent sur la prévention des absences.
Le ministère s’oriente vers une justification plus stricte des absences, que celles-ci soient de courte ou de longue durée, et dès les premières 48 heures d’arrêt maladie.