dimanche 24 septembre 2017

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RENCONTRE SUR L'ILLETTRISME - 19 OCTOBRE À MARSEILLE
Publié le 05/09/2017 à 10H32
« L’illettrisme au travail : oser en parler et agir » 


Agir contre l’illettrisme, c’est donc agir dans les entreprises, les associations, les services publics qui les emploient. Etre en situation d’illettrisme ne signifie pas ne pas avoir de compétences professionnelles, c’est la raison pour laquelle le plus souvent l’illettrisme ne se voit pas. 

la CFDT a intégré la lutte contre l’illettrisme dans ses actions syndicales et fournit un kit SPP pour les équipes qui souhaitent prendre en charge cette question taboue.

51% des adultes en situation illettrisme exercent une activité professionnelle - Source Insee-ANLCI


l’objectif de cette journée est  d' aider à cerner et résoudre des cas d’illettrisme dans vos entreprises. Parce qu’il n’est pas aisé de les repérer ni de les convaincre d’accéder à une formation, cette journée contiendra de précieux conseils pour aborder le problème avec les salariés concernés, identifier les organismes de formation et les financements et promouvoir auprès de la direction leur mise en œuvre.

Une journée qui comprend des outils et ressources sur lesquels s'appuyer ,avec la participation des acteurs de la lutte contre l'illettrisme 
emparons nous de cette dimension ensemble.Nous vous attendons nombreuses et nombreux.
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Depuis le 21 septembre, l’Accord économique et commercial global, plus connu sous le nom de Ceta, est entré en application. Jugeant le texte, la Confédération européenne des syndicats estime qu'il n’est pas en ligne avec ses attentes et demande que la clause révision soit déclenchée.

CETA : LA CES DEMANDE LA RÉVISION DU TRAITÉ

Publié le 21/09/2017 à 16H31
Depuis le 21 septembre, l’Accord économique et commercial global, plus connu sous le nom de Ceta, est entré en application. Jugeant le texte, la Confédération européenne des syndicats estime qu'il n’est pas en ligne avec ses attentes et demande que la clause révision soit déclenchée.  
L’accord économique et commercial global (AECG), plus connu sous son acronyme anglais CETA, est partiellement entré en application ce 21 septembre. Plus de 90% des mesures ont pris effet, mais les sujets tels que la protection des investissements et le nouveau système juridique sur l’investissement, qui exigent l’unanimité des Etats membres de l’UE, devront attendre.
Tout au long des négociations, la Confédération européenne des syndicats (CES) et le Congrès des travailleurs canadiens (CTC) ont fait pression pour obtenir des améliorations.
 « Le texte final de l’AECG n’est pas complètement en ligne avec nos attentesen particulier sur les services publics, la protection des investissements et l’effectivité des droits des travailleurs, a déclaré Liina Carr, secrétaire confédérale de la CES. Nous appelons la Commission européenne et le gouvernement canadien, à déclencher la clause de révision pour le chapitre développement durable [l’article 23.11.5] pour y inclure des droits effectifs pour les travailleurs. »
 « La CES est favorable à un commerce international équitable et durable, a précisé Liina Carr. Le défi, c’est l’amélioration de l’AECG et de tous les accords sur le commerce et l’investissement post-AECG, pour s’assurer qu’ils donnent aux droits des travailleurs la même importance qu’à ceux des investisseurs et qu’ils sauvegardent les services publics et les normes sur l’environnement et la consommation. »
 La CES appelle également à mettre en place d’urgence les groupes conseils nationaux et le Forum de la société civile évoqués dans l’AECG, afin qu’ils puissent démarrer leur travail de suivi de l’application provisoire de l’AECG.Rappelons que cet accord international est un traité de libre échange entre l'Union européenne et le Canada. Il a été signé en novembre 2016. L'AECG réduit drastiquement les barrières douanières entre les signataires. Il favorise les exportations de biens et de services et met en place un cadre d'investissement stable entre les entreprises européennes et canadiennes. 

Les ordonnances réformant le code du Travail on été signées par le Président de la République vendredi 22 septembre 2017 . Loin des intentions annoncées sur la modernisation du code du Travail et du dialogue social, ces textes font la part trop belle aux poncifs libéraux et aux revendications patronales sur la flexibilité. Ce n’est pas une réponse adaptée à la lutte contre le chômage.

RÉFORME DU CODE DU TRAVAIL, LA CFDT FAIT FACE ET AGIT AVEC LES SALARIÉS

Publié le 22/09/2017 à 16H25
Le Conseil des ministres vient d’adopter les ordonnances réformant le code du Travail. Loin des intentions annoncées sur la modernisation du code du Travail et du dialogue social, ces textes font la part trop belle aux poncifs libéraux et aux revendications patronales sur la flexibilité. Ce n’est pas une réponse adaptée à la lutte contre le chômage.
La conception du dialogue social portée par ces textes est dépassée et le Gouvernement n’a pas saisi l’opportunité de reconnaître la place des corps intermédiaires, et donc des organisations syndicales, dans les transformations qu’il appelle de ses vœux pour le pays. La réforme est déséquilibrée et sécurise davantage les employeurs que les salariés.
La CFDT se félicite d’avoir obtenu que dans les entreprises de plus de 50 salariés, aucune dérogation au code du Travail ne puisse avoir lieu sans négociation. En revanche, la CFDT s'oppose à l'augmentation de la flexibilité, à l’augmentation du pouvoir unilatéral des employeurs dans les TPE et soutient les salariés des petites entreprises particulièrement fragilisés.
La CFDT désapprouve l’approche médicalisée pour la prise en compte de la pénibilité au travail et continuera à se battre pour que le compte de prévention devienne une réalité pour tous les salariés concernés.
Grâce à son engagement, la CFDT a pu, avec d’autres, maintenir un haut niveau de régulation dans la branche en particulier sur la qualité de l’emploi et la prévoyance, augmenter les indemnités légales de licenciement (1,5 million de personnes concernées chaque année).
Ces derniers jours, la CFDT a encore fait évoluer les textes pour mieux encadrer la procédure de licenciement individuel, garantir le caractère majoritaire des accords en faveur de l’emploi et sécuriser les budgets des comités d’entreprise.
La CFDT continuera à agir sur tous les sujets qui doivent être complétés par des décrets, en particulier pour maintenir les moyens de l’action des représentants des salariés.
La CFDT a toujours considéré que l’évolution du travail, des relations sociales, des aspirations des travailleurs nécessite son engagement dans des réformes pour construire du progrès social et économique. Elle a la conviction que seul un dialogue social de qualité le permet.
La CFDT ne laissera aucun salarié seul face aux choix unilatéraux de son employeur ou aux difficultés de son entreprise. C’est par l’action quotidienne des militants CFDT avec les salariés que nous démontrons l’utilité du syndicalisme pour contribuer à la performance des entreprises et conquérir de nouveaux droits pour les travailleurs.

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samedi 23 septembre 2017

> 2017 09 15 Communiqué commun journée unitaire FPJOURNÉE DE MOBILISATION MARDI 10 OCTOBRE 2017














La loi travail est -elle «un coup d’État social» car elle donne le pouvoir aux entreprises, contre la loi et «contre la branche»? Contre-vérité puisque, justement, Emmanuel Macron a redonné du pouvoir à ce niveau, ce qui a convaincu Jean-Claude Mailly de FO.

L’un veut développer une «pensée complexe» (le «en même temps»), l’autre applique tout à l’inverse une pensée simplifiée pour comprendre le monde. Jean-Luc Mélenchon, qui s’autodésigne comme l’opposant numéro 1 d’Emmanuel Macron, se devait de répondre sur le même plan théorique, stratégique et philosophique à l’interview donnée par le président de la République au magazine Le Point. Il le fait sur une distance calculée pour être similaire, onze pages, dans le magazine Marianne. Il le fait en traçant une perspective historique, mondiale et glorieuse: «La France insoumise ouvre une nouvelle page de l’histoire de l’émancipation.» Carrément.
La pensée simplifiée est par essence toute simple: le monde s’explique par la lutte entre «le peuple» et «les élites». Nouvelle lutte finale et point final. «Hier, l’affrontement du prolétariat et de la bourgeoisie, aujourd’hui celui du peuple contre l’oligarchie.» Le peuple, qu’est-ce? C’est l’action qui le fabrique. «Le peuple s’auto-construit dans l’action.» Luttez et vous serez citoyen. L’insoumission est «un nouvel humanisme», «à la fois un choix politique et un comportement individuel».
Jean-Luc Mélenchon n’est, lui, pas un personnage simplifié. Il a un long passé de voyages idéologiques qui l’ont conduit à peu près partout du trotskisme au rocardisme, du chevènementisme au mitterrandisme. Il n’est plus aujourd’hui que mélenchoniste. Pour l’instant. Mais comme tous les militants de gauche de son âge, il sait qu’il faut une théorie pour appuyer son combat. Longtemps, c’était le marxisme, maintenant il trouve son miel dans les théoriciens sud-américains du populisme, Ernesto Laclau et Chantal Mouffe. Ce sont des théories de la prise de pouvoir: le seul combat social ne suffit plus tant l’ennemi mondialisé est puissant, il faut agréger toutes les luttes qui se présentent, locales, sexuelles, raciales, écologistes, etc. Mélenchon a trouvé sa bible, il quitte le marxisme trop complexe, vieillot, usé, démonétisé, pour le populisme bien plus facile, bien plus vendable: toutes les luttes convergent et hop! l’individualisme «chacun pour soi» laisse la place au «tous ensemble».
En surjustifiant le méli-mélo des revendications par «le peuple en action» et la «convergence des luttes», Jean-Luc Mélenchon noue très habilement l’engagement écologiste de beaucoup de jeunes, l’insatisfaction des classes populaires, le désarroi des classes moyennes, les malaises divers et variés de la société de consommation.
Dessiner un paysage simplissime à deux camps
A côté de ce référencement théorique qui mériterait un sévère contre-examen (il fait quoi le gouvernement du lendemain de cette bouillabaisse des luttes?) mais qui en jette à la tête des débutants, Jean-Luc Mélenchon dispose d’une autre qualité: c’est un excellent analyste politique. Il a longtemps pataugé (communiste, pas communiste?) mais le suicide du PS lui a ouvert la voie. Mitterrand a pris le pouvoir avec les communistes pour ensuite les liquider, Mélenchon veut liquider les socialistes pour ensuite atteindre l’Elysée. Les frondeurs du PS ont eu la gentillesse de creuser la tombe de leur parti. Hamon s’y est déjà couché.
Comme Macron, Mélenchon profite de la bêtise de ses adversaires, de la chance et de la volonté de dégagisme des Français. A l’autre côté du spectre, il va pouvoir siphonner le Front national tombé en crise: que les ouvriers qui se sont égarés à voter Le Pen me reviennent, le FN est «un parti qui ne sert à rien», dit-il. Le but ultime est celui de faire le vide et de dessiner un paysage simplissime à deux camps: celui des néolibéraux rangés derrière Macron, le serviteur des riches, et tous les autres, le peuple, les vrais gens, les Insoumis, les pauvres, les profs, les blessés, tous derrière Mélenchon, le nouveau Spartacus.
Et ça y va! Emmanuel Macron est «l’avant-garde du système néolibéral», le «chef des élites rassemblées», «un concentré de Blair et de Thatcher». Macron se veut-il «libéral ET social»? La social-démocratie? «C’est juste de la com». Thatcher et Blair sont-ils mis dans le même sac sans aucune nuance de ce qu’était la «Troisième voie»? Ne vous embarrassez pas de tout ça! Les interdits sont la nuance, le complexe, le compromis. Les élites tiennent le monde en utilisant la violence, sociale et intellectuelle, «Macron veut l’affrontement», il faut répondre avec violence, surtout jamais retenir ses coups.
L'homme qui «remercie les médias»
L’interview de Marianne est emplie de schématisations, de simplismes, de démagogie. La loi travail est «un coup d’État social» car elle donne le pouvoir aux entreprises, contre la loi et «contre la branche». Contre-vérité puisque, justement, Emmanuel Macron a redonné du pouvoir à ce niveau, ce qui a convaincu Jean-Claude Mailly de FO. Confusion volontaire ensuite: le candidat Macron avait prévenu de son projet de réforme. Que nenni! Il a «caché tout cela. [...] Ce sont des fuites dans la presse qui nous ont appris le contenu des ordonnances.» Confusion bien utile: voilà le président réformateur qui doit se cacher pour casser nos valeurs. La violence, on vous dit. Et à la violence, la réponse est l’outrance.
L’Allemagne à nouveau. «La potion libérale n’y marche pas», le pays est un «enfer» plein de travailleurs pauvres. «L’Allemagne repose sur un modèle de surexploitation sociale qui ne durera pas.» Et le meilleur: «19% de son activité consiste à fabriquer des automobiles, […] sa structure est celle d’une république bananière.» Tous ceux qui admirent encore la cogestion en Allemagne, tous ceux qui pensent que fabriquer des Mercedes crée de bons emplois qualifiés durables, tous ceux qui vont encore réélire Angela Merkel sont des néolibéraux imbéciles.
Le Venezuela? On attendait de l’admirateur de Maduro qu’il mette un peu d’eau dans son rhum. Pas du tout. Le coupable de la crise de ce pays tombé dans la misère, c’est… Washington. «Les campagnes des Nord-Américains contre un pays avant de lui sauter à la gorge, j’en ai déjà vu un certain nombre.» Le chavisme un peu responsable? Maduro légèrement anti-démocratique? Pas du tout. Les choses sont simples: la faute aux Yankees, encore les Yankees.
 Au passage, la contradiction ne l’arrête pas. Il décrit la presse comme «propriété des neuf milliardaires», elle est aux ordres du camp de l’élite. Elle doit ne «produire que des idées conformes aux intérêts dominants». Mais, gros malin, Mélenchon arrive à la retourner, à l’utiliser: «Je remercie les médias.» Preuve que les riches ne tiennent pas bien leurs journaux. Le système serait-il plus complexe?
Jean-Luc Mélenchon, avec l’aide de la presse donc, peut-il réussir à faire le vide et à détruire toute autre forme de gauche à coup de slogans, de fake news et de démagogie?

jeudi 21 septembre 2017

ORDONNANCES : LA CFDT AUPRÈS DES SALARIÉS

Publié le 20/09/2017 à 14H10
C’est ce 22 septembre qu 'on été adoptées les ordonnances réformant le code du travail. Tout au long de la semaine, la CFDT s’est mobilisée pour dire ses désaccords, interpeller responsables politiques et patronaux et peser sur les projets de décret.
« Nous ne pouvons nous résoudre à ce que l’occasion que représentaient ces ordonnances pour sécuriser les salariés et dynamiser nos entreprises, en y développant un dialogue social plus constructif et plus efficace, soit entravée par une diminution des moyens et des droits des représentants du personnel, voire par un contournement de la représentation syndicale. Nous demandons que leur texte définitif et leurs décrets d’application permettent de les rééquilibrer. Il y va tant de la qualité du dialogue que de la transformation du tissu économique de notre pays, nécessaire pour favoriser l’emploi. » Tel est le message de l’adresse aux responsables politiques et patronaux que les militants CFDT, élus et mandatés dans les entreprises, ont fait parvenir cette semaine au président de la République, au Premier ministre, à la ministre du Travail, mais aussi aux députés et sénateurs, ainsi qu’aux responsables des organisations patronales nationales, territoriales et de branche. C’est en effet ce vendredi 22 septembre que les ordonnances réformant le code du travail doivent être adoptées en Conseil des ministres.

ordonnancesUne première analyse des ordonnances
La Confédération a procédé à une analyse article par article des ordonnances. Quatre documents ont ainsi été produits : sur l’ordonnance relative au renforcement de la négociation collective ; sur celle relative à la prévisibilité et à la sécurisation des relations de travail ; sur celle relative à la nouvelle organisation du dialogue social et économique ; et sur celle relative au compte professionnel de prévention.
Ces documents sont amenés à évoluer. D’abord parce que certains articles restent à traiter : c’est le cas des dispositions portant sur les attributions du conseil social et économique, la nouvelle instance unique prévue par les ordonnances, ainsi que sur l’articulation et les contenus des informations-consultations. Enfin, les textes actuellement à disposition ne sont pas précisément ceux qui seront adoptés en Conseil des ministres. Une mise à jour sera effectuée à l’issue. Les documents sont d’ores et déjà téléchargeables ici.
Des points problématiques
Certaines unions régionales interprofessionnelles ont tenu à remettre elles-mêmes l’adresse aux responsables patronaux locaux. C’est le cas en Provence-Alpes-Côte d’Azur ou en Auvergne-Rhône-Alpes, où les militants ont installé un barnum pour l’occasion. Des secteurs professionnels ont alerté sur les conséquences que des dispositions des ordonnances risquent d’avoir. C’est le cas de l’Union fédérale Route, qui s’est mobilisée le 18 septembre pour distribuer des tracts aux salariés du secteur. « Certains points dans les ordonnances nous posent problème, explique Patrick Blaise, secrétaire général de l’UFR. Dans un secteur où plus de 70 % des entreprises sont des TPE-PME, permettre le dialogue social sans représentant syndical dans les entreprises de moins de 50 salariés, c’est risquer de les précariser davantage, alors même qu’on n’arrive pas à recruter 17 000 conducteurs du fait de conditions de travail et de rémunération difficiles. » Dès potron-minet, les routiers de la CFDT et de la CFTC se sont rassemblés pour un petit déjeuner devant le ministère du Travail afin de faire passer le message… avant d’être reçus par les conseillers de Muriel Pénicaud.
Le plus souvent, c’est dans les entreprises que les militants se sont mobilisés. À chaque fois, ils ont fait passé le même message : « Les ordonnances ne sont pas à la hauteur de nos attentes : beaucoup trop de règles flexibilisent les relations sociales et facilitent les licenciements. Si le texte poursuit la décentralisation de la négociation vers l’entreprise, engagée en 2016 pour le temps de travail, elles ne donnent pas aux représentants du personnel un meilleur accès à l’information, réduisent leurs moyens et, pire, renforcent le pouvoir unilatéral de l’employeur dans les plus petites entreprises. »
Faire la preuve par l’exemple
La CFDT entend bien évidemment continuer de peser. Elle poursuit son travail de lobbying dans le cadre de la rédaction des projets de décrets, en particulier sur les moyens, alors que le gouvernement semblait encore récemment prêt à céder aux sirènes des organisations patronales sur le sujet. Elle compte aussi faire la preuve par l’exemple de l’utilité du dialogue social : le gouvernement a prévu d’évaluer dans les deux ans la réforme des ordonnances et c’est pied à pied qu’il s’agit de prouver qu’avoir des organisations syndicales permet de concilier la protection des salariés et la performance des entreprises, y compris dans les plus petites. Pour ce faire, elle invite les salariés, tous les salariés à la rejoindre : « La CFDT a choisi d’être présente auprès des salariés, dans toutes les entreprises, et de ne laisser personne seul face aux choix unilatéraux des employeurs ou aux difficultés de l’entreprise. » Un message à faire passer.

DES OUTILS POUR AGIR


Code du travail : la CFDT, la CFTC et l'Unsa dénoncent un projet "déséquilibré"

 16h42, le 19 septembre 2017, modifié à 17h04, le 19 septembre 2017
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Code du travail : la CFDT, la CFTC et l'Unsa dénoncent un projet "déséquilibré"
Plusieurs syndicats critiquent la réforme du code du Travail. @ FRANCK FIFE / AFP
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Laurent Berger (CFDT), Philippe Louis (CFTC) et Luc Bérille (Unsa) ont critiqué la réforme dans une tribune parue sur le site des "Échos".

Le projet de réforme de code du travail est "déséquilibré", "au détriment des salariés", en "facilitant les licenciements" ou "en imposant" une instance unique de représentation des personnels dont les moyens ne sont pas garanties, ont dénoncé mardi les numéros un de la CFDT, de la CFTC et de l'Unsa. 
Le gouvernement doit "ajuster les ordonnances et décrets d'application qui viendront afin de donner les moyens" au dialogue social, ont réclamé Laurent Berger (CFDT) Philippe Louis (CFTC) et Luc Bérille (Unsa), dans une tribune parue sur le site des Échos. Cette tribune est publiée à l'avant-veille d'une mobilisation lancée par la CGT, Solidaires et l'Unef, pour dénoncer les ordonnances, à laquelle ils ne s'associent pas.
"Au détriment des salariés". "Le gouvernement avait toute légitimité de légiférer par ordonnance pour réformer le marché du travail. Mais il l'a fait au détriment des salariés", écrivent les trois leaders, deux jours avant la présentation des ordonnances en conseil des ministres. Le gouvernement "peut encore - et il doit - changer de trajectoire", insistent-ils. Les trois syndicalistes dénoncent le fait que les ordonnances vont "faciliter" les licenciements, "au point d'imposer à la justice prud'homale une limitation des indemnités versées aux victimes de licenciements illégaux".
Autre critique : la décision de fusionner des instances représentatives des personnels, "sans garantir les moyens" que l'entité fusionnée et ses élus "auront pour exercer leurs missions". Dernier exemple : la possibilité de négociation sans organisation syndicale dans les entreprises jusqu'à 50 salariés. Ces mesures "déséquilibrent le texte au détriment des salariés", critiquent-ils.

dimanche 17 septembre 2017

Ordonnances travail :UNE OCCASION MANQUÉE POUR MODERNISER LE DIALOGUE SOCIAL Il n’y a pas que la CFDT qui le dit : le dialogue social de qualité participe à la performance d’une entreprise. Beaucoup d’experts français et internationaux le démontrent… Mais le gouvernement a plutôt écouté les employeurs les plus rétrogrades, et n’a pas entendu les demandes de la CFDT qui voulait améliorer l’accès à l’information des élus du personnel, renforcer la place des salariés dans les conseils d’administrations, ouvrir à la codécision l’utilisation de l’argent public ou la rémunération des dirigeants… LE DIALOGUE SOCIAL BÉNÉFICIE À TOUS La CFDT est persuadée que l’on peut, dans l’entreprise, négocier des organisations du travail et des garanties conformes aux attentes des salariés et utiles à la performance de l’entreprise. Mais pour que ce donnant-donnant fonctionne, les négociations doivent être loyales et équilibrées : pour cela, il faut des représentants du personnel protégés du lien de subordination vis-à-vis l’employeur, formés, ayant accès à toute l’information économique et sociale sur l’entreprise.



ORDONNANCES : LA CFDT MOBILISÉE AUPRÈS DES SALARIÉS

Publié le 16/09/2017 à 18H16
par Information-communication

La CFDT a participé aux réunions de concertation qui préparaient les ordonnances avec deux objectifs principaux : sécuriser les salariés, renforcer la place du dialogue social en proximité des salariés. C’est ce qu’elle fait depuis des années, en s’engageant dans les réformes qui permettent de conquérir des droits nouveaux pour les travailleurs : rupture conventionnelle, compte personnel de formation, droits rechargeables à l’assurance chômage, généralisation de la complémentaire santé etc.
Mais cette fois, les ordonnances ne sont pas à la hauteur de nos attentes : beaucoup trop de règles flexibilisent les relations sociales et facilitent les licenciements. Si le texte poursuit la «décentralisation » de la négociation vers l’entreprise, engagée en 2016 pour le temps de travail, elles ne donnent pas aux représentants du personnel un meilleur accès à l’information, réduisent leurs moyens et, pire, renforcent le pouvoir unilatéral de l’employeur dans les plus petites entreprises. 
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Après des années de bataille judiciaire, la mise en place d’une unité économique et sociale chez DAVOINE a enfin été actée. Une reconnaissance salutaire pour les salariés, comme sont venues le confirmer les récentes élections professionnelles.

DIALOGUE SOCIAL : LA DOUBLE VICTOIRE DE LA CFDT CHEZ DAVOINE

Publié le 13/09/2017 à 15H45
Après des années de bataille judiciaire, la mise en place d’une unité économique et sociale a enfin été actée. Une reconnaissance salutaire pour les salariés, comme sont venues le confirmer les récentes élections professionnelles.
 Ils ont encore un peu de mal à y croire. Le jugement du tribunal à la main, les militants de la section CFDT Davoine savourent pourtant l’épilogue de cette longue épopée procédurière qu’ils ont dû mener, animés de la volonté partagée d’aller de l’avant pour les 124 salariés du groupe. Voilà quatre ans qu’ils se battent pour la reconnaissance d’une unité économique et sociale (UES) et la création d’une délégation unique du personnel (DUP). Une procédure lancée dès la nomination de Latifa Bengana comme déléguée syndicale du site de Clermont-Ferrand en 2012 : « Nous n’étions pas un groupe en tant que tel dans la mesure où les quatorze entités fonctionnaient chacune de son côté. Mais tout était géré depuis le siège. Et c’est là-dessus que nous nous sommes appuyés. » Malgré un dialogue social au point mort et de nombreux délits d’entrave, Latifa parvient à rassembler les documents internes lui permettant de prouver que « ce fonctionnement fractionné est animé par la seule volonté de la direction de diviser pour mieux régner » et qu’une entité Davoine existe bel et bien. 
   

Contrat de pratiques syndicales
Le CPS est un outil mis en place par la Fédération Communication, Conseil, Culture (F3C) depuis plusieurs années pour aider les sections dans leur démarche de développement ou en vue des élections professionnelles. Il s’agit d’une aide financière et technique des équipes afin de mener à bien leurs actions militantes, à travers la mise à disposition de temps syndical et la diffusion de documents. Ce fut notamment le cas lors de la campagne Davoine, au cours de laquelle il a fallu combler les manques du protocole préélectoral (frais de déplacement, heures de délégation…), que la CFDT n’avait pas signé.
Formation des nouveaux élus
Avec l’aide du Snapac et du cabinet Syndex, les nouveaux élus vont pouvoir être formés très bientôt à l’exercice de leurs mandats. Karim Geddi y voit là un engagement de long terme « au côté des salariés pour que cesse l’incessante hémorragie des départs et contrer les effets catastrophiques d’un management par le stress et les pressions psychologiques qui durent depuis trop longtemps ».
Des salariés moins isolés
Les salariés Davoine, jusque-là très isolés, ont trouvé dans la reconnaissance de l’UES une porte d’entrée pour discuter avec les représentants de la CFDT de leurs problèmes quotidiens : manque de reconnaissance, absence d’encadrement contrebalancée par une responsabilisation et une polyvalence accrues des salariés sont souvent pointés. Lors de la campagne, plusieurs d’entre eux ont choisi d’adhérer.
   
La mise en place d’un comité d’entreprise pour tous
Au départ, la CFDT souhaitait la mise en place d’un comité d’entreprise bénéficiant à l’ensemble des sites. Entre-temps, la loi Rebsamen du 17 août 2015 relative au dialogue social et à l’emploi élargit la possibilité de regrouper au sein d’une seule instance représentative du personnel (en l’occurrence la DUP) le comité d’entreprise, le CHSCT et les délégués du personnel. « Au final, c’est plutôt une bonne chose car nous découvrons de nombreux points à traiter afin d’améliorer les conditions de travail et d’emploi des salariés. Nous avons notamment pu constater que, d’un site à l’autre ou au sein d’un même site, les salaires des opérateurs peuvent varier entre 1 100 et 1 600 euros… sans justification aucune ! », note Martine, militante à Clermont-Ferrand. 
Le jugement du 4 mai 2016 qui reconnaît l’UES chez Davoine impose à l’entreprise l’obligation de composer avec les organisations syndicales dans un cadre établi et reconnu. « Mais ce n’est pas une fin en soi », insiste la déléguée syndicale. C’est surtout le point de départ d’une campagne de terrain à mener en vue des élections professionnelles. Une fois de plus, la tâche ne va pas être facile. Le protocole d’accord préélectoral, signé en l’absence de la déléguée syndicale CFDT, et donc uniquement par Force ouvrière, oblige d’emblée Latifa à faire campagne sur son seul lieu de travail. Pour les quatorze sites, elle ne bénéficie que d’un crédit de 10 heures par téléphone ; la direction refuse de lui transmettre les informations demandées en vue de contacter les salariés. Dans sa démarche, « épuisante physiquement et moralement », Latifa va trouver un appui précieux auprès du Snapac (Syndicat national des artistes et des professionnels de l’animation, du sport et de la culture) et de Karim Geddi, responsable de la branche cinéma à la Fédération Communication, Conseil, Culture CFDT. Ensemble, ils vont se répartir le travail avant d’aller sur le terrain, en appelant chacun des sites. « Il fallait se faire connaître et démarcher pour trouver des personnes susceptibles d’être sur les listes », explique Latifa, encore surprise d’avoir « réussi à emmener des gens qui ne connaissaient rien au syndicalisme, ou qui en avaient une image plutôt négative ». 
De son côté, le Snapac choisit de mettre en place un contrat de pratiques syndicales (CPS) : cet outil fédéral permet d’aider les équipes à mener campagne, financièrement, en prenant en charge les frais que le protocole d’accord préélectoral n’a pas prévus, et matériellement, à travers une série de documents qui peuvent être distribués aux salariés (livret de la branche, convention collective, grille de salaires de la branche, etc.). « La campagne de terrain a été très courte et très rude. En une semaine, nous avons sillonné la France afin d’aller à la rencontre des salariés, parfois en dehors de leurs heures de travail pour ne pas les mettre en difficulté face à une direction toujours réticente à la présence syndicale, explique Karim Geddi. Nous avons pu approcher de nombreux salariés isolés. Beaucoup ont fini par se livrer sur leurs conditions de travail et leur cruel besoin de reconnaissance et d’encadrement. » Cette proximité, très attendue, mêlée à l’entrain d’une déléguée syndicale qui refuse de compter ses heures ont porté. 
Les bases du dialogue social à construire
Un an après la reconnaissance juridique de l’UES, les premières élections professionnelles se tiennent enfin. Le score de la CFDT est sans appel : 91 % des voix et la quasi-totalité des sièges dans les trois instances. « On pensait faire un score honorable à l’occasion d’une première, mais on ne s’attendait pas à cela », confie Virginie Aubin, élue CFDT. 
Cette toute nouvelle équipe, en grande partie novice dans la pratique du syndicalisme, va devoir maintenant s’atteler à « construire les bases d’un dialogue social qui fait cruellement défaut depuis trop longtemps dans cette entreprise », explique la déléguée syndicale. Dans cette perspective, ils pourront s’appuyer sur le Syndicat communication, conseil, culture (S3C) d’Auvergne et le Snapac. Au cours de l’automne, un cycle de formation DUP sera organisé pour les nouveaux élus, afin qu’ils soient à même d’exercer leur nouveau mandat. Mais déjà, les élus, issus de la moitié des sites Davoine, évoquent leur enthousiasme. La première réunion post-élections a témoigné de la volonté de faire ensemble. « Il y a aujourd’hui un vrai partage d’informations, on sait ce qui se passe ailleurs. Les salariés, en confiance, remontent des choses qu’il leur était impossible de faire sans l’UES, note Virginie. Nous espérons être à la hauteur, et pourquoi pas donner envie à d’autres salariés de s’impliquer avec la CFDT à l’avenir. » Une dizaine d’entre eux a déjà franchi le pas en choisissant d’adhérer lors de la campagne. 
• Quatrième exploitant cinématographique de France, les cinémas Davoine (ex-Ciné Alpes) comptent quatorze établissements dans l’Hexagone, dont plusieurs multiplexes. Ils emploient 124 salariés.
• Aux élections de mai 2017, la CFDT a totalisé 91 % des voix face à FO et obtenu la quasi-totalité des postes (dix élus pour douze sièges).
• Dans la branche cinéma, qui compte 16 519 salariés, la CFDT est première organisation syndicale, à la suite des récents succès chez UGC (62 %) et Gaumont Pathé (38,5 %).