Fin de la grève de la collecte des ordures à Marseille
MARSEILLE (Reuters) - Les éboueurs de Marseille en grève qui bloquaient depuis près d'une semaine l'accès aux centres de déchets de la ville ont suspendu leur mouvement mercredi, apprend-on de source syndicale.
Plus de 12.000 tonnes de déchets s'entassaient dans les rues depuis le début de la grève, jeudi dernier.
"On a levé tous les blocus. Le retour à la normale dans les rues marseillaises devrait se faire d'ici la fin du week-end", a dit à Reuters Gérald Garcia, délégué CFDT de l'entreprise Bronzo dont les agents sont à l'origine de la grève.
Les grévistes ont décidé de la fin du conflit après la décision du président socialiste de la communauté urbaine, Eugène Caselli, de relancer la procédure d'appels d'offres pour la réorganisation de la collecte des ordures à Marseille. La société Bronzo avait été écartée des appels d'offres précédents.
"C'est une bonne chose, tout a été remis à plat. Les compteurs sont à zéro", a estimé Gérald Garcia."
Provence, Marseille, Les poubelles de la ville deviennent encombrantes
November 3rd, 2009Bernard TRITZLeave a commentGo to comments
Par Corinne MATIAS –
Les salariés de la société de collecte Bronzo ont claqué la porte de la réunion à MPM. “Une heure de perdue !” Les salariés de la société Bronzo ont claqué hier la porte, furieux. La réunion à la Communauté urbaine au Pharo aura duré bien plus longtemps, mais sans le résultat escompté. “On a un sentiment de dépit et de dégoût”, résume Gérald Garcia, délégué CFDT de Bronzo. “La seconde fois, on est partis au bout de 30 secondes. On voulait des assurances écrites sur nos salaires, M. Caselli n’a pas pu nous les donner. Il ne garantit rien, si ce n’est à l’oral”, s’emporte le délégué. Le conflit concerne depuis jeudi une centaine d’agents de Bronzo qui bloquent les centres de transfert des déchets des Aygalades et de la Capelette et certaines plateformes de tri, rendant impossible l’évacuation des déchets vers Entressen. La grève est partie quand ils ont appris que leur société, qui briguait la collecte et le nettoiement dans le 1er arrondissement, avait été écartée des appels d’offres au profit d’ISS Environnement. “Pourtant, selon les analyses effectuées par les services de la Communauté urbaine, on était bien placés.” Président PS de MPM, Eugène Caselli a tenté hier de les convaincre, en vain. “On ne peut pas s’adresser aux sociétés choisies par la commission”. a-t-il expliqué, tant que le délai de recours de 10 jours n’est pas terminé. Ce délai devrait s’achever la semaine prochaine. “Je leur ai donné les garanties qu’ils seraient repris par les sociétés choisies au même niveau salarial. Je leur ai demandé de lever les barrages. Ils veulent continuer, c’est de leur responsabilité”, a ajouté M. Caselli. Dans la population, qui commence à lourdement ressentir les effets du blocage, la colère gronde. Ville et Communauté urbaine s’efforcent d’expliquer que la collecte n’est cette fois pas en cause. Mais les bennes sont pleines et on ne peut pas les vider. “On ne peut pas accepter que dans notre pays, 100 personnes prennent en otage 860000, ajoute le président de MPM, qui parle de “faire appel au tribunal si les barrages ne sont pas levés. Le reste regarde la sécurité publique”. À gauche comme à droite, on en appelle à la sérénité dans l’esprit de gouvernance partagée qui anime depuis plusieurs mois Ville à majorité UMP et MPM socialiste. Bruno Gilles, maire UMP des 4e et 5 e arr. est plus radical: “Alors qu’ils promettaient de ‘rendre Marseille propre en 6 mois’, force est de constater l’échec des socialistes aux responsabilités à la Communauté urbaine. La réponse apportée au problème du nettoiement dans notre ville a été la privatisation. Le résultat après un an et demi de pouvoir? Une ville insalubre et une grève.” Chez Bronzo, qui s’occupe de collecte et de nettoiement sur Marseille depuis les années 80, Charles Castelli, le directeur, est amer. “Le 1er arrondissement nous intéressait compte tenu du personnel important qu’il permettait d’employer. Il semble que la commission des marchés n’en ait pas tenu compte.” La société écartée pourrait déposer un recours. En attendant, sur les sites bloqués, les salariés s’organisent, pour tenir.
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