mardi 27 septembre 2011

François Chérèque à la manif des enseignants du 27 septembre 2011


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Education : grève « inédite » dans le privé, très suivie dans le public“”




Par A. l'AFP



Publié le 27/09/2011

Les enseignants du privé, pourtant peu enclins à la contestation, ont répondu massivement, le 27 septembre 2011, à l'appel à la grève et aux manifestations contre les suppressions de postes dans l'Education, emboîtant le pas aux enseignants du public, témoignant d'un profond malaise.


A sept mois de la présidentielle, dont l’école sera l’un des enjeux, Nicolas Sarkozy a critiqué cette grève en relevant que, contrairement à d’autres professions, les « fonctionnaires (…) ont un statut qui les protège ».






N’empêche que la fronde est telle dans l’Education qu’elle fédère aujourd’hui les syndicats du public et du privé, côte à côte pour la première fois pour dénoncer la « dégradation » de l’école. Il faut remonter à 1984 pour trouver une mobilisation d’envergure du privé contre le projet de loi de la gauche sur le passage de l’école privée au sein du service public d’enseignement.






La grève contre les suppressions de postes était « significative » dans le public selon les syndicats et « inédite » dans le privé sous contrat, notamment dans les académies de Nantes, de Rennes et dans le Nord-Pas-de-Calais, bastions de l’enseignement catholique.






Pour une première, forte participation dans le privé – Dans le public, le ministère de l’Education faisait état de 29% de grévistes dans le primaire et la FSU de 54%. Pour les collèges et lycées, le taux de grévistes était de 22,3% selon le ministère et de 46% pour la FSU.






Signe d’une situation sans précédent, le secrétariat de l’enseignement catholique et la Fep-CFDT, premier syndicat du privé, ont assuré n’avoir « aucun outil pour faire le décompte » des grévistes dans le privé, une telle mobilisation y étant très rare. L’enseignement catholique a renvoyé pour cela au Snpefp-CGT, un des cinq syndicats du privé ayant appelé à la grève.


Selon ce syndicat, l’académie de Nantes, première du pays pour le privé, connaît « 35% à 40% de grévistes » avec plusieurs écoles entièrement fermées, ce qui est « inédit », a déclaré Philippe Legrand.






Et en Bretagne, la mobilisation s’annonce aussi très forte, selon François Le Pennec, de la Fep-CFDT en Ille-et-Vilaine. Dans ce département, « au moins 14 écoles primaires » privées n’assurent aucun cours, « c’est du complètement nouveau, sans précédent ».


Dans le Nord-Pas-de-Calais, un « élan massif » a été constaté dans le privé et le taux de grévistes dépasse les 50% dans plusieurs établissements à Lille, Valenciennes, Armentières et Tourcoing, a affirmé à l’AFP Philippe Szykulla, qui représente la CFDT auprès du rectorat.






Les grévistes veulent peser sur le projet de budget 2012 qui passe mercredi 28 septembre en Conseil des ministres et prévoit 14.000 suppressions de postes. Au total, 80.000 postes auront été supprimés entre 2007 et 2012. L’Education nationale compte 850.000 enseignants. Selon le ministre Luc Chatel, qui « assume » les suppressions de postes, c’est en « personnalisant » les parcours des élèves que l’on « réduira les inégalités ».






Nicolas Sarkozy d’abord préoccupé par les non fonctionnaires – Le président Sarkozy a relativisé ce mouvement. Devant des ouvriers dans l’Oise, il a lancé: « Les fonctionnaires ont un travail difficile mais ont un statut qui les protège ». « Vous, vous êtes exposés ». « Mon devoir de chef de l’Etat est d’abord de penser aux ouvriers, aux salariés et aux cadres qui sont lancés dans la compétition internationale et qui ont besoin du soutien de l’Etat », a ajouté M. Sarkozy.






L’ancien ministre PS de l’Education Jack Lang a apporté son soutien aux enseignants, dénonçant les « médecins de Molière qui sont au pouvoir, dont (…) la thérapie est la purge, la saignée, la démolition !

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