Lundi 19 septembre, j'ai eu le plaisir d'être invité par l'ESSEC
à intervenir devant leurs étudiants de première année sur le thème "La
France face au changement - quel rôle pour le syndicalisme ?" Voici ce
que je leur ai dit.
Bonjour à tous,
Je suis heureux de cette chance qui m’est donnée d’échanger avec
vous. Je ne vous cache pas que l’exercice ne m’est pas habituel. Je
rencontre régulièrement des salariés, des agents du service public, des
militants, de tous les âges. Mais je n’ai pas souvent l’occasion de me
retrouver devant 350 étudiants d’une école de commerce...
Je suis sûr pourtant qu’on gagnerait à développer la connaissance et
les liens entre le monde étudiant et le monde syndical. Aujourd’hui,
c’est une première rencontre, et j’espère qu’il y en aura d’autres…
Je vais commencer par me présenter et présenter la CFDT, pour compléter les mots d’introduction d’Aurélien Colson.
Je m’appelle Laurent Berger, j’ai 47 ans, je suis père de trois
enfants. Mon métier d’origine c’est conseiller en insertion
professionnelle. Je suis secrétaire général de la CFDT depuis 2012.
La CFDT, c’est une organisation syndicale qui compte 800 000
adhérents, ce qui fait de nous le plus grand syndicat français en nombre
d’adhérents. Pour la petite histoire, nous avons plus d’adhérents que
la totalité des partis politiques réunis…Quand on dit que le taux de
syndicalisation est faible en France, c’est vrai, mais cela doit être
mise en perspective.
Nos adhérents (et adhérentes) sont ouvriers, cadres, employés…Ils
viennent de tous les territoires et de tous les secteurs d’activité, du
public (pour 33%) et du privé (66%). On défend des hommes et des femmes
qui n’ont pas les mêmes métiers, pas les mêmes diplômes, ni les mêmes
conditions de travail : concrètement cela signifie qu’on ne peut pas
jouer les intérêts d’une catégorie de salariés au détriment des autres.
On doit construire des intérêts collectifs.
Pour nous, le syndicalisme doit aussi contribuer à l’intérêt général
– au-delà de nos adhérents, c’est l’ensemble des travailleurs, des
demandeurs d’emplois, des jeunes, et plus largement des citoyens, que
nous prenons en compte dans nos revendications.
Mon but n’est pas de vous faire un cours magistral sur le
syndicalisme donc je finirai sur ce point : en France, vous le savez
peut-être, c’est le résultat aux élections professionnelles qui
détermine la représentativité d’une organisation syndicale. Jusqu’à
présent la CFDT est deuxième, derrière la CGT.
La prochaine mesure de la représentativité aura lieu l’année
prochaine.... Et la CFDT a de bonnes chances de devenir premier syndicat
français.
Ce qui se joue en 2017, ce n’est donc pas seulement le choix d’un
président pour les cinq ans à venir ; c’est aussi le visage du paysage
syndical français. Les salariés auront à faire un choix entre deux types
de syndicalismes : celui qu’incarne la CGT, et celui qu’incarne la
CFDT.
Cette opposition n’est pas, contrairement à ce qu’on entend dire,
celle de « la révolution ou la réforme », ni celle de « la radicalité ou
la modération »;
En fait, ce qui distingue ces deux conceptions du syndicalisme,
c’est un rapport différent à l’Etat, à l’Europe, à l’entreprise, au rôle
de la société civile - j’y reviendrais ;
Plus largement c’est une analyse différente du monde dans lequel
nous vivons – donc une façon différente d’envisager l’action syndicale
***
« La France face au changement », c’est le titre de cette
conférence. Mais j’ai surtout envie de vous dire pourquoi je pense qu’il
faut changer le monde, et quel est le rôle du syndicalisme dans tout
cela.
Quand on regarde le monde, ce qu’on voit ne nous satisfait pas. Il y
a encore trop d’inégalités, de barrières, trop d’injustices. La
pauvreté s’évalue peut être en fonction de seuils et de pourcentages du
niveau de vie médian : mais ce sont surtout des gens réellement piégés
dans la grande lessiveuse de la précarité, qui enchainent les contrats
courts, ou qui restent aux portes de l’entreprise, sans avoir une chance
de trouver un emploi durable, sans jamais se sentir une place dans la
société.
Clairement, le monde tel qu’il est ne nous satisfait pas, et c’est
pour cela qu’il faut le changer. Pas parce que les changements sont
inévitables et qu’il s’agirait de les accompagner, de les rendre moins
douloureux, bref de « sauver les meubles ».
Non, il faut changer le monde parce que c’est le plus beau projet
qu’on puisse se donner collectivement ; le changer pour le rendre
infiniment meilleur. Ce n’est pas une question d’ « adversaires à
combattre ». C’est une question d’obstacles à lever, de nouvelles
fondations à construire. Et d’opportunité à saisir, aussi.
Il y a des opportunités immenses, et des gens qui n’ont pas attendu
pour s’en emparer. En France on entend beaucoup la petite musique du
« tout est foutu », mais je vois aussi un peu partout des initiatives et
des projets incroyables, qui pourraient finir pas faire système… si on
le veut vraiment, et qu’on s’en donne les moyens.
La transition écologique, la révolution numérique : ce sont des
leviers pour créer des emplois, de nouvelles activités, pour gagner en
qualité de vie ; pour permettre une montée en gamme de notre appareil
productif et une montée en compétences de l’ensemble de la population.
Bien sûr je n’ignore pas non plus les menaces que ces changements
représentent, la peur d’une destruction massive d’emplois ou d’un
creusement des inégalités entre travailleurs qualifiés et non qualifiés.
Les transitions sont incertaines par nature, on ne sait pas où elles
nous mènent, et c’est forcément insécurisant.
Ce qui est certain, c’est que face à la profondeur et à
l’accélération des mutations en cours, le statut quo n’est plus
possible. La plupart des compromis sociaux sur lesquels nous vivons sont
presque déjà obsolètes.
Notre modèle social par exemple. On le critique à longueur de temps
parce qu’il serait trop couteux, pas compatible avec la compétitivité,
la mondialisation, l’équilibre budgétaire etc…Quand on nous dit qu’il
faut le réformer, c’est presque toujours dans cet unique objectif de
réduire les dépenses.
J’observe quand même que ce fameux modèle social nous a protégés du
plus fort de la crise de 2008, et on ne peut pas faire comme si ce
n’était rien.
Pour autant je suis absolument convaincu qu’il faut le faire
évoluer. Mais pas juste pour passer sous les 3% de déficit - même s’il
est naturellement nécessaire d’assurer la pérennité financière du
système.
S’il faut réformer notre modèle social, c’est d’abord et avant tout
parce qu’il y a d’énormes « trous dans la raquette » : des personnes qui
ne sont pas, ou qui sont mal protégées.
Cela n’a rien d’étonnant quand on sait que ce modèle s’est construit
autour d’une norme qui n’existe déjà plus : l’emploi salarié, à temps
plein et à vie, plutôt masculin – emploi par lequel on avait accès à
l’ensemble des protections et des droits sociaux.
Je ne crois pas à la fin du salariat, mais force est de constater
qu’avec le numérique notamment, de nouvelles formes d’emploi se
développent : auto-entrepreneur, free lance... Les parcours
professionnels sont de plus en plus marqués par la discontinuité,
l’alternance entre périodes de chômage et d’activité, les changements et
la pluralité des statuts. On peut désormais être simultanément
indépendant sur des missions courtes, et salarié à temps partiel.
Je ne dis pas que c’est une mauvaise chose – à partir du moment où
ces situations sont choisies et non subies. Je constate juste qu’il
n’existe pas encore de protections pour ces travailleurs-là.
Les besoins changent également. Face à la rapidité des
transformations technologiques, il est indispensable de continuer à se
former tout au long de la vie, de pouvoir éventuellement se reconvertir,
en tout cas de continuer à évoluer professionnellement. Mais ça n’a
rien d’évident, car les inégalités sont fortes dans l’accès à la
formation.
De plus, les obstacles à la mobilité professionnelle se trouvent
souvent dans les conditions de vie en dehors du travail : les
difficultés à se déplacer, à trouver un logement, une garde pour ses
enfants, etc. Tout cela appelle à des réponses et à des aides
personnalisées.
Les besoins changent, les aspirations aussi : on veut pouvoir
s’épanouir dans son travail sans sacrifier sa vie personnelle, ce qui
relève la plupart du temps du challenge, car on court après le temps.
Avoir la maitrise de son temps, c’est un peu le rêve de tout le
monde, c’est en tout cas un désir qui j’entends régulièrement chez les
salariés que je rencontre.
On pourrait se résigner à ce que fatalement, le temps manque, soit
contraint – c’est un peu la condition humaine…Mais nous en tant que
syndicaliste, cela nous interpelle.
Alors on imagine de nouvelles possibilités d’aménagement du temps de
travail, non plus à l’échelle d’une semaine, mais à l’échelle d’une
vie ; pour mieux articuler et concilier les différents moments de la
vie ; par exemple pouvoir décider de « faire une pause » pour développer
un projet personnel, s’engager bénévolement, profiter de sa
famille…sans attendre la retraite.
L’idée peut sembler utopique mais à la CFDT, nous réfléchissons à la
façon dont on pourrait la rendre concrète, sans désorganiser le monde
de l’entreprise ni l’harmonie des temps collectifs.
Notre rôle de syndicaliste c’est bien d’imaginer un système social
qui réponde aux besoins et aux aspirations des salariés, tout en tenant
compte de la réalité du monde et de ses contraintes.
On ne le sait pas toujours, mais les évolutions de la protection
sociale, avant d’être entérinées par la loi, sont souvent issues de
négociations collectives entre les syndicats.
Il y a eu en 2013 un important accord qui a créé une nouvelle
génération de droits sociaux « personnels », conçus pour prendre en
compte les nouvelles réalités d’emploi et de travail que je viens
d’évoquer. Ces droits ne sont plus liés au statut professionnel mais
attachés à la personne, qui peut les utiliser tout au long de son
parcours professionnel, quelque soient ses changements de situation.
La deuxième étape a eu lieu récemment, avec la création du compte
personnel d’activité. Il rassemble l’ensemble des droits personnels
existants, mais ce n’est qu’une première étape. A moyen terme, on
pourrait imaginer un compte attribué à chaque personne, comprenant une
vaste gamme de droits nouveaux, depuis celui de se former jusqu’à celui
de prendre un congé, et dont l’utilisation serait libre, tout au long de
la vie, avec des conseils et un accompagnement personnalisés.
Il y a du pragmatisme derrière ce projet : on veut apporter de la
sécurité à des parcours professionnels plus « heurtés » que par le
passé. Le besoin de sécurité n’a d’ailleurs rien d’anachronique: on ne
peut pas demander aux gens d’être audacieux, performants, s’ils n’ont
aucune assurance dans leur quotidien, ni aucune visibilité sur leur
avenir
Mais notre ambition est aussi émancipatrice : il s’agit de rendre de
la liberté aux gens, de leur permettre d’être autonomes, capables de
faire des choix aussi bien professionnels que personnels, réellement
libres de vivre la vie qu’ils souhaitent.
L’émancipation est sans doute le plus joli mot du vocabulaire
syndical, il a servi et il sert encore de boussole à des générations de
militants. De notre expérience nous tirons une conviction : il n’y a pas
d’émancipation et de réalisation individuelles sans organisation
collective, sans la force et la solidarité du groupe. On n’est jamais
fort tout seuls, ni jamais libre spontanément. Ce nouveau modèle social
que nous sommes en train de construire, s’il est d’avantage tourné vers
les individus et attentif à leurs choix, n’en repose pas moins sur des
principes de solidarité et de mutualisation. Accompagner les individus
vers l’autonomie ne signifie pas les abandonner à leur sort, ou renoncer
aux devoirs de la société à leur égard.
***
A la CFDT nous avons coutume de dire que nous vivrons ce que nous
changerons. S’il nous faut garder une part d’utopie dans les objectifs,
on doit être pragmatique dans nos moyens d’action. C’est en cela que
nous sommes réformistes.
Etre réformiste, cela veut dire aussi que le changement, on ne se contente pas de l’attendre de l’Etat ou du monde politique.
Soyons clairs, le politique est légitime, et l’Etat est important.
Dans ses fonctions de régulateur, de stratège, par les services publics
qu’il fournit, l’Etat est indispensable à la cohésion sociale et au
développement économique.
Mais j’ai le sentiment que ce qui nous manque en France, pour
vraiment tirer profit de nos atouts, c’est la confiance dans la société
civile.
On dit que notre pays a la culture de l’affrontement, et pas celle
du dialogue. Je pense que le problème vient de là : de ce manque de
confiance en nous même ; du doute dans nos capacités à trouver ensemble
des solutions sans tout attendre « d’en haut ». De cette suspicion que
nous avons – peut-être pas consciemment - à l’égard des corps
intermédiaires, de toutes les formes d’horizontalité et
d’auto-organisations.
Il y a encore dans notre imaginaire collectif l’idée que nos
problèmes se règleront par l’intervention d’un l’homme providentiel -
c’est une idée naïve, mais aussi une idée dangereuse, qui nous assigne à
l’impuissance et à l’attente, une idée qui pourrait si on n’y prend pas
garde nous rendre vulnérables à des glissements autoritaires.
Ce n’est pas pour autant une fatalité. D’ailleurs il y a de plus en
plus d’initiatives citoyennes qui se développent et qui viennent
infirmer ce constat : des associations, des collectifs d’habitants, des
rassemblements… il y a quand même une vraie vitalité de la société
civile qui ne demande qu’à être reconnue, soutenue et à prendre de
l’ampleur.
Le syndicalisme fait partie de ce mouvement. C’est une des formes
d’organisation collective par lesquelles des individus s’entraident et
agissent là où ils peuvent le plus directement faire bouger les choses :
c’est-à-dire au sein de leur entreprise.
***
Les défis environnementaux, sociétaux, économiques, sociaux, ont
évidemment une dimension globale ; mais ils convergent tous à un moment
ou un autre vers l’entreprise. Dans bien des cas, l’entreprise est une
partie du problème et une partie de la solution. Quand on est
syndicaliste c’est donc d’abord là qu’il faut revendiquer, agir,
négocier, et espérer transformer les choses.
L’une de nos premières missions est de contribuer à renouveler le
regard de la société sur l’entreprise, en faisant entendre la voix de
ceux qui en sont les principaux acteurs, c’est-à-dire les salariés.
J’espère ne pas trop vous choquer si je vous dis que pour moi,
l’entreprise ce n’est pas juste l’actionnaire, et son but, ce n’est pas
juste la maximisation du profit.
On doit penser l’entreprise pour ce qu’elle est : une collectivité d’hommes et de femmes réunis pour innover, produire et créer.
L’entreprise ne peut donc pas se confondre avec ses capitaux. Sa
richesse provient aussi d’un collectif de travail qui détient des
savoirs faires, des compétences. Les salariés sont engagés dans son
projet et soucieux de sa pérennité ; ils participent à sa prospérité et
ils subissent aussi les risques liés à son l’activité.
La conséquence que j’en tire, c’est qu’il est normal qu’ils
participent aux décisions, depuis celles qui organisent quotidiennement
leur travail jusqu’aux choix de stratégie économique.
Il y a deux façons de voir les choses quand on est syndicaliste.
Soit on pense que l’entreprise c’est le mal, que le patron c’est
l’adversaire, que le salarié c’est la victime, et on pratique un
syndicalisme de plainte et de postures, un syndicalisme assez impuissant
au final.
Soit on considère que l’entreprise c’est nous aussi, donc on vient
revendiquer notre droit à partager la richesse ET le pouvoir de
décision ; et on adopte le seul moyen efficace pour le faire : le
dialogue social et la négociation.
Pour la CFDT qui a clairement fait le choix de la seconde option, ce
n’est que par le dialogue social que l’on peut effectivement peser dans
l’entreprise : participer au diagnostic, émettre des propositions,
obtenir des avancées dans l’intérêt des salariés et dans l’intérêt de
l’entreprise.
Je ferai toujours le choix du dialogue, et pourtant je ne suis pas
de ceux qui considèrent que les intérêts des salariés se confondent avec
ceux du patron. Le dialogue social implique d’accepter de se confronter
à des personnes qui ne pensent pas comme nous, et de chercher à trouver
des solutions ensemble. Cela implique du respect, de la loyauté, et
forcément aussi, du rapport de force.
Le compromis, c’est cela : ne pas transiger sur les valeurs et sur
ce qui est fondamental, mais accepter de faire un pas dans la direction
de l’autre pour avancer concrètement. Au final, les intérêts peuvent
être divergents mais on porte un projet commun : la pérennité de
l’entreprise
Sur la base de cela, la CFDT n’a pas de tabou : on peut discuter
compétitivité, coût du travail, productivité. Mais nous, on répondra
d’abord investissement, long terme, innovation, formation, montée en
compétence des individus. Et on interrogera toujours la finalité du
modèle de développement : l’économie n’a pas de sens si elle n’est pas
mise au service du bien être humain.
***
J’arrive à la fin de mon intervention et je pense vous en avoir dit pas mal sur la vision du monde que porte la CFDT.
Il y a un mot que je n’ai pas beaucoup prononcé, c’est celui de progrès. Je le gardais pour la fin.
Vous n’avez pas connu les Trente Glorieuses, et moi non plus
d’ailleurs. Il existe une forme de nostalgie, presque de romantisme,
autour de cette période, qui reposait sur une confusion assez commode
entre progrès et accumulation des biens matériels. Le modèle fordiste
avait plusieurs avantages. Il était stable. Il était protecteur. Il
promettait à chacun de pouvoir s’enrichir…il promettait l’égalité.
Ce modèle-là a été pulvérisé, par de nombreux phénomènes et surtout
face à l’impossibilité désormais de continuer à croitre en épuisant les
ressources de la planète. Pour ma part je n’ai pas de regret. A bien
des égards c’était une société rigide, autoritaire, machiste. Il n’y
avait que dans l’espace public – et encore, au moment du vote…- que le
citoyen avait vraiment son mot à dire. Pour le reste, dans l’entreprise,
parfois au sein de son foyer, dans la conduite de sa vie, d’autres
pouvaient prétendre décider pour lui.
Les gens n’ont plus envie qu’on leur dise ce qui est bon pour eux.
La soif de participation, par le débat, l’interpellation, l’action
collective…c’est quand même la bonne nouvelle de la drôle d’époque que
nous sommes en train de vivre.
Pour le reste, comme tout édifice qui tombe, les Trente glorieuses laissent derrière elles quelques ruines et de la fumée.
Vos générations ont la lourde tâche de reconstruire le monde
d’après. Je souhaite que le syndicalisme continue à être, comme il l’a
toujours été au fil de l’histoire, un des artisans de cette
reconstruction à vos côtés.
Les défis sont immenses : continuer à créer de la richesse dans un
monde fini ; bâtir de nouvelles solidarités, ouvrir des opportunités
pour tous ;
Refonder le projet européen, car l’Europe reste l’espace pertinent pour préparer l’avenir ;
Redonner, surtout, une définition plus profonde, plus durable, plus inclusive, à l’idée de progrès et au progrès social.
Quoi qu’il en soit, l’égalité et la liberté sont plus que jamais des
objectifs désirables. L’émancipation reste le plus joli mot de notre
vocabulaire commun. Et la fraternité le plus beau des chemins.
CFDT Aix Marseille Provence Metropole CFDT Ampm 0632875359 "Les hommes et les femmes qui nous rejoignent sont des esprits libres, animés de convictions et porteurs de projets". Adhérez en ligne : https://www.cfdt.fr/portail/adhesion/adherez-en-ligne/vos-informations-jca_221327
jeudi 29 septembre 2016
Laurent Berger de la CFDT .Intervention devant les étudiants de l'ESSEC: " Ce qui se joue en 2017, ce n’est donc pas seulement le choix d’un président pour les cinq ans à venir ; c’est aussi le visage du paysage syndical français. Les salariés auront à faire un choix entre deux types de syndicalismes : celui qu’incarne la CGT, et celui qu’incarne la CFDT"
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