C’est l’avenir des 880 salariés de SeaFrance qui se joue désormais. Les quatre navires de la compagnie maritime assurant la liaison transmanche Calais-Douvres sont à quai depuis sa mise en liquidation judiciaire, le 16 novembre 2011. Le 9 janvier 2012, le tribunal de commerce de Paris se penchera sur le devenir de cette filiale de la SNCF, qui a déjà subi deux plans sociaux depuis 2009.
Que va-t-il advenir des 880 emplois (880 CDI - ils étaient 1 580 en 2009-, jusqu’à 200 CDD selon les saisons et un millier d’emplois induits dans le Calaisis, déjà très impacté par le chômage) ? Le projet de société coopérative et participative porté par la CFDT de SeaFrance – qui représente 80 % des salariés de l’entreprise – reste seul en lice pour la reprise de l’activité, après que « les porteurs de la Scop ont refusé d’étudier toute autre piste et découragé d’éventuels repreneurs, notamment DFDS/LDA, qui s’engageait à maintenir une partie importante des emplois », ont regretté dans un communiqué commun l’Uri CFDT du Nord-Pas-de-Calais et la Fédération générale des transports et de l’équipement. Or, malgré l’engagement de plusieurs collectivités, le financement du projet – quelque 50 millions d’euros sont nécessaires – reste en suspens, ainsi que sa viabilité économique.
Le 2 janvier, le gouvernement a pesé afin que la SNCF fasse « un effort exceptionnel » et verse rapidement aux salariés des indemnités extralégales conséquentes ; libre à eux de les investir dans la Scop. L’Uri, la FGTE et la Confédération ont dénoncé « un marché de dupes proposé aux salariés : choisir entre recevoir leur indemnité de licenciement ou verser celle-ci pour une solution économique et sociale très incertaine » et souligné que « les solutions pour pérenniser l’emploi doivent être recherchées par tous ». Aux niveaux régional, fédéral et national, la CFDT s’y emploie.
Reprise de SeaFrance: la Scop rejette les propositions de Sarkozy
Les porteurs de la coopérative ouvrière (Scop) pour reprendre la compagnie de ferries en Manche SeaFrance ont rejeté mercredi 4 janvier 2012, dans une lettre ouverte, les propositions de Nicolas Sarkozy pour financer leur projet, les jugeant irréalisables.
« La solution esquissée » lundi par le président de la République « ne peut être envisagée en raison de l’insécurité juridique qu’elle engendre », écrivent les leaders de la CFDT qui portent ce projet, listant toute une série d’obstacles juridiques, commerciaux et techniques. « On ne refuse pas l’offre de Sarkozy, mais on dit que ce n’est techniquement pas faisable », a déclaré Didier Cappelle, l’un des porteurs de la Scop.
Un prêt de l’Etat - Les porteurs du projet de Scop proclament par ailleurs que « des solutions existent » pour financer leur projet, qui a besoin de 50 millions d’euros. Ils préconisent notamment un prêt de l’Etat qui serait remboursé par la vente à une société d’économie mixte d’un navire qu’ils pourraient ensuite louer. Ils appellent à une réunion sous les auspices du gouvernement « au plus tôt pour ne pas dire dans l’urgence absolue ».
Le tribunal de commerce de Paris a donné aux porteurs du projet de coopérative ouvrière jusqu’à lundi pour fignoler son montage financier, mais le dossier doit être déposé ce vendredi avant 18H00.
Un prêt de l’Etat - Les porteurs du projet de Scop proclament par ailleurs que « des solutions existent » pour financer leur projet, qui a besoin de 50 millions d’euros. Ils préconisent notamment un prêt de l’Etat qui serait remboursé par la vente à une société d’économie mixte d’un navire qu’ils pourraient ensuite louer. Ils appellent à une réunion sous les auspices du gouvernement « au plus tôt pour ne pas dire dans l’urgence absolue ».
Le tribunal de commerce de Paris a donné aux porteurs du projet de coopérative ouvrière jusqu’à lundi pour fignoler son montage financier, mais le dossier doit être déposé ce vendredi avant 18H00.
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