Plus d’un quart des salariés et agents déclarent avoir été victimes de discrimination dans leur activité professionnelle. Et plus d’un tiers en ont été témoins, selon un baromètre dévoilé mercredi 25 janvier 2012.
Rendu public le 25 janvier, le 5ème baromètre sur la perception comparée des discriminations au travail entre salariés du secteur privé et agents publics(1) révèle que la fonction publique est de moins en moins perçue comme protectrice vis-à-vis des discriminations.
Plus du quart des personnes interrogées – 26 % des agents publics et 28 % des salariés – a déclaré en 2011 avoir été victime de discrimination au travail. Ces chiffres, stables pour la fonction publique, sont en baisse de 5 % pour le secteur privé par rapport à 2010.
Plus du tiers des personnes interrogées – 34 % dans la fonction publique et 38 % dans le secteur privé – déclare avoir été témoin de discriminations. Cette proportion a diminué respectivement de 8 et 6 points, mais reste encore très importante.
Sexe, maternité, origine ethnique - Les personnes perçues comme étant les plus exposées aux discriminations sont celles issues de la communauté des gens du voyage, les personnes handicapées et les malades.
Les motifs de discrimination le plus souvent cités par les victimes sont le sexe et la grossesse/maternité, avec l’âge pour les salariés du privé.
Ceux qui en sont témoins mentionnent eux aussi le sexe, mais aussi l’origine ethnique, l’apparence physique, les activités syndicales, et l’âge pour le secteur privé.
Le silence, de peur des représailles - D’après victimes et témoins, celui qui est le plus souvent l’auteur de discriminations est le supérieur hiérarchique direct.
Mais face aux discriminations subies ou observées, de plus en plus de salariés du privé (42 %, soit une hausse de 11 points par rapport à 2010) et 29 % des agents publics (une baisse de 2 points) préfèrent garder le silence.
Les raisons en sont multiples : ils sont nombreux à estimer que cela ne changera rien, à juger que ce n’est pas dans leur intérêt ou par crainte de représailles ou d’aggravation de la situation.
Parole plus facile avec les syndicats dans le public - Quand les personnes parlent des discriminations subies ou observées, c’est le plus souvent à un représentant du personnel ou syndical dans le secteur public, et à la direction dans le secteur privé.
3/4 des agents de la fonction publique et 61 % des salariés du privé jugent d’ailleurs les syndicats efficaces pour les défendre en cas de discrimination. Mais seuls 21 % dans le public et 24 % dans le privé sont au courant d’actions mises en place (charte notamment). Une très grande majorité (98 % des agents publics et 96 % des salariés) juge notamment nécessaire d’améliorer l’accès à l’information sur les recrutements dans la fonction publique.
Meilleure intégration en faisant connaître son handicap - Une large majorité des personnes interviewées (97 % des salariés et 96 % des agents publics) se déclare favorable à des initiatives en faveur de l’emploi des personnes handicapées, même si celles-ci ne sont pas toujours bien connues sur le lieu de travail (37 % pour le secteur privé, 42 % pour la fonction publique).
Faire connaître son handicap à son entourage professionnel contribue à sa bonne intégration selon 66 % des agents et salariés. Et pour une majorité d’agents (84 à 90 %) comme de salariés (80 à 87 %), les discriminations à l’encontre des personnes handicapées sont perçues comme très graves.
Homosexualité : 2 sur 10 observent des attitudes de rejet - Si les personnes interrogées condamnent largement les comportements discriminatoires à l’égard d’un agent ou d’un salarié homosexuel, elles restent partagées sur l’opportunité de dévoiler son homosexualité à son entourage professionnel.
51 % dans le secteur public et 46 % dans le secteur privé estiment que cela contribue à mettre mal à l’aise le reste du personnel et que c’est une question d’ordre privé.
17 % des répondants du secteur public et 13 % du secteur privé estiment que ce dévoilement a eu des conséquences sur les conditions de travail des personnes concernées.
Plus de 2 agents et salariés sur 10 disent en outre avoir observé des attitudes de rejet ou de dénigrement à l’égard de personnes homosexuelles dans leur travail.
Ces comportements sont jugés graves ou très graves pour 95 % des agents publics, 93 % des salariés.
Une large majorité se déclare enfin favorable à des mesures qui seraient prises en faveur du respect du choix des personnes transsexuelles après leur changement de sexe et d’identité.
85 % des agents publics et 78 % des salariés trouvent ainsi grave ou très grave qu’un employeur refuse de modifier les coordonnées professionnelles d’une personne transsexuelle.
Plus du quart des personnes interrogées – 26 % des agents publics et 28 % des salariés – a déclaré en 2011 avoir été victime de discrimination au travail. Ces chiffres, stables pour la fonction publique, sont en baisse de 5 % pour le secteur privé par rapport à 2010.
Plus du tiers des personnes interrogées – 34 % dans la fonction publique et 38 % dans le secteur privé – déclare avoir été témoin de discriminations. Cette proportion a diminué respectivement de 8 et 6 points, mais reste encore très importante.
Sexe, maternité, origine ethnique - Les personnes perçues comme étant les plus exposées aux discriminations sont celles issues de la communauté des gens du voyage, les personnes handicapées et les malades.
Les motifs de discrimination le plus souvent cités par les victimes sont le sexe et la grossesse/maternité, avec l’âge pour les salariés du privé.
Ceux qui en sont témoins mentionnent eux aussi le sexe, mais aussi l’origine ethnique, l’apparence physique, les activités syndicales, et l’âge pour le secteur privé.
Le silence, de peur des représailles - D’après victimes et témoins, celui qui est le plus souvent l’auteur de discriminations est le supérieur hiérarchique direct.
Mais face aux discriminations subies ou observées, de plus en plus de salariés du privé (42 %, soit une hausse de 11 points par rapport à 2010) et 29 % des agents publics (une baisse de 2 points) préfèrent garder le silence.
Les raisons en sont multiples : ils sont nombreux à estimer que cela ne changera rien, à juger que ce n’est pas dans leur intérêt ou par crainte de représailles ou d’aggravation de la situation.
Parole plus facile avec les syndicats dans le public - Quand les personnes parlent des discriminations subies ou observées, c’est le plus souvent à un représentant du personnel ou syndical dans le secteur public, et à la direction dans le secteur privé.
3/4 des agents de la fonction publique et 61 % des salariés du privé jugent d’ailleurs les syndicats efficaces pour les défendre en cas de discrimination. Mais seuls 21 % dans le public et 24 % dans le privé sont au courant d’actions mises en place (charte notamment). Une très grande majorité (98 % des agents publics et 96 % des salariés) juge notamment nécessaire d’améliorer l’accès à l’information sur les recrutements dans la fonction publique.
Meilleure intégration en faisant connaître son handicap - Une large majorité des personnes interviewées (97 % des salariés et 96 % des agents publics) se déclare favorable à des initiatives en faveur de l’emploi des personnes handicapées, même si celles-ci ne sont pas toujours bien connues sur le lieu de travail (37 % pour le secteur privé, 42 % pour la fonction publique).
Faire connaître son handicap à son entourage professionnel contribue à sa bonne intégration selon 66 % des agents et salariés. Et pour une majorité d’agents (84 à 90 %) comme de salariés (80 à 87 %), les discriminations à l’encontre des personnes handicapées sont perçues comme très graves.
Homosexualité : 2 sur 10 observent des attitudes de rejet - Si les personnes interrogées condamnent largement les comportements discriminatoires à l’égard d’un agent ou d’un salarié homosexuel, elles restent partagées sur l’opportunité de dévoiler son homosexualité à son entourage professionnel.
51 % dans le secteur public et 46 % dans le secteur privé estiment que cela contribue à mettre mal à l’aise le reste du personnel et que c’est une question d’ordre privé.
17 % des répondants du secteur public et 13 % du secteur privé estiment que ce dévoilement a eu des conséquences sur les conditions de travail des personnes concernées.
Plus de 2 agents et salariés sur 10 disent en outre avoir observé des attitudes de rejet ou de dénigrement à l’égard de personnes homosexuelles dans leur travail.
Ces comportements sont jugés graves ou très graves pour 95 % des agents publics, 93 % des salariés.
Une large majorité se déclare enfin favorable à des mesures qui seraient prises en faveur du respect du choix des personnes transsexuelles après leur changement de sexe et d’identité.
85 % des agents publics et 78 % des salariés trouvent ainsi grave ou très grave qu’un employeur refuse de modifier les coordonnées professionnelles d’une personne transsexuelle.
Handicap : « Si on ne recrute pas, c’est qu’on ne le veut pas »
- Didier Fontana, président du Fonds pour l’intégration des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) s’est dit satisfait de la progression constante des résultats enregistrés par ce baromètre annuel sur la perception des discriminations au travail. Il a rappelé que le taux d’emploi dans la fonction publique était proche de 5 % « sauf à l’Education nationale dont le taux d’emploi frôle le scandale » a-t-il précisé, alors que l’action du Fonds, créé en 2005, est récente. « Pour l’emploi public, on a mis un ensemble de moyens qui font que si on ne recrute pas, c’est qu’on ne le veut pas » a-t-il insisté.
- Catherine Tripon, porte-parole de L’Autre Cercle, fédération d’associations pour la lutte contre les discriminations Lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres (LGBT) s’est félicitée de voir pour la première fois abordée la question de l’orientation sexuelle, notamment « trans » dans ce sondage sur les discriminations. Remarquant que les syndicats ne jouent pas toujours leur rôle sur le terrain, elle a suggéré de mettre en place une procédure d’alerte pour tous ceux qui ne peuvent pas passer par les procédures normales et de mettre en place un travail de sensibilisation et de formation pour « expliquer les choses, lever les tabous et déconstruire les stéréotypes
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