Dans une « contribution » à François Hollande « pour un acte III de la décentralisation » que La Gazette a pu se procurer, le patron du Grand Lyon prône trois « métropoles d’intérêt européen » et des transferts massifs de compétences de l’Etat vers les régions.
Gérard Collomb, Edouard Balladur, même combat ? Dans une « contribution pour un acte III de la décentralisation » adressée le 10 janvier 2012 au candidat socialiste, le sénateur-maire (PS) de Lyon reprend les mesures les plus iconoclastes du rapport rendu le 2 mars 2009 par le comité que présidait l’ex-Premier ministre.
Méga-fusions à Lille, Lyon et Marseille - Au programme de cette note de trois pages, résumant une proposition de loi à l’ébauche : des groupements urbains dotés des attributs intercommunaux, de « l’ensemble des compétences du conseil général et d’une partie des compétences des conseils régionaux (université, recherche, pôles de compétitivité, promotion internationale) ».
Mais là où le comité pour la réforme des collectivités locales préconisait 11 entités de ce type, Gérard Collomb ne retient que 3 « métropoles d’intérêt européen ».
Uniquement visées : les intercommunalités de Lyon, Marseille et Lille.
Le président de l’Association des communautés urbaines de France (Acuf) plaide aussi pour 6 « métropoles d’intérêt national » (Bordeaux, Toulouse, Nice, Grenoble, Nantes et Strasbourg) pourvues, de plein droit, de compétences départementales (transports scolaires, gestion des routes, zones d’activité économique, promotion du territoire à l’étranger) et, éventuellement, de compétences régionales dans le domaine du développement économique.
Fin du département dans le Grand Paris - Le président du Grand Lyon s’aventure sur le terrain miné de la gouvernance du Grand Paris. Dans le droit fil des rapports du sénateur (UMP) Philippe Dallier (« Un vrai projet pour un enjeu capital » paru le 8 avril 2008) et là encore du comité « Balladur », il prêche auprès de François Hollande pour un Grand Paris « englobant Paris et la petite couronne (le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis) » et « se substituant au département ».
Les quatre autres départements (les Yvelines, le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne et l’Essonne) de la région-capitale forment dans son schéma un pôle métropolitain.
Révision de la carte des régions - Enfin, Gérard Collomb prescrit des transferts aux régions de compétences de l’Etat « dans les domaines de l’université, de la recherche, du financement de l’innovation (décentralisation du Fond stratégique d’investissement), de la formation et de l’emploi et des politiques de santé ».
A l’instar toujours d’Edouard Balladur, il inscrit à l’agenda politique la question de la taille de ces collectivités. « Les régions seront encouragées à examiner les limites actuelles de leur découpage institutionnel pour éventuellement fusionner entre elles », recommande le sénateur.
L’inflexion régionale de François Hollande - Son big-bang ne suscite pas – doux euphémisme – un excès d’enthousiasme au sein du staff « local » de François Hollande.
Le candidat lui-même, élu de la France rurale, n’a jusqu’ici guère placé les métropoles au cœur de son acte III de la décentralisation.
En revanche, il s’est montré partisan d’une inflexion régionale lors de l’émission de France 2 « Des paroles et des actes », jeudi 26 janvier. « Nous avons, par rapport à l’Allemagne, un système encore très centralisé, a déploré le président du conseil général de Corrèze. Je proposerai un nouvel acte de décentralisation de manière à ce que soient transférés les compétences et les moyens. Il y encore trop de choix qui remontent à Paris et qui pourraient être parfaitement engagés et exécutés au niveau départemental et surtout régional. »
Discours fondateur le 3 mars à Dijon - Le favori des sondages en dira plus lors d’un meeting programmé le 3 mars à Dijon. Devant 6 000 élus et territoriaux socialistes attendus, François Hollande y prononcera, selon ses soutiens, un « discours fondateur
Méga-fusions à Lille, Lyon et Marseille - Au programme de cette note de trois pages, résumant une proposition de loi à l’ébauche : des groupements urbains dotés des attributs intercommunaux, de « l’ensemble des compétences du conseil général et d’une partie des compétences des conseils régionaux (université, recherche, pôles de compétitivité, promotion internationale) ».
Mais là où le comité pour la réforme des collectivités locales préconisait 11 entités de ce type, Gérard Collomb ne retient que 3 « métropoles d’intérêt européen ».
Uniquement visées : les intercommunalités de Lyon, Marseille et Lille.
Le président de l’Association des communautés urbaines de France (Acuf) plaide aussi pour 6 « métropoles d’intérêt national » (Bordeaux, Toulouse, Nice, Grenoble, Nantes et Strasbourg) pourvues, de plein droit, de compétences départementales (transports scolaires, gestion des routes, zones d’activité économique, promotion du territoire à l’étranger) et, éventuellement, de compétences régionales dans le domaine du développement économique.
Fin du département dans le Grand Paris - Le président du Grand Lyon s’aventure sur le terrain miné de la gouvernance du Grand Paris. Dans le droit fil des rapports du sénateur (UMP) Philippe Dallier (« Un vrai projet pour un enjeu capital » paru le 8 avril 2008) et là encore du comité « Balladur », il prêche auprès de François Hollande pour un Grand Paris « englobant Paris et la petite couronne (le Val-de-Marne, les Hauts-de-Seine et la Seine-Saint-Denis) » et « se substituant au département ».
Les quatre autres départements (les Yvelines, le Val-d’Oise, la Seine-et-Marne et l’Essonne) de la région-capitale forment dans son schéma un pôle métropolitain.
Révision de la carte des régions - Enfin, Gérard Collomb prescrit des transferts aux régions de compétences de l’Etat « dans les domaines de l’université, de la recherche, du financement de l’innovation (décentralisation du Fond stratégique d’investissement), de la formation et de l’emploi et des politiques de santé ».
A l’instar toujours d’Edouard Balladur, il inscrit à l’agenda politique la question de la taille de ces collectivités. « Les régions seront encouragées à examiner les limites actuelles de leur découpage institutionnel pour éventuellement fusionner entre elles », recommande le sénateur.
L’inflexion régionale de François Hollande - Son big-bang ne suscite pas – doux euphémisme – un excès d’enthousiasme au sein du staff « local » de François Hollande.
Le candidat lui-même, élu de la France rurale, n’a jusqu’ici guère placé les métropoles au cœur de son acte III de la décentralisation.
En revanche, il s’est montré partisan d’une inflexion régionale lors de l’émission de France 2 « Des paroles et des actes », jeudi 26 janvier. « Nous avons, par rapport à l’Allemagne, un système encore très centralisé, a déploré le président du conseil général de Corrèze. Je proposerai un nouvel acte de décentralisation de manière à ce que soient transférés les compétences et les moyens. Il y encore trop de choix qui remontent à Paris et qui pourraient être parfaitement engagés et exécutés au niveau départemental et surtout régional. »
Discours fondateur le 3 mars à Dijon - Le favori des sondages en dira plus lors d’un meeting programmé le 3 mars à Dijon. Devant 6 000 élus et territoriaux socialistes attendus, François Hollande y prononcera, selon ses soutiens, un « discours fondateur
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