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Officiellement, le débat se poursuit, et des mesures seraient adoptées l’an prochain. Mais personne ne croit en la moindre prise de décision avant les élections. « Traiter ce dossier dans le contexte économique et financier que nous connaissons aujourd’hui et dans l’urgence ne serait pas responsable », avance le Premier ministre afin de justifier ce reniement. Il suffit de se souvenir du discours de Nicolas Sarkozy, le 18 février dernier au Conseil économique, social et environnemental, pour mesurer l’ampleur du recul. « Attendre encore serait une faute morale impardonnable, ce serait refuser de regarder la réalité en face, ce serait refuser d’assumer mes responsabilités », avait affirmé le président de la République. À chacun d’en tirer les conclusions qui s’imposent… Pourtant, contrairement à ce que déclare le Premier ministre, les finances publiques peuvent supporter les dépenses induites par la réforme de la dépendance. « Elle peut être financée par l’alignement du taux supérieur de CSG des retraités sur celui des actifs et par une taxe sur les successions, qui figurent notamment dans l’avis du Cese, affirme Véronique Descacq, secrétaire nationale. Cette réforme aurait également permis d’augmenter le pouvoir d’achat des ménages par une diminution de leurs charges pour aider leurs proches et une amélioration de l’allocation personnalisée d’autonomie. Elle aurait apporté un soutien vital au secteur de l’aide à domicile et aurait créé des emplois dans une période où le chômage augmente massivement. »
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