dimanche 22 mars 2015

Retraites complémentaires : la CFDT propose la construction d’un nouveau régime .« Les propositions du patronat pénalisent trop fortement les salariés proches de la retraite sans donner pour autant de vraies perspectives aux plus jeunes, a souligné le chef de file de la délégation CFDT, Jean-Louis Malys. Il faut arrêter cette forme de bricolage et travailler sur des mesures structurelles. »En mutualisant les réserves financières de l’Arrco et de l’Agirc notamment, les partenaires sociaux peuvent se donner un peu de temps supplémentaire pour mettre sur pied ce nouveau système. « Cette solution parait inéluctable si l’on souhaite éviter des mesures trop abruptes », insiste Jean-Louis Malys.

publié le 20/03/2015 à 18H22 par Jérôme Citron
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Les partenaires sociaux se sont réunis pour la deuxième séance de négociation sur les retraites complémentaires Arrco et Agirc, vendredi 20 mars. La CFDT a proposé la création d’un nouveau régime d’ici 2020.

La deuxième séance de négociation sur l’avenir des régimes complémentaires des salariés du privé a été marquée par la proposition de la CFDT de construire un nouveau régime de retraites complémentaires. « Les propositions du patronat pénalisent trop fortement les salariés proches de la retraite sans donner pour autant de vraies perspectives aux plus jeunes, a souligné le chef de file de la délégation CFDT, Jean-Louis Malys. Il faut arrêter cette forme de bricolage et travailler sur des mesures structurelles. »
Concrètement, la CFDT a proposé que les partenaires sociaux se mettent d’accord sur des efforts beaucoup plus raisonnables à court terme et définissent un calendrier précis qui permettrait de construire un nouveau régime à l’horizon 2020. En mutualisant les réserves financières de l’Arrco et de l’Agirc notamment, les partenaires sociaux peuvent se donner un peu de temps supplémentaire pour mettre sur pied ce nouveau système. « Cette solution parait inéluctable si l’on souhaite éviter des mesures trop abruptes », insiste Jean-Louis Malys.
Le patronat de son côté est resté inflexible dans ses propos.  Il entend toujours économiser sept milliards d’ici 2020 grâce à diverses mesures dont le gel des pensions et l’instauration d’une décote « dégressive et provisoire » entre 62 et 67 ans. Il a également clairement rejeté l’idée d’une hausse des cotisations alors que l’ensemble des organisations syndicales souhaitent que les entreprises participent aux efforts demandés. « Ce point ne sera abordé qu’en dernière ligne droite, au moment où il faudra trouver le point d’équilibre », estime la CFDT qui n’envisage pas aujourd’hui l’échec des discussions vu l’importance de l’enjeu.
La troisième séance de négociation a été programmée le 10 avril prochain. L’objectif reste toujours d’arriver à un accord début juin.

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