mardi 12 octobre 2010

Selon les syndicats, les cortèges ont grossi de 20% par rapport aux journées précédentes.


Selon les syndicats, les cortèges ont grossi de 20% par rapport aux journées précédentes.
Les syndicats jubilent. Les manifestations organisées mardi en France contre la réforme des retraites ont rassemblé "près de 3,5 millions de personnes, soit une hausse de 20% par rapport aux journées précédentes", a annoncé la CFDT. Le ministère de l'Intérieur a indiqué un chiffre moindre. Selon lui, 1.230.000 personnes ont participé aux 250 manifestations françaises. Le ministère avait comptabilisé 997.000 manifestants dans le pays le 23 septembre.

De record en record
Paris - 89.000 personnes ont manifesté contre la réforme des retraites dans la capitale, selon la préfecture de police. Ils étaient même 330.000, selon l'intersyndicale. Des chiffres en hausse par rapport aux 23 septembre dernier.
Lyon - La mobilisation a été supérieure au 23 septembre dernier avec entre 18.500 et 45.000 personnes dans la rue.
Marseille - Là aussi, le nombre de manifestants a été plus important que lors de la précédente journée : entre 24.500 selon la police et 230.000 selon les syndicats. A noter
qu'un syndicat de police, Unité SGP, s'élève contre le chiffrage par les autorités du nombre des manifestants, en particulier à Marseille. Dans un communiqué, il estime que la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône "s'épuise à dévaloriser le nombre des manifestants alors même que la mobilisation s'amplifie" et confond les limites entre politique et service public".
Bordeaux - Entre 35.000 personnes selon la police et 130.000 selon les syndicats ont manifesté à Bordeaux. La mobilisation s'est maintenue à un niveau élevé dans la métropole régionale après les 31.500 à 130.000 personnes constatées le 2 octobre, et les 37.000 à 120.000 manifestants du 23 septembre. Par ailleurs, plusieurs centaines de lycéens, 50 selon la police, se sont rassemblés devant la mairie de Bordeaux.
Toulouse - Le record de participation a été battu depuis le début du mouvement, avec 145.000 manifestants dans la rue selon les syndicats, 30.000 selon les forces de l'ordre. Le 2 octobre dernier, ils avaient été entre 28.000 et 125.000. Six organisations syndicales ont appelé à une nouvelle journée d'action départementale jeudi.
Strasbourg - 8.000 à 25.000 manifestants sont descendus dans les rues. Un résultat en hausse, ici aussi, par rapport aux dernières mobilisations.
Grenoble - Entre 14.000 et 72.000 manifestants ont été décomptés.
Rennes - Entre 22.000 et 60.000 personnes ont été décomptées selon les sources.

Les syndicats optimistes
Jean-Claude Mailly, secrétaire général de Force ouvrière, s’est montré optimiste pour cette journée de mobilisation. Il a déclaré mardi que la journée d'action contre la réforme des retraites s'annonçait comme "la plus forte des journées", ajoutant qu'on allait "vraisemblablement dépasser les trois millions" de manifestants. Le leader syndicaliste l'a
martelé, lundi sur Europe 1 : "ce n'est pas fini".
Le président de la CFE-CGC Bernard Van Craeynest a renchéri mardi, déclarant que les premiers chiffres montrent "une mobilisation supérieure à celle du 23 septembre et pas très loin de celle du 7". Les manifestations sont "sensiblement plus importantes que les dernières fois", a également commenté François Chérèque, le secrétaire générale de la CFDT.
A MARSEILLE :
A Marseille, les policiers auraient en fait compté au moins 100.000 manifestants.
Selon les informations d'Europe 1, les policiers auraient compté au moins 100.000 manifestants dans les rues de Marseille ce mardi, bien
loin des 24.500 annoncés officiellement.
Plus tôt dans la journée, le syndicat Unité SGP police s'était étonné du recensement diffusé par les autorités, en particulier dans la cité phocéenne. Dans un communiqué, il avait estimé que la direction départementale de la sécurité publique des Bouches-du-Rhône "s'épuisait à dévaloriser le nombre des manifestants alors même que la mobilisation s'amplifie".
Pour Unité SGP police, syndicat majoritaire chez les gardiens de la paix, ce "procédé comptable" de la hiérarchie policière "confond les limites entre politique et service public". Selon lui, cette façon de "travestir" la contestation sociale risque en définitive de "ridiculiser la police".

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