lundi 25 octobre 2010

Les déchets continuent de s’entasser dans les rues de Marseille (malgré réquisitions du Préfet et appel de FO à reprendre le travail) et de Paris.




Les déchets continuent de s’entasser dans les rues de Marseille
Créé le 25.10.10 à 16h26 -- Mis à jour le 25.10.10 à 16h26

Les rues de la ville cumulent 8.000 tonnes de déchets, et environ 800 incendies de poubelles ont été recensés VINCENT BEAUME/20 MINUTES

GREVE - 8.000 tonnes d'ordure jonchent les rues de la ville, et les feux de poubelles se multiplient. Mais F.O. est autour de la table de négociations...
La grève du ramassage des ordures à Marseille va-t-elle s'enliser davantage encore? Pas si sûr. Le syndicat F.O. est en tout cas entré lundi 25 octobre en milieu d'après-midi en négociations avec Marseille Provence Métropole, et pourrait faire des annonces en fin d'après-midi. En attendant, l’arrêté de réquisition décidé par le préfet des Bouches-du-Rhône, a pris effet lundi 25 octobre matin. Il lui permet de mobiliser du personnel pour rouvrir les centres de stockage des déchets de la Capelette et des Aygalades, bloqués par des opposants à la réforme des retraites. Le président de Marseille Provence Métropole, le socialiste Eugène Caselli avait demandé vendredi dernier au préfet Sappin de signer cet arrêté, face à « l'état sanitaire de plus en plus préoccupant des rues de la ville ». Mais aucune analyse n'a encore été effectuée.Cette mesure ne devrait cependant pas beaucoup changer la donne. Les agents publics de MPM chargés du ramassage dans douze arrondissements de Marseille sont en effet toujours en grève, et n’iront donc pas déposer les ordures dans les centres de stockage. Seuls les salariés du privé, en charge du ramassage dans quatre arrondissements, pourront s’y rendre. Et encore, à condition que l'intersyndicale CGT/CFDT/FSU/Unsa lève le blocage de ces centres, entamé le 17 octobre. «Si on n'est pas délogés par la police, on reste», a déjà prévenu Roger Aymard, de la FSU.
800 feux de poubelles depuis le début de la grève
Par ailleurs, les 150 personnels de la sécurité civile, réquisitionnés la semaine dernière par le préfet, ont achevé samedi leur intervention. Bilan : 100 tonnes de déchets ramassés sur 8 000 tonnes au total qui trônent encore dans les rues de la ville.Une situation qui exaspère les habitants. En parallèle à cette grève, les feux de poubelles se multiplient. Les marins-pompiers ont recensé 800 feux depuis le début de la grève, dont 160 samedi et 112 dimanche. Les marins-pompiers invitent les gens à éviter de garer leurs véhicules près des ordures, et à éviter de les déposer à flanc d'immeubles.Dans d’autres villes touchées également par la grève du ramassage des ordures, la situation semble en voie d’amélioration. A Pau, les éboueurs ont décidé à l’unanimité la reprise du travail à partir du 26 octobre. Les poubelles s’entassaient depuis le 18 octobre dans les rues paloises et dans 14 communes de l’agglomération.A
Toulouse la situation reste compliquée, mais moins que la semaine dernière : trois dépôts sur cinq ont reconduit la grève le 25 octobre au matin.
M.B. avec Laurent Berneron à Marseille
A Paris et à Marseille, les déchets débordent

25/10/2010 - 11h08
Le vote des sénateurs n'empêche pas le conflit social de se poursuivre. Avec un mouvement qui prend de l'ampleur : la grève des éboueurs. En région parisienne, le plus gros centre européen des traitements des déchets est bloqué. A Toulouse, 4 dépôts sur 5 sont en grève. Et à Marseille, la grève se poursuit depuis le 12 octobre dernier. Les déchets s'accumulent et faute de ramassage, certains y mettent le feu. Il y a eu 800 feux de poubelles en moins de 15 jours. Des incendies qui ont parfois embrasé des voitures et des commerces.
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Etienne Baudu 25/10/2010 - 08h12
Malgré un arrêté préfectoral de réquisition du personnel de deux centres de transfert des ordures ménagères de Marseille, le ramassage des poubelles est toujours difficile
Vincent Derosier 25/10/2010 - 07h25
L'accès au centre de traitement de déchets d'Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), le plus important de France, est bloqué depuis jeudi soir. Et les grévistes promettent de durcir le mouvement
Etienne Baudu 24/10/2010 - 18h04
"Poubelle la vie" à Marseille avec une grève des éboueurs qui dure depuis 14 jours. Pour nettoyer les rues, le préfet a réquisitionné des centres de traitement
Vincent Derosier 24/10/2010 - 12h38
Treize communes franciliennes et douze arrondissements de Paris acheminent chaque année sur le site les déchets de près de 1,2 million de personnes
En détails
"Les déchets ne s'accumulent pas. Ils sont orientés vers d'autres centres ou vers des marchés de +secours+", a précisé une porte-parole du Syctom, syndicat intercommunal de traitement des déchets qui regroupe 84 communes d'Ile-de-France. Les manifestants, qui ne sont pas des salariés du centre, ont pris position devant l'entrée du site et ne laissent plus entrer aucun camion, a ajouté la porte-parole. Reconnaissable à ses deux immenses cheminées postées en bordure du périphérique parisien, le centre d'Ivry-sur-Seine a incinéré 662.000 tonnes d'ordures ménagères en 2009 et en a recyclé 38.000 autres tonnes. "C'est le premier centre de France", indique-t-on au Syctom. Marseille débordeAprès 14 jours de grève du ramassage d'ordures ménagères, la situation sanitaire commence à inquiéter sérieusement les autorités et les habitants de Marseille. Dimanche, le préfet a ordonné la réquisition d'éboueurs en grève.A Marseille, quelques habitants s'amusent d'un phénomène «poubelle la vie», mais la plupart commencent surtout à s'en inquiéter. Depuis deux semaines, la cité phocéenne doit faire face à la grève des éboueurs contre la réforme des retraites. Dans les rues, près de 10.000 tonnes de déchets jonchent les trottoirs, et le ras-le-bol devient général.Face à cette situation, le préfet des Bouches-du-Rhône a décrété dimanche matin la réquisition du personnel de deux centres de transfert des ordures ménagères de Marseille, bloqués par des agents territoriaux en grève. Selon un communiqué, l'arrêté prendra effet lundi.Le bras-de-fer pourrait bien se durcir. Réagissant à cette réquisition, le porte-parole de l'intersyndicale, Roger Aymard, a affirmé son intention de poursuivre le blocage des centres de transfert. «Si on n'est pas délogé par la police, on reste», a-t-il assuré, tout en demandant «une réunion en urgence» avec le président de la communauté urbaine de Marseille, Eugène Caselli. C'est en effet cet élu socialiste qui avait demandé la mesure de réquisition, vendredi, face à «l'état sanitaire de plus en plus préoccupant des rues de Marseille

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