dimanche 24 octobre 2010

Mobilisation RETRAITES : où en sommes-nous ?


Mobilisation RETRAITES : où en sommes-nous ?



(tout ce que vous avez toujours voulu savoir… sans jamais oser le demander)



Pourquoi ce conflit ?

Dans son programme, N.Sarkozy affirmait que le "Droit à la retraite à 60 ans doit demeurer" et qu’il n’avait pas mandat pour réformer les retraites, enjeu essentiel de notre pacte républicain. Deux motivations l’ont donc amené à conduire notre pays dans l’impasse actuelle :



1/- sur les 50 Mds (milliards d’Euros) manquant aux régimes de retraite en 2020, les deux tiers moitisont dus à la crise ! La Loi TEPA (bouclier fiscal, défiscalisations multiples, dont 30 milliards par an de plus depuis 2007), les 320 Mds débloqués pour les banques nous coutent très, très chers. Les salarié-es n’ont pas à payer cette crise dont ils ne sont pas responsables, ni les abus de bien sociaux au profit de son électorat*.

2/- une instrumentalisation du dossier "retraites" à des fins exclusivement électoralistes, alors que sa popularité est au plus bas. Cette attitude radicale est cependant irresponsable vu les enjeux et la tension existante.



N.Sarkozy est-il courageux ?

Ce n’est pas parce qu’il détruit des symboles, qu’il construit pour autant une réforme.

"Sauver la répartition" consisterait à maintenir le montant des pensions malgré l’arrivée massive de nouveaux retraités. Il n’en est rien. Le durcissement des conditions d’accès à une retraite à taux plein vise au contraire à en réduire le nombre de bénéficiaires, notamment dans un contexte de chômage de masse.

Une vraie réforme consisterait à admettre la pénibilité, à compenser les écarts importants d’espérance de vie, à financer durablement le système… il n’en est rien, non plus. Au lieu de résorber les inégalités, les mesures sarkozystes ne font que les accentuer**.



La rue contre la démocratie parlementaire ?

1/- N.Sarkozy affirmait donc, noir sur blanc, que le "Droit à la retraite à 60 ans doit demeurer".

Une fois encore, ce sont les ouvriers & employé-es qui auront été trompé-es, autant qu’ils l’ont été par le "travailler plus, pour gagner plus". Il ne peut revendique de légitimité pour prendre ces mesures.

2/- Oui, Sarkozy et sa majorité ont été légalement élus… il y a plus de trois ans. Depuis, les sondages sont catastrophiques, 70% des français désapprouvent leurs mesures en matière de retraites et les derniers scrutins ont été une bérézina (35,4 % des voix contre 54,1 % à l’opposition aux Régionales).

3/- La Légalité n’est donc plus conforme à la Légitimité ; ce n’est pas la rue qui s’oppose, mais la majorité présidentielle qui s’oppose à la Population.

4/- Si le Président le nie, qu’il vérifie cette conformité en convoquant des élections législatives.



Pourquoi les Syndicats sont dans l’obligation de prolonger et durcir le conflit ?

Les Syndicats souhaitaient une négociation et se seraient satisfaits de quelques manifestations, mais la majorité présidentielle s’enferme dans une surdité qui n’a d’égale que son mépris ; c’est cette attitude et le passage en force au Sénat qui nous obligent à d’autres moyens d’actions.

Comme l’écrit le journal Challenge dans sa dernière édition : "absence de dialogue + syndicats motivés + patronat absent = recours à la rue".

De manière inattendue, une enquête publiée par l’institut BVA montre même qu’une majorité des français (59%) est favorable à une poursuite de la contestation après le vote du Sénat.






jeudi 28 OCTOBRE tous au Vieux Port
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