Fonction publique
Point d’indice : Annick Girardin n’entend pas venir « les mains vides » le 17 mars
A la veille de rendez-vous cruciaux avec les
syndicats, la nouvelle ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, se dit
favorable au dégel du point d'indice, qui pourrait se faire en deux temps, et
imprime peu à peu sa marque sur tous les dossiers en cours.
Près de trois semaines après son arrivée, en remplacement de Marylise
Lebranchu, Annick Girardin se dit prête à affronter les syndicats sur la
question cruciale du dégel du point d’indice, même si de son aveu même tous les
arbitrages, notamment du côté de Matignon et de l’Elysée, seront rendus mardi
prochain.
Au moment où le projet de réforme du code du travail fait descendre les jeunes dans la rue et où les primaires à droite poussent à la surenchère en matière de baisse de l’emploi public, Annick Girardin entend imprimer sa marque.
« Je crois en une fonction publique exemplaire qui doit néanmoins se remettre en cause sur certains points, affirme-t-elle. Je ne crois pas en une fonction publique qui ne soit que régalienne et je ne laisserai pas perdurer les attaques incessantes contre les fonctionnaires. »
Dès le 15 mars, elle pourra ainsi s’exprimer devant le Conseil commun de la fonction publique et dévoiler le nouvel agenda social avant de se retrouver face aux syndicats à l’occasion du rendez-vous salarial du 17 mars découlant du protocole PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations). Ces deux dates, initialement prévues fin février, avaient été reportées en raison du remaniement ministériel.
Une hausse de 1 % de la valeur du point représente, en effet, un coût de 750 millions d’euros selon la Cour des comptes.
En outre, le scénario selon lequel le dégel se ferait en deux temps : l’un au printemps 2016 et l’autre en 2017 en fonction du retour de la croissance tient la corde, de source syndicale.
« Les fonctionnaires ont besoin de reconnaissance aujourd’hui mais nous devons être exigeants en matière de temps de travail, d’efficacité, de formation, de diversité de recrutement, indique la ministre. Je suis venue pour faire bouger les lignes même si je n’ai qu’un an devant moi. Il ne s’agit pas d’impulser une grande loi fonction publique puisqu’elle existe déjà avec le projet de loi déontologie mais tout ne dépend pas du législatif. Il y a aussi la voie réglementaire. »
Aux yeux de la nouvelle ministre, le projet de loi égalité et citoyenneté est ainsi « la dernière occasion forte du quinquennat de faire évoluer certains sujets notamment dans la fonction publique ». S’agissant du compte personnel d’activité, reconnaissant un déficit de communication gouvernemental, elle juge néanmoins nécessaire de saisir cette opportunité pour la fonction publique.
« Nous laissons la porte ouverte à toute innovation, insiste la ministre. Nous avons plusieurs mois pour travailler avec les employeurs et les syndicats. »
Au moment où le projet de réforme du code du travail fait descendre les jeunes dans la rue et où les primaires à droite poussent à la surenchère en matière de baisse de l’emploi public, Annick Girardin entend imprimer sa marque.
« Je crois en une fonction publique exemplaire qui doit néanmoins se remettre en cause sur certains points, affirme-t-elle. Je ne crois pas en une fonction publique qui ne soit que régalienne et je ne laisserai pas perdurer les attaques incessantes contre les fonctionnaires. »
Dès le 15 mars, elle pourra ainsi s’exprimer devant le Conseil commun de la fonction publique et dévoiler le nouvel agenda social avant de se retrouver face aux syndicats à l’occasion du rendez-vous salarial du 17 mars découlant du protocole PPCR (Parcours professionnels, carrières et rémunérations). Ces deux dates, initialement prévues fin février, avaient été reportées en raison du remaniement ministériel.
Besoin de reconnaissance
Soulignant les efforts des fonctionnaires qui subissent le gel du point d’indice depuis 2010, Annick Girardin n’entend donc pas venir « les mains vides » mais reconnaît que quel que soit le geste du gouvernement « symbolique » ou « significatif », il impactera les restrictions budgétaires consenties jusqu’ici.Une hausse de 1 % de la valeur du point représente, en effet, un coût de 750 millions d’euros selon la Cour des comptes.
En outre, le scénario selon lequel le dégel se ferait en deux temps : l’un au printemps 2016 et l’autre en 2017 en fonction du retour de la croissance tient la corde, de source syndicale.
« Les fonctionnaires ont besoin de reconnaissance aujourd’hui mais nous devons être exigeants en matière de temps de travail, d’efficacité, de formation, de diversité de recrutement, indique la ministre. Je suis venue pour faire bouger les lignes même si je n’ai qu’un an devant moi. Il ne s’agit pas d’impulser une grande loi fonction publique puisqu’elle existe déjà avec le projet de loi déontologie mais tout ne dépend pas du législatif. Il y a aussi la voie réglementaire. »
Aux yeux de la nouvelle ministre, le projet de loi égalité et citoyenneté est ainsi « la dernière occasion forte du quinquennat de faire évoluer certains sujets notamment dans la fonction publique ». S’agissant du compte personnel d’activité, reconnaissant un déficit de communication gouvernemental, elle juge néanmoins nécessaire de saisir cette opportunité pour la fonction publique.
« Nous laissons la porte ouverte à toute innovation, insiste la ministre. Nous avons plusieurs mois pour travailler avec les employeurs et les syndicats. »
Salaires des fonctionnaires territoriaux : comparez, simulez, évaluez
Avec le gel du point d’indice depuis 2010, et jusqu’en 2017, le salaire des
fonctionnaires fait du sur place pour un grand nombre d’entre eux (hors
ancienneté). Des mesures spécifiques ont cependant amélioré le quotidien de
certaines filières ou catégories. En septembre 2015, le gouvernement a décidé
d’appliquer, sans l’accord majoritaire des syndicats, les mesures proposées dans
le cadre des négociations PPCR. Mais elles ne prennent effet, pour les plus
importantes, qu’en 2017. Comment a progressé la rémunération des fonctionnaires
territoriaux depuis 2005, et où en sera-t-elle en 2017 ? La Gazette des communes
publie une application interactive exclusive qui permet à tous les
fonctionnaires territoriaux de mesurer l’évolution de leurs rémunérations depuis
2005 et jusqu’en 2017, par type de collectivités locales, filière, catégorie,
grade et échelon, au plus près de la rémunération réelle. Notre application vous
permettra également de comparer vos rémunérations si vous changiez d’employeur,
ou progressiez dans votre carrière. Vous pourrez enfin la partager sur les
réseaux sociaux. Pour tout savoir sur le salaire des fonctionnaires territoriaux
: comparez, simulez, évaluez et partagez !
Sommaire du dossier
- Article 01 Application sur le salaire des fonctionnaires territoriaux : la méthode
- Article 02 Les principaux enseignements de l’application « Rémunérations des fonctionnaires territoriaux »
- Article 03 Rémunération et carrière des fonctionnaires : les 10 mesures phares de l’accord PPCR
- Article 04 Histoire récente de la négociation sur les salaires dans la fonction publique
- Article 05 Primes et indemnités de la fonction publique territoriale : de quoi parle-t-on ?
- Article 06 La garantie individuelle du pouvoir d’achat en 10 questions
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