La CFDT et FO ont confirmé lundi qu'elles signeraient la nouvelle convention d'assurance chômage négociée dans la nuit de vendredi à samedi avec le patronat, qui devrait aussi être paraphée la CFTC.
"Le Bureau national de la CFDT a validé à l'unanimité l'accord sur l'assurance chômage", qui offre de "nouveaux droits pour les chômeurs", écrit le syndicat dirigé par Laurent Berger.
La CFDT, comme Force ouvrière, se réjouit en premier lieu de la mise en oeuvre, à partir du 1er juillet, des "droits rechargeables", qui permettront à tous les demandeurs d'emploi d'accumuler les droits à indemnisation chaque fois qu'ils retravaillent, alors qu'ils en perdaient auparavant une partie.
FO estime ainsi qu"un million de personnes" pourront être indemnisées par l'assurance chômage "au lieu d'être aux minima sociaux".
La CFDT se félicite également du "maintien les annexes 8 et 10, relatives aux intermittents du spectacle, dans le régime général" et d'avoir obtenu à ce sujet "une concertation entre l'État et les partenaires sociaux". Le patronat (Medef, CGPME, UPA) réclamait la fin pure et simple de ce régime.
Parmi les arguments qui la poussent à signer l'accord, Force ouvrière évoque de son côté la simplification des règles de cumul entre activité partielle et chômage et l'"amélioration" de la situation pour les salariés multi-employeurs (assistantes maternelles, employés de maison, etc).
Elle se réjouit également que les "durées d'indemnisation soient maintenues, y compris pour les chômeurs dits seniors (+de 50 ans) dont le chômage augmente le plus fortement". Le patronat avait dans un premier temps réclamé que les bornes d'âge pour bénéficier de conditions d'indemnisation plus favorables (36 mois maximum au lieu de 24 notamment) passent de 50 à 52 ans.
Les négociateurs de trois syndicats (CFDT, FO, CFTC) avaient livré dans la nuit de vendredi à samedi un premier avis positif sur cet accord âprement négocié, mais devaient attendre le feu vert de leurs instances dirigeantes.
En revanche, les négociateurs de la CGT et la CFE-CGC ont clairement exprimé leur opposition à cette nouvelle convention, qui prévoit 400 millions d'euros d'économie, notamment sur les allocations de certains cadres et des intermittents du spectacle. En raison de l'explosion du chômage (3,31 millions de demandeurs d'emploi sans activité en métropole), le déficit de l'Unédic a atteint 4 milliards d'euros fin 2013.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire