François Deluga reconduit à la tête du CNFPT : une première
Publié le
• Par Martine Doriac, Agathe Vovard • dans : A la une, A la une emploi, A la Une RH, Actu Emploi, France, Toute l'actu RH
Le président du conseil
d'administration du Centre national de la fonction publique territoriale
(CNFPT), François Deluga, a été réélu mercredi 28 janvier 2015. Les
membres du CA élus sur la liste dissidente de celle de l'Association des
maires de France, ainsi que la CGT, se sont abstenus.
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Le discours était plutôt convenu et les applaudissements nourris,
mercredi 28 janvier, au siège parisien du Centre national de la fonction
publique territoriale (CNFPT). François Deluga a annoncé sa réélection «
à l’unanimité » en tant que président du conseil d’administration de
l’établissement public. A l’unanimité des suffrages exprimés, soit 24
voix sur 34, les six administrateurs CGT n’ayant pas pris part au vote,
ni 4 élus de droite.
Elus en novembre au conseil d’administration en tant que représentants des communes, quatre administrateurs titulaires [Jérôme Baloge, maire (PR) de Niort, Catherine Di Folco, maire (UMP/DVD) de Messimy (Rhône), Alain Dumeil, maire (UMP) de Beaumont (Puy-de-Dôme) et Jean-Marc Vasse, maire (DVD) de Fauville-en-Caux (Seine-Maritime], se sont abstenus : il s’agit de ceux qui figuraient sur la liste conduite par Jérôme Baloge contre la liste d’union proposée par l’Association des maires de France (AMF) alors emmenée par François Deluga. Le maire de Niort avait finalement renoncé à se présenter au scrutin du 28 janvier.
Car cette élection fut l’objet d’intenses tractations, les élections municipales de mars 2014 ayant vu la défaite de la majorité socialiste, et donc la fragilisation de François Deluga dans la course à un nouveau mandat.
Jérôme Baloge, lui, ne digère toujours pas, ni l’accord politique entre François Deluga et l’AMF (alors encore présidée par Jacques Pélissard), ni la référence à une « élection à l’unanimité » avancée par le président du CNFPT ce 28 janvier.
« Parler d’unanimité est inexact. C’est un peu cavalier car ce n’est pas la réalité du vote. Nous avons participé au vote mais nous nous sommes abstenus. Il y a bien eu élection de François Deluga, c’est clair, mais pas à l’unanimité », estime Jérôme Baloge.
Pour plus de transparence - « L’AMF n’a pas joué son rôle. On espère une plus grande transparence autour de la désignation des élus », demande Jérôme Baloge qui, décidément mauvais perdant, invoque les futurs scrutins départementaux et régionaux pour mettre en avant une thèse projetant la fragilisation de François Deluga dans les prochains mois.
Après ce « pacte », comme le désigne François Deluga, rapidement bouclé avant l’élection de François Baroin à la tête de l’AMF, la présidence du CNFPT pourrait effectivement, d’un strict point de vue arithmétique, devenir minoritaire à l’issue des élections départementales et régionales. D’ores et déjà, sur les douze voix des représentants des communes, cinq seulement sont issues de la gauche. Mais quel sera le poids de ces éventuelles évolutions face au pacte conclu avec l’AMF ?
De son côté, Christophe Couderc, nouveau vice-président (CGT) du CA du CNFPT – pour le collège des maires, Muriel Sauvegrain, adjointe au maire d’Orléans, succède à Marc Baïetto –, revendique la non participation de sa formation à l’élection du président : « Nous considérons que nous n’avons pas à nous mêler de l’élection du collège « employeurs » car les organisations syndicales ne peuvent pas prendre part aux votes sur les décisions financières. Pour autant, la vice-présidence nous revient », assure celui qui est aussi secrétaire national de la Fédération des services publics CGT, et n’a pas recueilli l’unanimité des suffrages.
Alors que les administrateurs FO avaient clairement annoncé qu’ils voteraient pour le candidat CGT à la vice-présidence, la CFDT a préféré la candidate de l’Unsa, Christine Josset-Villanova.
Lors de la cérémonie des voeux, le président, premier de l’histoire du CNFPT à assurer un second mandat, a commencé par insister sur les valeurs de rassemblement et d’union, évoquant les attentats du début d’année. « Le CNFPT est investi d’une mission essentielle, la formation des agents, et à ce titre il participe à la concrétisation du pacte républicain. »
Pour l’élu, « consolider ce qui a été mis en place, étayer les voies tracées récemment, stabiliser l’existant, travailler sur la qualité du service rendu est une nécessité ».
Numérique et réforme territoriale - Deux axes principaux guideront l’action de l’établissement public pour les six années à venir : le numérique et la réforme territoriale.
L’établissement est entré dans l’ère du numérique, a insisté le président, citant notamment la dématérialisation du catalogue, l’inscription en ligne, le nouveau système d’information et de gestion financière, entré en service au 1er janvier, et le service Mobistage. « Le CNFPT doit sans a priori d’aucune sorte poser toutes les questions relatives à l’utilisation du numérique, avec pragmatisme, avec lucidité et détermination, parce que les collectivités et leurs agents sont concernés au premier chef par ces sujets », a-t-il ajouté.
« Le CNFPT a plus que jamais l’ambition de venir en soutien aux collectivités et à leurs agents », a notamment souligné le président quant à la réforme territoriale.
Feuille de route 2015-2020 - Enfin, il a indiqué « qu’une phase de concertation et de débat avec tous les agents » serait lancée, « pour permettre à chacun » de participer à l’élaboration d’une feuille de route 2015-2020. Elle aura notamment pour finalité « de pérenniser les acquis, d’améliorer la qualité des actions de l’établissement, de faire en sorte que les stagiaires accèdent aux formations de manière plus facile, plus agréable, plus profitable ».
Les sujets qui seront évoqués lors de ce débat porteront notamment sur la relation aux agents et aux collectivités, sur la qualité de l’offre de service de l’établissement, et sur la vision de l’action publique portée par le CNFPT.
Elus en novembre au conseil d’administration en tant que représentants des communes, quatre administrateurs titulaires [Jérôme Baloge, maire (PR) de Niort, Catherine Di Folco, maire (UMP/DVD) de Messimy (Rhône), Alain Dumeil, maire (UMP) de Beaumont (Puy-de-Dôme) et Jean-Marc Vasse, maire (DVD) de Fauville-en-Caux (Seine-Maritime], se sont abstenus : il s’agit de ceux qui figuraient sur la liste conduite par Jérôme Baloge contre la liste d’union proposée par l’Association des maires de France (AMF) alors emmenée par François Deluga. Le maire de Niort avait finalement renoncé à se présenter au scrutin du 28 janvier.
Car cette élection fut l’objet d’intenses tractations, les élections municipales de mars 2014 ayant vu la défaite de la majorité socialiste, et donc la fragilisation de François Deluga dans la course à un nouveau mandat.
Jérôme Baloge, lui, ne digère toujours pas, ni l’accord politique entre François Deluga et l’AMF (alors encore présidée par Jacques Pélissard), ni la référence à une « élection à l’unanimité » avancée par le président du CNFPT ce 28 janvier.
« Parler d’unanimité est inexact. C’est un peu cavalier car ce n’est pas la réalité du vote. Nous avons participé au vote mais nous nous sommes abstenus. Il y a bien eu élection de François Deluga, c’est clair, mais pas à l’unanimité », estime Jérôme Baloge.
Pour plus de transparence - « L’AMF n’a pas joué son rôle. On espère une plus grande transparence autour de la désignation des élus », demande Jérôme Baloge qui, décidément mauvais perdant, invoque les futurs scrutins départementaux et régionaux pour mettre en avant une thèse projetant la fragilisation de François Deluga dans les prochains mois.
Après ce « pacte », comme le désigne François Deluga, rapidement bouclé avant l’élection de François Baroin à la tête de l’AMF, la présidence du CNFPT pourrait effectivement, d’un strict point de vue arithmétique, devenir minoritaire à l’issue des élections départementales et régionales. D’ores et déjà, sur les douze voix des représentants des communes, cinq seulement sont issues de la gauche. Mais quel sera le poids de ces éventuelles évolutions face au pacte conclu avec l’AMF ?
De son côté, Christophe Couderc, nouveau vice-président (CGT) du CA du CNFPT – pour le collège des maires, Muriel Sauvegrain, adjointe au maire d’Orléans, succède à Marc Baïetto –, revendique la non participation de sa formation à l’élection du président : « Nous considérons que nous n’avons pas à nous mêler de l’élection du collège « employeurs » car les organisations syndicales ne peuvent pas prendre part aux votes sur les décisions financières. Pour autant, la vice-présidence nous revient », assure celui qui est aussi secrétaire national de la Fédération des services publics CGT, et n’a pas recueilli l’unanimité des suffrages.
Alors que les administrateurs FO avaient clairement annoncé qu’ils voteraient pour le candidat CGT à la vice-présidence, la CFDT a préféré la candidate de l’Unsa, Christine Josset-Villanova.
Lors de la cérémonie des voeux, le président, premier de l’histoire du CNFPT à assurer un second mandat, a commencé par insister sur les valeurs de rassemblement et d’union, évoquant les attentats du début d’année. « Le CNFPT est investi d’une mission essentielle, la formation des agents, et à ce titre il participe à la concrétisation du pacte républicain. »
Pour l’élu, « consolider ce qui a été mis en place, étayer les voies tracées récemment, stabiliser l’existant, travailler sur la qualité du service rendu est une nécessité ».
Numérique et réforme territoriale - Deux axes principaux guideront l’action de l’établissement public pour les six années à venir : le numérique et la réforme territoriale.
L’établissement est entré dans l’ère du numérique, a insisté le président, citant notamment la dématérialisation du catalogue, l’inscription en ligne, le nouveau système d’information et de gestion financière, entré en service au 1er janvier, et le service Mobistage. « Le CNFPT doit sans a priori d’aucune sorte poser toutes les questions relatives à l’utilisation du numérique, avec pragmatisme, avec lucidité et détermination, parce que les collectivités et leurs agents sont concernés au premier chef par ces sujets », a-t-il ajouté.
« Le CNFPT a plus que jamais l’ambition de venir en soutien aux collectivités et à leurs agents », a notamment souligné le président quant à la réforme territoriale.
Feuille de route 2015-2020 - Enfin, il a indiqué « qu’une phase de concertation et de débat avec tous les agents » serait lancée, « pour permettre à chacun » de participer à l’élaboration d’une feuille de route 2015-2020. Elle aura notamment pour finalité « de pérenniser les acquis, d’améliorer la qualité des actions de l’établissement, de faire en sorte que les stagiaires accèdent aux formations de manière plus facile, plus agréable, plus profitable ».
Les sujets qui seront évoqués lors de ce débat porteront notamment sur la relation aux agents et aux collectivités, sur la qualité de l’offre de service de l’établissement, et sur la vision de l’action publique portée par le CNFPT.
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