Dans son rapport
d'évaluation de la deuxième année de mise en œuvre du plan pluriannuel
de lutte contre la pauvreté et pour l'inclusion sociale, remis au
Premier ministre lundi 26 janvier, François Chérèque (IGAS) constate un «
essoufflement » de la dynamique, en particulier à l'échelle
territoriale. Les associations parviennent au même constat.
Références
Evaluation de la 2ème année de mise en œuvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, 26 janvier 2015
Les mots ne sont pas les mêmes, mais le bilan, qu’il soit dressé par
l’IGAS ou par les associations de terrain, est, sur le fond, identique :
le plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, lancé
le 21 janvier 2013, patine.
Pour le collectif Alerte, qui regroupe 38 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, « il est urgent de booster le plan et de le territorialiser ». Le directeur de la FNARS Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale, Florent Guéguen, expliquait, il y a peu, dans les colonnes de la Gazette qu’il demandait une « réactivation », en urgence, du dispositif.
De son côté, si François Chérèque reconnaît des avancées au niveau national – principalement la revalorisation des minimas sociaux – il met en lumière différents obstacles qui empêchent le plein déploiement des mesures.
C’est pourquoi, François Chérèque recommande la mise en place d’une « mission d’appui aux territoires », qui serait placée sous la responsabilité de la direction générale de la Cohésion sociale (DGCS), afin d’entamer la troisième année du plan sous de meilleurs auspices.
« Le plan sera sauvé par sa territorialisation ou échouera », estime, pour sa part, le collectif Alerte.
Toujours concernant la gouvernance, le rapport conseille de programmer une conférence courant 2015 pour faire un bilan, et, si nécessaire, réajuster le plan. Il demande également à ce que le calendrier des Etats généraux du travail social soit précisé (NDLR : pour l’heure programmés, sans confirmation, pour la fin du premier semestre 2015), tout comme les sujets qui y seront abordés.
Entre 2008 et 2012, la France a compté 440 000 enfants pauvres supplémentaires, vivant dans des familles précaires, souvent monoparentales. Et les indicateurs relatifs à 2013 confirmeraient cette tendance.
En réaction, le rapport recommande la mise en place d’un « plan d’aide pour les familles pauvres », en plus de la revalorisation déjà engagée des minima sociaux, qui prendrait appui sur un accompagnement renforcé vers l’emploi pour les parents et une accélération de l’accès aux structures d’accueil collectif.
Sur ce dernier point, le collectif Alerte rappelle que les statistiques provisoires indiquent que « les créations nettes de solutions d’accueil de jeunes enfants n’ont pas atteint les objectifs quantitatifs fixés pour 2013 ».
En attendant la réponse du gouvernement à ce bilan plus que mitigé, les acteurs de terrain tournent leurs espoirs vers l’impact attendu de la fusion, programmée pour janvier 2016, de la prime pour l’emploi (PPE) et du RSA-activité, en une prestation unique, la prime d’activité, qui serait favorable aux travailleurs pauvres, ce, sans limite d’âge.
Pour le collectif Alerte, qui regroupe 38 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, « il est urgent de booster le plan et de le territorialiser ». Le directeur de la FNARS Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale, Florent Guéguen, expliquait, il y a peu, dans les colonnes de la Gazette qu’il demandait une « réactivation », en urgence, du dispositif.
De son côté, si François Chérèque reconnaît des avancées au niveau national – principalement la revalorisation des minimas sociaux – il met en lumière différents obstacles qui empêchent le plein déploiement des mesures.
Mission d’appui aux territoires
Retard dans les instructions venant de l’administration centrale vers les services déconcentrés, difficultés de coordination par les directions régionales de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion sociale des différents plans nationaux (plan de lutte contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale, plan pour la jeunesse, politique de la ville…), « retrait partiel de l’engagement de certains conseils généraux (…) mais aussi de l’Assemblée des départements de France » sur certaines actions du plan, sans oublier la réforme territoriale « qui n’a pas facilité » la mise en œuvre des mesures… La liste des difficultés rencontrées, imputables à l’échelon territorial, est longue.C’est pourquoi, François Chérèque recommande la mise en place d’une « mission d’appui aux territoires », qui serait placée sous la responsabilité de la direction générale de la Cohésion sociale (DGCS), afin d’entamer la troisième année du plan sous de meilleurs auspices.
« Le plan sera sauvé par sa territorialisation ou échouera », estime, pour sa part, le collectif Alerte.
Toujours concernant la gouvernance, le rapport conseille de programmer une conférence courant 2015 pour faire un bilan, et, si nécessaire, réajuster le plan. Il demande également à ce que le calendrier des Etats généraux du travail social soit précisé (NDLR : pour l’heure programmés, sans confirmation, pour la fin du premier semestre 2015), tout comme les sujets qui y seront abordés.
Alerte sur la pauvreté des enfants
La mission d’évaluation constate une « relative stagnation » du taux global de pauvreté en France, tout en soulignant qu’elle est en partie « due à la baisse du revenu moyen », mais alerte sur un phénomène qu’elle qualifie « d’inquiétant », soit l’augmentation du taux de pauvreté des moins de 18 ans.Entre 2008 et 2012, la France a compté 440 000 enfants pauvres supplémentaires, vivant dans des familles précaires, souvent monoparentales. Et les indicateurs relatifs à 2013 confirmeraient cette tendance.
En réaction, le rapport recommande la mise en place d’un « plan d’aide pour les familles pauvres », en plus de la revalorisation déjà engagée des minima sociaux, qui prendrait appui sur un accompagnement renforcé vers l’emploi pour les parents et une accélération de l’accès aux structures d’accueil collectif.
Sur ce dernier point, le collectif Alerte rappelle que les statistiques provisoires indiquent que « les créations nettes de solutions d’accueil de jeunes enfants n’ont pas atteint les objectifs quantitatifs fixés pour 2013 ».
En attendant la réponse du gouvernement à ce bilan plus que mitigé, les acteurs de terrain tournent leurs espoirs vers l’impact attendu de la fusion, programmée pour janvier 2016, de la prime pour l’emploi (PPE) et du RSA-activité, en une prestation unique, la prime d’activité, qui serait favorable aux travailleurs pauvres, ce, sans limite d’âge.
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