mardi 20 janvier 2015

40 ans de la loi Veil, 40 ans de combat pour les femmes:un combat important dans l’histoire de la CFDT : celui pour l’avortement libre et pour la libération des femmes, mené en partenariat avec le Planning familial.


Ce week-end, nous avons fêté l’anniversaire de la loi Veil, une loi qui a changé la vie de milliers de femmes... et d’hommes.
Mais c’était aussi l’anniversaire d’un combat important dans l’histoire de la CFDT : celui pour l’avortement libre et pour la libération des femmes,  mené en partenariat avec le Planning familial.
A l’époque, nous engager sur cette question sociétale, intime, et largement clivante, n’allait pas de soi, y compris pour nos militants.  Nous l’avons fait au nom de nos valeurs de progrès humain, d’émancipation individuelle et de solidarité; et dans le soucis d’améliorer concrètement la vie des salarié(e)s.
Nous l’avons fait parce nous savions que ce qui était alors perçu comme un problème individuel (la contraception) avait en fait un lien étroit avec la détermination des rôles sociaux, avec la division du travail entre hommes et femmes, avec les inégalités contre lesquelles nous luttions.
Il était donc logique que ce problème devienne un objet de lutte syndicale, afin de rendre présents, dans la société, l’information et les moyens permettant un choix personnel libre.
Cet engagement de notre organisation n’aurait pas été possible sans le courage et la conviction d’une militante, Jeannette Laot, qui voyait dans son usine de Morlaix  la détresse de travailleuses confrontées à une grossesse non désirée.
Ce combat des années 1970, nous ne devons pas le considérer comme gagné une fois pour toute ! Même en 2015, le droit à l’IVG est fragile. Dans certains  pays européens, il subit des attaques frontales. En France, en raison d’obstacles financiers, d’inégalités territoriales, d’un glissement des mentalités parfois, l’accès à l’IVG est de moins en moins simple. Et  pourtant, on le sait, il n’y a pas de droit sans accès réel à ces droits.
Sur ce sujet, je m’y engage, la CFDT montera au créneau autant que nécessaire ; en dénonçant, en proposant, en nouant des partenariats et en inscrivant ce combat dans un cadre européen. C’est, selon moi, le meilleur moyen de rendre hommage à Simone Veil, ainsi qu’à tous les syndicalistes, femmes et hommes, qui ont contribué, par leur vision et leur courage, à la conquête de ce droit.
Au-delà de l’IVG, la CFDT s’engage à lutter contre toutes les formes de violences sexuelles et sexistes. Parce que le droit des femmes à disposer librement de leurs corps est le premier droit, la condition indispensable pour construire une égalité réelle entre les Femmes et les Hommes.
Je suis convaincu que nous sommes légitimes et utiles pour prendre la parole sur des sujets de société, car nous sommes forts de nos valeurs et de notre ancrage au plus près des salariés, dans leur vie quotidienne.
C’est ainsi que nous contribuerons, depuis notre clé d’entrée qui est le monde du travail, à relever l’immense défi de construire l’après 11 janvier.


IVG : le combat mené par la CFDT

publié le 22/01/2015 à 17H16 par Information-Communication
Ancienne membre de la commission féminine confédérale puis de la commission exécutive, Jeannette Laot raconte comment elle a porté au sein de la CFDT la question du droit à l’avortement au cours des années 60 et au début des années 70. A la fois sociétale et intime, cette question a suscité de vifs débats au sein de la centrale syndicale, qui choisira de s’engager aux côtés du mouvement féministe pour obtenir la légalisation de l’avortement.

http://www.dailymotion.com/video/x2f83fe_ivg-le-combat-mene-par-la-cfdt_tv

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