jeudi 8 janvier 2015

Le compte pénibilité est entré en vigueur le 1er janvier :seuls quatre des dix critères de pénibilité sont applicables dès 2015 –, la mise en œuvre de ce compte personnel de prévention constitue pour tous les salariés concernés (un million en 2015 et trois millions en 2016) une reconnaissance sans précédent de leurs conditions de travail difficiles.La législation prévoit que l’on puisse négocier dans les branches professionnelles des référentiels, des modes d’emploi par métier pour aider les plus petites entreprises dans leurs démarches déclaratives. C’est ce travail, qui permettrait de simplifier la mise en œuvre du compte, que refuse aujourd’hui de faire le patronat

Le compte pénibilité est entré en vigueur le 1er janvier

publié le 06/01/2015 à 18H45 par Anne-Sophie Balle
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Parmi les changements survenus depuis le 1er janvier, il en est un qui suscite plus particulièrement la satisfaction de la CFDT : l’entrée en vigueur du compte pénibilité.
Même partielle – seuls quatre des dix critères de pénibilité sont applicables dès 2015 –, la mise en œuvre de ce compte personnel de prévention constitue pour tous les salariés concernés (un million en 2015 et trois millions en 2016) une reconnaissance sans précédent de leurs conditions de travail difficiles. « On a essayé de tuer cette réforme en disant qu’elle était trop compliquée. Or c’est d’abord une réforme de justice sociale, et la CFDT défendra jusqu’au bout son application », prévenait à la fin décembre Laurent Berger, alors que le patronat brandissait la menace d’une « mobilisation d’ampleur ».
Un droit nouveau pour les salariés
Peine perdue, puisque le compte pénibilité est désormais devenu réalité, « un droit nouveau pour les salariés d’aujourd’hui et les générations qui, demain, entreront sur le marché du travail sur des métiers physiquement éprouvants », se félicite la CFDT.
Face à la fronde patronale, le chef de l’État souhaite que le nouveau compte pénibilité s’applique de la façon « la plus simple possible », laissant entrevoir d’éventuels aménagements au printemps si le dispositif ne se révélait pas optimal. D’ici là, il espère voir les employeurs « rentrer dans le rang », le délai pour transmettre les déclarations des salariés exposés aux premiers critères de pénibilité étant fixé par la loi à la fin janvier 2016. Pour sa part, la CFDT insiste sur l’accompagnement des entreprises : « La législation prévoit que l’on puisse négocier dans les branches professionnelles des référentiels, des modes d’emploi par métier pour aider les plus petites entreprises dans leurs démarches déclaratives. C’est ce travail, qui permettrait de simplifier la mise en œuvre du compte, que refuse aujourd’hui de faire le patronat », martèle Hervé Garnier, le secrétaire national chargé du dossier.

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