Le compte pénibilité est entré en vigueur le 1er janvier
publié le 06/01/2015 à 18H45
par
Anne-Sophie Balle
Parmi les changements survenus depuis le 1er janvier, il en est un qui suscite plus particulièrement la satisfaction de la CFDT : l’entrée en vigueur du compte pénibilité.
Même
partielle – seuls quatre des dix critères de pénibilité sont
applicables dès 2015 –, la mise en œuvre de ce compte personnel de
prévention constitue pour tous les salariés concernés (un million en
2015 et trois millions en 2016) une reconnaissance sans précédent de
leurs conditions de travail difficiles. « On a essayé de tuer cette
réforme en disant qu’elle était trop compliquée. Or c’est d’abord une
réforme de justice sociale, et la CFDT défendra jusqu’au bout son
application », prévenait à la fin décembre Laurent Berger, alors que le patronat brandissait la menace d’une « mobilisation d’ampleur ».
Un droit nouveau pour les salariés
Peine perdue, puisque le compte pénibilité est désormais devenu réalité, « un
droit nouveau pour les salariés d’aujourd’hui et les générations qui,
demain, entreront sur le marché du travail sur des métiers physiquement
éprouvants », se félicite la CFDT.
Face à la fronde patronale, le chef de l’État souhaite que le nouveau compte pénibilité s’applique de la façon « la plus simple possible »,
laissant entrevoir d’éventuels aménagements au printemps si le
dispositif ne se révélait pas optimal. D’ici là, il espère voir les
employeurs « rentrer dans le rang », le délai pour transmettre
les déclarations des salariés exposés aux premiers critères de
pénibilité étant fixé par la loi à la fin janvier 2016. Pour sa part, la
CFDT insiste sur l’accompagnement des entreprises : « La
législation prévoit que l’on puisse négocier dans les branches
professionnelles des référentiels, des modes d’emploi par métier pour
aider les plus petites entreprises dans leurs démarches déclaratives.
C’est ce travail, qui permettrait de simplifier la mise en œuvre du
compte, que refuse aujourd’hui de faire le patronat », martèle Hervé Garnier, le secrétaire national chargé du dossier.
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