jeudi 29 janvier 2015

Depuis le 1er janvier 2015, Lyon est une collectivité territoriale à statut particulier : elle exerce à la fois les compétences d’un département et celles d’une métropole; elle est classée 15 ième dans le classement des villes européennes par le Financial Times, juste devant … Paris!!

Lyon : une métropole business friendly

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Le quartier de la Part-Dieu, à Lyon Le quartier de la Part-Dieu, à Lyon © © Kob - Fotolia.com
Depuis le 1er janvier 2015, Lyon est une collectivité territoriale à statut particulier : elle exerce à la fois les compétences d’un département et celles d’une métropole. Ses nouvelles prérogatives doivent permettre le développement économique de la région mais aussi son rayonnement à l’international. Avec un objectif en toile de fond : rivaliser avec d’autres villes européennes comme Milan, Manchester ou Munich.
« La métropolisation est aujourd’hui un phénomène mondial : 300 villes dans le monde produisent 50% du PIB mondial », assure Gérard Collomb, le maire (PS) de Lyon, pas peu fier de voir le nom de sa ville figurer dans des classements internationaux. L’étude d’IBM classe la métropole régionale à la 17e place mondiale des villes les plus attractives pour les investissements étrangers, et à la 15 èmeme dans le classement des villes européennes par le Financial Times, juste devant … Paris.
« 80 nouvelles entreprises se sont implantées en 2014 dans la région lyonnaise, elles vont générer 1922 emplois à trois ans », détaille Jacques de Chilly, directeur de l’Aderly, l’agence pour le Développement Economique de la Région Lyonnaise.

L’immobilier de bureau en plein boom

Si la capitale lyonnaise attire les investisseurs, elle suscite aussi l’intérêt des présidents, à l’instar du chef d’état chinois Xi Jinping. En mars dernier, il a même débuté sa visite de l’Hexagone par Lyon. Et pour accroître son attractivité, la ville a ciblé 4 secteurs :
  • les sciences du vivant,
  • la chimie environnement,
  • le numérique,
  • le développement de la ville intelligente à l’instar du TUBA (tube à expérimentations urbaines) lancé en novembre dernier.
La ville est remarquée à l’étranger, au point d’attirer de grands projets industriels. Le groupe américain Hexcel, leader dans la fabrication de matériaux composites pour l’aéronautique et l’énergie éolienne, s’apprête à investir 200 millions d’euros dans la construction d’une usine de fibre de carbone à Roussillon, près de Lyon. Cenntro a consenti un effort de 15 millions d’euros pour la reprise du site de SITL afin d’y développer une unité de production pour batteries nouvelle générations, destinées aux véhicules électriques.
L’essor de Lyon s’affirme. En 10 ans, le stock immobilier a augmenté de 30% pour atteindre 5,5 millions de m2 de bureaux. À titre de comparaison, une ville comme Amsterdam atteint 6,3 millions de m2. Un argument pour rivaliser avec des capitales européennes. « La chance de Lyon c’est d’être une ville à taille relativement humaine. C’est ce que j’appelle l’effet cafétéria. Les gens se croisent, discutent entre eux », analyse Gérard Collomb.

Transports, et relations avec la région : deux défis de taille

La ville a pourtant ses faiblesses. À commencer par son aéroport et sa capacité d’accueil encore insuffisante. « C’est d’autant plus pénalisant qu’il y a l’aéroport de Genève à proximité », note le maire. L’attrait existe néanmoins. Pour preuve, la compagnie Emirates qui opère depuis décembre 2012 avec une ligne directe entre Lyon et Dubaï. L’autre aspérité « en discussion avec le gouvernement », précise Gérard Collomb, c’est la capacité d’accueil de la gare de la Part Dieu : 120.000 voyageurs par jour alors qu’elle a été conçue pour 30 000. « On a un projet de reformatage », assure le maire.
Deuxième agglomération de France après Paris, la nouvelle métropole rassemble 1,3 million d’habitants et dispose d’un budget d’environ 3,5 milliards d’euros, soit autant que la région Rhône-Alpes. En pleine réforme sur le rôle des régions, la ville doit faire face à la critique de la métropolisation. Pas question pour Gérard Collomb d’alimenter la polémique : « les métropoles irriguent leurs régions. Si Rhône-Alpes est riche c’est parce qu’elle a un certain nombre de métropoles : Lyon, Grenoble. » Quant aux compétences, elles sont clairement définies : « Le rôle des métropoles c’est de faire surgir l’innovation, celui des régions c’est de la diffuser. » Dont acte.

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