mercredi 7 janvier 2015

Charlie Hebdo, face à l'horreur, rassemblement et solidarité :La CFDT appelle à se joindre aux rassemblements organisés partout en France ce soir et dans les jours à venir pour marquer notre indignation, notre attachement à la liberté de la presse et notre solidarité avec les victimes et leurs familles.Le rassemblement sur le Vieux-Port de Marseille a également eu lieu dans un silence impressionnant. Des vagues d'applaudissements s'élèvaient régulièrement d'une foule de quelques milliers de personnes.A AIx en Provence la place de la Mairie s'est remplie à partir de 18h

publié le 07/01/2015 à 15H31 par Commission exécutive de la CFDT
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L’ignoble acte terroriste qui s’est produit ce matin au siège du journal Charlie Hebdo inspire l’effarement et l’horreur. Il s’agit d’un acte barbare contre la démocratie et la République.
Face au déchainement de violence, nous nous inclinons devant les victimes et appelons tous les citoyens à refuser les pièges des amalgames et les instrumentalisations d’où qu’ils viennent. Face à la haine, notre message est celui de la paix, de la démocratie, de la liberté de penser et de la liberté d’expression et la lutte contre toutes les formes de totalitarisme.
La CFDT appelle à se joindre aux rassemblements organisés partout en France ce  soir et dans les jours à venir pour marquer notre indignation, notre attachement à la liberté de la presse et notre solidarité avec les victimes et leurs familles.

L’illustration de cet article est la bannière utilisée pour marquer son soutien à Charlie Hebdo.

Parmi les victimes figurent les dessinateurs Charb (également directeur de la publication), Cabu, Wolinski, Tignous, Honoré, ainsi que l’économiste Bernard Maris, le correcteur Moustapha Ourrad et le chroniqueur Michel Renaud.  Lire :  «  Charlie Hebdo » visé par une attaque terroriste, la rédaction décimée
Deux policiers, un agent du service de protection des hautes personnalités chargé de la protection de Charb, et un gardien de la paix qui se trouvait à l’extérieur de l’immeuble ont été tués, ainsi qu’une personne à l’accueil de l’immeuble.

Après l'attaque contre « Charlie Hebdo », des manifestations spontanées dans toute la France

Selon un décompte de l'AFP, au moins 100 000 personnes se sont réunies :

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Les réactions et les appels à manifestation se multiplient après l'attaque meurtrière de Charlie Hebdo, mercredi 7 janvier à Paris. Dans un premier temps, le mot-clé #jesuischarlie ainsi qu'une bannière noire reprenant ce slogan, a fleuri sur Twitter, partagé par de nombreux utilisateurs, notamment des personnalités politiques et dessinateurs :

Des rassemblements à Paris, en région et à l'étranger

Les appels au rassemblement et les hommages se sont multipliés dans de nombreuses villes de France, propulsés par le bouche à oreille viral. Selon un décompte de l'AFP, au moins 100 000 personnes se sont réunies :
  • A Paris, « au moins 35 000 personnes se sont rassemblées » sur la place de la République. La foule, d'abord silencieuse, de la rue du faubourg du Temple au boulevard Beaumarchais, commença à chanter : « Charlie ! Charlie ! », « Nous sommes Charlie », « Libérez l'expression ! ». Présents, Sacha, 23 ans, étudiant en socio et politique, qui n'est pas « venu seulement porté par l'émotion, mais par principe » ou Benoit Granger, professeur à Dauphine, 66 ans : 
« Les gens de ma génération sont incrédules. Ce qui s'est passe est inimaginable. J'ai découvert Cabu au début des années 1970. Tout ça semble très loin désormais ».
  • Plusieurs milliers de personnes se sont retrouvées dès 18 heures sur la place de la République, à Lille. Lancé par la Ligue des droits de l'homme et le club de la presse du Nord Pas de Calais, ce rassemblement a réuni une foule compacte d'anonymes. « C'est important d'être ici pour dire non à la connerie, pour éviter les amalgames et pour soutenir la liberté de la presse et la liberté d'expression », explique Anne, Lilloise, la quarantaine. Aucune prise de parole après les silences, mais de chaleureux applaudissements.
  • A Lyon, plus de 10 000 personnes ont participé à un rassemblement. Une foule silencieuse était massée place des Terreaux et dans les rues adjacentes, dans un profond recueillement. Pas de slogan, aucun drapeau. Juste quelques pancartes avec « Je suis Charlie » ou le mot « chialer ». Le silence impressionnant est parfois ponctué de « Charlie, Charlie ! » ou encore « Liberté ! », « Liberté d'expression ! ».
  • Le rassemblement sur le Vieux-Port de Marseille a également eu lieu dans un silence impressionnant. Des vagues d'applaudissements s'élèvaient régulièrement d'une foule de quelques milliers de personnes.
  • A Toulouse, la police a dénombré 10 000 personnes sur la place du Capitole. La foule a progressivement pris la place des derniers commerçants ambulants appelés à ranger prématurément les étals du marché hebdomadaire, brandissant des stylos ou des petites affiches « Je Suis Charlie ». A plusieurs reprises, des applaudissements spontanés ont rompu le silence.
  • A Rennes, entre 13 000 et 15 000 personnes se sont réunies sur la place de la mairie. La foule a observé une minute de silence, en présence de la maire PS de la ville, Nathalie Appéré.

Retrouvez ici l'ensemble des manifestations répertoriées par Le Monde.fr (en cours d'actualisation).








Charlie Hebdo : 500 personnes à Perpignan, 600 à Carcassonne et Narbonne (Vidéo)

Le 07 janvier à 15h52 | Mis à jour il y a 21 minutes





Environ 500 personnes étaient rassemblées quai Sadi-Carnot à Perpignan
Environ 500 personnes étaient rassemblées quai Sadi-Carnot à Perpignan(Photo par Julien Marion)

  • Environ 500 personnes étaient rassemblées quai Sadi-Carnot à Perpignan
    Environ 500 personnes étaient rassemblées quai Sadi-Carnot à Perpignan(Photo par Julien Marion)

  • 600 personnes ont rendu hommage aux victimes de l'attentat à Carcassonne
Cet après-midi, un rassemblement républicain est organisé à 18 h, à l'Hôtel du Département à Perpignan, suite à l'attentat meurtrier contre la rédaction de Charlie Hebdo. Un autre rassemblement est aussi prévu devant la mairie, place de la Loge, à 19h en présence des élus de la ville. A 18 h, environ 500 personnes étaient déjà réunies à Perpignan. Un autre rassemblement aura lieu à Perpignan le jeudi 8 janvier à 11 h 30 au Club de la presse catalan, situé au 19, rue Castillet.







A Carcassonne,  le rassemblement est prévu ce mercredi soir, à partir de 18 heures, au niveau du Portail des Jacobins, à l'initiative des rédactions locales présentes dans le chef-lieu de l'Aude. Près de 600 personnes y ont participé. 
600 personnes ont rendu hommage aux victimes de l'attentat à Carcassonne



A Narbonne, (tweet ci-dessus) c'est un mouvement spontané de citoyens qui organise en même temps, un rassemblement à 18 h Cours Mirabeau, devant le Monument aux morts de toutes les  guerres.  
Le Club de la presse de Montpellier organise un rassemblement public ce mercredi à 18 h devant le Club de la presse à Montpellier, 1 place du nombre d'Or. Un rassemblement est prévu également à Nîmes à 18 heures sur le parvis des arènes.


Partout en France, des  rassemblements ont lieu comme ici à Bordeaux.

A Londres également

A Narbonne, « Nous sommes tous Charlie »

Un rassemblement spontané a réuni hier plus de 600 personnes. En hommage aux victimes, dont Cabu qui était venu à Narbonne… Prochaine mobilisation samedi.
En quelques heures à peine, les Narbonnais de tous horizons, citoyens, syndicalistes, politiques, se sont mobilisés pour rendre un hommage spontané aux victimes de l’attentat de Charlie Hebdo. De nombreux panneaux « Je suis Charlie » ont fleuri dans la foule, une façon de brandir très haut des valeurs comme la liberté et la démocratie, aujourd’hui en danger. Au-delà des quelques prises de parole, c’est une émotion quasi palpable qui régnait dans les rangs citoyens. Au point que des larmes ont souvent coulé dans le vent narbonnais. De spontanée, la mobilisation se transformera en plus organisée le samedi 10 janvier avec un rassemblement prévu à 11 h, place de la mairie. Coudes serrés, sans autre étendard que la défense acharnée de la liberté de pensée et d’expression... De leur côté, devant le commissariat, les policiers ont également rendu hommage aux victimes, dont deux de leurs collègues.

 Cabu, fan de Narbonne
Parmi les victimes de Charlie Hebdo figure Cabu. Entre lui et Narbonne, le fil conducteur s’appelait Charles Trenet. C’est pour cela que le célèbre dessinateur s’était déplacé à plusieurs reprises dans notre ville pour assister au Festival Trenet. Il en avait même signé l’affiche en 2013, à l’occasion du centenaire du Fou chantant. Il avait croqué quelques lieux de la ville, carnet et crayon à la main. Pour ensuite restituer ses souvenirs dans les colonnes de Charlie Hebdo. Il avait également réalisé un dessin pour la rédaction de L’Indépendant sur la naissance de Trenet. Réservé, abordable, passionné, Cabu a été assassiné dans les locaux de l’hebdo qu’il a toujours servi et défendu. En 2013, il avait gentiment parrainé le concours de peinture du comité Joffre-Voltaire. Avec l’humilité qui le caractérisait. Narbonne se souviendra de lui. Tout comme Leucate d’ailleurs, puisque Cabu avait participé aux Auteurs à la Plage lors de l’été







En Allemagne à Berlin, environ 500 personnes selon la police se sont rassemblées devant l'ambassade de France près de la Porte de Brandebourg, au centre de la capitale. Beaucoup de manifestants étaient munis de bougies et pancartes et même d'anciennes Unes de Charlie Hebdo

En savoir plus sur http://www.lexpress.fr/diaporama/diapo-photo/actualite/societe/fait-divers/en-images-pour-charlie-hebdo-des-manifestations-dans-toute-l-europe_1638512.html?p=2#XaDkaiPAclHUdi8P.99


Vigipirate Alerte Attentat : les collectivités impliquées

Publié le • Par • dans : A la une, A la Une prévention-sécurité, Actu experts prévention sécurité, France
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Suite à l'attentat meurtrier contre la rédaction du journal Charlie Hebdo, le gouvernement a levé le 7 janvier 2015 le plan Vigipirate au niveau "Alerte Attentat". La juriste du Club prévention sécurité, Géraldine Bovi-Hosy, en détaille le contenu et précise le rôle et la place des collectivités dans ce dispositif.
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Cet article est paru dans
Le Club Prévention Sécurité

Le déclenchement du niveau

Il entraîne une posture de protection maximale liée à la menace imminente d’un acte terroriste ou à une situation où une ou plusieurs actions terroristes ont été commises sur le territoire national.
Le niveau Alerte Attentat peut être décidé pour l’ensemble du territoire ou pour une partie seulement, comme c’est le cas ce 7 janvier 2015 pour l’Ile de France.
Il est généralement mis en place pour une durée limitée et entraîne des mesures exceptionnelles. Cependant, en l’espèce, c’est « l’ensemble des préfets, sur tout le territoire, [qui] ont reçu des consignes de renforcer la vigilance et de mobiliser les forces placées sous leur autorité », a précisé un communiqué de Matignon.

Les collectivités territoriales : un relais d’information et d’alerte

L’alerte en cas de menace imminente d’attentat ou d’attentat réalisé est d’abord assurée par l’Etat, ses administrations et ses services. Elle est ensuite relayée par d’autres acteurs : les collectivités territoriales et les opérateurs.
Les collectivités territoriales ont donc un rôle de relais pour informer leurs services et la population de l’activation de ce niveau Alerte Attentat. Les panneaux d’information lumineux ou des annonces sonores peuvent être utilisés. Il est rappelé que la mention «alerte attentat» doit être ajoutée à la signalétique composée du triangle de couleur rouge marqué VIGIPIRATE.

Des mesures renforcées

Les mesures concrètes peuvent par exemple consister en :
  • la mise en alerte des capacités d’intervention tels que les services de secours ou l’ensemble des forces de l’ordre, y compris les policiers municipaux ou les personnels intervenant dans la prévention,
  • l’activation des cellules de crise (ministères, préfectures, gestionnaires d’infrastructures sensibles comme les centrales nucléaires, les réseaux de transports en commun….),
  • la contribution renforcée des forces armées pour la surveillance du territoire,
  • l’interdiction de stationnement aux abords des établissements scolaires,
  • une protection renforcée des établissements à risques : organes de presse, grands magasins, lieux de culte ainsi que transports
  • un renforcement du contrôle des personnes et de la détection des explosifs…
Sur ce dernier point, les techniques employées par les auteurs de cet attentat contre un organe de presse symbolique montrent que le danger ne provient pas seulement du risque d’attentat par explosifs comme à une certaine époque. Cela rend la vigilance plus complexe car portant sur des armes qui peuvent être dissimulées.

Le rôle des collectivités territoriales

Outre la mobilisation des agents de police municipale et de tous les agents qui assurent une mission de sécurisation ou de prévention, les villes concernées doivent prendre des mesures pour interdire matériellement le stationnement aux abords des établissements scolaires. Les barrières vont refaire leur apparition devant les bâtiments concernés, après la prise des arrêtés des autorités de police.
Les collectivités doivent renforcer les contrôles lors de l’accès aux établissements recevant du public et peuvent envisager le report de certaines manifestations.
Le rectorat de Paris a ainsi annoncé des annulations de sorties scolaires ainsi que de toutes les activités prévues en dehors des établissements.
Cet attentat intervient à un moment « sensible » : le premier jour des soldes d’hiver qui génère souvent des déplacements plus importants et les grands magasins parisiens sont également soumis à une surveillance accrue.
Pour des exemples de mesures : consultez la Partie publique du Plan gouvernemental DE VIGILANCE, DE PRÉVENTION ET DE PROTECTION FACE AUX MENACES D’ACTIONS TERRORISTES, publié en janvier 2014.
Focus

Les acteurs locaux appelés à « détecter les signaux faibles » de la radicalisation

C’était le 13 octobre dernier à Paris à l’occasion d’un colloque national sur la prévention de la délinquance. Devant un parterre d’élus et de professionnels de la prévention, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, sonnait la mobilisation et appelait les acteurs locaux à jouer leur rôle dans la prévention de la radicalisation.
« Tous les acteurs susceptibles de détecter des signaux faibles – cela va des services de protection de l’enfance des conseils généraux jusqu’à la prévention spécialisée, en passant par l’Education nationale ou des services médicaux – doivent être capables d’aider les jeunes qui s’égarent face à des sites de propagande » avait alors déclaré le ministre de l’Intérieur.
FIPD 2015 - Volet préventif du plan gouvernemental de lutte contre le jihadisme, la prévention de la radicalisation s’est traduite en avril dernier par le lancement d’une plateforme de signalement à l’écoute des proches et des familles de candidats au Jihad.
Hasard du calendrier, le gouvernement a publié ce mercredi 7 janvier une circulaire consacrée aux priorités du Fonds interministériel pour la prévention de la délinquance (FIPD) pour 2015, aux premiers rangs desquelles figure la prévention de la radicalisation. Une circulaire qui incite les préfets à « financer des actions de prévention de la radicalisation en direction des jeunes concernés et d’accompagnement de leurs familles ».

Le plan anti-jihad sollicite les collectivités

Publié le • Par • dans : A la Une prévention-sécurité, Actu experts prévention sécurité
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Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a présenté le 23 avril 2014 un ensemble de mesures pour lutter contre les filières jihadistes vers la Syrie. Ce plan y associe les collectivités au titre de la prévention et de la réinsertion individualisée des candidats au terrorisme.

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