Priorité à l’emploi
L’épisode
des retraites a conduit Laurent Berger à dresser un constat en forme
d’avertissement : « Beaucoup d’acteurs préfèrent l’affrontement stérile à la
construction de solutions qui sont par essence difficiles mais nécessaires. »
Au regard des enjeux, il en a de nouveau appelé à la responsabilité de tous les
acteurs – gouvernement, patronat, mais aussi territoires – dans ce qui
constitue la priorité de la CFDT, l’emploi. « Nous re-sonnons aujourd’hui la
mobilisation générale pour l’emploi », a-t-il martelé,
prévenant que la CFDT ne se satisferait jamais d’un « ralentissement
de la hausse du chômage » : « Il ne s’agit pas
seulement de faire du traitement social du chômage, mais aussi de créer des
emplois, en développant de nouvelles filières, notamment dans le cadre de la
transition écologique. »
Un taux de chômage
toujours en hausse
PUBLIÉ LE 05/09/2013 À 16H09par Anne-Sophie Balle
Un peu plus de 3 millions de personnes étaient au chômage en France
métropolitaine au deuxième trimestre. Un nouveau record...
Sans surprise, le taux de chômage au
sens du BIT (bureau international du travail) poursuit sa hausse
au deuxième trimestre pour atteindre 10,5% en métropole selon les chiffres
de l’Insee. Avec les départements d’Outre-mer, il atteint même 10,9% ;
soit 0,1 point de plus sur un trimestre après avoir bondi de 0,3 point au
premier trimestre. Une moindre hausse qui permet au ministre du travail
Michel Sapin de se féliciter de « l’action du gouvernement
sur le front des politiques de l’emploi (qui) commence à porter ses fruits ».
Or pour l’heure, la seule trace d’embellie réside sur le front des jeunes, le
chômage des 15-24 ans – qui avait atteint fin 2012 un niveau record de 25,5% –
retombant à 24,6% après deux trimestres de baisse consécutifs. Le signe, entre
autres, d’une montée en charge des emplois d’avenir (52 000 signés à ce
jour). Mais la CFDT ne pourra jamais se satisfaire du seul « ralentissement
de la hausse du chômage », rappelait Laurent Berger lors de la
conférence de presse de rentrée. En cela, « dans l'attente d'une plus
forte croissance économique, les contrats aidés et la montée en puissance des
emplois d'avenir et contrat de génération sont indispensables pour l'emploi ».
Pour la première fois depuis
2009, le taux de chômage des hommes a rejoint celui des femmes : les
destructions d’emplois plus élevées dans l’industrie, la construction et
l’intérim par rapport aux métiers dits de services permettent notamment de l’expliquer.
Selon l'Insee, le chômage devrait donc continuer d'augmenter, à raison de 0,1
point par trimestre pour atteindre 10,7% fin 2013 en France métropolitaine. On
aboutirait alors peu ou prou le record absolu du nombre de chômeurs en France
(10,8%) enregistré en 1997. De toute évidence, le rebond de l'activité
enregistré au second trimestre (+0,5%) et des déclarations d'embauches des
employeurs, l'embellie n'est vraissemblablement pas très visible sur le
front de l'emploi.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire