Source : Capital.fr
27/08/2013
à 18:46 / Mis à jour le 28/08/2013 à 16:07
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©REA
La réforme des retraites a remis en lumière la Contribution sociale
généralisée (CSG). Le gouvernement a en effet longtemps songé à augmenter ce
prélèvement, avant d'y renoncer à la dernière minute. Il faut dire que toucher
à cette taxe est particulièrement efficace, vu qu'elle concerne quasiment tous
les ménages. Seuls certains types de revenus restent encore épargnés.
Explications.
> Presque tous les revenus sont soumis
à la CSG, mais à des taux différents
Créée en 1990, la CSG touche aussi bien les salaires que les allocations
chômage, les pensions de retraite, les revenus du capital (intérêts de
placements, plus-values, revenus fonciers…) ou encore les indemnités
journalières en cas d'arrêt maladie.
Toutefois, tous les ménages ne paient pas le même taux de CSG. Il est en
effet fixé à 8,2% pour les revenus du patrimoine et de placements et à 7,5%
pour les salaires et revenus professionnels commerçants et professions
libérales. Les pensions de retraite ou d'invalidité et les allocations de
préretraite sont pour leur part taxées à 6,6%, les allocations chômage et les
indemnités journalières versées par la sécurité sociale à 6,2%.
A noter, pour les salariés et les chômeurs, ce taux est appliqué après un
abattement de 1,75%, sur la fraction de rémunération ne dépassant pas 4 fois le
plafond de la sécurité sociale (soit 148.128 euros par an pour 2013). Cette
déduction est accordée afin de tenir compte des frais professionnels.
A cette CSG s'ajoute 0,5% de CRDS (créée par le gouvernement Juppé en 1996,
elle était censée être temporaire pour rembourser la dette sociale). Ces deux
taxes portent, par exemple, à 8% le taux de prélèvements sociaux sur les
salaires et autres revenus d’activités. Pour les revenus du capital, il faut
aussi additionner diverses contributions, venues se greffer au fil des ans. Au
total, les intérêts et autres plus-values immobilières supportent 15,5% de
prélèvements sociaux.
> Un taux réduit de CSG pour les
retraités et les chômeurs peu fortunés
Un taux réduit de CSG, à 3,8%, s'applique pour les retraités dont l’impôt
sur le revenu de l’année précédente était inférieur à 61 euros. Ce seuil, en
deçà duquel l’impôt n’est pas mis en recouvrement, correspond à 11.778 euros de
revenu par part fiscale, si le foyer ne bénéficie d’aucune réduction ou crédit
d’impôt, selon le rapport Moreau sur les retraites publié il y a quelques mois.
Ils étaient 15% dans ce cas en 2011. La même règle est appliquée pour les
bénéficiaires d'allocations chômage.
>
Seuls quelques revenus du patrimoine et de placements échappent à la CSG
Année après année, les
revenus non affectés par la CSG se font de plus en plus rares. "Par
exemple, les plus-values de cession de valeurs mobilières sont assujetties aux
prélèvements sociaux dès le premier euro depuis 2010, alors qu'elles
bénéficiaient d'un abattement jusqu'à 25.730 euros auparavant", souligne
Florent Belon, du cabinet Fidroit.
Seuls quelques
dispositifs permettent encore de bénéficier d'une exonération. C'est notamment
le cas des intérêts du Livret A, du Livret de développement durable (LDD) du Livret d'épargne
populaire (LEP) et du Livret jeune. Les plus-values sur la
vente de la résidence principale échappent aussi à toute taxation. Sont
également concernés les rachats de contrats d'assurance vie ou de contrat de
capitalisation suite à une invalidité, et certains contrats en faveur de
personnes souffrant d’un handicap (rente-survie ou épargne handicap)
bénéficient de quelques avantages.
>
Les revenus d'activité et de remplacement exonérés de CSG
Les retraités et les
chômeurs peuvent profiter d'une exonération totale de CSG s'ils respectent
certaines conditions, en particulier si leur revenu fiscal de référence de 2011
ne dépassait pas un certain niveau (10.024 euros pour 1 part, 12.700 euros pour
1,5 part, 15.376 euros pour 2 parts puis 2.676 euros par demi-part
supplémentaire).
Parmi les autres types
de revenus échappant à la CSG, on compte aussi, selon l'article L136-2 du Code
de la sécurité sociale :
- les rémunérations
des apprentis
- les bourses versées sous condition de ressources
- les sommes versées dans le cadre d'un volontariat (VIE….)
- l'allocation personnalisée d'autonomie
- le RSA
- les aides au logement (APL ou ALS)
- etc.
- les bourses versées sous condition de ressources
- les sommes versées dans le cadre d'un volontariat (VIE….)
- l'allocation personnalisée d'autonomie
- le RSA
- les aides au logement (APL ou ALS)
- etc.
Ceux-ci sont listés
par le portail de diffusant les textes de loi en vigueur.
Thomas Le Bars
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