mardi 10 février 2015

Huit organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa) dénoncent la réduction à venir des droits des bénéficiaires de la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP).

Tensions autour de la retraite additionnelle des fonctionnaires


Huit organisations syndicales dénoncent la réduction à venir des droits des bénéficiaires de la retraite additionnelle de la fonction publique (RAFP). Le gestionnaire dit gérer ces droits de manière pragmatique. 



À l’issue du conseil d’administration de l’Erafp, l’établissement de retraite additionnelle de la fonction publique, jeudi 5 février, 8 organisations syndicales – CFDT, CFTC, CGC, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa – déclarent dans un communiqué commun avoir refusé de voter une décision “consistant à baisser unilatéralement les droits des bénéficiaires”.
Ce conseil d’administration s’est tenu malgré nos demandes de report auprès des ministres de tutelle de l’établissement (Budget, Fonction publique, Affaires sociales), poursuivent-elles. Nous nous opposons à une baisse brutale et immédiate de 17 % des droits au titre de la retraite additionnelle des fonctionnaires.” Et de conclure : “Dix ans après la création de ce régime obligatoire par capitalisation, nous exigeons que le gouvernement en dresse le bilan et ouvre un débat sur son avenir avec les fédérations de fonctionnaires.”
4,6 millions de fonctionnaires
Officiellement lancé en janvier 2005, le régime de retraite additionnelle de la fonction publique couvre quelque 4,5 millions de fonctionnaires et concerne quelque 45 000 employeurs publics. Ce régime obligatoire, géré par l’Erafp, a été instauré dans le cadre de la réforme des retraites de 2003.
Contacté par Acteurs publics, l’Erafp tient à recontextualiser la création du régime. En 2005, le contexte budgétaire et financier n’était pas le même, les déficits des finances publiques pas aussi abyssales et la crise de 2008 n’avait pas encore frappé. Par ailleurs, l’espérance de vie s’est allongée d’un trimestre par année. “Tout cela impacte forcément notre modèle et nous devons en tenir compte, observe l’établissement. Par ailleurs, notre structure était en très grande majorité tournée vers le marché obligataire, ce qui nous a contraints fortement dans nos investissements.”
L’Erafp réfute le chiffre de 17 %, arguant que “les organisations syndicales mélangent plusieurs données distinctes”, et dit œuvrer de manière pragmatique, dans le meilleur intérêt des bénéficiaires.

Aucun commentaire: