Compte-épargne temps : comment ne pas perdre le bénéfice des jours épargnés ?
Pouvoir accumuler des jours de congés et de repos pendant plusieurs années, pour en bénéficier ultérieurement, est un droit ouvert aux fonctionnaires territoriaux depuis plus de dix ans.
Références Décret n° 2004-878 du 26 août 2004 relatif au compte-épargne temps dans la fonction publique territoriale.
Avec l’instauration du
compte-épargne temps (CET) dans la FPT, nombreux sont les agents à être
partis un peu plus tôt en retraite ou à avoir prolongé un congé de
maternité. Quand d’autres ont pu monétiser leurs jours épargnés non
pris.
« Cette indemnisation forfaitaire n’est possible qu’à partir du 21e
jour au terme de chaque année civile, et si la collectivité l’a
autorisée par délibération. Si tel n’est pas le cas, les jours épargnés
ne peuvent être utilisés que sous forme de congés. Leur monétisation ne
sera alors possible qu’en cas de décès de l’agent titulaire du CET, au
bénéfice de ses ayants droit », rappelle Delphine Pfeiffer, chargée du
comité technique paritaire départemental, du comité d’hygiène, de
sécurité et des conditions de travail et des commissions au sein du pôle
« conseil en GRH » du centre de gestion de l’Isère.
Transfert des droits - Si nombre
de fonctionnaires territoriaux en ont profité, combien sont-ils à avoir
été mis en retraite pour invalidité, à avoir démissionné, à avoir été
licenciés ou à être arrivés en fin de contrat, sans avoir soldé leur CET
avant leur départ, perdant alors le bénéfice des jours accumulés ?
« Il n’y a pas à ma connaissance de jurisprudence sur le sujet mais
c’est une source potentielle de contentieux si la collectivité n’a pas
autorisé leur monétisation. Car elle aura alors une dette envers l’agent
», indique Delphine Pfeiffer.
Par ailleurs, en cas de mise à disposition et de détachement hors
FPT, si le fonctionnaire conserve ses droits, il ne pourra en pratique
les utiliser, sauf autorisation de l’administration d’accueil. Et s’il
est finalement intégré à l’issue d’une ou de plusieurs années de
détachement, il en perdra définitivement le bénéfice.
Interrogée par le député Guy Delcourt sur ce point (1),
la ministre de la Fonction publique a indiqué qu’une « réflexion
pourrait être engagée » pour permettre le transfert des droits à congés
accumulés sur un CET, lors d’une intégration ou d’un détachement d’un
versant de la fonction publique à un autre.
« D’une manière générale, un agent qui a un projet impliquant un
changement d’employeur, de position administrative, ou qui envisage une
cessation de fonction, doit vérifier suffisamment en amont ce qu’il va
advenir de ses droits liés à son CET », préconise, en attendant,
Delphine Pfeiffer.
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