Dialogue social : après la négociation, le temps de la loi
publié le 16/02/2015 à 12H15
par
Aurélie Seigne
À la suite de l’échec de la négociation sur la dialogue social, le Premier ministre reçoit les partenaires sociaux, le 19 février, pour clarifier le processus qui conduira à une loi.
Quelles
seront les suites données à la négociation sur la modernisation du
dialogue social après l’échec de la séance conclusive du 22 janvier
dernier ? Au terme d’une série de rencontres bilatérales du ministre du
Travail, François Rebsamen, avec les organisations syndicales et
patronales représentatives (ainsi que l’Unsa, à sa demande), le Premier
ministre, Manuel Valls, recevra les partenaires sociaux le 19 février à
Matignon pour clarifier les étapes de la future loi.
Ce que la CFDT revendique
Négociation sur le dialogue social : "Le dossier n'est pas clos"par CFDT | http://www.dailymotion.com/video/x2fdlkn_negociation-sur-le-dialogue-social-le-dossier-n-est-pas-clos_news | ||||||||
Marylise Léon, la cheffe de file de la CFDT lors de la négociation |
Dans
ce processus, la CFDT pousse les revendications qu’elle a portées tout
au long de la négociation pour améliorer la qualité et l’efficacité du
dialogue social. À commencer par la représentation des salariés des TPE
(entreprises de moins de 11 salariés). La CFDT défend également une
organisation plus cohérente de l’information-consultation, autour de
trois temps correspondant à la vie réelle des entreprises. Pas question,
en revanche, d’une instance unique dans la loi ou d’une quelconque
remise en cause des droits et prérogatives essentiels des instances
représentatives du personnel. La CFDT propose qu’une organisation
différente des IRP puisse être expérimentée par accord majoritaire à
durée déterminée. D’autres éléments avaient été obtenus durant la
négociation, comme l’annualisation et la mutualisation des moyens, une
partie pouvant être consacrée aux liens à l’organisation syndicale. La
CFDT veut aussi améliorer la participation des salariés au conseil
d’administration en abaissant le seuil de présence de 5 000 à 1 000,
mais surtout en empêchant les contournements de la loi de sécurisation
de l’emploi en la matière. Enfin, la protection de tous les
représentants du personnel, dans et en dehors de l’entreprise, et la
reconnaissance des parcours militants sont au cœur des revendications
CFDT.
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