Incendie à la centrale nucléaire de Flamanville : ce que l’on sait
Ce
jeudi vers 9 h 30, une détonation s’est produite à la centrale
nucléaire de Flamanville. Les services de sécurité de plusieurs centres
de secours de la Manche ont été envoyés sur place. L'incident, qui a vu
cinq personnes légèrement intoxiquées, s'est terminé ce jeudi en début
d'après-midi.
Une « détonation » s’est produite
ce jeudi matin dans une zone non nucléaire de la centrale de
Flamanville (Manche), un incident maîtrisé sans faire de blessé grave,
mais qui relance le débat sur la sécurité des installations nucléaires.Que s’est-il passé ?
Ce jeudi vers 9 h 30 « un ventilateur a explosé. C’est un problème mécanique. Il s’est mis à surchauffer et cela a provoqué un dégagement de fumée et un incendie », a précisé le préfet de la Manche Jacques Witkowski.D’après EDF, il y a eu « une détonation » mais « en aucun cas une explosion ».
Combien de temps l’incident a-t-il duré ?
Moins de deux heures et demie. L’incident a été détecté à 09 h 40 selon EDF et s’est terminé avant midi, selon la préfecture. « Tout est fini. Tous les services de secours sont en train de repartir », a déclaré peu avant midi M. Witkowski.« Il n’y a pas eu de conséquence pour la sûreté des installations ni l’environnement », a aussi insisté EDF, soulignant « l’absence de tout risque nucléaire ».
Quel est le bilan humain ?
« Cinq personnes ont été légèrement incommodées par des dégagements de fumée. Elles sont indemnes », a déclaré le préfet de la Manche Jacques Witkowski.Était-ce un accident nucléaire ?
Non, cet « incident technique significatif » n’est « pas un accident nucléaire » selon la préfecture.Quelles conséquences sur le fonctionnement de la centrale ?
Est-ce un acte de malveillance ?
Non, le préfet a écarté ce jeudi midi l’hypothèse d’un acte malveillant.Quelles réactions ?
« Avec les deux récents incendies qui ont eu lieu à la centrale de Cattenom, en Moselle, il s’agit du troisième incendie sur une installation nucléaire en dix jours », dénonce Greenpeace dans un communiqué.« L’ASN a elle-même déclaré que l’état de la sûreté nucléaire est préoccupant » en France, rappelle l’ONG qui prône la sortie du nucléaire. « Tout cela s’inscrit dans un contexte de dégradation grave des réacteurs français, dont plus de la moitié sont touchés par une centaine d’anomalies graves », conclut Greenpeace.
Sept autres réacteurs d’EDF sont arrêtés actuellement, d’après le site du gestionnaire du réseau électrique à haute tension RTE.
L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) « est informée » de la situation à Flamanville, a seulement indiqué une porte-parole.
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