Fédération Interco-cfdt
Le Comité exécutif de la F
SESP (EPSU) adopte une déclaration sur l'accueil des migrants de
Méditerranée. http://www.cfdt.fr/portail/-srv1_267331
Europe et migrants : Déclaration du Comité Exécutif de la FSESP 29 avril 2015
SESP (EPSU) adopte une déclaration sur l'accueil des migrants de
Méditerranée. http://www.cfdt.fr/portail/-srv1_267331
Europe et migrants : Déclaration du Comité Exécutif de la FSESP 29 avril 2015
L’Union Européenne doit
assumer ses responsabilités dans la crise des migrants et demandeurs
d’asile qui se déroule en mer Méditerranée et en mer Egée et pose neuf
exigences aux dirigeants des Etats membres.
Réunis à
Bruxelles le 29 avril 2015, les responsables syndicaux des services
publics de toute l’Europe ont observé une minute de silence pour
commémorer la mémoire des 800 personnes qui sont mortes en Méditerranée
le 19 avril alors que leur seul espoir était de trouver un havre de paix
et une meilleure vie en Europe.
Ceci
est survenu alors que dans le même temps un autre bateau a sombré en
mer Egée tuant 3 personnes et juste après un autre naufrage en
Méditerranée emportant 400 personnes.
Depuis
le début de l’année, au moins 1500 personnes sont mortes alors qu’elles
tentaient de rejoindre l’Europe, soit 30 fois plus que l’année dernière
à la même époque qui était en soit déjà un record.
La
plupart de ces personnes qui se sont noyées, dont de nombreux enfants,
venaient de Syrie, d’Erythrée et de Somalie. Nombre d’entre elles
auraient pu obtenir le statut de réfugié au sens de la Convention de
Genève.
La Commission Exécutive de la
FSESP exprime sa profonde douleur et pense que ces tragédies auraient
pu être évitées. L’année dernière, la CES a exhorté l’Union Européenne
de contribuer au financement du dispositif de l’Etat Italien de
recherche et de secours en Méditerranée « Mare Nostrum » qui a sauvé des
milliers de vie. Cela a été refusé pour des raisons que l’on pourrait
qualifier de cyniques.
Il est
consternant que le sommet européen d’urgence qui s’est réuni le 23 avril
suite à cette crise humanitaire n’ait pu se mettre d’accord sur ce qui
relève véritablement de l’urgence, à savoir rechercher et sauver des
vies dans les eaux internationales.
Au
contraire, l’Union Européenne s’est contenté d’augmenter le budget de
Frontex sans changer aucunement son mandat consistant à contrôler les
frontières de l’Union et de maintenir les opérations à portée
particulièrement limitée de "Triton" et "Poséidon" signifiant ainsi que
l’Union Européenne priorise la protection des frontières au détriment
de la protection des êtres humains.
Tandis
que le sommet Européen a conclu à la nécessité de partager le
déploiement des demandeurs d’asile ce qui constitue un pas dans la bonne
direction pourvu que l’on sollicite l’accord du demandeur d’asile
concerné, il est choquant d’apprendre les annonces faites par de
nombreux gouvernements d’Etats membres sur le nombre ridiculement bas
d’accueil au regard des millions de réfugiés provenant d’Afrique et/ou
du Moyen Orient. Alors que ce sont les pays du Sud de l’Europe qui
subissent le plus les politiques d’austérité et le chômage, ce sont eux,
de par leur position géographique, qui sont en première ligne dans ces
drames de la migration. Le laisser faire de l’lU.E est criminel.
Le secours des populations doit primer sur les considérations budgétaires. La FSESP en lien avec l’ISP demande :
-
La restauration immédiate des financements européens pour les
opérations de recherche et de sauvetage similaires au programme Mare
Nostrum,
- Des effectifs suffisants et bien formés dans les services d’accueil et de traitement des demandeurs d’asile
- Accroître les efforts pour assurer des conditions de vie décentes aux réfugiés et demandeurs d’asile
-
En référence à la Convention de Genève des Nations Unies, établir des
voies légales de sécurité pour ceux qui fuient la guerre et les
persécutions
- Suspension immédiate
de la convention de Dublin selon laquelle le pays d'arrivée de l'UE est
responsable du traitement des demandes d'asile des requérants, plaçant
ainsi une contrainte injuste sur les pays impliqués dans les opérations
de sauvetage, comme l’Italie, la Grèce, Malte, l’Espagne et Chypre, qui
sont déjà les pays les plus impactés par des coupes dans les budgets
publics
- Etablir des voies légales de migration et soutenir la régularisation des sans papiers
- Soutenir le recrutement éthique et la fidélisation des travailleurs migrants dans le secteur public
-
Stopper les négociations bilatérales sur la sous-traitance des
demandes d’asile avec les pays tiers qui ne respectent pas les droits
humains tel que l’Erythrée
- Réaliser
des évaluations d’impact en matière social, économiques et humanitaires
des interventions extérieures de l’U.E avant même leur mise en œuvre.
cfdt.fr
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