MARSEILLE / PUBLIÉ LE MARDI 06/05/2014 À 05H38
7 % du parc immobilier phocéen est encore vacant. Un chiffre immuable lourd de conséquences. Explications
Chaque arrondissement de la cité phocéenne compte entre 1 000 et 2 700 logements vacants. À l'image des immeubles de Belsunce, ils demeurent vides en attendant leur réhabilitation.
PHOTO VALÉRIE VREL
C'est une drôle de visite guidée que propose Nouredine Abouakil, porte-parole de l'association "Un centre pour tous". En ligne de mire : les logements vides qui appartiennent à la Ville et qui sont loin d'être une anecdote parmi les quelque 30 000 logements vacants de la cité phocéenne. "Voilà par exemple le tout premier immeuble à avoir été évacué, en 1996 ! Les volets sont toujours fermés", explique-t-il en désignant les étages du nº6 de la rue des Dominicaines. Pour le responsable associatif : "C'est un mal qui s'est aggravé à cause de la concession donnée à 'Marseille Aménagement' pendant la période du PRI (Périmètre de restauration immobilière). Or, Marseille Aménagement est devenue propriétaire de dizaines d'immeubles. Et on constate une vacance de 10 à 15 ans sur ces immeubles ! On a donné sur ce secteur priorité aux défiscalisateurs en interdisant les bailleurs sociaux. Mais ils ne sont pas venus en nombre. La mairie se retrouve prisonnière des choix qu'elle a faits en ne voulant pas mixer les projets ni favoriser l'accès à la propriété. Et ces immeubles ne rapportent pas d'argent alors que cette vacance a un coût pour la société."
Volets clos depuis 1995
Rue du Petit Saint-Jean, cours Belsunce, 29, rue du Baignoir, c'est le même scénario des volets fermés, portes condamnées. Les projets de réhabilitation urbaine existent sur le même secteur mais se comptent sur le bout des doigts comme celui d'Adoma où 12 logements sociaux seront livrés en octobre prochain, l'extension de la crèche rue de la Fare inaugurée il y a peu. "Mais l'immeuble est resté vacant pendant douze ans ! Il faut que la Ville soit plus claire sur les biens communaux à la vente pour inciter les candidats. Certains particuliers veulent investir mais ce n'est pas possible pourtant cela explique une partie de la vacance."
M. Abouakil montre ainsi cet immeuble de la rue Thubaneau où une famille a réussi à acheter son étage à la Ville. Un peu plus loin, la Logirem a prévu aussi 11 logements. À l'inverse, les immeubles attenants au Mémorial la Marseillaise appartiendraient désormais à la Ville depuis octobre dernier. Immeubles fantômes ou inutilisés quand des milliers de Marseillais peinent à trouver un "home sweet home". Avec à la clé de lourdes conséquences. "Sur les quelque 30 000 immeubles vacants sur Marseille, 10 % appartiennent à des propriétaires publics. Ils doivent donner l'exemple. On ne peut pas faire une taxe de vacance sur le privé et être soi-même défaillant ! Cette vacance fait le bonheur des marchands de sommeil. La solution est d'une urgence extrême compte tenu des répercussions du manque de logements sur le dynamisme économique, la santé, l'échec scolaire."
La taxe des mauvais propriétaires
La Taxe sur les logements vacants (TLV) est due par les propriétaires des logements vacants à usage d'habitation. Le logement doit être vacant depuis au moins 1 an. À la Ville, on rappelle que la taxe des logements vacants ne concerne plus les municipalités depuis 2012 puisqu'elle est versée à la Direction Départementale des territoires et de la mer (DDTM) des Bouches-du-Rhône :"L'Etat ne veut pas communiquer les derniers chiffres. En 2012, 2732 personnes étaient concernées. Puisque les délais ont changé, cela doit concerner plus de personnes encore", nous glisse-t-on.
Les candidats s'étaient emparés du sujet au moment des dernières élections municipales à l'image de Patrick Mennucci (PS) qui avait proposé : "Nous appliquerons aux appartements vides depuis au moins deux ans une taxe de vacance qui représentera 4 fois la taxe d'habitation". Le sujet est de nouveau d'actualité avec la nouvelle équipe municipale.
Agathe Westendorp
Le Mucem acteur des "ponts"
MARSEILLE / PUBLIÉ LE MERCREDI 07/05/2014 À 20H55
Le Mucem sera encore un point fort de l'attractivité marseillaise durant ce pont. La fréquentation du musée reste très forte après l'année "Marseille Capitale Européenne de la Culture". Ainsi, certaines journées comme le lundi de Pâques (11 000 visiteurs sur le site) et le vendredi 2 mai (13 000 visiteurs, 5502 dans les expositions) étaient comparables aux journées les plus fréquentées de 2013 (en auoût et pendant les vacances de la Toussaint).
Le précédent week-end du 2 au 4 mai a été un véritable succès de fréquentation : 38 000 visiteurs en trois jours, dont plus de 12 000 dans les expos "Splendeurs de Volubilis" et "Le monde à l'envers". A partir d'aujourd'hui et durant tout ce week-end, le Mucem devrait encore faire un "carton".
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