dimanche 8 décembre 2013

Formation professionnelle : la fin de la négociation est proche


PUBLIÉ LE 06/12/2013 À 16H33par Marie-Nadine Eltchaninoff
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La secrétaire nationale Marie-Andrée Seguin, chef de file de la délégation CFDT pour la négociation sur la formation professionnelle, fait un bilan de l’avancée des travaux.
Après une séance annulée le 21 novembre, le désaccord persiste entre le Medef et la CGPME sur la question du financement de la formation professionnelle. Dans un tel contexte, comment cette avant-dernière séance s’est-elle déroulée ?
Nous nous étions rencontrés auparavant en intersyndicale, et tout le monde était conscient de la nécessité d’avancer dans un calendrier très serré. La formation professionnelle est un sujet important mais, au-delà, les partenaires sociaux doivent se montrer à la hauteur du dialogue social que nous souhaitons faire vivre. La question du financement, sur laquelle les organisations patronales sont en désaccord, n’est que l’un des volets de cette négociation ; ce n’est pas le seul. Il a été décidé de reporter à la séance du 12 décembre les discussions relatives au financement et de travailler sur tous les autres sujets.
Quels sont les points sur lesquels la CFDT a insisté ?
La réflexion progresse sur les nouveaux dispositifs – le CPF (compte personnel de formation) et le CEP (conseil en évolution professionnel) – et sur la gouvernance de la formation professionnelle. Nous nous félicitons de la mise en place d’un entretien professionnel obligatoire tous les deux ans, et nous réclamons la mise en place d’un entretien tous les six ans, qui donne lieu à une reconnaissance des compétences du salarié, formalisée par écrit. Nous allons dans le sens d’un renforcement du rôle des IRP [instances représentatives du personnel] avec l’information-consultation, voire la négociation du plan de formation. En l’absence d’IRP, la CFDT estime qu’une information directe auprès de chaque salarié doit être développée.
Comment envisages-tu la prochaine et dernière séance, le 12 décembre ?
Le financement étant le nerf de la guerre, il reste aux organisations patronales à prendre leurs responsabilités pour s’entendre sur ce point et permettre la poursuite des discussions. Les organisations syndicales, de leur côté, manifestent la volonté d’aboutir. Nous souhaitons, bien sûr, que cette séance du 12 soit à la fois productive et conclusive. Le gouvernement a clairement annoncé qu’il reprendrait la main si les partenaires sociaux ne s’entendaient pas. Ce serait regrettable à un moment où la démocratie sociale doit prendre toute sa place pour répondre à des enjeux considérables.
propos recueillis par mneltchaninoff@cfdt.f

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