Demain, la retraite simplifiée ?
Publié le • Par Martine Doriac • dans : France, Toute l'actu RH
Sur les cinq ateliers du 20e Forum retraite de la Caisse des dépôts, qui célèbre cette année son bicentenaire, celui intitulé « retraite : quelles offres de service demain ? » réunissait les principaux acteurs des retraites publiques et privées. En débat, l’évolution des caisses de retraite qui, au-delà du seul paiement des pensions, préparent de nouveaux services aux assurés, rendus possibles par la digitalisation et la mutualisation de l’information.
Depuis 2003, les différents régimes sont tenus d’informer les assurés sur leur future retraite. Avec la dernière réforme (loi du 20 janvier 2014), le groupement d’intérêt public (GIP) Info Retraite s’est transformé en GIP Union retraite. Celui-ci réunit les 37 régimes de retraite obligatoire, de base et complémentaire. Il s’agit de mettre en œuvre le « droit à l’information des assurés sur leur retraite future ». Il a aussi pour mission de coordonner, simplifier et mutualiser le système de retraite, avec pour objectif affiché de le rendre plus compréhensible des assurés.
« La simplification la plus évidente, dans un monde dans lequel la pluriactivité, la mobilité au cours de la carrière se développe, avec des affiliations qui se diversifient, c’est d’abord la demande unique en ligne, pour que la demande ne soit faite qu’une seule fois, et qu’elle soit valable dans l’ensemble des régimes » a précisé Jean-Luc Izard, directeur du GIP Union retraite lors de l’atelier « retraite : quelles offres de service demain ? » du 20e Forum retraite organisé au Centquatre, à Paris, le 9 juin par la Caisse des dépôts.
Cette réforme, qui intéresse plus particulièrement les polypensionnés et qui répond au nom de Lura pour « liquidation unique des régimes alignés » a été instaurée par la loi du 20 janvier 2014. Elle prendra effet en 2017.
« La simplification la plus évidente, dans un monde dans lequel la pluriactivité, la mobilité au cours de la carrière se développe, avec des affiliations qui se diversifient, c’est d’abord la demande unique en ligne, pour que la demande ne soit faite qu’une seule fois, et qu’elle soit valable dans l’ensemble des régimes » a précisé Jean-Luc Izard, directeur du GIP Union retraite lors de l’atelier « retraite : quelles offres de service demain ? » du 20e Forum retraite organisé au Centquatre, à Paris, le 9 juin par la Caisse des dépôts.
Une simplification pas si simple
Ce vaste chantier de simplification est loin d’être simple tant les régimes ont des fonctionnements distincts. Si aujourd’hui les régularisations de carrière se font rarement avant 55 ans, les assurés des différents régimes – dont ceux de la Caisse nationale de retraite des agents des collectivités locales ou de l’Ircantec pour les titulaires et les contractuels de la fonction publique territoriale et les nombreux polypensionnés – pourraient consulter leur dossier et le faire rectifier au fur et à mesure de l’avancée de leur carrière. Autre objectif, leur offrir la possibilité de simulations au fil des événements de leur vie en étant informé de l’impact de leurs choix sur leur retraite de façon à en anticiper les effets.La liquidation unique pour les polypensionnés
En aval, l’objectif des caisses, c’est la liquidation unique avec un seul interlocuteur – le dernier régime d’affiliation – et un seul paiement. « On s’appuie sur des règles qui étaient proches, on était sur des régimes alignés. Mais là, il faut avoir des règles totalement identiques (…). Il y a eu un énorme travail métier, pour vérifier les règles de droits, les pratiques » a complété Renaud Villard, directeur de la caisse nationale d’assurance vieillesse qui précisait lors de cet atelier que bientôt, pour certains assurés aux dossiers relativement simples, la communication se ferait uniquement via les outils numériques et que pour d’autres, un accompagnement plus personnalisé serait possible.Cette réforme, qui intéresse plus particulièrement les polypensionnés et qui répond au nom de Lura pour « liquidation unique des régimes alignés » a été instaurée par la loi du 20 janvier 2014. Elle prendra effet en 2017.