Le vote favorable à une sortie du Royaume-Uni de
l’Union européenne, va entrainer un impact significatif sur l’économie
française, notamment sur le tourisme, les loisirs, la consommation, les
échanges commerciaux et l'immobilier.
Les conséquences du départ du Royaume-Uni de l'Union européenne
apparaissent de prime abord négatives pour la France, et plus incertaines à
moyen-terme dans leurs éventuels bienfaits.
Quel impact sur le commerce extérieur ?
La France ferait partie des six pays les plus touchés par le Brexit couplé
à l'absence d'accord de libre-échange avec l'Union européenne, selon une étude
du cabinet Euler Hermes. Les entreprises tricolores pourraient enregistrer
jusqu'à 3,2 milliards d'euros de pertes à l'export d’ici 2019 dans le pire des
cas, soit 0,5% du total des exportations de biens et services. Et le
désinvestissement des entreprises françaises au Royaume-Uni et des entreprises
britanniques dans l’Hexagone atteindrait 5,2 milliards d'euros en cas de sortie
sans accord de libre-échange.
"Le Brexit ne peut avoir que des effets négatifs sur l'activité
économique en France, que ce soit à travers la baisse de la livre Sterling
ou suite à une éventuelle récession", assure à l'AFP Juliette
Bertiaux, experte auprès de la Chambre de Commerce et d'industrie Paris
Ile-de-France.
Quels risques pour les expatriés ?
Environ 300.000 Français vivent au Royaume-Uni, dont les deux tiers dans le
Grand Londres. Avec le Brexit, les conditions de résidence des Français et des
autres Européens s'alignera sur celles des étrangers en provenance de pays
hors Espace économique européen (EEE), avec l'incertitude sur la possibilité
d'y rester en cas de perte d'emploi.
La France compte également l'une des plus fortes populations de
Britanniques expatriés, avec 400.000 sujets de sa Majesté sur son territoire,
notamment dans le sud-ouest. "On pense qu'il y a environ 15% de ventes
immobilières qui sont mises en stand-by jusqu'au 23 juin" a indiqué à
l'AFP Roger Haigh, responsable de la délégation franco-britannique de la
Chambre de commerce et d'industrie de Dordogne. Dès avant le verdict des
urnes, "les critères d'obtention de prêt se sont durcis pour les
Anglo-saxons et les banques ont demandé plus de contreparties en échange d'un
financement avec des taux très bas", a expliqué à l'AFP
Philippe Taboret, délégué général adjoint du courtier en crédit Cafpi.
Quels secteurs seraient touchés ?
La victoire des partisans du Brexit lors du référendum du 23 juin aura principalement des effets sur le tourisme, les loisirs, la consommation et
l'immobilier, souligne Jean-Luc Eyssautier, spécialiste en investissement
actions au sein de la société de gestion suisse UBP.
La livre sterling pourrait "potentiellement
chuter de 10 à 20%" (à cette heure c'est plus de 8%) . Les vacances du touriste anglais lui coûteraient
alors plus cher, explique M. Eyssautier. Il y aura "peu d'impacts pour
les épargnants français et ce sont les fonds qui vont souffrir, (mais)
l'épargnant doit se demander si son fonds est trop investi au Royaume-Uni",
ajoute-t-il.
Le Brexit, un risque important pour l'économie
mondiale selon le Fonds monétaire international
Quel impact pour les places financières ?
La place financière parisienne espèrait beaucoup d'une victoire du camp du
Brexit (ndlr cfdt ampm :ces espoirs ont été comblés ) pour bénéficier d'un affaiblissement de la City. Londres accueille plus
de 40% des sièges sociaux européens des 250 plus grandes multinationales,
contre 8% pour Paris. "Le Brexit, l'impact pourrait être
important en terme de déplacement d'activités", a indiqué à l'AFP
Arnaud de Bresson, délégué général de Paris Europlace, gestionnaire de la place
de Paris.
Si Francfort, siège de la Banque centrale europénne, semble mieux placée
pour récupérer la mise (en particulier à cause de la fiscalité française sur
les entreprises jugées trop lourde), Paris pourrait en revanche tirer son
épingle du jeu au niveau du financement des start-up.....à suivre ......
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