jeudi 2 juin 2016

La campagne pour les élections TPE de la fin 2016 va mobiliser toute la CFDT avec un double objectif : offrir une réelle représentation collective aux salariés des TPE et faire de la CFDT la première organisation syndicale du privé en 2017. Première étape réussie : fin mai, la candidature et les listes CFDT pour les élections dans les très petites entreprises (moins de onze salariés) ont été déposées

Les élections TPE, c’est l’affaire de tous !

publié le 31/05/2016 à 17H41 par Nicolas Ballot
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La campagne pour les élections TPE de la fin 2016 va mobiliser toute la CFDT avec un double objectif : offrir une réelle représentation collective aux salariés des TPE et faire de la CFDT la première organisation syndicale du privé en 2017.
Première étape réussie : fin mai, la candidature et les listes CFDT pour les élections dans les très petites entreprises (moins de onze salariés) ont été déposées, y compris dans les départements d’outre-mer. « En acceptant dans un premier temps de figurer sur nos listes puis de représenter leurs collègues dans les futures commissions paritaires régionales interprofessionnelles [CPRI], les salariés des TPE ont montré leur envie de s’impliquer, se félicite Marie-Andrée Seguin, secrétaire nationale chargée des petites entreprises. Cela confirme ce que nous remontent les équipes CFDT qui sont au quotidien sur le terrain aux côtés de ces salariés. »
Vous travaillez dans une très petite entreprise ?
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Autre point de satisfaction : la majorité des candidats sont des candidates (57 %), reflétant ainsi la réalité du salariat dans les très petites entreprises – parmi les 4,7 millions de salariés appelés à désigner leurs représentants à la fin 2016 figurent également les assistantes maternelles et les salariés du particulier employeur.
Un scrutin capital en matière de représentativité
         
 
           Conférence de presse de lancement de la campagne TPE , le 31 mai  
Comme le rappelle Laurent Berger, « la réalité quotidienne dans une toute petite entreprise est différente de celle que l’on connaît dans une grande entreprise, notamment dans les rapports avec l’employeur ». C’est pourquoi la CFDT a insisté pour présenter sur ses listes des candidats issus des TPE qui connaissent et partagent les préoccupations des salariés qu’ils sont appelés à représenter et à défendre dans les futures CPRI, où ils siégeront avec les employeurs à compter du 1er juillet 2017.
     

Les élections TPE, comment ça marche ?
• Du 28 novembre au 12 décembre pour le vote électronique (et jusqu’au 18 décembre pour le vote par correspondance), les salariés des entreprises de moins de 11, du particulier employeur et les assistantes maternelles voteront au niveau régional, sur sigle, pour une organisation syndicale.
• Ces élections professionnelles entrent dans le calcul de la représentativité des organisations syndicales au niveau des branches professionnelles et aux niveaux national et interprofessionnel.
• Le scrutin servira de base à la désignation des conseillers prud’hommes salariés ainsi qu’à la répartition des sièges entre organisations syndicales au sein des commissions paritaires régionales interprofessionnelles, qui seront mises en place à partir du 1er juillet 2017.
     
Cette élection, la deuxième du genre après le scrutin de la fin 2012, a été voulue et défendue par la CFDT au nom de la nécessaire représentation collective des salariés des TPE, représentation dont ils étaient jusqu’alors privés. Marie-Andrée Seguin le reconnaît : « En 2012, on a essuyé les plâtres et, à l’arrivée, le score global de la CFDT (19,26 % des suffrages, 10 points derrière la CGT) a été vécu comme une déception eu égard à l’investissement des équipes. Mais en nous appuyant sur cette expérience, on a, cette année, mis en place un plan d’action plus en amont et plus structuré. » Signe encourageant, l’implication des fédérations est d’ores et déjà bien supérieure à celle d’il y a quatre ans. Si Marie-Andrée s’en félicite, elle insiste sur l’indispensable investissement de l’ensemble de la CFDT dans cette campagne, tous secteurs professionnels et champs géographiques confondus (lire l’article ci-dessous), dès maintenant et jusqu’au scrutin. La raison en est simple : les résultats de ce vote se révéleront probablement décisifs pour le calcul du deuxième round de la représentativité syndicale. « Avec un meilleur score qu’en 2012 auprès des salariés des TPE, la CFDT a de fortes chances de devenir la première organisation syndicale dans le privé. Il serait très dommage de passer à côté de cette victoire historique à cause d’un manque d’investissement d’une partie de l’organisation », martèle la secrétaire nationale. D’autant plus que les résultats de la représentativité auront aussi une incidence sur le nombre de conseillers prud’hommes attribués aux différents syndicats. « Les conseillers prud’homaux CFDT sont ainsi fortement incités à participer activement à la campagne TPE », souligne Marie-Andrée Seguin, également chargée du dossier prud’hommes à la Confédération. Pour sa part, Fabrice Marion, secrétaire confédéral en charge de la campagne TPE, met en avant l’importance du vote cadre dans les petites entreprises : « La CFDT est la première organisation chez les cadres ; cela doit se traduire dans les résultats du mois de décembre. La CFDT-Cadres est naturellement pleinement investie dans la campagne confédérale. »
Proximité, tel est le maître mot
La deuxième étape débute dès à présent : il s’agit de multiplier les actions de proximité et aller, plus que jamais, à la rencontre des salariés des TPE afin d’échanger avec eux sur leurs réalités professionnelles. Tout l’été, dans le cadre de la campagne saisonniers, mais également au travers des très nombreuses actions locales spécifiquement dédiées à l’élection TPE déjà programmées par les organisations, et auxquelles les secrétaires nationaux participeront le plus possible, l’objectif est de « faire connaître notre syndicalisme aux salariés des petites boîtes et de leur démontrer qu’il s’agit de celui qui leur convient le mieux ». En cette période où deux formes de syndicalisme ne se sont jamais autant distinguées, « notre action – fondée sur les valeurs de justice sociale et d’émancipation, qui fait primer le dialogue sur la confrontation stérile afin d’obtenir des résultats concrets pour les salariés – a d’ores et déjà fait ses preuves dans les TPE et auprès des salariés du particulier employeur », assure Laurent Berger. Et de citer notamment les acquis CFDT de ces dernières années que sont le compte personnel de formation, la généralisation de la complémentaire santé ou les temps partiels de 24 heures au minimum, qui bénéficient en premier lieu aux salariés des TPE.
Bien entendu, les actions de proximité ne prendront pas fin avec l’été : dès cet automne, les rencontres se multiplieront en région avec en point d’orgue la désormais traditionnelle semaine TPE, à la fin septembre. « Cette campagne de proximité doit également être l’occasion de booster le développement, insiste Fabrice Marion. Les 680 actions d’ores et déjà programmées – d’autres nous remontent encore – devraient permettre de rencontrer 350 000 salariés de très petites entreprises. Ce public très peu syndiqué représente un important gisement en termes d’adhésions. » D’autant plus que, d’après l’enquête CFDT menée auprès des salariés des TPE en 2012, 20 % d’entre eux se disaient prêts à adhérer… à condition qu’on le leur propose !
photo © Info-comm CFDT / A Bruel

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